dans les lieux élevés et paisibles sont ceux où les pigeons se trouvent le mieux. Une grande propreté leur est nécessaire.

La principale attention qu'on doit avoir est d'isoler le colombier des autres bâtiments de la ferme, ou du moins d'empêcher les nombreux ennemis des pigeons d'y pénétrer. A cet effet, on recrépit extérieurement leurs murs d'un mortier de chaux et sable bien uni; on y met une corniche saillante tout autour, au-dessous de l'entrée des pigeons, ou bien plusieurs rangs d'ardoises pour empêcher les ani maux d'y monter. La meilleure manière d'aérer un pigeonnier est de placer deux fenêtres l'une audessus de l'autre, exposées entre le midi et le levant s'il est possible. La fenêtre inférieure a son appui au niveau du plancher ou, au plus, à 030 audessus elle peut être bouchée par une fenêtre en bois percé de petits trous, sauf l'ouverture pour l'entrée des pigeons, et qui a sa coulisse faite comme à un poulailler; cette fenêtre ou porte doit être garnie d'une banquette où se reposent les pigeons en rentrant ou avant d'aller à la campagne. La fenêtre supérieure peut n'être qu'un œil-de-bœuf à jour, qu'on place au plus haut sous la toiture du colombier; par cette disposition il s'établit un courant d'air habituel qui assainit l'air intérieur, sans avoir recours à des ouvertures au nord, qui refroidiraient la température intérieure et diminueraient les produits des pigeons.

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Le plancher doit être carrelé le plus solidement possible, parce que c'est dans cette partie que les rats peuvent pénétrer plus facilement. Il faut y employer du mortier de chaux avec du verre pilé.

A l'égard des nids ou boulins, la forme et la matière en varient suivant les localités. Tantôt ce sont

des piquets enfoncés dans les joints des murs, que l'on entrelace d'osier ou de saule pliant pour en former des cases assez grandes (0m24 à 0m30 en carrés) pour que les pigeons y soient à l'aise, et que l'on garnit d'une torche de foin avec mortier de terre et de chaux; ailleurs on les fait en planches garnies d'un rebord, ou de petits paniers d'osier ou de saule que l'on attache à des clous dans le mur: ceux-ci sont difficiles à nettoyer et durent fort peu. La meilleure manière, selon nous, serait d'y employer des briques posées de champ avec du plâtre, dont on formerait des cases.

Une des causes qui contribuent le plus à éloigner les pigeons de leur colombier, et mème à en faire périr un grand nombre, c'est la mauvaise odeur qu'exhale leur fiente, quand on la laisse y séjourner trop longtemps. On doit donc le nettoyer soigneusement au moins tous les mois.

PLAN DU COLOMBIER.
Fig. 148.

Parmi les moyens propres à assainir le colombier et à éviter les maladies, le plus efficace con

siste à blanchir l'intérieur au lait de chaux deux fois l'année, et à y promener de temps en temps une botte de paille enflammée pour en chasser l'air pesant et méphitique et détruire les insectes et leurs œufs. (Fig. 148, 149, 150.)

L'éducation des abeilles est une industrie d'autant plus avantageuse qu'avec une faible avance et

des soins peu nombreux, elle peut mettre de l'aisance dans l'habitation du pauvre.

La meilleure exposition pour un rucher est le midi, en plaçant, dans notre climat, les ruches le long d'un mur d'espalier, où de tout autre abri, dont le feuillage divise la réverbération du soleil ou en tempère la trop grande chaleur.

On place les ruches dans les ruchers à environ 1m50 de tout abri. Afin de pouvoir passer facilement derrière, on les pose ordinairement à 25 centimètres au-dessus du sol, pour les garantir de toute humidité. Elles doivent être espacées les unes des autres et mises sur des tablettes en bois que l'on nomme tabliers (fig. 151).

PLAN D'UN RUCHER.

Fig. 451.

Il est nécessaire d'élever un abri à l'ouest du rucher, afin de le garantir des pluies et des grands

vents.

$ 10. Des Ruchers couverts.

Pour que les abeilles prospèrent, beaucoup de cultivateurs couvrent les ruches, afin de les préserver des intempéries de l'air."

Lorsque l'on veut se contenter du strict nécessaire, la construction d'un rucher couvert n'est point dispendieuse; un simple hangar fermé au nord et à l'ouest suffit pour garantir les ruches de tout danger.

Un rucher serait un établissement très-intéressant dans les petits bâtiments inutiles que l'on voit dans les jardins paysagers; il leur procurerait un mouvement qui en ferait disparaître la monotonie. et le silence.

Les figures 152 et 153 représentent un exemple.

ÉLÉVATION.
Fig. 152.

de cet ornement. Le rucher contient deux rangs de ruches qui sont à l'abri des injures de l'air. Les abeilles communiquent à l'extérieur par des trous pratiqués dans la clôture, vis-à-vis de l'en