Page images
PDF
EPUB

DU VILLAGE

DE SAMÉON-LEZ-ST.-AMAND.

LE

village de Saméon est de la province du Tournésis, bailliage de Saint-Amand; il fut cédé à la France par l'article 11 du traité d'Utrecht du 11 avril 1713, comme dépendance de Saint-Amand.

Il contient 569 bonniers Ir verges.

Il tient du levant au village de Rumegies, du midi au village de Landas, du nord aux villages de Mouchin et Hovardries, du couchant aux villages de Landas et Aix.

Il est situé sur un ruisseau appelé les Vallées, à 5 quarts de lieue d'Orchies, (5 kilomètres), à une lieue et demie de SaintAmand, ( 6 kilomètres), canton d'Orchies, arrondissement de Douay, à 24 kilomètres de Douay, et à 36 kilomètres de Lille.

Il contenoit en 1804, 266 maisons, 278 ménages, 1381 habitans. Il payoit lors pour contribution foncière,

Personnelle et mobilière,

fr. cent.

7,503,00.

[blocks in formation]

maisons, 278 ménages, 1,370 ha

bitans.

Pour impositions principales et directes,

[ocr errors]

7,065,00.

Pour patentes en 1809, 542,00.

Total,

7,407,00.

En 1789, la population selon Bouge y étoit de 1,300 habitans. Le maire, monsieur Mazingue. L'adjoint, monsieur Tavernier. Le percepteur, monsieur Lacquemont.

Curé, monsieur Dupont. Garde champêtre, Doby. La verge de terres y est de 18 pieds 6 pouces.

On l'appeloit autrefois Samion. Son origine étimologique vient du mot celtique Sam, qui signi

"

fie rassemblement, et de Ion,

qui veut dire eau, c'est-à-dire amas ou rassemblement d'eau, effectivement il est dans une position basse et aquatique.

Ce village est très-ancien. Louis-le-Débonnaire le donna à l'abbaye de St.-Amand.

Son fils Charles-le-Chauve, par diplôme du 23 mars 847(1), en affecta les revenus et plusieurs autres au service particulier des religieux de Saint-Amand, et à leur demande, pour avoir quelque chose de distrait de la manse abbatiale, attendu que plusieurs abbés s'approprioient tous les revenus, et aliénoient même les biens de l'abbaye.

Charles-le-Simple, par diplôme

de

de l'an 899, leur fit une semblable donation.

La ferme que les religieux de Saint-Amand avoient à Şaméon, et que l'on nommoit

étoit soumise à donner l'hospitalité aux comtes de Flandre, quand ils voyageoient dans le pays (2); ils en furent déchargés par le comte Robert de Flandre, par diplôme de l'an 1111, à l'instance des abbés de SaintAmand, Hugues 1 et Bovon II.

Un seigneur nommé Lietbald, prend en 1122 à 1123 le titre de Samion, (dont il étoit peut-être l'avoué), dans un acte où l'abbé de Saint-Amand, Gauthier 1, fait l'énumération des biens di Tom. LXV.

D

« PreviousContinue »