de Gand, et les officiers d'Ath et audience de Mons y exerçoient la jurisdiction tant ès cas royaux et privilégiés qu'affaires ordinaires, à la charge que les procès des habitans desdits lieux, seront jugés par nosdits officiers du bailliage de Tournay, selon les coutumes, priviléges, usages et styles desdits lieux, suivans lesquels ils ont été jugés cidevant, et auxquels n'entendons déroger.

»Si donnons en mandement à nos amés et féaux les gens tenans notre tour de parlement de Tournay, et du bailliage dudit lieu, que ces pré sentes ils aient à faire enregistrer, et le contenu en icelles garder, faire garder et observer selon leur forme et teneur, car tel est notre plaisir ; et afin que se soit chose ferme et

stable à toujours, nous avons fait mettre notre scel à cesdites présen

tės...

» Donné à Fontainebleau, au mois d'octobre, l'an de grâce 1686, et de nos regnes le quarante-quatrième. Signé, LOUIS.

» Et sur le repli, par le Roi, >> LE TELLIER,

A côté, visa, BOUCHERAT. » Et scellé du grand sceau de cire

verte.

Voyez recueil des édits, etc., enregistrés au parlement de Flandre,

et

vol. 1, pages 705 ét

707.

ADDITION

Au volume 59, page 223, article Gilles de Chin.

Le 4 novembre 1813, étant nom

mé du juri, j'ai vu à la bibliothèque

publique à Mons la tête du prétenda dragon; il est visible par sa configuration et dimension que c'est la tête d'un crocodile, et au surplus en ce que sa mâchoire supérieure est mobile, caractère attaché essentiellement à la tête du crocodile, ce qui peut se déduire évidemment de la planche soixante-quatre, 2o. partie, pages 26 et 253 des mémoires de l'académie des sciences, tome 3, seconde partie, depuis 1666 jusqu'en 1699, édition in-4°.

L'on voit des épitaphes des anciennes familles de Flandre, Tournay, Artois, Hainaut, avec leurs alliances, recueillies en 1572, et augmentées par monsieur de Calonne, beau-fait sur papier in-folio, basane, page 507, reposant à ladite bibliothèque.

» Audiet cloistre de Saint-Ghis-`

t

dain, gist Gilles de Chyn, mais sa sépulture est toute boisée, l'escripture quy estoit sur son tombeau est telle, et portoit les armes de Conchy.

» L'an mil cent et XXXVII, III. jour devant le my-aoust, trespassa mesire Gilles de Chyn, lui boins chters, quy fut tué d'une lance, et est cins quy tua le gayant, et en fait-on l'obit à Mons, Saint-Ghislain, en l'abbaye ù il gist, trois jours devant my-aoust, aussi solennellement c'on faict du Roy Dagobiez, quy fonda légle, ne quy dabbet quiconque puisse dire ne pour feste qui soit en l'an on ne lairoit à faire son service, et fut tué à Rollecourt, Gille de Chyn, d'une lance.

Son épitaphe écrite en caractère plus moderne, est ainsi conçue:

» lei gist noble et vertueux thevalier mesire Gille de Chyn, en son temps seigneur de Barlaimont, et -chambellain de Shaynault, aussi par sa femme Idon, dame de Chievre, seigneur de Sart et de Chievre, personnage digne de mémoire, de hanlt courage et entreprise, et quy grandement fut renomé pour sa vailantise et vertu militaire, non-seulement en haynault, mais aussi par toute la France et Allemaingne, aimé des bons, crainct des mauvais, grand zélateur de l'honneur de Dieu et service d'iceluy, a faict beaucoup | de bien durant son vivant à la maison de Céens, entre les autres bienfaicts mémorables, on trouve qu'il occit de ses propres mains, aidé de la Vierge Marie, mère de Dieu, un monstre admirable et de merveil