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La première, av. Gordien le Pieux, empereur romain (250-260). Félix-Augusti. Buste radié à droite. Rev. Victoria Augusti. Hercule debout de face appuyé sur la massue.

La seconde, av.: Empereur Gratien (pontife Augustin). Buste de l'empereur lauré et diadémé à droite. Rev. Réparatio Reipublicæ.

M. Vallée, ancien député, adresse à l'Académie divers documents parmi lesquels une reconnaissance de dette du 7 avril 1795, de 1000 lires, par le chevalier de St-Amour de Chanaz, capitaine des gardes à pied de S. M. le roi de Sardaigne, au profit du marquis de Lucinge.

Mgr Piccard détermine la place de l'Ecole comme le lieu où l'on tenait les écoles de la ville de Thonon sous l'occupation bernoise du Chablais (1536-1564). De 1610 à 1616, elles se tinrent dans la maison dite de Bellegarde. Cette maison était située près du Château ; elle fut occupée par les classes du collège de Thonon, dit des Barnabites, jusqu'en 1737, à la vente de la dite maison, les cours du collège se donnèrent à l'Hôtel de Ville jusqu'en 1680, époque où fut construit le grand bâtiment, aujourd'hui caserne Dessaix, qui servit de collège jusqu'à la Révolution et même plus tard. Les Frères des écoles chrétiennes à leur arrivée à Thonon, ouvrirent aussi leurs premières écoles à la place de l'Ecole.

L'Académie Chablaisienne, cédant au mouvement actuel de rétablir par des musées populaires les costumes anciens de chaque province, mobilier des maisons, etc., donne son appui au projet de constituer

semblable musée à Thonon pour le Chablais. Elle charge l'un de ses vice-présidents, M. Jacques Dubouloz, de s'occuper de cette question, et nomme MM. Servettaz, professeur au collège, Roche, publiciste, et Chapuis, secrétaire-adjoint de l'Académie, aux fins de conduire à bien cette entreprise.

On sait que M. Reinach, député de la Savoie, aidé des membres des sociétés savantes de Savoie, ont établi de superbes collections du costume savoyard à Chambéry, dans la Tarentaise et la Maurienne.

Ces musées font et continueront à faire l'admiration des étrangers qui fréquentent toujours plus nombreux notre pays durant la saison estivale.

M. Piraud, juge, dépose sur le bureau de l'Acadéinie trois brochures (deux de l'an 2 de la République et une de 1793) sur les faux assignats et la manière de les reconnaître.

Des remerciements sont votés à M. Norbert Dunoyer, qui a entrepris le travail ardu des tables alphabétiques de l'Académie.

A teneur des règlements de l'Académie, M. Chapuis Henri est nommé secrétaire-adjoint de la société, et MM. Piraud et Baud, peintre, bibliothécaires. M. Roche (Auguste) est reçu membre effectif de l'Académie.

Séance du 8 Décembre 1913
(PRÉSIDENCE DE M. A. DUPLAN)

M. Jacques Dubouloz, vice-président, chargé d'étudier la création du Musée du Costume et de l'Ameublement Savoyards, rend compte de ses premières

démarches qui laissent espérer une solution favorable dans un avenir prochain.

L'Académie Chablaisienne fait appel à toutes les bonnes volontés et acceptera avec reconnaissance tous les objets intéressants qui d'ores et déjà constitueront la base des collections et que l'on voudra bien adresser à l'Hôtel des Postes, chez M. Auguste Grillon, l'un des bibliothécaires de la Société.

M. Henri Chapuis annonce que Mme Pierre BenandBerthet d'Abondance s'est déjà fait inscrire pour une horloge Louis XIII à cadran de cuivre doré.

M. Léon Quiblier rappelle que Mme Benand-Berthet s'occupa la première à recueillir les épaves du passé et de reconstituer le vieil ameublement savoyard.

M. Albert Duplan communique une lettre de bourgeoisie de la ville d'Evian en faveur de Faucoz (18 mai 1664),

Il cite ensuite une délibération du Conseil particulier d'Evian, en date du 2 juillet 1716, traitant des mesures à prendre pour enrayer l'épidémie de peste qui ravagea si fort le pays à l'époque. Le Conseil décida un jeune universel qui serait suivi d'une procession générale par laquelle le jeûne serait terminé, puis délibéra que trois fois par jour, l'hôpital distribuerait du bouillon aux pauvres malades et vota de prendre à cet effet, tous les deux jours, neuf livres de bœuf et trois de veau, dont la viande bouillie serait aussi distribuée aux plus nécessiteux. La peste continuant ses ravages, le Conseil particulier se réunit à nouveau le 9 juillet et délibéra de se vouer, à Saint François de Sales et à Saint Guérin, et pour

satisfaire à ce vou résolut d'envoyer à Annecy «< un écu neuf vallant, 7 florins, 3 sols, pour faire dire une grande messe à Saint François de Sales et à Saint Guérin, la même somme, avec six flambeaux de sept livres et demi-quart. » Gaspard Merlin, l'un des syndics de la ville, fut une victime, et, dans sa séance du 15 juillet, le Conseil décida de s'assembler pour assister à son enterrement et de fournir pour sa sépulture « deux flambeaux avec les écussons de la ville, comme a esté cy devant usité aux enterrements des autres conseillers. » M. Duplan cite, en outre, une transaction du 1er mai 1575, entre noble Louis le Pelletier, seigneur de Troches et nobles Guillaume de Blonay et Jacques du Mont, seigneur de Grilly, relative aux terres de Chilly.

Mgr Piccard parle des antiquités romaines du Chablais qu'il a signalées dans son Histoire de Thonon et du Chablais.

Les plaines, les plateaux de Douvaine furent habités dès les âges les plus anciens ainsi qu'en témoignent les sépultures antiques que l'on découvre à chaque instant. En moins d'un an, près de trente sépultures ont été découvertes sur divers points de Douvaine, attestant le nombre de cimetières qui sillonnaient le territoire de cette commune aux débuts de notre histoire.

M. Emile Vuarnet communique une délibération du Conseil de Loisin, du 27 décembre 1769, se plaignant de l'excès des « Servis» dont sont obérés les habitants et demandant l'affranchissement de ces servitudes tant personnelles que réelles, moyennant un prix

équivalent. Ces servis résultaient des fiefs du marquis de Coudrée, du seigneur de Boisy, de la Commanderie de Douvaine, du seigneur de Foras, du baron de Troches et de la Visitation de Thonon.

M. Perroud donne connaissance d'une délibération du 1637, du Conseil de Ville d'Evian, relative à la proposition d'Abraham Pirrot de Renaudez, de la vallée de Saint-Imier, qui, moyennant le prix de 471 florins s'engage à fournir, aux syndics, une horloge qui battra sur la grande cloche de l'église paroissiale d'Evian.

Mgr Piccard présente un artistique dessin à la plume de M. Jean Baud, représentant la réception à Rives du baron de Brotty par Saint François de Sales et le duc de Savoie.

Ce dessin, qui donne absolument l'illusion d'une gravure, mérite les plus grands éloges à son auteur.

Séance du 12 Janvier 1914
(PRÉSIDENCE DE MGR PICCARD)

M. le Comte de Maugny présente plusieurs autographes intéressants parmi lesquels une lettre datée de Turin (29 décembre 1639), de Christine de France, épouse de Victor-Amédée II de Savoie ; une seconde signée de Jeanne-Baptiste de Savoie, reine de Chypre, datée de Turin (9 juillet 1678), et adressée au baron de Vars, lieutenant dans « l'esquadron de Savoie et nostre maistre d'hostel»; une troisième, du 20 janvier 1593, signée par Charles-Emmanuel, datée de Turin et relative à l'entreprise de Morestel et à

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