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ôtés au plus tard dans la quinzaine après la publication des présentes, interdisant à tous et un chacun desdites terres prétendue ment franches et autres villages d'y en ériger ou construire, faire ériger ou construire à l'avenir aucune, à peine de confiscation des alembics, chaudières, cuves, nefves et autres ustensiles y servant, et de 500 écus d'amende à chaque contravention ( 8 ).

Cet édit méconta beaucoup les seigneurs et habitans des terres franches.

Le directeur Tribou en surveilla très-exactement l'exécution, et y jouant le rôle de grand bailli, s'adressant aux gens de

loi

loi du Petit Heyne, à Hériones, dit:

» En conséquence des ordres » qui nous ont été adressés par » le conseil des domaines et fi»nances de Sa Majesté, par son » décret du 18 de septembre » 1755, nous ordonnons aux >> lieutenant, bailly et gens de >> loi du petit Heyne à Hérine, » de faire lire, publier et afficher » l'ordonnance qui précède, le >> premier dimanche, à l'issue de » la messe paroissiale, pour que >> personne n'en ignore, et » qu'eux-mêmes s'y conforment; >> ensemble de nous faire rappor> ter certificat de sa publication, » partout huitaine de la récep»tion, au pied de l'un des exemTom. LXV. G

» plaires de ladite ordonnance.

» Fait à Tournay, ce 25 de septembre 1755.

» Etoit signé A. A. TRIBOU, » avec paraphe. »

Les seigneurs et propriétaires des terres franches, dont les exemptions de consommations avoient été omises dans l'édit du 7 juin 1741, y furent maintenus proportionnellement au nombre de familles y demeurantes, par l'édit du 19 octobre 1756 (9).

Tribou, autorisé par le gouvernement, (22 octobre 1757), leva sur les terres franches la somme de 9.737 florins 15 patards 4 deniers, dont il leur va

lidoit 4 pour 100 d'intérêts l'an sur les subsides que lesdites terres franches payoient annuellement à Sa Majesté ; la mauvaise et dispendieuse administration des terres franches par Tribou', qui les accabloit de ses extorsions, les nécessita à demander à Sa Majesté un octroi pour élablir une imposition de 20 patards à la tonne de forte bière cabaretière, 10 patards sur la petite, 10 patards sur la tonne de forte bière bourgeoise, et 5 patards sur la petite, et en sus 2 bureaux de papier timbré.

Sa Majesté, par octroi du 10 septembre 1759, autorisa ces impositions pendant 6 ans, à dater du 1 janvier 1760 ( 10 ).

Il paroit que Tribou continua ses vexations; des plaintes trèssérieuses s'élevoient contre lui de toutes parts, tant des élals de Tournay et Tournésis, que des communautés des terres franches: la plainte des villages de Pipaix et Ghissegnies, porte que Tribou tira par extorsion de ces trois communautés la somme de 5,101 livres Tournois, pendant les années 1747 et 1748; ces plaintes prenoient une tournure très-sérieuse, et l'on ne parloit de rien moins que de le traduire à justice criminelle, comme con. cussionnaire, lorsqu'il mourut subitement étranglé, sans qu'on sache comment, le 25 juillet 1765, dans une voiture à la porte de Lille à Tournay, revenant de

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