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excepté de la nourriture dans les public houses, ou bien du lait et du poisson, à certaines heures déterminées. Le lait peut être vendu avant neuf heures du matin et après quatre heures du sóir seulement.

<< Tout bouvier ou roulagiste voyageant le dimanche, est passible d'une amende de 20 schellings.

« On tolère la présence de quarante watermen (bateliers), entre Wauxhall et Limehouse, le dimanche, pour le passage par eau; des chariots de poisson peuvent aussi marcher le dimanche, aller et retour; mais tout individu qui crierait pour les vendre ou aurait à l'étalage des légumes, en encourrait la saisie au profit des pauvres.

« Les bouchers qui abattraient ou vendraient des têtes de bétail sont passibles d'une amende de 1 sh, 8 pences.

« Aucun arrêt, aucune procédure, aucun warrant (mandat), sauf pour le cas de tra hison, félonie, ou tout autre acte compromettant l'ordre public, ne peut être signifié le dimanche, à peine de nullité, et même, en certaines circonstances, de dommages-intérêts. Tout contrat fait le dimanche est nul; cependant n'est pas nulle la vente de biens mobiliers qui n'est pas faite à la criée (ordinary calling of the vender); et tous engagements à terme sont valables pour vente de meubles, le dimanche.

<«< Sous le roi Guillaume IV, le Parlement défendit de chasser le dimanche ou le jour de Noël, de se servir d'aucun fusil, chien, instrument de chasse, sous peine d'une amende qui pouvait s'élever à cinq livres sterl. (125 fr.)

<«< Enfin, sous Georges III, il avait été permis à Londres de former des réunions pour conférer sur une manière politique ou sur un but de plaisir. Un acte intervint, qui disposa que, dans le cas où une maison, une chambre, un établissement quelconque serait ouvert le dimanche, pour quelque divertissement ou discussion publics, et sur la présentation d'un billet d'admission, les propriétaires des établissements seraient passi❤ bles d'une amende de 200 livres sterl. (5,000 fr.), le président de 100 livres, le receveur des billets de 50 livres, et tout imprimeur, annonçant ces réunions, de 30 livres sterl. >>

Dira-t-on que l'Angleterre n'est pas un pays libéral, ou bien ces lois, les dernières surtout, lui auraient-elles été inspirées par les Jésuites? E. DE VALETTE, ch. hon.

Nous apprenons avec plaisir que le remarquable Rapport de M. le comte de Montalembert sur l'observation du dimanche et des jours fériés paraîtra demain, en brochure, à un prix très-minime, de manière à pouvoir être répandu dans toute la France. Il importe que les hommes religieux, par une propagande active, fassent pénétrer cette excellente étude sur l'utilité et la sainteté du repos dominical, dans tous les lieux, où des comptes-rendus hostiles, en présentant l'œuvre de M. de Montalembert comme inquisitoriale et rétrograde, ont comprimé l'accueil sympathique et empressé qu'elle devait recevoir.

La lecture attentive et méditée de ce savant exposé de loi convaincra les plus prévenus de l'esprit libéral qui a présidé à sa rédaction, comme aussi des avantages même matériels que cette loi assure au peuple, en protégeant à la fois sa santé, sa liberté, sa dignité morale, et en le rendant aux devoirs de famille qui imposent l'économie et la régularité des mœurs; moyen le plus sûr de consolider le bien-être de l'homme et de sauver l'épargne de ses vieux jours.

Voici le texte de l'Adresse de l'Evêque d'Exeter que nous n'avons pu donner dans notre dernier numéro :

A SA TRÈS-Excellente maJESTÉ LA REINE.

Humble pétition d'Henri, Evêque d'Exeter.

» Le soussigné partage en grande partie l'indignation générale des sujets de Votre

Majesté, et particulièrement du clergé et de l'épiscopat, à l'occasion de la récente agression de l'Evêque de Rome contre l'autorité de la couronne impériale de Votre Majesté et les droits spirituels de l'Eglise d'Angleterre, en tant que branche de l'unique Eglise catholique et apostolique.

«Le pétitionnaire s'abstiendra d'importuner Votre Majesté en déclarant les nombreuses raisons sur lesquelles sont basés les sentiments qu'il éprouve à cet égard.

« Mais il supplie Votre Majesté de croire qu'il se serait uni avec joie à ceux de ses frères qui ont, à cette occasion, présenté une Adresse à Votre Majesté, s'il avait pu en conscience apposer sa signature au bas de cette pièce. Si les circonstances le lui avaient permis, il aurait exposé à ceux de ses frères qui ont rédigé ce document les motifs qui l'empêchaient de le signer, et ces motifs, il vient, en toute humilité, les soumettre à Yotre Majesté.

«< 1o Les raisons alléguées dans cette Adresse pour résister à l'agression du Pape lui paraissent tout à fait dénnées de fondement. On accuse le Pape d'insulte à la prérogative de Votre Majesté, d'avoir porté atteinte aux lois constitutionnelles du pays et de porter un défi aux principes de notre Constitution. Ce sont là des points de la plus haute gravite, assurément, mais ils concernent uniquement les rapports de Votre Majesté avec ses sujets. Ils sont complétement indifférents à un prince étranger, qui est censé ne pas les connaître, et qui ne peut être tenu de les respecter. Le soussigné est d'avis que traiter les actes du Pape autrement que comme actes d'un prince étranger, ce serait lui reconnaître un droit légitime, ou, en d'autres termes, une prééminence et une autorité dans ce pays, ce que les convictions profondes de sa conscience et le serment par lui répété plusieurs fois l'obligent à nier.

« Considérant l'acte récent du Pape sous ce point de vue qui est le véritable, le soussigné pense qu'il ne lui sied pas d'exprimer à Votre Majesté sa façon de penser sur cet acte. En tant qu'émanant d'un souverain étranger, cet acte offre aux juristes et aux hommes d'Etat un grave sujet de réflexions et d'observations, puisqu'il donne lieu à examiner si le partage du royaume de Votre Majesté en divers diocèses; si la nomination et le choix d'Evêques par une puissance étrangère ést ou n'est pas une infraction de la loi des nations.

«Si c'est une infraction, le soussigné ne peut douter que Votre Majesté n'ait été ou ne soit bientôt invitée par ses ministres à demander la révocation d'un acte qui porterait une atteinte si rude à Votre dignité royale. Il est confirmé dans cette pensée par la lettre récemment publiée par le chef du cabinet, lettre dans laquelle ce haut fonctionnaire, plein d'un zèle louable pour l'honneur de Votre Majesté, exprime son indignation et excite celle de votre peuple; où il qualifie l'acte du Pape d'agression d'un souverain étranger, dans tous les documents duquel il y a usurpation de pouvoir, prétention à exercer une suprématie sur le royaume d'Angleterre et une autorité unique et indivise, qui est incompatible avec la suprématie de la reine. Ce ministre ajoute dans un langage aussi éloquent que digne de la place qu'il occupe dans le conseil de Votre Majesté, qu'on ne permettra à aucun prince étranger de charger de chaines une nation qui a conquis depuis si longtemps et avec tant de courage la liberté de conscience et d'opinion en matières civiles, polítiques et religieuses.

« Votre pétitionnaire, considérant l'intention et la portée réelle d'une déclaration émanant de si haut lieu, et détestant comme Evêque chrétien les horreurs de la guerre, ose exprimer la joie qu'il éprouve de ce que par une loi récente, adoptée sur la présentation des ministres actuels de Votre Majesté, on a, dans la sage prévision de la nécessité d'entretenir des relations diplomatiques avec le Pape, souverain temporel des Etats romains, écarté tous les obstacles légaux qui s'opposaient à l'établissement de ces relations. On ne pourrait les inaugurer d'une manière plus heureuse ni plus avantageuse que par l'envoi d'un diplomate chargé de négocier pacifiquement une réparation d'honzeur, qu'autrement on eût été obligé de demander par la force des armes.

« Et ce n'est pas là la seule circonstance attestant l'importance de considérer la mesure en question uniquement comme l'acte d'un souverain étranger. Cette considération exige que l'on examine attentivement si des sujets de Votre Majesté peuvent, sans offenser les lois d'Angleterre, accepter des siéges fondés de cette façon et 'exécuter ainsi, par leur acceptation, les audacieuses prétentions d'une puissance étrangère sur l'indé

pendance de la couronne d'Angleterre. Si cela est, il y aura lieu d'examiner quelles mesures il faudra prendre pour satisfaire la justice et l'honneur de notre souveraine outragée.

«Telle est la première des considérations qui ont empêché le pétitionnaire de signer l'Adresse qui a été présentée à Votre Majesté par ses frères.

« 2o Le pétitionnaire ne pourrait, en vérité, dire avec les signataires que le Pape, en créant des Evêques pour les siéges fondés par lui dans ce pays, leur a assigné une puissance spirituelle et une juridiction sur le peuple de ce pays, dans le seul sens dans lequel le principe de notre Constitution: Qu'aucun Prélat ni prince étranger n'a en ce royaume ni autorité ni juridiction temporelle ou spirituelle, est compatible avec la vérité, avec la justice et avec les droits de la conscience. Car l'autorité et la juridiction qu'on refuse au Pape dans ce pays sont et ne peuvent être autre chose que l'autorité et la juridiction sur le for extérieur, le pouvoir coercitif, cette autorité et cette juridiction que la loi reconnaît et force à reconnaître. C'est une maxime connue de la jurisprudence: Id habemus quod jure habemus, et aucune personne consciencieuse ne peut prêter un autre sens que celui-ci au serment d'abjuration, car tout le monde sait ou croit que le Pape a effectivement autorité et juridiction in foro conscientiæ sur tous ceux qui sont en communion avc lui.

« 3o Le soussigné n'a pu dire avec ses frères que le Pape, appelant des hommes choisis par lui à remplir certaines fonctions, a prétendu exercer la même autorité que Votre Majesté exerce en nommant les Evêques et les Archevêques de l'Eglise d'Angleterre.

<< Car ceci implique manifestement que l'autorité exercée par Votre Majesté en nommant les Archevêques et les Evêques, est la même que celle réclamée par le Pape; en d'autres termes, que cette autorité consiste non pas simplement à désigner des hommes qui doivent recevoir une mission spirituelle des mains de ceux à qui Dieu a donné le pouvoir de l'accorder, mais à conférer cette mission, comme si la couronne était la seule source de l'autorité purement spirituelle pour ceux qui sont jugés dignes de la recevoir.

« Une pareille autorité ne pourrait être exercée par aucun pouvoir laïque, quelque élevé qu'il soit. Il serait irrespectueux et déloyal de supposer que Votre Majesté a jamais prétendu ou prétendra jamais à une parcille autorité. Une telle prétention vous rendrait seule responsable devant le Dieu tout-puissant des qualités de la personne nommée par vous, comme si la nomination elle-même n'impliquait pas cette restriction nécessaire que la personne choisie sera trouvée, par ceux à qui la loi de Dieu accorde le droit et le devoir de l'examiner, digne de l'emploi et de la place où elle est appelée.

« 4° Le pétitionnaire n'a pu signer une Adresse où la récente agression du Pape est qualifiée d'acte sans précédent. Ce qui de notoriété publique s'est toujours pratiqué en Irlande dans ces deux derniers siècles et particulièrement de nos jours, à propos du diocèse de Galway, aurait dû suffire pour empêcher d'employer ces expressions. Ces exemples sont loin d'être les seuls qu'on puisse citer des prétentions effrontées de Rome. Nous avons vu dernièrement le Pape partager toutes nos colonies en diocèses; nous avons vu ce souverain étranger confier ces diocèses à des Evêques nommés par lui et choisis parmi les sujets de Votre Majesté; or, cela s'est fait avec l'approbation et l'appui officiel des ministres actuels de Votre Majesté.

<< 5° Enfin, il y a encore une raison infiniment plus forte que toutes les précédentes, pour que le soussigné refusât de signer l'Adresse de ses frères, c'est que dans cette pièce Votre Majesté est appelée le chef terrestre de l'Eglise de ce royaume.

« Le pétitionnaire ayant eu le bonheur de naître et d'être élevé dans la véritable foi du Christ, reconnaît humblement, comme un article de foi essentiel, que l'Eglise, actuellement militante sur la terre et devant être plus tard triomphante dans le ciel, est une, et qu'elle n'a et ne peut avoir qu'un seul chef, qui est Jésus-Christ.

« Le pétitionnaire, dis-je, sans prétendre porter un jugement sur les sentiments ni sur le langage des autres, n'aurait pu, sans mentir cruellement à sa conscience, donner le titre de chef terrestre de l'Eglise à un être humain, et pas même à Votre Majesté, qu'il est cependant prêt à honorer du fond du cœur par-dessus toutes les autres créatures.

« Le soussigné est profondément convaincu qu'il est aussi injurieux pour Votre Majesté de s'entendre donner ce titre, qu'il serait criminel à lui de vous l'attribuer sans des restrictions et des qualifications qui le rendraient insignifiant. Car, bien qu'il ait été pris par le roi Henri VIII et par le roi Edouard VI, en vertu d'un statut daté de la vingt-sixième année du règne du premier, il est de notoriété publique que ce statut falsifiait le texte de la concession faite par le clergé réuni en convocation. Le statut cite cette concession comme reconnaissant ce titre et supprimant la qualification sans laquelle la menace royale des peines du præmunire (qu'on avait encourues auparavant en admettant la puissance de légat dont Wolsey était revêtu) n'aurait pu arracher cette concession Les termes de cette qualification étaient autant et seulement dans la limite que la loi du Christ le permet ; ce qui, en d'autres termes, signifie : Pas du tout.

« Le pétitionnaire est convaincu que les sentiments de Votre Majesté sont d'accord avec ce principe; il en est assuré par la sainteté du principe lui-même. Mais il aime aussi à penser que la souveraine qui, dans la longue suite des prédécesseurs de Votre Majesté, s'offre à nos yeux comme votre plus fidèle prototype, l'illustre reine Elisabeth, refusa ce titre avec horreur, après que les statuts qui l'avaient conféré curent élé révoqués par sa sœur. Ce fait est rapporté par l'Evêque Jewell en des termes que le pétitionnaire espère voir approuvés et acceptés par Votre Majesté. La reine, écrit Jewell à un de ses amis de l'étranger, la reine ne veut pas consentir à être nommée chef de l'Eglise ni verbalement, ni par écrit. Quand on lui en a demandé la cause, elle a répondu gravement: C'est là un nom qui a été donné à Christ et à Christ seul; il ne peut être porté par aucun mortel.

«Mais, quand bien même cette grave considération de devoir serait moins évidente, le pétitionnaire aurait des raisons suffisantes de refuser de donner ce titre à Votre Majesté, raisons basées sur les reproches qu'à ce propos les romanistes, les presbytériens et tous nos ennemis ont injustement lancés jusqu'à ce jour contre notre Eglise, reproches qui cesseraient d'être injustes si l'Episcopat anglais sanctionnait cette dénomination injustifiable.

<«< C'est par ces raisons que le soussigné s'est fait un devoir pénible de refuser sa șignature à l'Adresse que d'autres Evêques (il ne sait pas combien) ont présentée à Votre Majesté. Il ose cependant supplier humblement Votre Majesté de croire que son loyal attachement à votre auguste personne et à vos fonctions élevées n'est ni moins ardent ni moins sincère que celui d'aucun de ses frères.

<< Puisse le Dieu tout-puissant conserver longtemps à notre Eglise la gracieuse protection de Votre Majesté, qui est, en même temps, le premier gouverneur de ce royaume! Puisse-t-il conserver votre coopération et votre appui à tous les Evêques et au clergé dans leurs efforts pour le salut de votre peuple! C'est là et ce sera toujours, tant qu'il aura souffle de vie, la fervente prière du très-respectueux et loyal sujet de Votre Majesté.

« Bishopstown, 22 novembre 1850.

H. EXETER.

L'Evêque de Londres, le Rév. Dr Blomfield ne tient pas un langage aussi hardi. Il était cependant un des Prélats anglicans les mieux disposés en faveur des puséistes; mais les saturnales de no popery lui ont fait faire de sérieuses réflexions, et il saisit l'occasion que lui offre la démission de M. Bennett, curé de Saint-Paul, pour décliner bien vite et bien haut toute connivence avec des anglicans qui a poussent les choses trop loin. D

M. Bennett est un homme de conviction; il le prouve par le sacrifice qu'il fait de son riche bénéfice; dans son église il habituait ses ouailles à des pratiques où son Evêque était loin de trouver rien de repréhensible tant qu'on n'attaquait pas le papisme dont elles se rapprochent d'une manière notoire. Quand la populace s'est mise à menacer les églises catholiques et à promener d'ignobles mascara

des dans les rues de Londres, le très-révérend D Blomfield a jugé plus prudent de ne pas s'exposer à la censure de ces rudes théolo giens du ruisseau, et il a censuré lui-même M. Bennett. Nous aimons à reproduire la réponse de ce ministre à son Evêque :

«Je crains bien moins le reproche de suivre des pratiques romaines qu'il ne me tarde de ramener les âmes aux anciennes traditions de la foi, de la dévotion et de la sainteté, que l'Eglise catholique a enseignées et professées d'une manière invariable tant en Orient qu'en Occident. Il ne m'est pas permis d'admettre que l'Eglise d'Angleterre puisse être séparée de ces traditions universelles. Je ne vois pas du tout comment notre Eglise serait seule et isolée. Ce qui est universel doit être vrai. Ce que tous les siècles ont aimé et vénéré, il ne nous est pas permis de l'abandonner. C'est pourquoi j'ai saisi de mon mieux l'opportunité (tout en me soumettant aux prescriptions de notre église locale, à qui je dois obéissance ) de conformer toujours mon enseignement et mes pratiques liturgiques aux idées catholiques. J'ai une grande confiance que ce qui est catholique (dans le sens ecclésiastique du mot) doit être vrai, tandis que ce qui est local ne l'est pas nécessairement, et ne l'est certainement pas, à moins qu'on ne le mette en rapport et en harmonie avec ce qui est catholique.

« Il me reste à considérer si je puis, sur la requête réitérée de Votre Seigneurie, mettre de côté ces principes et abandonner les pratiques contre lesquelles vous élevez des objections.

«Ma réponse m'afflige plus que je ne puis le dire, parce que je prévois qu'elle me conduira probablement, plus tôt ou plus tard, à perdre ce qui a été jusqu'à ce jour, dans cette paroisse, l'objet pour lequel j'ai vécu. Il me peine de vous dire que je ne puis ni rétracter ni altérer quoi que ce soit de ce que j'ai dit ou fait. Je pense bien que vous ne me demanderez pas d'abandonner les principes que je viens d'exposer; or, en maintenant les principes, comment abandonner les pratiques qui en découlent sans denir hypocrite aux yeux de Dieu ?..... C'est pourquoi je termine par la conclusion de ma lettre du 15 juillet dernier, en vous déclarant que je suis prêt à donner ma démission aussitôt que vous m'en témoignerez le désir. »

Quand de telles paroles sont suivies d'une démission elles prouvent un amour sincère pour la vérité, et nous pouvons espérer que le Seigneur dans sa miséricorde la fera briller tout entière aux yeux d'un homme qui la poursuit au prix de son rang et de sa fortune. Nous ajouterons que dans un meeting des puséistes on a voté l'expression des « plus chaudes sympathies » au Rév. W. J. E. Bennett, qu'on l'a « remercié de sa génereuse résistance et engagé à persévérer jusqu'à la fin. » C'est bien; mais pourquoi persévérer soi-même à rester à moitié chemin ? Pourquoi s'obstiner dans une position qui n'est plus tenable entre un système mensonger qu'on a percé à jour et qu'on répudie, et la doctrine vraie à laquelle on rend hommage sans la proclamer franchement? Croyons que le moment est venu où beaucoup de ces esprits encore hésitants vont se fixer dans une résolution généreuse. Ils n'ont pu sans dégoût voir comment a procédé l'anglicanisme dans ces derniers jours; que l'anglicanisme fasse un pas de plus, et le sentiment du juste et du vrai ne leur permettra plus de garder aucune mesure avec lui.

L'état général des esprits et l'attitude des catholiques suffisent pour consoler de la défection de deux seigneurs anglais, lord Beaumont et le duc de Norfolk, qui ont publié des lettres où la démarche du Saint-Père est hautement blâmée. La lettre de lord Beaumont

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