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taux, le café pour 28,000, et le sucre raffiné pour 37,000 quintaux.

Au point de vue des valeurs, la Suisse s'est maintenue au premier rang parmi les pays d'extraction des marchandises qui ont transité par la France: son contingent est de 99 millions (valeurs officielles), et 97 millions (aleurs actuelles). Les chiffres correspondants de 1849 sont: 100 et 93 millions.

La Belgique et l'Angleterre occupent également, comme en 1849, le deuxième et le troisième rang; celle-là avec 61 et 50 millions contre 42 et 35 millions, et celle-ci avec 35 et 29 millions contre 36 et 28 millions.

L'ordre de classement par importance comme pays de destination, assigne la première place aux Etats-Unis, la seconde à la Suisse et la troisième à l'Angleterre. Il en était déjà de même en 1849. Cette importance s'exprime par 80 millions (valeurs officielles) et 79

millions (valeurs actuelles) pour les Etats-Unis. L'expression du mouvement dans le même sens, est de 48 et 43 millions pour la Suisse, et 47 et 51 millions en ce qui concerne l'Angleterre. Les marchandises dirigées sur ces trois pays en 1839, avaient été évaluées, pour le premier, à 72 et 69 millions, pour le deuxième à 57 et 46 millions, et pour le troisième à 35 et 36 millions. Ces trois puissances, réunies à la Belgique, qui vient en cinquième ligne comme point de destination, absorbent, savoir comme pays de provenance, 80 centiè mes, et comme pays de destination, 73 centièmes de l'ensemble du mouvement de transit, évalué en argent.

Voici quelle a été, quant au poids, tant en 1850 qu'en 1845, l'importance comparée, par pays de provenance d'abord, et ensuite par pays de destination, des opérations de transit pour les quatre puissances précitées :

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Les principaux produits expédiés ou reçus par ces puissances, avec transit sur le territoire français, sont, savoir :

Suisse.

Expédition. Réception.

Tissus de coton et de soie, soies, horlogerie, or
févrerie et bijouterie, peaux préparées.
Coton, café, sucre, fer et fonte, huile, laine, ta-
bacs en feuilles et fabriqués, tissus de lin et
de chanvre, tissus de coton, tissus de laine,
indigo.

ent fait l'objet d'un transit local sur la frontière belge (de Belgique en Belgique), et qui sont, savair,

Ardoises............................... 5,277 quint, mét,

Houille................................

Ecorce à tan..........
Fonte et fer,

97,780

6,772

1,055

22,220 quint, mét, 111,638

4,546

264

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de

Expédition. Tissus de lin et de chanvre, tissus de coton, laine, de soie, huile de graines grasses, poils de lièvre et de lapin, aiguilles à coudre, armes, etc.

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Belgique...

Réception.

Expédition.

Angleterre.

Réception.

Expédition.

Etats-Unis..

Réception.

-

Soies, tis-us de toute sorte, horlogerie, etc., laine et coton, indigo, liége ouvré, etc.

Soies, laines, cotons, tissus de toute sorte, fers, tôle et fer-blanc, fils de coton, etc.

Soies et tissus de soie, de coton, de laine, horlogerie, orfévrerie et bijouterie, peaux préparées, corail taillé, etc.

Cotons en laine, bois de teinture, quercitron, suif et saindoux, tabac en feuilles, vanille, etc. Tissus de toute sorte, horlogerie, bijoutérie, orfèvrerie, aiguilles à coudre, poils de lièvre et de lapin, mercerie, armes, coutellerie.

Les droits de toute nature, perçus par l'administration des douanes, s'élèvent à la somme totale de 154,027,420 fr., savoir:

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Voici le chiffre des perceptions opérées par les principales douanes, et la proportion qu'elles représentent, pour chacune, dans le chiffre total, en ce qui concerne les années 1849 et 1850:

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sur 1849, et une de 2 p. 0/0 par rapport à la moyenne quinquennale.

Sur les 31,926 voyages dont il vient d'être question, 15,034 ont été faits par des bâtiments que couvrait le pavillon national, et dont la jauge, d'après le nombre de voyages, représentait,625,000 tonneaux. En 1849, on n'a compté que 14,364 navires et 1,596,000 tonneaux augmentation, 5 et 2 p. 0/0. La part du pavillon étranger s'est accrue dans une plus forte proportion. celleci est de 14 et 23 p. 0/0.

Si, de ces rapprochements généraux, on descend aux comparaisons de détail, on remarque, en ce qui concerne les relations entre la métropole et ses colonies, une diminution de 10 p. 0/0 quant au nombre de navires, et de 14 p. 0/0 relativement au tonnage, par comparaison avec 1847. La moyenne quinquennale fait ressortir une différence dans le même sens de 26 et 29 p. 00.

Dans la navigation de concurrence, notre pavillon a augmenté ses voyages dans la proportion de 3 et 15 p. 0/0 avec les pays d'Europe, et de 20 et 38 p. 0/0 avec les pays hors d'Europe.

Les mouvements de la navigation réservée entrent pour 10 centièmes dans le nombre des voyages effectués en 1850 sous tous pavillons : c'est 1 centième de moins que pendant chacune des périodes comparées. A notre pavillon reviennent dans la navigation internationale, 37 centièmes, 2 centièmes de moins qu'en 1849, et 4 centièmes de plus que pendant la moyenne quinquennale. Au point de vue du tonnage, la part du pavillon français, dans cette dernière navigation, n'est plus que de 32 centièmes au lieu de 35 en 1849, et 28 centièmes dans la période quinquennale.

La part du pavillon français dans la navigation réservée et la navigation de concurrence, considérées dans leur ensemble, est de 47 centièmes du montant total des voyages constatés en 1850, et de 44 centièmes du tonnage des navires Il ressort de la, par rapport à 1849, une diminution de 2 centièmes pour les voyages, et de 4 centièmes quant au tonnage. La moyenne quinquennale ne donne, toutefois, que 44 et 42 centièmes.

En envisageant isolément la navigation à voiles et la navigation à vapeur, on remarque, relativement à la premiè

re, que la part afférente au pavillon français sur le nombre de voyages s'élève, savoir dans la navigation réservée, à 12 centièmes au lieu de 10 centièmes, qui lui appartiennent dans les deux nodes de navigation réunis; dans la navigation de concurrence, cette part monte de 37 centièmes à 40; et, dans l'ensemble, de 47 centièmes à 52. De méine, le tonnage atteint les proportions de 14, 34 et 48 centièmes, au lieu de 12, 32 et 44 centièmes.

La navigation à vapeur seule compte, pour les navires chargés, 1,750 voyages sous pavillon français, et 4,858 sous pavillon étranger: ce sont 27 centièmes contre 73. La moyenne de la periode quinquennale est 30 centièmes coutre 70, et la proportion afférente à 1849 était 32 centièmes contre 68. Le pavil lon national a dès lors perdu, en 1850, 3 centièmes de plus, par rapport à la moyenne quinquennale, et 5 centièmes relativement aux résultats constatés pour l'année 1849.

Sauf en ce qui concerne la Belgique, le Hanovre et le Danemark, la part du pavillon français, comparee à celle an pavillon étranger, a été, en 1850, moindre qu'en 1849, dans nos relations maritimes avec les différentes puissances européennes. Avec l'Angleterre, notamment, nous n'avons couvert de notre pavillon que 20 centièmes du tonnage des navires employes, contre 35 centièmes en 1849; avec l'Espagne, 35 centièmes au lieu de 38; avec la Tos ane, les Etats romains et les Deux-Siciles réunis, 38 centièmes seulement au lieu de 50; enfin avec la Turquie, 76 contie 78 cestièmes.

En ce qui concerne les autres parties du monde, les Etats-Unis d'Aménque, le Brésil, les possessions espagnoles d'Amerique, les Etats Barbaresques et Egypte sont les pays avec lesquels nos relations maritimes ont oftert le plus d'importance, au double point de vue du tonnage employé et de la concurrence En rapprochant les chiffres de 1850 de ceux correspondants de 1849, on trouve, savoir pour la première puissance (océan Atlantique et océan Pacifique réunis), 10 centièmes contre 13; pour la deuxième, 84 contre 89. Relative. ment aux possessions espagnoles d'A_ mérique, le tonnage de nos navires ab.

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Avant de vous rendre compte des opérations de la banque centrale et de ses succursales, je dois, selon la coutume, vous faire connaître les nominations dont vous aurez à vous occuper.

M. Odier père, censeur et doyen du conseil général, MM. Joseph Périer, Lebeuf et de Germiny vien nent de terminer leurs fouctions.

$ 2.-Mouvement général des opérations de la banque.

L'année 1850 a-t-elle été plus favo. rable aux transactions commerciales que l'année précédente? A en juger uniquement par les faits accomplis à la banque, la question serait diffic le à résoudre.

D'une part, la masse générale des opérations de l'établissement central et de ses succursales est montée du chiffre de 1,328 millions à celui de 1,470; l'augmentation en faveur de 1850 a été de 142 millions.

D'une autre part, les échéances moyennes des effets escomptés ont baissé, à Paris, de 45 jours à 39 jours 6/10es, et dans les succursales, de 45 jours 1/2 à 36 jours 1/2; si bien que les produits, ainsi que les dividendes, ont été moindres pendant l'exercice dernier que pendant l'année 1849.

Remarquons pourtant que les opérations du 2e semestre 1850 ont été plus considérables que les opérations du premier (1).

Cette circonstance permet d'espérer une prochaine amélioration dans les escomptes.

Mais nous sommes bien loin encore de nous rapprocher du niveau de 1847. Entre 2,714 millions, chiffre de 1847, et 1,470 millions, chiffre de 1850, il existe une différence de 1,244 millions, c'est-à-dire près de moitié (2).

Il sera juste, toutefois, de remarquer que les affaires, considérées dans leur ensemble, ont eu plus d'activité que dans l'année précédente. Le travail dans les fabr.ques a été presque partout soutenu et animé, les magasins se sont vidés, beaucoup de transactions se sont accomplies, mais les payements ont eu lieu argent comptant ou au moyen de papier à très-courte échéance. Les lettres de change à long terme, indices d'une complète sécurité, sont encore fort rares.

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Augmentation en faveur du 2o semestre.

500,000,000

676,000,000

176,000,000

(2) En rapprochant les chiffres des escom; tes du papier de commerce, nous trouverons une difference plus forte encore: les escomptes de 1847 se sont elevés à 2,671 millions; les escomptes de 1850 se sont réduits à 1,175 millions. La difference en moins, au détriment du dernier exercice, est de 1,496 millions,

$ 3.- Du mouvement spécial des escomptes du papier de commerce.

Comparativement à 1819, les escomptes des effets de commerce opérés par la banque centrale ont augmenté de 257 millions à 310 millions, soit de. 83 millions.

Dans les succursales, l'augmentation a été de 768 millions à 835 millions, soit

de.

Total (1).

67

150 millions.

Le mouvement mensuel des escomptes a été régulier; ces escomptes ont marché sans secousse et en croissant depuis le commencement de l'année jusqu'à sa fin. Le second semestre, comparé au premier, offre une augmentation de 177 millious! (2)

Maxima et minima. De 1849 à 1850, les maximum du portefeuille de la banque ont baissé de 47 millions à 44.

Le maximum de 18.7 avait offert le chiffre de 231 millions.

Les maxima des deax dernières années présentent la même somme de 23 millions Le minimum de 1847 s'etait élevé à 152 millions.

Moyennes. La moyenne du portefeuille de Paris, en 1847, avait été de. 176 millions.

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Ces opérations exceptionnelles, qui ont empê hé de grands malheurs, ne donneront lieu, en définitive, à aucune perte.

2o Les avances consenties aux constructeurs de bâtiments, à la clôture de l'exercice 1849, se trouvaient réduites de la somme de 5,464.000 fr. à celle de 835,000 francs. En 1850, la banque a escompté 6,300,000 fr. en effets de cette nature; le reliquat actuel est de 1,912,000 fr.

Les escomptes des warrants, ou prêts sur gage de marchandise, devenus beaucoup moins nécessaires, ont considérab'ement diminué. De 1848 à 18.9, le chiffre de ces escomptes a baissé de 64 millions à 31; en 1850, ils se sont réduits à 13,496,000 fr. (3); les valeurs de cette espèce restant en portefeuille, au 25 décembre dernier, ve depassaient pas 900,000 tr.

Le 18 avril 1850, le conseil général de la banque, dans l'espoir de faciliter les transactions sur les farines, a classé cette marchandise parmi celles qui peu vent donner lieu à la délivrance de

(1) Malgré cette augmentation, le produit brut des succursales a diminué de. Taudis que le produit brut des escomptes de la banque centrale augmentait de.

En définitive, la réduction du produit des escomptes a été de. (2) Banque centrale. 1er semestre.

2o semestre Augmentation

Succursales. 1er semestre.

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2o semestre

Augmentation.

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142 millions.

198

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