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Cæterum lugendum valde est quonam prolabantur humanæ rationis deliramentą, ubi quis novis rebus studeat, aique, contra apostoli monitum, nitatur plus sapere quam oporteat sapere, sibique nimium præfidens veritatem quærendam autumetur extra Catholicam Ecclesiam, in qua absque vel levissimo erroris cœno ipsa invenitur, quæque idcircò Columna ac firmamentum veritatis appellatur, et est. Probe autem intelligitis, venerabiles Fratres, nos hic loqui etiam de fallaci illo haud ita pridem invecto philosophiæ systemate plane improbando, quo ex projecta et effrenata novitatum cupiditate veritas, ubi certo consistit, non quæritur, sanctisque et Apostolicis traditionibus posthabitis, doctrinæ aliæ inanes, futiles, incertæque, nec ab Ecclesia probatæ adsciscuntur, quibus veritatem ipsam fulciri, ac sustineri vanissimi homines perperam arbi

trantur.

Dum vero pro delata divinitus nobis sanæ doctrinæ cognoscendæ, decernendæ, custodiendæque curâ, ac sollicitudine hæc scribimus, peracerbum ex filii errore vulnus cordi nostro inflictum ingemiscimus, neque in summo, quo indè conficimur mærore spes ulla est consolationis, nisi idem in vias revocetur justitiæ. Levemus idcircò simul oculos et manus ad Eum qui sapientiæ dux est, et emendator sapientium, Ipsumque multa prece rogemus, ut dato illi corde docili, et animo magno, quo vocem audiat patris amantissimi, et morentissimi, læta ab ipso Ecclesiæ, læta ordini vestro, læta Sanctæ huic Sedi, læta humilitati nostræ properentur. Nos certe faustum ac felicem illum ducemus diem, quo filium hunc in se reversum paterno sinu complecti nobis contingat, cujus exemplo magna in spe sumus, fore ut resipiscant ceteri, qui eo auctore in errorem induci potuerunt, adeo ut una apud omnes sit pro publicè et sacræ rei incolumitate consensio doctrinarum, una consiliorum ratio, una actionum, studiorumque concordia. Quod tantum bonum ut supplicibus votis nobiscum a Domino exoretis, abs vestra pastorali sollicitudine requirimus et expectamus. In id autem operis divinum præsidium adprecantes, auspicem ipsius Apostolicam benedictionem vobis, gregibusque vestris peramanter impertimur,

Du reste il est bien déplorable de voir dans quel excès de délire se précipite la raison humaine, lorsqu'un homme se laisse prendre à l'amour de la nouveauté, et que, malgré l'avertissement de l'apôtre, s'offorçant d'être plus sage qu'il ne faut, trop confiant aussi en lui-même, il pense qu'on doit chercher la vérité hors de l'Eglise catholique, où elle se trouve sans le mélange impur de l'erreur, même la plus légère, et qui est par-là même appelée, et est en effet, la colonne et l'inébranlable soutien de la vérité. Vous comprenez très-bien, vénérables Frères, qu'ici nous parlons aussi de ce fallacieux système de philosophie récemment inventé, et que nous devons tout-à-fait improuver, système où, entraîné par un amour téméraire et sans frein des nouveautés, on ne cherche plus la vérité où elle est certainement, mais où, laissant de côté les traditions saintes et apostoliques, on introduit d'autres doctrines vaines, futiles, incertaines, qui ne sont point approuvées par l'Eglise, et sur lesquelles les hommes les plus vains pensent faussement qu'on puisse établir et appuyer la vérité.

Mais tandis que pour satisfaire au devoir plein de sollicitude et de vigilance que Dieu nous a imposé, de connaître, de définir et de conserver la saine doctrine, nous écrivons ces choses, nous génissons sur la plaie si douloureuse qu'a faite à notre cœur l'erreur de notre fils, et, dans l'extrême affliction dont elle nous accable, il ne nous reste aucun espoir de consolation, si ce n'est de le voir rentrer dans les voies de la justice. Levons donc ensemble et les yeux et les mains vers Celui qui dirige et redresse les sages. Prions-le avec instance de lui donner un cœur docile et une âme généreuse, pour qu'il entende la voix du père le plus tendre et le plus affligé, et qu'il nous arrive au plus tôt de lui des choses qui fassent la joie de l'Eglise, la joie de votre ordre, la joie du SaintSiége, la joie de nous-même qui y sommes assis malgré notre faiblesse. Sans doute, il sera beau, il sera fortuné pour nous le jour où il nous sera donné de recevoir dans notre sein paternel ce fils revenu à lui-même, et nous donnant, par son exemple, le plus juste sujet d'espérer le retour à résipiscence de ceux qu'il a pu entraîner dans son erreur, en sorte qu'il n'y ait plus dans tous, pour le bien de l'Eglise et des Etats, qu'une même manière de voir dans les doctrines, un même but dans les entreprises, un accord parfait dans la conduite et dans les sentimens. Ce bien si grand, nous

Datum Romæ apud Sanctum Petrum, vit kal. Julias an. MDCCCXXXIV; pontificatus nostri anno IV.

GREGORIUS PP. XVI.

requérons et nous attendons de votre sollicitude pastorale que vous le demandiez à Dieu avec nous, par vos vœux et par vos prières. Implorant à cette fin le secours céleste, nous vous en accordons pour gage, et avec la plus vive affection, à vous et aux brebis de votre troupeau, la bénédiction apostolique.

Donné à Saint-Pierre de Rome, le 7 des calendes de juillet, l'année 1834, et de notre pontificat le quatrième.

GRÉGOIRE XVI, PAPE.

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Mémoire présenté au souverain pontife Grégoire XVI par
les rédacteurs de l'Avenir et les membres du conseil de
l'Agence générale pour la défense de la liberté reli-
gieuse..

Mémoire au Pape, adressé par l'intermédiaire de M. l'ar-
chevêque de Paris . .

DES MAUX DE L'ÉGLISE ET DE LA SOCIÉTÉ, et des

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2. Etat du catholicisme, Italie.

3. Sur le même sujet, Espagne et Portugal.
4. Sur le même sujet, France.

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