DU VILLAGE DE RO Z U T. CE village, de la province du Tournésis, bailliage de St.Amand, étoit réputé contenir 487 bonn. assis en tailles, mais il en contient réellement 500; plus un riez de 200 bonn. environ, partie en friche, partie marécageuse, situé au midi du village, et qui s'étend vers le hameau de Millonfosse, paroisse d'Hasnon: ce terrain communal est utilé à ses habitans, pour le pâturage de leurs bestiaux. Il tient du levant à Lecelle, du midi à Brillon, du couchant à Beuvrie, du nord à Rumegies. En 1710, il y avoit une population de 300 habitans. En 1789, 1,200 habitans. En 1804, 1,136 habitans. En 1812, 1,176 habitans. En 1804, il s'y trouvoit 224 maisons et 255 ménages. En 1812, idem. 1 payoit à titre d'impositions Patentes 541.00. Total, 7,044,00. Ce village contient un hameau dit la Vallée. Il est aujourd'hui 1813 du département du Nord, arrondissement de Douay, canton de St.Amand, rive gauche de la Scarpe, à 4 kilomètres de cette ville, 29 kilomètres de Douay, 14 kilomètres de Valenciennes, 34 kilomètres de Lille, et à 4 lieues de Tournay. Juge de paix, Dubois. Garde champêtre, Delrive. Rozut est un des 7 villages formant le bailliage de SaintAmand, autrefois pays d'Elnon, et depuis pays de Pevèle, contrée que le Roi Dagobert donna à cette abbaye en 630, qui est seigneur du village, patron de la cure et décimateur. L'église paroissiale y est dédiée à Saint-Nicolas; elle est petite. La dédicace s'y célébre le troisième dimanche de septembre. L'abbaye y jouissoit de toute la dîme qui, année commune de 10, étant affermée, donnoit un revenu de 1,500 florins argent de Lille. Le cure avoit de l'abbaye une portion congrue de 300 florins, Les rentes foncières et seigneu. riales dues à l'abbaye, à cause de plusieurs héritages y situés, 'consistent, savoir: En argent, 27 florins 11 patards 6 deniers, argent de Lille. En avoine, 412 rasières et 1 quart. Chapons, 61 et demi et 1 vingts quatrième. Poules, et 1 huitième. L'abbaye comme seigneur étoit propriétaire du grand riez ou warechaix, contenant plus de 200 bonniers; elle en laissoit la paisson aux habitans, qui obtinrent de ladite abbaye d'en arrentér quelques parties, à charge d'un droit de champart ( terrage) |