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L'abbé, lors de sa prise de possession, avoit un théâtre sur chaque terre, savoir:

Sur la grande place pour la terre non contentieuse étoit sur la rive gauche de la vieille Scarpe, et sur la placette dite de la Croix à la Bauve, audit Saint-Amand, près de la paroisse, pour la terre contentieuse.

Chaque maison étoit tenue à une rente foncière particulière, sans lods et vente, ni double droit à la mort de l'héritier.

L'abbaye jouissoit de tous les droits seigneuriaux dans tous les villages du bailliage de SaintAmand.

Les lois de ces villages dé

pendoient et étoient justiciables du magistrat de Saint-Amand, qui y exerçoient la justice civile et criminelle, d'où l'on ressortissoit nuement au parlement de Flandre, d'après l'édit du 11 août 1713 ( 1 ); mais vers 1780, St.Amand et Mortagne furent remis à la juridiction de la gouvernance de Douay et Orchies.

La cour féodale de St.-Amand, pour le ressort, dépendoit de ladite gouvernance, et ne retint que la connoissance en première instance des droits féodaux pour le relief et saisine des fiefs.

Chaque habitant de ce bailliage, chef de famille, étoit tenu de se présenter sous amende, en cas

d'absence, pardevant les officiers du chef-lieu, tous les ans, au jour du lundi parjuré, pour répondre à l'appel huc, huc, ce qui étoit une marque de leur soumission et vassalité.

Les religieux de Saint-Amand furent chassés de leur abbaye le 4 novembre 1792; ils y rentrérent en août 1793, en vertu d'un décret de Sa Majesté Impériale du 28 août 1793, que nous donnons ici sous la note (2).

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Les fiefs relevant de cette abbaye étoient en très grand nombre et augmentoient journellement par les éclissemens; ils étoient la plupart soumis à un droit de 60 sols louisiens de relief à la

mort de l'héritier, et au dixième et dixième du dixième à la vente, don, cession et transport; ces sommes entroient dans la caisse du grand prieur, qui avec leur: produit faisoit exercer la justice civile et criminelle dans le bailliage de Saint-Amand, et en stipendoit les officiers tels que

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grand bailli, grand prévôt, etc.

Le clos de l'abbaye étoit trèsvaste; l'abbé Honoré, en 1740, l'avoit clos de murailles; il s'y trouvoit 2 moulins à vent.

L'abbaye étoit décimateur en la ville et banlieue de St.-Amand; elle lui rapportoit annuellement. 10,000 florins argent de Lille.

L'abbaye y affermoit 2 mou-,

d'absence, pardevant les officiers du chef-lieu, tous les ans, au jour du lundi parjuré, pour répondre à l'appel huc, huc, ce quiétoit une marque de leur soumission et vassalité.

Les religieux de Saint-Amand furent chassés de leur abbaye le 4 novembre 1792; ils y rentrérent en août 1793, en vertu d'un décret de Sa Majesté Impériale du 28 août 1793, que nous donnons ici sous la note (2).

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Les fiefs relevant de cette abbaye étoient en très grand nombre et augmentoient journellement par les éclissemens ; ils étoient la plupart soumis à un droit de 60 sols louisiens de relief à la

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