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lipèdes est formé du seul genre cheval.
Les proboscidiens et les solipèdes sont essen-
tiellement herbivores, tandis que les pachy-historiques COUR DES PAIRS.
dermes proprement dits paraissent être om-
nivores; il est du moins certain que les tapirs
et les cochons se nourrissent de végétaux, et
recherchent la chair avec avidité.

membres; et c'est à cause de cela que le parle-
ment est souvent nommé dans les documents

Tous les pachydermes, à l'exception du cheval, ont les yeux petits et l'odorat très-fin. Tous ont la peau épaisse, ainsi que leur nom l'indique; mais chez les uns le poil est ras, tandis que les autres, tels que les chevaux et les cochons des contrées froides, et surtout les damans, ont un pelage très-fourni. Tous n'ont point un caractère également sociable, mais tous vivent réunis en troupe et en famille. J. HUOT. PAIRIE. (Législation.) L'institution de la pairie n'a plus aujourd'hui d'intérêt que sous le rapport historique.

Le mot pair est fort ancien en France; c'est ce qu'exprime le préambule de la Charte de 1814 par les paroles suivantes : « Nous avons vu dans le renouvellement de la pairie une institution vraiment nationale, et qui doit lier tous les souvenirs à toutes les espérances, en réunissant les temps anciens est les temps modernes. » Mais il ne faut pas s'y méprendre, le mot pair n'avait pas le même sens dans l'ancien droit public et dans le nouveau.

Dans l'ancienne monarchie les pairs avaient été institués pour être les conseillers-nés des rois << Dt temps de Hugues Capet, dit le judicieux Coquille, dans l'Histoire du Nivernais, cette monarchie n'était pas intolérable, car ores que le roi fût respecté comme souverain avec tous les honneurs qu'un monarque peut désirer et mériter, si est-ce que six pairs de France laïcs lui étaient donnés comme conseillers-nés... et comme contrôleurs de ses actions, en cas qu'il se débordât de la raison. » Du reste, il n'y a rien de certain sur le temps de l'institution des pairs de France : quelquesuns la placent sous Charlemagne, d'autres la rapportent à Hugues Capet, d'autres enfin à Louis le jeune. Les premières lettres patentes portant érection en pairie paraissent avoir été données par Philippe IV, le 18 février 1293, en faveur de Robert second du nom, dont le comté d'Artois fut érigé en pairie.

Les pairs assitaient toujours aux assemblées des anciens parlements, que les rois de France convoquaient souvent pour décider des affaires du royaume, et ce droit leur fut conservé lorsque ces assemblées furent rendues sédentaires par l'établissement du parlement de Paris, dont les membres furent choisis par le roi parmi ceux qui composaient l'assemblée générale. Dès l'établissement de cet auguste tribunal, les pairs y eurent entrée, séance et voix délibérative; ils en devinrent même les principaux

A leur réception au parlement les pairs prêtaient le serment « de bien et fidèlement servir, conseiller et assister le roi en ses trèshautes et très-importantes affaires; et prenant séance à la cour, garder les ordonnances, rendre la justice aux pauvres comme aux riches, tenir les délibérations de la cour clauses et secrètes, et en tout se comporter comme un bon, sage et magnanime pair de France doit faire. »

Le nombre des pairs, d'abord fixé à six, fut plus tard étendu à douze, dont six laïcs et six ecclésiastiqnes.

Les six pairs laïcs étaient les six principaux vassaux de la couronne : les ducs de Bourgogne, de Normandie, de Guyenne, et les comtes de Flandre, de Toulouse et de Champagne.

Les six pairies ecclésiastiques étaient attachées à l'archevêché de Reims et aux évêchés de Laon, de Langres, de Noyon, de Châlons en Champagne et de Beauvais..

A l'image de cette institution royale, dite pairie de la couronne, il s'éleva, dans les dernières années de la seconde race, une autre sorte de pairie. L'esprit de féodalité et de seigneurie s'étant, lors de la décadence de l'empire de Charlemagne, emparé de toute la France et même de toute l'Europe, tout devint fief, et peu s'en fallut que les grands offices de la couronne ne fussent donnés à titre de fief. Auparavant les ducs n'étaient que des gouverneurs de province, et les comtes des gouverneurs de ville. Chacun élant affermi dans son gouvernement, et s'en étant fait un patrimoine héréditaire, chercha à s'y maintenir en s'attachant plus étroitement ses vassaux. Les principaux vassaux de chaque seigneur furent appelés les pairs des seigneurs ; c'étaient eux qui formaient la cour du seigneur et qui jugeaient avec lui les causes des vassaux inférieurs.

Toutes les anciennes pairies pouvaient être possédées par des femmes, et celles-ci en exerçaient les fonctions et priviléges. C'est ainsi que la comtesse de Flandre prit part à l'arrêt de 1358, par lequel le comté de Clermont fut adjugé au roi saint Louis contre les comtes d'Anjou et de Poitiers, ses frères. On vit également en 1315 Mahaud, comtesse d'Artois, assister, à cause de soutènement et comme pair de France, au jugement de Robert, comte de Flandre.

Lorsque les six pairies laïques se furent éteintes par suite de la réunion à la couronne de France des provinces auxquelles la pairie royale était attachée, de nouvelles pairies furent créées concurremment avec les pairies ecclésiastiques, qui n'avaient pas cessé d'exister.

Il n'est pas douteux non plus que la Restauration n'eût cédé à la pensée de composer d'éléments aristocratiques l'une des chambres législatives. L'exemple de l'Angleterre, où la chambre des lords a plus d'une fois servi de contrepoids aux entraînements de la chambre des communes, l'autorité même de Montesquieu (1) serviraient au besoin à expliquer cette tendance.

Les premières dont on ait les titres furent érigées en faveur des enfants de France, pour leur servir d'apanages. On institua ensuite, au même titre, des pairies en faveur d'autres princes du sang. Enfin, sous François Ier la pairie commença à être donnée à des personnes qui n'étaient point du sang royal. Dans tous les cas, les érections n'eurent lien qu'à la condition que la pairie ne subsisterait que dans la ligne directe et seulement au profit des måles. On trouve même dans les registres de la cour un édit de 1582 qui rendait toutes les pairies personnelles; mais cet édit n'a point eu d'exécution.

Dans le dernier état de la législation lorsqu'une femme était appelée à la pairie, cette charge ne laissait pas de faire impression sur sa tête comme étant incorporée au fief qu'elle possédait. La femme, il est vrai, ne pouvait exercer les fonctions attachées à la pairie, mais cela n'empêchait pas que le titre ne pût résider sur sa tête, et s'y reposer pour ainsi dire, jusqu'à ce que, dans l'ordre des descendants, l'office passât, avec la terre, en la possession d'un mâle.

Les pairs avaient le privilége de ne pouvoir être jugés que par le parlement suffisamment garni de pairs (au moins douze ). Ce tribunal était le seul juge de leurs personnes et de leurs pairies.

L'assistance au sacre des rois constituait encore un des priviléges de la pairie; les pairs y avaient même certains devoirs à remplir; et comme les six premières pairies laïques, auxquelles les fonctions de pairs laïcs dans cette cérémonie étaient attachées, se trouvaient éteintes, un édit du mois de mai 1711, euregistré le 21, appela les princes du sang royal à représenter les anciens pairs de France au sacre des rois.

C'est à ce double droit d'assistance et de juridiction que se trouvait réduite l'institution politique de la pairie lorsque éclata la révolu⚫ tion de 1789. Le principe que toute justice émane du roi ayant prévalu dès la fin du quinzième siècle, la pairie cessa d'avoir une juridiction propre, et l'on peut dire qu'il n'y avait plus dès lors entre les pairs et les autres conseillers du parlement de différence réelle, si ce n'est que les institutions des premiers étaient collectives pour eux et leurs descendants, tandis que celles des autres étaient simplement individuelles.

La pairie telle que l'établit la charte de 1814 appartient à un autre ordre d'idées. Elle avait été instituée pour garantir les législateurs de l'activité funeste de l'enthousiasme, poser une barrière contre la précipitation des délibérations, et laisser à la réflexion le temps de découvrir les vices des lois avant de les imposer au peuple.

En effet, suivant ce grand écrivain, la part que les gens distingués par la naissance, la richesse et les honneurs ont dans la législation, doit être proportionnée aux autres avantages qu'ils ont dans l'État : s'ils étaient confondus parmi le peuple, et s'ils n'avaient qu'une voix comme les autres, la liberté commune serait leur esclavage. De là il conclut qu'ils doivent former un corps qui ait droit d'arrêter les entreprises du peuple comme le peuple a droit d'arrêter les leurs. Il ajoute que le corps doit être héréditaire, parce qu'ils doivent avoir un très-grand intérêt à conserver ses prérogatives, qui par elles-mêmes ne sont pas favorables aux yeux du plus grand nombre.

Quelle qu'ait pu être la pensée de la Restauration, il n'est pas moins certain qu'en 1814 la pairie fut constituée héréditairement, à l'exemple de la monarchie elle-même. Les plus grands noms de l'ancienne noblesse, des illustrations nouvelles empruntées à l'empire expirant, furent appelées à en faire partie.

Les articles 24, 25 et suivants de la charte de 1814 réglaient les prérogatives et attributions de la pairie :

Portion essentielle de la puissance législative, la chambre des pairs devait être assemblée en même temps que la chambre des députés, et les sessions de l'une et l'autre chambre devaient commencer et finir en même temps.

Par suite, toute assemblée de la chambre des pairs qui serait tenue hors du temps de la session de la chambre des députés, ou qui ne serait pas ordonnée par le roi, devait être considérée comme illicite et nulle de plein droit.

La nomination des pairs de France appartenait au roi; leur nombre était illimité: il pouvait en varier les dignités, les nommer à vie ou les rendre héréditaires, selon sa volonté (art. 23).

La chambre des pairs était présidée par le chancelier de France, et, en son absence, par un pair nommé par le roi.

Les pairs n'avaient entrée dans la chambre qu'à vingt-cinq ans et voix délibérative qu'à trente ans seulement.

Pairs par droit de naissance, les membres de la famille royale et les princes du sang avaient voix délibérative à vingt-cinq ans.

(1) Esprit des Lois, liv. XI, ch. 6.

Ils siégeaient immédiatement après le président.

Toutefois, les princes ne pouvaient prendre séance à la chambre que de l'ordre du roi, exprimé, pour chaque session, par un message, à peine de nullité de tout ce qui aurait été fait en leur présence.

tissements inutiles, eut plus d'un grief à reprocher aux pairs de création nouvelle.

Celui-ci, tout illustre qu'il soit par ses écrits, n'échappa au châtiment de la loi que grâce à la vertu de celle qu'il avait outragée comme épouse et comme mère !

Un autre épouvanta Paris d'une infernale et

Toutes les délibérations de la chambre des terrible menace deux heures suspendue sur la pairs devaient être secrètes.

Investie d'une portion du pouvoir judiciaire, la chambre des pairs connaissait des crimes de haute trahison et des attentats à la sûreté de l'État, qui devaient être définis par la loi.

Aucun pair ne pouvait être arrêté que de l'autorité de la chambre, et jugé que par elle en matière criminelle.

Lorsque arriva la révolution de juillet 1830 l'institution de la pairie, attaquée de toutes parts, dut subir une transformation. La nouvelle chambre y gagna la publicité de ses délibérations, le nombre de ses membres resta illimité; quant à l'hérédité, ce fut une question réservée. Tels sont à peu près les termes de l'article 68 de la charte de 1830.

C'est de cette réserve que naquit la loi du 29 décembre 1831. Cette loi abolit irrévocablement l'hérédité de la pairie, et restreignit le choix du roi à certaines catégories de fonc tionnaires et de propriétaires : d'héréditaire et aristocratique, la pairie devint bourgeoise et viagère. C'est ce qu'avaient voulu les électeurs de 1831, en imposant d'avance à la majorité des députés l'obligation d'abolir l'hérédité de la pairie.

Cette loi, qui avait un côté louable, puisqu'elle consacrait la rémunération la plus élevée des services rendus au pays et faisait une large part aux vœux et aux sympathies manifestés pour l'élection à tous les degrés, cette loi ne fut point exécutée avec la loyauté qu'on devait attendre du gouvernement.

Les fournées de pairs furent poussées jusqu'au scandale; sous prétexte de redresser l'opinion, on ne fit que la mécontenter.

Le gouvernement, obligé par la nouvelle loi de mentionner les services et d'indiquer les titres sur lesquels les nominations étaient fondées, négligeait souvent l'une ou l'autre de ces conditions, quelquefois toutes deux (Voir no 4415 du Bulletin des Lois), et il crut déguiser l'arbitraire sous la formule générale : « Considérant les services rendus à l'État par N.... » Quoi de plus insignifiant, en présence d'une loi qui exige la mention des services et l'indication des titres, les uns et les autres formellement déterminés !

Encore si, refusant de décliner en face de l'opinion publique la raison de ses choix, le gouvernement avait racheté cette première faute par le bonheur de ses actes ! Mais il n'en fut rien; et l'année 1847, si féconde en aver

tête de ses jeunes enfants; et pourtant il n'était pas fou.... Il a protesté, et la justice l'a relevé de l'interdiction!

Que dire de celui-là qui se suicidait à l'étranger, dans tout l'appareil de la diplomatie française qu'il représentait !

Qui donc encore fut saisi trafiquant, dans le cabinet même d'un ministre, des fonctions d'une magistrature suprême, au profit d'une passion adultère?

Et pourtant, qu'est-ce que tout cela, quand on songe à l'affaire Teste, Cubières et Pellapra, si pleine d'astuce et de péripéties! Ni le talent récompensé, ni l'honneur militaire, ni les cheveux blancs, n'ont pu préserver, hélas! de la tentation de s'enrichir par un crime, ces hommes que le gouvernement avait environ. nés de bien-être et de dignités! Qu'est-ce que tout cela, quand on a présent à la mémoire l'horrible assassinat commis sur la personne de cette mère de dix enfants, par un mari, duc et pair de France!

On n'avait jamais vu dans un si court espace de temps tant de scandales déchaînés sur la pairie; disons à son honneur qu'elle ne faiblit pas devant le rigoureux accomplissement de ses devoirs : elle se distingua, au contraire, par la noblesse et la fermeté de sa conduite. Tous ses actes d'alors respirent l'égalité abso lue et la stricte justice; les scrupules même de la magistrature, un instant indécise devant les priviléges de la pairie, furent écartés par elle, et l'énergie de son action ne le céda en rien à la rigueur des investigations judiciaires.

Cependant la pairie touchait à sa dernière heure; après avoir contribué à ébranler la monarchie, par les fautes de quelques-uns de ses membres, elle allait succomber avec elle dans une révolution inattendue!

Un décret du gouvernement provisoire du 24 février 1848 dissout la chambre des députés, interdit à la chambre des pairs de se réunir, et annonce la convocation d'une assemblée nationale aussitôt que le gouverne. ment aurait réglé les mesures d'ordre et de police nécessaires pour le vote de tous les citoyens.

La république proclamée, les partisans du système des deux chambres, ou bicaméristes, ne se tinrent pas pour battus. La presse se divisa: les journaux constitutionnels du dernier règne étaient pour les deux,chambres, les journaux démocratiques et les feuilles nouvelles se prononçaient pour une assemblée unique. La.

majorité de l'assemblée nationale tenait également pour ce dernier système; bien que le résultat fût prévu, la lutte fut néanmoins trèsvive. M. Odilon Barrot défendit chaleureusement le système des deux chambres; M. Du. pin vota, sans mot dire, pour une seule assem⚫ blée! Bref, on finit par adopter la disposition suivante: « Le peuple français délégue le pou. voir législatif à une assemblée unique. »

Toutes les espérances de la pairie furent ainsi éteintes, et ses membres épars ne son gèrent plus qu'à profiter de l'extension du nombre des membres de la nouvelle assemblée, qui devait être de sept cent cinquante (au lieu de quatre cent cinquante-neuf comme la chambre des députés), pour prendre place au sein de l'assemblée nationale.

En terminant cette notice sur une institution qui n'est plus, qu'il nous soit permis d'exprimer un regret ; c'est que la chambre des pairs ait pris, comme instrument judiciaire, aux événements qui ont révolutionné la France une part trop active pour que sa considération n'ait rien eu à y perdre aux yeux du pays. Les procès politiques, quelque justes que soient la poursuite et le châtiment infligé, ont cela de dangereux, qu'ils établissent une sorte de lutte au préjudice du juge lui-même, dont les tendances politiques attaquées, le caractère méconnu, et l'impartialité contestée, ouvrent une nouvelle carrière aux passions. Le procès du maréchal Ney n'est-il pas trop communément flétri du nom d'assassinat juridique? Que n'a-t-on pas dit des poursuites dirigées en 1835 et 1839 devant la cour des pairs contre les insurgés de Paris et de Lyon? Et le procès Laity! la complicité morale, etc., etc.!

Du Boulay, Histoire de la Pairie en France, avec divers truites sur les pairs d'Angleterre et les grands d'Espagne; Trévoux, 1753, 2 vol. in-12. Goeszman, Les quatre Ages de la Pairie de France; Maestricht, 1773, 2 vol. in-8°. G. DE VILLEPIN.

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la Hesse-Darmstadt, le comté d'Erpach et l'électorat de Mayence.

Des branches de la maison palatine possédaient le duché de Deux-Ponts et les principautés de Simmern et de Veldentz.

La partie du Palatinat située à la gauche du Rhin fait aujourd'hui partie du royaume de Bavière; c'est le pays que nous appelons la Bavière Rhénane, et qui porte le nom de cercle du Palatinat. La partie située à la droite du fleuve et traversée par le Necker (le Chrichgaw) est comprise dans le grand-duché de Bade, où elle forme le cercle du Necker; enfin trois bailliages situés dans l'Odenwald appar. tiennent à la Hesse-Darmstadt.

Le Palatinat est baigné par le Rhin sur plusieurs points entre Lauterbourg et Gemersheim; entre Manheim et Frankenthal, à Oppenheim et à Bachurach; les évêchés de Spire, de Worms et l'électorat de Mayence possédaient le cours du Rhin dans les intervalles compris entre les villes que nous venons de nommer. Le Necker, à droite du Rhin, la Queich, la Selzbach et la Nahe, à gauche, étaient les principales rivières du Palatinat.

Le Palatinat est un pays accidenté, couvert par les dernières extrémités des Vosges, d'une grande fertilité, boisé, riche en pâturages et en excellents vignobles.

Les villes principales du Palatinat étaient : MANHEIM, résidence de l'électeur, capitale du pays, ville très-forte, prise et ruinée par les Français en 1689, et démantelée par eux en 1795; Heidelberg, ancienne capitale du Palatinat, célèbre par son université et sa bibliothèque, saccagée par les Français en 1689 et 1693; Frankenthal, près de la rive gauche du Rhin, démantelée par les Français en 1689 et 1693; Wisloch - Schwetzingen, près de Manheim, maison de plaisance de l'électeur, célèbre par ses magnifiques jardins ; Ladenbourg (Lupodunum), dévastée en 1693, illustrée par une victoire de Turenne; Bretten, patrie de Mélanchton; Mosbach, sur le Nec ker; Gemersheim, Neustadt et Oggersheim au sud de Frankenthal, avec un beau château de plaisance; Alzey, sur le Selzbach, démantelée en 1689; Oppenheim, sur le Rhin, démantelée en 1688 et 1689; Ingelheim, sur le Selzbach, célèbre sous Charlemagne ; Bacha

Naab, et avait pour villes principales Ambergrach, sur le Rhin, démantelée en 1689; Spon

et Neubourg. Il forme aujourd'hui le cercle du haut Palatinat, dans le royaume de Bavière.

Le bas Palatinat, ou Palatinat du Rhin (Pfalz am Rhein), situé sur les deux rives de ce fleuve, était borné, au nord par les électorats de Trèves et de Mayence, à l'ouest par l'électorat de Trèves, au sud-ouest par la Lorraine, au sud par l'Alsace, l'évêché de Spire et le margraviat de Bade; à l'est par

heim, chef-lieu du comté de ce nom.

Le protestantisme, le calvinisme et le catholicisme étaient pratiqués par les habitants du Palatinat. En 1774, selon Busching, les forces militaires de l'électeur étaient de 11,000 hommes.

L'électeur palatin fut d'abord grand sénéchal et vicaire de l'Empire sur le Rhin, en Souabe et en Franconie; dépouillé de ses diguités pendant la guerre de Trente Ans au

tige de quatre branches qui ont possédé l'élec torat. Otton eut Mossbach.

Ancienne ligne électorale.

1410. Louis 111 le Barbu.

1437. Louis IV le Débonnaire, son fils. 1449. Philippe, son fils, âgé de onze mois, dépossédé par

profit du duc de Bavière, il redevint, en 1648, électeur du Saint-Empire et architrésorier. II. HISTOIRE. L'origine des comtes palatins vient des palais (Palatia, Palzen, Pfalzen) que les anciens rois et empereurs francs avaient dans cette contrée, et où ils avaient établi, depuis la ruine de l'institution des missi dominici, des officiers chargés à la fois de l'administration de leurs revenus, de maintenir les droits royaux sur les ducs, et de rendre la justice. Ces officiers étaient appelés comtes palatins (Pfalzgraben); les électeurs palatins du Rhin portèrent d'abord le titre de comtes pala. tins de Lorraine. Ils profitèrent des désordres et de l'anarchie des premiers temps féodaux pour se rendre souverains dans les domaines impériaux ; ils agrandirent leurs États, prirent le titre de comtes palatins du Rhin, et devin. rent les premiers princes séculiers de l'Empire d'Allemagne.

La dignité palatine, après avoir appartenu à plusieurs familles, entre autres à celle des Guelfes, fut enfin fixée, en 1215, dans la maison de Wittelsbach, qui possédait déjà la Bavière. Nous donnons la liste des Palatins avec une analyse succincte de leur histoire :

1215. Louis er alla à la croisade de 1221. 11 bâtit Landau.

1227. Otton 11 l'Illustre, son fils.

1253. Louis II le Sévère. Le Palatinat ne se composait alors que des bailliages de Heidelberg, Lindenfels, Bacharach, Alzey et Neustadt. Louis II laissa deux fils, Louis et Rodolphe, tiges des branches rodolphine et ludovicienne.

1294. Rodolphe 1er, chef de la branche rodolphine ou palatine, eut le Palatinat avec la dignité électorale, et Louis la Bavière.

1319. Adolphe le Simple, fils du précédent. 1327. Rodolphe II, frère du précédent. Le Palatinat s'accrut des bailliages de Mossbach, Eberbach, Gemersheim, Neckargemünde, cédés par l'empereur Louis. La bulle d'or enleva le premier rang parmi les électeurs séculiers de l'Empire au Palatin et le donna à l'électeur de Bohême.

1355. Robert 1er, frère du précédent. 1390. Robert II, fils d'Adolphe.

1398. Robert III, fils du précédent, acquiert le duché de Deux-Ponts et le Haut-Palatinat, qui resta au Palatinat du Rhin jusqu'à la guerre de Trente Ans. Robert III fut élu em. pereur en 1400, sous le nom de Robert Ier; en 1402 il donna Oppenheim au Palatinat. Il laissa quatre fils, Louis, 'Jean, Étienne et Otton. Louis III le Barbu eut le Palatinat du Rhin; Jean eut une partie du haut Palatinat, qu'il laissa à Christophe, son fils, roi de Danemark, mort en 1448, sans postérité. Étienne eut Simmern, et par son mariage les comtés de Sponheim et de Veldenz; cet Étienne est la

1450. Frédéric Ier le Victorieux, frère de Louis IV. Ce prince belliqueux acquit en 1463 la Bergstrasse.

1476. Philippe le Sincère succéda à son oncle qui l'avait dépouillé. Il acquit les districts appelés le Nouveau Palatinat (die JungePfalz) et les duchés de Neubourg et de Sulz. bach.

1508. Louis V le Pacifique, son fils. En 1524 il défit les paysans allemands révoltés. En 1519 il avait à prix d'or vendu sa voix à François Ier.

1534. Frédéric II le Sage, frère du précé dent. Il introduisit la réforme dans ses États, et entra dans la ligue de Smalkade.

1556. Otton-Henri, petit-fils de Philippe, zélé protestant, donna une grande importance à l'université et à la bibliothèque de Heidelberg.

Ligne de Simmern.

1559. Frédéric III, descendant d'Étienne, premier palatin de la ligne de Simmern. Ce fut un zélé calviniste qui introduisit en 1569 la liturgie de Genève dans son électorat, ce qui donna lieu à des troubles religieux.

1576. Louis VI, son fils, persécuta et chassa les calvinistes.

1583. Frédéric IV, son fils, âgé de neuf ans; son oncle, Jean-Casimir, régent, rétablit le calvinisme, et persécuta les luthériens. Frédéric IV bâtit Manheim en 1606, et fut nommé en 1610 chef de l'Union évangélique.

1610. Frédéric V, son fils, accepta, en 1619, la couronne de roi de Bohême, au commencement de la guerre de Trente Ans; il fut chassé de ses États par les Impériaux en 1620, et mpurut en 1632.

1632. Charles-Louis, son fils, fut réintégré dans le Palatinat par le traité de Westphalie, en 1648, en perdant le haut Palatinat, qui resta à la Bavière. Il s'efforça de relever l'agriculture et de repeupler ses États, ruinés et déserts, et réussit en peu de temps. En 1673 le Palatinat fut de nouveau le théâtre de la guerre entre Louis XIV et l'Empire. En 1671 Charlotte Élisabeth, sa fille, épousa le duc d'Orléans.

1680. Charles, son fils, meurt sans postérité. La chambre de réunion de Metz, en 1682, enleva au Palatinat plusieurs districts; les ministres de Charles, gagnés par Louis XIV, laissèrent faire sans réclamer.

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