Page images
PDF
EPUB

a France, ont été de 1,166,906 garçons et de 1,121,038 filles. Le rapport du premier nombre au second 1 121,038 differe peu de celui de 25 à 24 ; er qui semble indiquer que dans cette classe d'enfants les naissances des files se rapprochent plus de cel es des garçons que dans le cas des enfants légitimes.

Dans ces mêmes trente-trois années, il est arrivé quarante-quatre fois que les naissances annuel'cs des filles ont surpassé celles des garçons dans quelques départements, savoir :

Trois fois dans les Basses-Alpes, trois fois dans les Hautes-Alpes, une fois dans les Ardennes, une fois dans les Bouches-du-Rhône, une fois dans le Cantal, une fois dans la Charente, deux fois dans le Cher, quatre fois dans la Corrèze, quatre fois dans la Corse, une fois dans la Dordegne, une fois dans le Finistère, deux fois dans l'Herault, une fois dans l'Isère, une fois dans la HauteLoire, une fois dans la i oire-Inferieure, une fois dans le Loiret, quatre fois dans le Lot-et-Garonne, une fuis dans Ja Manche, deux fois dans la Marne, une fois dans la Meurthe, une fois dans le Nord, une fois dans l'One, une fois dans les Pyrenées-Orientales, une fois dans le Rhône, deux fois dans la HauteSaône, une fois dans le Var, deux fois dans l'Yonne.

Pour savoir si le climat influe sur le rapport des naissances, nous considérons deux groupes de département, huit dans le nord de ia France, savoir: Aisne, Ardennes, Moselle, Nord, Oise, Pas-deCalais, Seine-Inférieure, Somme; puis, quinze dans le midi, savoir: Ariége, Aude, Bouches-du-Rhône, Gard, HauteGaronne, Gers, Hérault, Landes, Basses-Pyrénées, Hautes-Pyrenées, Pyrénées-Orientales, Tarn, Tarn-et-Garonne Var, Vaucluse. Dans chaque groupe, on compte annuellement 130 à 140,000 naissances Le premier est compris entre les parallèles (140,000) de 49e et de 51e; le second est tout enter au sud du parallèle de 44° 1/2.

Dans les départements situés au nord, il est ué, de 117 à 1840, en trente-trois ans, 2 millions 307,704 garçons et 2 millions 172,983 files. Ces nombres sont entre eux comme 17 à 16,002 ou 1,0623 et 1. Dans les départements méridionaux, il est né, pen

dant le même temps, 2 millions 305,681 garçons et 2 millious 175,620 filles. Ces nombres sont entre eux comme 17 et 16,041, ou 1,0,98 et 1. On obtient sen siblement les mêmes rapports avec les naissances encant cinq, dix et quinze ans. La petite différence des rapports 1,0623 et 1,0598 pour le nord et le midi de la France, montre que la supé ronté des naissances des garçons sur celles des filles ne dépend pas du climat d'une manière sensible.

Les naissances des garçons et des filles sont entre a très-peu près comme les non bres 17 et 16 pour les enfants lég times, comme les nombres 25 et 24 pour les enfants naturels, et comme les nombres 17 et 16 pour la totalité des

enfants

Quand il naît un enfant naturel, il en naît 12,574 ou près de 13 légitimes, ce qui revient à peu près à 10 enfants naturels our 130 enfants légitimes.

les décès masculins surpassent les décès feminins; les premiers étant representés par 70, les autres le sont par 69.

Quant à l'accroissement de la population, on voit que les garçons y ont une plus grande part que les files: les garçons y contribuent pour un 369e et les filles seulement pour un 498e. Si l'accroissement total, qui est d'un 12, se maintenait le même, la population augmenterait d'un dixième en vingt ans, de deux dixièmes en trente-neuf ans, de trois dixièmes en cinquante-six ans, de quatre dixièmes en soixante-onze ans, de moitié en quatre-vingt-six ans, et il faudrait cent quarante-sept ans pour qu'elle devint double de ce qu'elle est maintenant.

On compte une naissance sur 33,96 habitants, et pour 0,84 décès, ou 100 naissances pour 84 décès.

On compte un décès peur 40 habitants, et pour 1,2 ou une naissance un cinquième.

On compte un mariage pour 128 habitants, et pour 4 naissances; on compte 3,41 enfants légitimes par mariage.

Dans la période de 1517 à 1849, le rapport de la population aux maissances étit de 31,8 au commencement, 33,9 vers le milieu, et 36,1 ver- la fin. C'est donc par ces nombres que l'on doit mul. tiplier les naissances annuelles corres.

pondantes pour reproduire la population. Mais ces nombres, en considérant la population comme à peu près stationnaire, expriment aussi la durée de la vie moyenne à chaque époque; la vie moyenne était donc de 31,8 ans vers 1817, de 33,9 seize ans plus tard; maintenant elle est de 36,1 ans.

La table de mortalité de Duvillard ne donne que 38 ans pour la durée de la vie moyenne avant la révolution. Voilà donc une augmentation d'environ sept ans qui doit provenir de l'introduction de la vaccine, de l'amélioration du régime hygiénique et de l'aisance qui s'est répandue jusque dans les classes les moins fortunées. Elle indique dans la loi de la mortalité un changement fa vorable qu'un grand nombre de faits ont déjà rendu sensible en France et dans une grande partie de l'Europe.

Voici maintenant le mouvement de la population de Paris pendant l'année 18:0:

La ville de Paris compte 945,721 habitants. L'arrondissement de Saint-Denis en a 187,513, et celui de Sceaux 123,523. Total, pour le département de la Seine, 1 million 364,933.

Les naissances ont donné à domicile, en mariage, 9,484 garçons et 9,159 filles; hors mariage, 2,493 garçons et 2,429 filles.

Aux hôpitaux: en mariage, 496 garçons et 210 filles; hors mariage, 2,549 garçons et 2,508 filles. En tout, 15,022 garçons et 14,606 filles.

Total général des naissances: 29,628. Sur ce nombre, 977 garçons ont été reconnus et 789 filles seulement.

Les décès se sont élevés à 25,126, dont 12,616 hommes et 12,510 femmes. Il y a donc eu un excès de 4,502 naissances sur les décès.

En 1880, 8,444 mariages ont été célébrés entre garçons et filles, 512 entre garçons et veuves, 980 entre veufs et filles, et 352 entre veufs et veuves.

Total général des mariages, 10,297.

Consommation de Paris en 1850.

Vins en cercles, 1,155,808 hectolitres; vins en bouteilles,8,477 hectolitres; total de la consommation du vin, 1 milion 164,345 hectolitres.

Bière à l'entrée, 18,691 hectolitres; bière à la fabrication, 77,548 hectolitres; total de la bière consommée,96,239 hectolitres.

La consommation des viandes de toutes espèces s'est élevée à 50,827,378 kil. sortis des abattoirs; si l'on y ajoute, y compris la charcuterie, 17,276,876 kil. provenant de l'extérieur de Paris, on aura l'énorme chiffre de 68,104,254 kilog. de viande; raisins, 4,909,275 kil.; pâtés, terrines, écrevisses et truffes, 60,915 kil.

On a acheté sur les marchés pour 6 millions 238,530 fr. de poisson de mer; des huîtres, pour 1 million 723,691 fr. du poisson d'eau douce, pour 676.603 fr.; de la volaille et du gibier, pour 12 millious 94,776 fr.; du beurre, pour 11 millions 18,722 fr., et des œufs pour 5 millions 479,742 fr.

Enfin pour se chauffer, Paris a brûlé 732,650 stères de bois de toutes sortes, 2 millions 438,119 hectolitres de charbon de bois; 3,595,236 hect, de charbon de terre; en tout 6 millions 433,355 hectolitres.

[blocks in formation]

Les causes qui empêchent aujourd'hui la production de se trouver en rapport avec la consommation sont :

1° L'abandon des bois à la nature, d'où est résultée la détérioration où ils sont maintenant;

2o Le vice d'exploitation des hois, qu'on coupe généralement trop jeunes ; car un arbre de 50 ans contient autant de matière que 8 de 25 ans, un arbre de 75 ans en contient autant que 2 de 50 ans, un arbre de 100 ans en contient plus que 2 de 75 ans ; d'où il résulte que, en aménageant les forêts de l'Etat et des communes en hautes futaies, avec le temps, la production sera en équili bre avec la consommation;

3° Le peu d'attention que l'on fait à

la croissance des couifères, qui donnent dix fois autant de produits en matière sur les sols médiocres sableux, où les chênes, les charmes, etc., ne font que végéter.

En 1827, on a importé pour 27 millions de bois venus d'Asie et autres lieux; en 1844, également pour plus de 44 millons; en 1845, pour 50 millions et on ne sait où le chiffre des importations s'arrêtera, malhe ‹r prévu par Bernard Palissy, il y a environ trois siè cles.

Un moyen de restauration des bois et forêts consiste à les éclaircir de cinq ans en cinq ans la première période produira en éclaircies une somme déja importante, il restera sur le sol, brins et modernes réservés, 2,226,675,000, et on aura obtenu des produits pour les besoins journaliers dans 40 departements.

En 25 ans, les bois communaux seuls produiront en éclaircies 1,981 602,118 fr. d'après des calculs mathématiques basés sur le mesurage des arbres, et les sols seront couverts de 63,803,000 arbres et modernes de 0 à 75 ans, et de 2,163,672,000 brins de 25 à 50 ans, estimés 3 milliards environ pour les bois communaux seulement; les bois de l'Etat ne sont pas compris.

En 20 ans, on a fait 1,600,000 procès criminels et correctionnels contre 2,445,315 prévenus; qui ont dû cûter plus de 25,500,000 fr., au minimum, aux babitants propriétaires de bois des départements de l'Est qui ont le plus de bois communaux : c'est la que les procès pullulent en plus grand nombre. Si on faisait l'éclaircie des bois, tous ces scandaleux procès disparaîtraient.

En 1750 l'arpent de coupe de bois se vendait 100 fr.; en 1716, il s'est vendu 176 fr. l'hectare, avec 31 baliveaux réservés par hectare. Il s'est vendu, en 1726, 1,393 fr. l'hectare, en moyenne,

dans toute la France; on a réservé 72 baliveaux, en moyenne, par hectare.

MOUVEMENT de la librairie en 1851.

Le nombre des publications d'ouvrages, livres, brochures et journaux s'est élevé à 7,350. Il n'était que de 7,208 pour l'année 1850.

[ocr errors]

[ocr errors]

-

Sur ces 7,350 écrits: 4,219 ont été imprimés à Paris, à l'imprimerie na tionale, par les 80 imprimeurs de cette - 3,087 ville et ceux de la banlieue; ont été imprimés dans les 85 départements; 44 en Algérie; - 1,677 oavrages sont des réimpressions ou nou- 5,673 peuvent être velles éditions; considérés comme des écrits nouveaux; - 6,817 ouvrages sont en langue française, parmi lesquels il faut comprendre 47 écrits imprimés dans les differents idiomes des provinces de la France; les livres en langues étrangères ont été imprimés au nombre de 533 divisé dans les proportions suivantes : 65 ouvrages en langue alle mande; 68 en langue anglaise; 5 en langue arabe, - 93 en langue espagnole; 56 en gree; 54 en italien; 1 en polonais; 23 en portugais ; 1 en russe; 3 ouvrages polyglottes.

4 en hébreu ;

160 en latin;

Dans la totalité des publications, on remarque 166 journaux en partie nouveaux, dont 33 ont été imprimés et out paru dans les départements; et 83 écrits imprimés par le procéde lithographique.

Enfin, 3,961 gravures et 1.thographies ont été annoncées comme imprimées et publiées en France en 1851; 182 cartes géographiques et plans; -885 morceaux de musique vocale; 809 œuvres de musique instrumentale sont sortis des presses en tailledouce et en lithographie des imprimeurs de Paris et des départements.

SUITE DES DOCUMENTS HISTORIQUES.

[blocks in formation]

» Plusieurs lois d'un haut intérêt ont été votées dans vos deux dernières sexsions. Nous pouvons rappeler, parmi les plus importantes, la loi sur les denrées alimentaires, celles qui instituent la banque nationale, le service du caissier de l'Etat, la caisse générale de retraites, les sociétés de secours mutuels; les lois qui règlent l'enseignement supérieur et l'enseignement moyen; enfin la nouvelle législation qui réforme le régime des faillites, et le système hypothécaire.

» Un ensemble de lois vous avait été proposé, durant la dernière session, dans le double but de rétablir l'équili bre de nos finances et de procurer au pays des travaux publics dont l'exécution, élément de sécurité, importe sur tout à sa prospérité matérielle. Un dissentiment partiel et, j'aime à le croire, passager, n'a pas permis de donner suite à ces mesures d'une incontestable utilité. Je fais des voeux ardents pour que cette difficulté puisse se résoudre bientôt dans un sage esprit de modération et conformément à l'intérêt du pays. Les circonstances actuelles, messieurs, rendent plus que jamais désirable l'harmonie entre les pouvoirs de l'Etat, et la Belgique qui, depuis quatre années, s'est maintenue dans une situation paisible et forte, n'aura pas à subir, je l'espère, d'embarras fâcheux dans la gest on de ses afiaires.

>> Independamment des lois nouvelles qui leur seront présentées, les chambres auront à s'occuper de projets dont d'examen ou le vote a été suspendu dans la dernière session. Vous placerez sans doute parmi vos premiers travaux la législation sur la juridiction consulaire, la législation forestière, les projets relatifs à la détention préventive, et l'expropriation forcée; enfin la réforme du

Code pénal et la nouvelle loi de la contribution personnelle, destinée à asseoir l'impôt sur des bases plus équitables.

» La loi sur la bienfaisance publique sera prochainement soumise à vos délibérations.

» L'état des récoltes est satisfaisant. Elles assurent à toutes les classes de la population le bienfait d'une nourriture abondante, tout en laissant à nos culti vateurs une rénumération plus considérable que dans beaucoup d'autres contrées.

» L'industrie agricole ne cesse de se développer et de se perfectionner. Tous les efforts du gouvernement tendent vers ce but. Les travaux d'amélioration de la voirie vicinale ont pris, dans ces dernières années, une grande extension. Les avantages que le bon état des communications procurent à l'agriculture sont mieux appréciés chaque jour, et les communes secondent efficacement l'action du gouvernement et des provinces.

cier celui de nos artistes qui ont dignement soutenu la réputation de l'école belge, aussi bien à l'exposition de Londres que dans le concours général que mon gouvernement avait ouvert aux beaux-arts.

» Notre garde civique continue de donner des preuves de zèle et de dévouement patriotique, et le pays peut compter sur elle comme sur sa brave armée, dont je ne saurais trop louer le bon esprit, l'instruction et la discipline.

» L'examen de toutes les questions qui concernent notre établissement militaire, vient d'être confié aux lumières d'une commission, dont le travail sera ultérieurement communiqué aux chambres. Je ne doute pas que cet examen impartial, suivi des débats parlementaires, n'ait pour résultat d'asseoir l'institution nationale de l'armée sur des bases fortes, stables et définitives.

>> C'est avec confiance, messieurs, que mon gouvernement fait un loyal appel à votre concours. En restant fidè

pherons des difficultés que l'avenir peut

» L'état sanitaire du pays est généralement et fermement unis, nous triomlement satisfaisant. Sous l'impulsion du gouvernement, les autorités locales riva lisent de zèle pour améliorer les conditions hygiéniques des classes laborieu

[ocr errors]

» L'industrie et le commerce se maintiennent dans une voie prospère. Notre commerce extérieur, qui avait atteint, en 1849, un degré de développement auquel il n'était point encore arrivé, n'a pas perdu de son essor en 1850, et tout nous promet pour l'année courante, des résultats non moins favorables.

» Mon gouvernement a ouvert avec différents Etats de l'Europe, des négo ciations commerciales. Un traité de commerce et de navigation a été ré cemment conclu avec le gouvernement néerlandais. Les négociations avec la Grande-Bretagne viennent d'arriver à leur terme. La taxe onéreuse et except onnelle qui, depuis vingt-cinq années, frappait notre pavillon dans les ports d'Angleterre, va cesser de peser sur notre commerce.

» L'exposition universelle de Londres a procuré à l'industrie belge une nouvelle occasion de témoigner de son activité et de son esprit de progrès. A l'éloge de nos industriels, je suis heureux d'asso

nous réserver. »

NÉERLANDE.

DISCOURS prononcé par S. M. le roi à l'ouverture de la session des états généraux (15 septembre).

* Messieurs,

>> En ouvrant la nouvelle session des états généraux, il m'est bien agréable de pouvoir vous communiquer des nouvelles favorables relativement à la situation de notre patrie.

» La naissance d'un prince est venue augmenter le bonheur de ma maison. » Nos relations avec toutes les puissances témoignent d'une bonne intelligence

» Nous avons conclu avec differents Etats des conventions tendantes à sauvegarder les intérêts du commerce, à améliorer et à assurer la communication internationale. Dans le même but, on a ouvert des négociations qui, je l'espère, amèneront le même résultat favorable.

» L'armée et la marine font toujours

« PreviousContinue »