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7° Quelle doit être l'étendue de l'obligation de servir imposée aux officiers? Devraient-ils être astreints à servir dans une catégorie quelconque, quels que soient leur àge et leur grade? Ou bien cette obligation ne doit-elle étre imposée qu'aux officiers revêtus d'un certain grade, par exemple aux capitaines et aux officiers supérieurs? ou bien aux officiers supérieurs seulement ? 80 Quelle doit être l'organisation des écoles centrales et des cours tactiques pour officiers?

9° Quelle doit être l'organisation du corps des officiers-instructeurs?

Les instructeurs doivent-ils être assimilés ou fonctionnaires?

non à des Doit-on conserver une classification analogue à celle actuellement en vigueur, ou bien doit-on employer les officiers-instructeurs suivant leur grade, non seulement dans les écoles ou cours militaires mais dans les bureaux de l'administration militaire? Le traitement fixe, qui est la caractéristique du fonctionnaire, devrait-il être remplacé par une solde :

a) Une solde de disponibilité (Wartegeld), qui varierait suivant le grade; et

b) La solde du grade pour les jours effectifs de service?

too Le commandement supérieur doit-il être confié à des officiers permanents, dont la position matérielle serait analogue à celle des officiers-instructeurs, le divisionnaire remplissant, par exemple, les fonctions :

a) Du chef de l'arme pour l'organisation des écoles militaires et pour l'administration en général (relations avec les cantons); b) De l'instructeur d'arrondissement pour l'instruction des troupes, sans toutefois commander lui-même les écoles?

Ce questionnaire, nous le répétons, ne prétend nullement ètre complet, même dans la limite, où il se meut, des principes généraux. On pourrait y ajouter aussi l'étude de l'organisation des troupes.

Il va sans dire, au surplus, que la Revue militaire suisse sera reconnaissante à ses camarades officiers s'ils veulent bien lui indiquer les points se rapportant à leur arme qu'ils estimeraient utile de mettre en discussion.

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Les manoeuvres du 1er corps contre une division combinée avaient été placées, par le Département militaire suisse, sous la direction de M. le colonel Bleuler, commandant du III corps d'armée.

La division de manoeuvre formée de troupes des II et IV corps d'armée et forte de quatorze bataillons, sept escadrons, deux compagnies de mitrailleurs et six batteries était commandée par le colonel d'état-major Wasmer, chef d'état-major du IV corps d'armée.

Voici quelle était la situation générale le soir du 13 septembre:

« Une armée rouge, qui a franchi le Jura neuchâtelois et les Franches-Montagnes, s'est heurtée à une armée blanche sur la ligne de la Thièle et de l'Aar.

>>

» Un corps d'armée rouge, venant de Genève, a atteint la ligne de la Broye supérieure. »>

Le stationnement des deux adversaires pendant la journée du 13 septembre était le suivant:

I corps d'armée (supposé marchant sur Fribourg en deux

colonnes) :

Brigade de cavalerie et mitrailleurs sur la ligne Siviriez-Brenles-Chesalles: état-major à Siviriez.

Avant-garde de la Ire division dans le secteur Vauderens-Ursy-Vuarmarens

Rue.

Avant-garde de la He division dans le secteur Montet-Chavannes.
Etat-major de corps: Moudon.

Ire division entre la Broye et la Bressonnaz; état-major: Carrouge.

Ile division entre la Bressonnaz et la ligne Grange-Verney-Boulens-Mentue; état-major : Moudon.

Régiment artillerie 9: Corcelles-le-Jorat, Ropraz, Mézières.

Equipage de ponts I: Ecublens, Eschiens.

Compagnie de télégraphistes I: Moudon.

Train des subsistances: Palézieux.

Les deux avant-gardes couvrent le corps sur la ligne Bouloz-ReplanazPraz de Vaud-Les Crauses de Plan-Villaret. Elles maintiennent la liaison avec la cavalerie.

Limite intérieure des secteurs : ruisseau à l'ouest de Morlens.

La lle division fait garder la ligne Villaret-Grange-Verney-Boulens.

Le chef du génie veille à la liaison télégraphique entre Siviriez-Carrouge et Moudon.

DIVISION COMBINÉE

Etat-major: Fribourg.

Brigade d'infanterie V: état-major et un régiment, Fribourg; un régiment à Avry sur Matran, Corjolens, Onnens, Lovens.

Brigade d'infanterie IX : état-major à Groley; un régiment à Léchelles, Ponthaux, Noréaz, Chesopelloz, Autafond, Nierlet-les-Bois, Groley; un régiment à Prez, Grandsivaz, Mannens.

Bataillons de carabiniers 3 et 5: Neyruz, Matran, Villars.

Guides 4 à Villars-les-Jones.

Brigade de cavalerie IV et compagnie de mitrailleurs 4: Payerne et Corcelles.

Compagnie de mitrailleurs 2 à Neyruz.

Artillerie Matran, Villars, Corminboeuf, Givirier, Grange-Pacot, Courlepin, Cormérod.

Compagnie d'aérostiers à Belfaux.

Les avant-postes étaient placés de la Broye à l'est de Fétigny par Torny, Lentigny, Cottens jusqu'à la Glàne; les ponts sur la Glane à Nevruz, Matran, Villars étaient occupés.

La direction des manœuvres avait décidé que l'état de guerre commencerait le 13 septembre, à 6 heures du soir, et se prolongerait jusqu'à la fin du combat du 15 septembre.

La situation spéciale du I corps d'armée et sa tàche pour le 14 septembre résultent de l'ordre suivant :

Le Ier corps a l'ordre de se porter par Siviriez, Romont et Fribourg sur

Berne.

PRESCRIPTIONS SPÉCIALES CONCERNANT LA MANŒUVRE,

La ligne Chavannes-les-Forts-Siviriez-Chesalles-Bussy-Neyruz près Thierrens ne sera pas franchie par un escadron d'exploration avant le 13 septembre, à 6 h. du soir; par le reste de la cavalerie avant le 14 septembre, à 6 h. du matin. Les autres troupes du corps d'armée ne franchiront pas la ligne Vauderens

(gare)-Ursy-Vuarmarens-Chavannes-Neyruz près Thierrens, avant le 14 septembre, à 7 h. 30 du matin.

La première brigade de cavalerie, cantonnée en avant du front et couverte par des patrouilles fixes d'observation sur la ligne Romont-Prévonloup-Curtilles, reçut alors des instructions pour le service d'exploration dans la direction de Romont et Fribourg. Le commandant de la brigade prit les dispositions suivantes : un escadron d'exploration (5) fut dirigé sur la ligne Villarimboud-Chatonnaye avec l'ordre de pousser ses patrouilles dans le secteur Fribourg-Matran-Torny-le-Grand-Payerne; deux patrouilles fixes furent postées à Orsonnens et à Villarlod pour surveiller le terrain entre la Glâne et la Sarine.

En outre deux officiers furent chargés de reconnaitre la praticabilité du terrain entre la Glàne et la Broye.

En attendant les renseignements que devait fournir la cavalerie, le commandant de corps émit, à 7 heures du soir, un ordre de rassemblement pour le lendemain :

Jer CORPS D'ARMÉE.

Moudon, 13 septembre 1963, 7 h. s.

ORDRE DE RASSEMBLEMENT POUR LE 14.

1. Rien de nouveau de l'ennemi.

2. Le Ier corps reprendra demain matin sa marche sur Fribourg,

3. La Ire brigade de cavalerie, avec les mitrailleurs, se mettra en mouvement à 6 h. du matin dans la direction de Fribourg, en explorant dans la direction de la ligne Fribourg-Payerne. Une patrouille (supposée) gagnera par Corbières la rive droite de la Sarine.

Les autres troupes se trouveront rassemblées à 7 h. 15 matin :

Avant-garde de la Ire division à Ursy.

Gros de la Ire division, régiment d'artillerie 9, compagnie de télégraphistes, au nord de Rue.

Demi-compagnie de guides 2, brigade IV, gr. d'artillerie 1, 2, une compagnie génie 2, à Vuarmarens.

Demi-compagnie de guides 2, bat. de carabiniers 2, brigade III, gr. d'artillerie II. 2, une compagnie génie 2, lazaret II, à Moudon entre la Broye et la gare, le bataillon de carabiniers en colonne de marche sur la route de Chesalles, la tête à un kilomètre de la gare. Les avant-postes couvrent le rassemblement par des postes d'observation à Bionnens, Esmonts, Morlens et Crauses-de-Plan.

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4. L'équipage de pouts se trouvera à 9 h, à Moudon où il recevra des ordres. Le train de subsistances se rend à Granges, où il cantonnera. Distributions le 14, à 7 h. matin, à Moudon-gare.

Train de bagages de la Ire division et des troupes de corps sera réuni à h. du matin à Ursy, Celui de la He division à 9 h. 30 du matin à Moudon-gare.

Malades sur le dépôt de Moudon.

Chevaux malades d'après l'ordre de corps 2.

5. Distribution des ordres à 6 h. 45 matin à la Croix (route Moudon-Vuarmarens). Les commandants des divisions, des brigades III et IV, du régiment d'artillerie 9 et de la compagnie de télégraphistes s'y trouveront.

Je quitterai Moudon à 6 h. pour me rendre à la Croix.

Le commandant du 1er corps d'armée,
TECHTERMANN.

Les intentions du commandant de corps pour la marche du lendemain sont faciles à reconnaître dans cet ordre de rassemblement. La tâche du 1er corps consistant à marcher par Romont sur Fribourg et Berne, la route principale est celle d'Ursy, Siviriez, Romont, Cottens, Fribourg, c'est celle que suivra le gros du corps d'armée : Ire division et artillerie de corps. D'autre part, divers indices laissant présumer la présence de forces ennemies en avant de Fribourg, il n'eût pas été prudent d'engager tout le corps d'armée sur cette route qui suit le fond de la vallée de la Glàne et il était nécessaire de rester, pendant la marche en avant, maître des hauteurs entre Glåne et Broye. La marche sur plusieurs colonnes avait en outre l'avantage de faciliter le mouvement et de permettre un déploiement plus rapide en cas de rencontre avec l'adversaire.

Les nombreux renseignements reçus de la cavalerie pendant la soirée du 13 et la nuit suivante (l'état-major de la brigade de cavalerie à Siviriez avait été relié par le télégraphe de campagne avec Moudon) constatèrent la présence d'infanterie et d'artillerie ennemies à Mannens, Montagny-la-Ville, Lentigny, Chénens, Nevruz, Matran, Groley et Fribourg ainsi que de cavalerie à Payerne et environs et d'une compagnie d'aérostiers à Belfaux. Les avant-postes de l'adversaire semblaient se trouver sur la ligne Cottens-Torny-le-Grand.

Les avant-postes du Ier corps étaient formés par les unités ciaprès :

:

I division Bat. 1, une compagnie à Bouloz, une à Replanaz. Bat. 2, une compagnie à Bionnens, une à Praz-de-Vaud. Bat. car. 1, une compagnie à la sortie nord de Vuarmarens, Il division: Bat. 19, une compagnie sur route ChavannesBrenles, une compagnie couvre les routes Moudon-Chesalles,

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