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Il ressort de ce tableau que notre marché intérieur a fourni à l'Angleterre aux Etats-Unis, à l'Espagne, à la Suisse à l'association commerciale allemande, au Brésil et la Toscane une somme de marchandises d'une valeur sensiblement supérieure à la valeur des marchandises de ces provenances qu'il a reçues; que les comptes d'entrée et de sortie pour les Deux-Siciles se balancent, à une faible différence près, au désavantage de la France, et qu'à l'égard de la Belgique (pour celle-ci, quant aux valeurs actuel les seulement), des Etats sardes et de la Turquie, les importations l'emportent dans une proportion notable sur les exportations.

Sur la somme de 1,174 millions (valeur officielle) qui forme le commerce général à l'entrée, la part des matières nécessaires à l'industrie a été de 722 millions, dont 602 afférents à des articles qui ont été mis à la disposition du travail national, C'est une augmentation de 1 et de 6 millions sur l'année 1849, qui déjà se produisait, comparativement à l'exercice précédent, avec un avantage de 50 et 59 p. 0/0.

La valeur des objets naturels de consommation, qui était, en 1849, de 182 millions au commerce général, et de 151 millions au commerce spécial, a été, en 1850, de 189 et 137 millions; d'où une augmentation de 7 millions (4 p. 0/0) au commerce général et une diminution de 14 millions (9 p. 0/0) au commerce spécial.

Il a été constaté sur les produits manufacturés un accroissement de 23 et 9 millions (10 et 28 p. 0/0.

En rapprochant, par nature de produits, les résultats de l'exercice 1850, de ceux obtenus soit en 1849, soit pour la moyenne quinquennale, on remarque les différences ci-après en ce qui concerne le commerce spécial, savoir :

Quant aux matières premières, sur les soies, une augmentation de 26 millions par rapport à la moyenne quinquennale seulement, sur les laines, celle de 7 millions comparativement à 1849, et de 13 comparativement à la période quinquennale; sur la bouille crue, celle de 5 et 6 millions; celle de 5 et 6 millions aussi sur les poils propres à la filature et à la chapellerie, celle de 6 et 1 million sur les bois communs, celle

de 2 et 3 millions sur les peaux brates. Une difference de 6 millions, dans le même sens, existe également, mais par comparaison avec la période quinquennale seulement, à l'égard du lin. Par contre, il est constaté des diminutions de 18 et 11 millions sur les tabacs en feuilles, de 4 et 1 millions sur l'indige, de 3 et millions sur l'huile d'olive. Nos manufactures ont employé en 1850, 6 millions de cotons en laine de plus que durant la période quinquennale, mais elles en ont absorbé 9 millions de moins qu'en 1849. Enfin, les fils de lin et de chanvre, et la fonte brute, de i millions et demi et de 9 millions de valeur qu'ils représentent pour la moyenne des cinq ans, sont descendus à 4 et à 5 millions, tout en dépassant cependant d'un million les résultats de 1849.

Dans la classe des objets naturels de consommation, l'attention se fixe tout d'abord sur les sucres coloniaux et les sucres étrangers, dont les quantités importées pour le marché intérieur représentent une valeur officielle, supérieure de 3 et 6 millions pour ceux-ci, inférieure de 9 et 14 millions pour ceux-là. En 1850, comme en 1849, il n'a été demandé à l'étranger, pour le marché intérieur, que des parties completement insignifiantes de céréales, alors que la valeur des quantités afférentes à la moyenne quinquennale est de 71 millions de francs.

Parmi les articles manufacturés, les tissus de lin ou de chanvre figurent pour 2 millions de plus qu'en 1849; l'horlogerie pour 1 million, ainsi que les machines et mécaniques.

Au point de vue des évaluations actuelles, il existe, par rapport aux constatations relatives à l'année 1849.

1o Sur les matières nécessaires à l'industrie, une augmentation de 62 et 64 millions, qui s'applique, relativement an commerce spécial, notamment pour 21 milions aux cotons en laine, pour 11 millions aux soies, pour 7 aux aines (valeurs declarées par le commerce et contrôlées par les douanes), pour 7 aux bois communs, pour 8 aux houilles, pour 4 aux peaux brutes, pour 2 aux sucres étrangers.

20 Sur les produits naturels de consommation, une augmentation au commerce général de 4 millions provenant

exclusivement de l'élévation du taux d'évaluation du poisson de mer, et au commerce spécial, une diminution de 9 millions qui affecte pour 7 millions les sucres coloniaux, et pour 2 millions les graines oléagineuses.

3" Sur les produits manufacturés, une angmentation de 33 et 12 millions. La différence de 12 millions se répartit pour 5 millions sur les tissus de lin et de chanvre, les tissus de soie, l'horlo gerie, les machines et mécaniques ; quant an surplus, sur la généralité des marchandises manufacturées dont la France s'approvisionne habituellement à l'étranger.

La valeur officielle des produits naturels exportés s'est élevée, au commerce général, à 484 millions contre 453 en 1849, et 383, chiffre moyen de la période quinquennale différence à l'avantage de 1850, 7 et 27 p. 0/0. Cet avantage a profité exclusivement aux marchandises françaises, qui figurent dans la somme de 484 millions pour 325 et à l'égard desquelles l'accroissement constaté équivant à 9 ou 45 p. 0, selon qu'on adopte pour point de comparaison l'année 1819 ou la moyenne quinquennale. L'augmentation, au seul point de vue du commerce spécial, et par rapport à l'année précédente, est, en valeurs actuelles, de 30 millions (322 contre 292 millions), soit 10 p. 0/0. Dans les différences signalées au commerce spécial, les vins sont compris, comparativement à 1849, pour 3 millions en valeurs officielles et pour 8 millions en valeurs actuelles; les céréales pour 18 millions sous l'un comme sous l'autre taux d'estimation: les œufs de volaille, pour 2 millions également en valeurs officielles et actuelles. Les quantités d'eaux-de-vie de vin, et d'esprit-de-vin dit trois-six, représentent ensemble 23 millions en valeurs officielles, et 38 millions d'après les taux actuels. C'est une diminution, sur 1849, de 19 p. 0/0 en valeurs officielles, et de 12 p. 0/0 en valeurs actuelles; mais il reste une angmentation de 32 p. 0/0 relativement à la moyenne de la période quinquennale.

Au lieu de 970 millions qui formaient

en 1849, la valeur au taux officiel des produits fabriqués de toute origine exportés, on compte, en 1850, 1,047 mil lions. L'augmentation est de 77 millions (8 p. 0/9). Il en existe une de 22 p. 0/0 par rapport à la moyenne de la péríode quinquennale.

Sur les 1,047 millions précités, 799 appartiennent au commerce spécial. Le chiffre afférent ici à l'année antérieure étant 735 millions, et celui de la moyenne quinquennale 665, il eu résulte une augmentation de 64 millions (9 p. 0/0), et de 132 millions (20 p. 040). Les produits qui ont pris la plus large part à cet avantage sont: 1° les issus de soie et de fleuret, pour 28 et 54 millions, la tabletterie, la bimbeloterie, etc., pour 7 et 13 millions; les verres et cristaux, pour 6 et 9 millions; le papier et ses applications, pour 4 millions; le sucre raffiné, pour 6 et 5 millions; les ouvra ges en métaux, pour 3 millions; la parfumerie, pour 2 et 3 millions; les builes volatiles, pour 3 et 4 millions; les conleurs et les extraits de bois de teinture ensemble, pour 7 et 8 millions.

Dans la comparaison, au point de vue des valeurs actuelles, entre les résultats constatés en 1850 et ceux de 1849, il se remarque un accroissement de 54 millions sur les tissus de soie, de 10 millions sur la tabletterie, la mercerie, etc., de 3 millions sur les verres et cristaux, de 4 millions sur le sucre raf finé, de 7 millions sur les ouvrages en millions soit sur les métaux, et de parfumerie, soit sur l'ensemble des couleurs et des extraits de bois de teinture,

Le montant des primes d'exportation ou drawbacks payées par le trésor public, en 1850, s'élève à 25,458,572 fr. Il avait été payé au même titre, en 1848 19 343,366 fr. (1); différence en plus, 6,115,206 fr., qui s'appliquent exclusivement aux sucres raffinés provenant de sucres bruts étrangers. La moyenne quinquennale est de 18,692,988 fr.

Sous le rapport du poids, les quantités de sucre raffiné exports offrent un accroissement de a8 p. 0/0 comparativement à 1849, et de 75 relativement à la moyenne quinquennale. Sur les savons,

(1) Non compris 306,202 fr. d'accroissement de primes ou de primes exceptionnellement sacordées par application du décret du 11 juin 1848.

il existe une différence analogue de 18 et 29 p. 0/0. Celle de 2 21 p. 0/0 se marque quant aux tissus de laine, et celle de 24 et 61 sur les fils de laine. Par contre, une diminution de 9 et 5 p. 0/0 est constatée à l'égard des tissus de coton, et le plomb laminé, ainsi que le soufre épuré, sont pareillement frappés de dépression dans la proportion, le premier article de 36 et 4 p. 0/0, le second dans celle de 23 et 44 p. 0/0.

La totalité des produits exportés sous bénéfice de primes est évaluée en valeurs officielles à. 268,222,392

et en valeurs actuelles à. 185,929,480

La valeur des expéditions analogues effectuées en 1849 a été de 278,012,000 fr. (valeurs officielles), et 183,748,000 fr. (valeurs actuelles), défalcation faite des évaluations afférentes aux fils et tissus exceptionnellement admis à la pri

me de 4 1/2 p. 0/0, et dont le passage définitif à l'étranger n'a été constaté que postérieurement au 31 décembre 1848, bien que les autres formalités de douanes eussent été accomplies antérieurement. Ces chiffres mettent en lamière une différence en moins, sur l'année 1819, de 10 millions environ (3 1/2 p. 0/0) relativement aux évaluations d'après les taux fixés en 1821; en prenant pour base les prix actuels, il existe au contraire, une augmentation de 2,182,000 fr. (plus de 1 p. 0/0) de 1850 sur 1849.

La valeur spéciale des fils et tissus de laine, qui reçoivent, comme on sait, une prime basée soit exclusivement sur la valeur, soit sur la valeur combinée avec le poids, donne lieu aux rapprochements suivants :

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Les navires armés pour la pêche de la morue ont rapporté 376,132 quintaux métriques de morues vertes et sèches, d'huiles, de draches, de rogues et d'issues. C'est une diminution de 3 p. 0/0 soit par rapport à 1849, soit en ce qui concerne la moyenne quinquennale. Cette réduction affecte spécialement les importations de morues sèches, en ce sens qu'en ce qui les concerne elle atteint à la proportion de près d'un centième des importations totales des produits de l'espèce.

Les exportations de morues sous bénéfice de primes sont tombées à 62,070 quintaux, de 88,521 quintaux qu'elles atteignirent en 1849, et de 75,576 quintaux auxquels ressort la moyenne quinquennale. Cette dépression répond à 30 et 18 p 010. Elle porte principalement sur les expéditions à destination de nos colonies des Antilles, lesquelles ont fléchi, savoir pour la Guadeloupe, de 50 et 48 p. 0/0, et pour la Martinique, de 19 et 5 p. 0/0. Les envois pour l'Italie y out aussi pris une part notable, puisque, au lieu de 26 centièmes en 1849, et de 29 centièmes pen·lant la

3,480,000

période quinquennale, ils ne forment plus que 23 centièmes.

Il est entré dans nos entrepôts, en 1850, 8,239,151 quintaux métriques de marchandises diverses, valant ensemble, aux taux fixés en 1826, 618 millions de francs. C'est une diminution de 24,757 quintaux, et de 23 millions comparativement à 1849. Ces différences portent notamment, quant au poids, sur les houilles, sur les sucres coloniaux, sur le cacao, le café et le poivre, et sur les tabacs en feuilles. Au point de vue de la valeur, la dépression atteint particulièrement les cotons en laine (28 millions), les soies (15 millions), les sucres coloniaux (13 millions), le cafe, le cacao et le poivre (7 millions), et enfin le tabac en feuilles (11 millions). Mais ces résultats ne sont qu'apparents, soit dans l'ensemble, soit en ce qui concerne un certain nombre d'articles. Ce qui va être expliqué en peu de mots.

Jusqu'à ces derniers temps, les comptes d'entrepôt ont présenté au brut le poids de toutes les marchandises, sans aucune exception, c'est-à-dire, même à l'égard des produits tarifés au net à l'en

trée. C'est aussi à ce poids brut qu'ont été appliqués les taux d'évaluation servant à l'appréciation en argent des divers mouvements de notre commerce extérieur. Comme cette base avait l'inconvénient d'exagérer sensiblement l'importance des mouvements de nos entrepôts, l'administration a pris le parti de faire relever au net les comptes d'entrepôt de toutes les marchandises dont la tarification à l'entrée est établie sur le poids net. La réduction de poids qui en est résultée est, au total, d'environ 130 mille quintaux métriques, produisant en valeurs officielles 30 millions. Donc, si aux 8,239,115 quintaux métriques indiqués ci-dessus comme constituant le poids des marchandises entrées en entrepôt en 1850, on ajoute 130,000 quintaux, on aura pour total 8,369,115 quintaux, ce qui fait ressortir, par rapport à 1849, un accroissement de 105,207 quintaux, au lieu d'une décroissance de 20, 757 quintaux. De même, relativement aux valeurs au moyen de l'addition de 30 millions aux 618 millions mentionnés ci-dessus, on arrive à substituer à une diminution de 23 millions une augmentation de 7 millions. Dans ce système, la dépression, comparativement à la période quinquennale, est ramenée à 2,441,668 quintaux et 17 millions.

Les marchandises à l'égard desquelles la défalcation de la tare a exercé le plus d'influence sur les comptes d'entrepôt sont les soies (593 quintaux et 6 millions et demi), les cotons (36,042 quintaux et 6 millions et demi), et les sucres coloniaux (40,972 quintaux et 2 millions et demi).

La même influence ayant atteint les évaluations d'après les taux actuels, il faudrait, pour mettre en présence des résultats actuels, il faudrait, pour mettre en présence des resultats constatés en 1840 des éléments entièrement homogènes de comparaison, grossir de 20 millions environ le chiffre de 563 millions, expression de la valeur actuelle des marchandises entrées en entrepòt en 1850. Ces deux chiffres réunis constitueraient un avantage de 31 millions de 1850 sur 1849.

L'entrepôt de Marseille occupe le pre

mier rang d'importance, sous le double rapport du poids et de la valeur des marchandises. L'entrepôt du Havre n'a que le second rang, à l'un et à l'autre point de vue, alors qu'en 1849 il primait celui de Marseille, quant à la valeur. A l'entrepôt de Bordeaux appartient la troisième place, pour le poids, et la quatrième pour la valeur. Nantes, Paris et Dunkerque viennent ensuite pour le poids, et Paris, Nantes et Dunkerque pour la valeur. Lyon, placé en troisième ligne, sous ce dernier rapport, est primé par onze autres entrepôts pour l'importance du poids.

Le Havre et Marseille ont absorbé, en 1850, 69 centièmes de la valeur totale des marchandises entrées en entrepôt (ensemble 423 millions) : c'est la même proportion qu'en 1849. Lyon vient ensuite avec 9 centièmes, au lieu de 12, en 1849. Bordeaux s'élève de 7 centièmes à 8. L'activité relative des autres entrepôts n'a pas éprouvé de variations de quelque importance.

L'expédition des produits étrangers par emprunt du territoire français a porté sur un poids de 319,724 quintaux métriques, contre 388,594 quintaux en 1849 (1): c'est une diminution de 18 p. 0/0. Le même mouvement apprécié en argent, d'après les taux de 1826, représente 258 millions; il n'était que de 254 millions en 1849. Différence en plus, 1 p. 0/0. En prenant les valeurs actuelles pour base de rapprochement, on trouve que les résultats obtenus en 1850 l'emportent de 7 p 0/0 sur ceux de 1349 (235 millious contre 220).

Le transit des tissus de soie s'est élevé de 67 millions (valeurs officielles), et de 73 millions (valeurs actuelles), à 74 et 90 millions, celui des tissus de coton est tombé de 51 et 25 millions à 50 et 21 millions, et celui des soies, de 32 millions, sous les deux taux d'évaluation, 1 22 et à 25 millions. La valeur des tissus de laine a augmenté de 4 et 2 millions, et celle des cotous en laine, de 3 millions, mais seulement au taux d'évaluation actuelle.

Par la comparaison des poids, on voit que la dépression mentionnée ci-dessus, sous ce rapport, se répartit entre la fon te, le fer et l'acier pour 15,000 quin

(1) On n'a pas fait concourir à la composition des deux chiffres qui suivent les marchandises qui

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