mort de l'héritier, et au dixième et dixième du dixième à la vente, don, cession et transport; ces sommes entroient dans la caisse du grand prieur, qui avec leur produit faisoit exercer la justice civile et criminelle dans le bailliage de Saint-Amand, et en stipendoit les officiers, tels que grand bailli, grand prévôt, etc. Le clos de l'abbaye étoit trèsvaste; l'abbé Honoré, en 1740, l'avoit clos de murailles; il s'y trouvoit 2 moulins à vent. L'abbaye étoit décimateur en la ville et banlieue de St.-Amand; elle lui rapportoit annuellement. 10,000 florins argent de Lille. L'abbaye y affermoit 2 mou lins à eau et à moudre blé, sur la Scarpe, la somme de 6,000 fr. annuellement. Elle bâtit les édifices des eaux et boues de Saint-Amand, savoir : L'auberge louée 2,400 francs, et les bains et boues 1,800 fr. Les états du bailliage de St.Amand, depuis qu'ils furent séparés du Tournésis par l'article 11 du traité d'Utrecht de l'an 1713, se tenoient à St.-Amand dans un des bâtimens de l'abbaye, sous la semonce de l'abbé ou du grand prieur de la maison, à la salle dite de Saint-Étienne. L'abbé de Saint-Amand, ou le grand prieur, ou le procureur, assisté de son secrétaire, y représentoit le clergé. Le grand prévôt de la ville de Saint-Amand, y représentoit la noblesse. Les échevins de la ville de Saint-Amand, en tel nombre qu'ils se trouvoient, y formoient le tiers-état, lorsqu'il s'agissoit de matières de finances, c'est-à-dire tailles et impositions, le trésorier de la ville et celui du bailliage de Saint-Amand, s'y trouvoient de droit. Là se faisoit la répartition des tailles sur chaque ville et village dudit bailliage, et de ceux-ci sur les propriétés des particuliers demeurans sur lesdits villages, ou appartenant à des forains; à quel effet lesdits états et bailliage de Saint-Amand nommoient des collecteurs pour percevoir les impositions assises sur la ville et les villages du bailliage de St.Amand, qui versoient le produit de leur collecte dans la caisse de la généralité; les comptes s'en rendoient par le trésorier général du grand bailliage de SaintAmand, qui avoit reçu et payé d'après les ordonnances desdits états de Saint- Amand pour ce qui les concernoit, et quant aux deniers royaux, il les versoit di rectement dans la caisse du trésor royal à Valenciennes. Le trésorier particulier de la ville de Saint Amand, autrement dit Massard, recevoit les deniers particuliers de la ville et ceux de quelques octrois qui lui étoient attribués, tel que celui de deux liards qui se percevoient sur chaque rasière de grains passant à Saint-Amand sur le nouveau lit de la Scarpe, en vertu de l'octroi donné par Louis XIV, à Péronne, le 16 mai 1673; et sur chaque rasière de charbon de terre, en vertu de l'arrêt du conseil d'état du 16 juin, et des lettres patentes enregistrées en conséquence au parlement de Douay, le 22 juillet 1722. En vertu d'un arrêt du conseil d'état, du 1 septembre 1722, enregistré au parlement de Douay, le 10 octobre de la même année, |