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Au nom de la très-sainte et indivisible Trinité,

S. M. l'Empereur du Brésil et le président de la république orientale de l'Uruguay, convaincus qu'il n'est pas possible d'établir une alliance sincère et durable entre les deux pays sans écarter toute cause ultérieure de dissentiment, reconnaissant qu'à ce titre la question des limites est une des plus graves et qu'un arrangement définitif à ce sujet est d'une grande importance comme base de tous autres règlements ou accords nécessités par les intérêts communs et les rapports mutuels des deux Etats, sont convenus, etc. :

Art. 1er. Les deux hautes parties contractantes, convaincues qu'il importe à leurs bonnes relations d'arriver à un accommodement sur leurs frontières respectives, conviennent de considérer comme abrogés et de nulle valeur les divers traités et actes sur lesquels se fondaient les droits territoriaux qu'elles faisaient valoir jusqu'ici dans la démarcation de leurs limites; dans cette renonciation générale est comprise spécialement celle des droits qui dérivaient pour le Brésil de la convention conclue à Montevideo avec le conseil de gouvernement le 30 janvier 1819, ainsi que celle des droits qui dérivaient pour la république orientale de l'Uruguay de la réserve contenue à la fin de la clause 2 du traité d'incorporation du 31 juillet 1821.

Art. 2. Les parties contractantes reconnaissent comme base du règlement de leurs limites l'uti possidetis, tel qu'il est indiqué dans ladite clause 2 du traité d'incorporation du 31 juillet 1821, dans les termes suivants :

A l'est l'Océan, au sud le Rio de la Plata, à l'ouest l'Uruguay, au nord le Cuareim jusqu'au plateau de SantaAnna, divisé par la rivière de SantaMaria, et de ce côté la rivière Tacuarembo-Grande longeant les hauteurs du Yaguaron, entrant dans le lac Merim et allant, par San-Miguel, rejoindre le Chui, qui débouche dans l'Océan.

Art. 3. Dans l'insuffisance des termes généraux de cette désignation pour bien déterminer la ligne de division, les parties contractantes, désirant éviter les

difficultés qui pourraient s'élever sur ce point et corriger quelques irrégularités préjudiciables à leur police et leur sécurité sans altérer d'ailleurs la base de l'uti possidetis, conviennent de rectifier la susdite ligne de la manière suivante :

10 De l'embouchure du Chui sur l'Océan, la ligne de division suivra ledit cours d'eau sur une étendue d'une demilieue, et de là il sera tiré une ligne droite qui, passant au sud du fort SanMiguel et traversant la rivière de ce nom, ira rejoindre les sources du Palmar; de ce dernier point, la ligne descendra par ladite rivière jusqu'au cours que la carte du vicomte de Sao-Leopoldo appelle San-Luis, et la carte du colonel Jose-Maria Reyes, India-Muerta de là, elle ira aboutir au lac Merim et fera le tour de la rive occidentale jusqu'à l'embouchure du Yaguaron.

20 De l'embouchure du Yaguaron, la ligne continuera par la rive droite de ladite rivière, en suivant au sud un bras qui a sa source dans la vallée d'Acegua et les montagnes du même nom. De ce point, il sera tiré une droite traversaut le Rio-Negro en face de l'embouchure du San-Luis, et la ligne de division continuera par ladite rivière de San-Luis en amont, jusqu'à la colline de SantaAnna, pour de là gagner la colline de Haedo jusqu'au point où commence le bras du Cuareim, nommé de la Invernada sur la carte du vicomte de Sao Leopoldo, et sans nom sur la carte du colonel Reyes; la ligne de division suivra ledit bras jusqu'à l'Uruguay, le Brésil restant propriétaire de l'île ou des iles qui se trouvent à l'embouchure du Cuareim dans l'Uruguay.

Art. 4. Considérant que le Brésil est en possession exclusive de la navigation du lac Merim et du Rio-Yaguaron et qu'il doit y demeurer d'après la base adoptée de l'uti possidetis; considérant en outre la convenance qu'il y a pour lui à avoir des ports où les embarcations brésiliennes qui naviguent sur le lac Merim puissent entrer, en même temps que les embarcations orientales qui navigueraient sur les rivières où se trouveraient lesdits ports, la république de l'Uruguay convient de céder au Brésil en toute souveraineté, pour la fin indiquée, une demi-lieue de terrain sur l'une

des rives de Sebollati qui sera désignée par le commissaire impérial, et une autre demi-lieue sur l'une des rives du Tacuary désignée de la même manière, le gouvernement impérial restant maître d'établir sur ces terrains tous ouvrages et fortifications qu'il jugera convenables.

Art. 5. Immédiatement après la ratification du présent traité, les hautes parties contractantes nommeront chacune un commissaire pour, d'un commun accord, procéder dans le plus bref délai à la démarcation de la ligne sur les points où ce sera nécessaire, conformément aux stipulations qui précèdent.

Art. 6. L'échange des ratifications du présent traité sera fait à Montevideo dans le délai de trente jours, ou avant si faire se peut.

En foi de quoi, etc.

Fait à Rio-Janeiro le douze du mois d'octobre de l'an de Notre Seigneur Jésus-Christ mil huit cent cinquante et un.

Signé : (L. S.) HONORIO HERMETO CARNEIRO LEAO.

(L. S.) ANTONIO PAULINO LIMPO DE Abreu.

(L. S.) ANDRES LAMAS.

(Suit la ratification de l'Empereur du Brésil en date du 13 octobre 1851.)

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>> Dans ces circonstances, je crois répondre à votre confiance en manifestant sans détour les idées qui dirigeront mon administration et en vous signalant avec franchise le chemin que dans ma pensée nous avons à suivre pour nous approcher du but de nos vœux constants et de notre commune ambition : le bien-être et l'agrandissement du Pérou. Tant qu'il y avait des partis, quand nous nous trouvions encore dans la tourmente que les élections suscitent toujours chez les peuples libres, j'eus plus d'une fois la pensée de m'adresser à vous pour vous faire connaître la conduite que je suivrais dans le gouvernement au cas où mon nom sortirait de l'urne du scrutin national; mais la crainte qu'on ne considérât alors comme une vaine profes sion de foi ce qui ne peut être aujour d'hui considéré que comme une intention positive, et le désir de ne point voir la manifestation de mes opinions confondue avec une de ces promesses si communes dans les gouvernements comme le nôtre, m'ont décidé à me taire.

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Aujourd'hui, la scène a changé, et en vous exposant mes opinions, je ne crains pas que vous puissiez douter de leur sincérité, ni soupçonner qu'un intérêt personnel m'oblige à la dissi muler.

>> Mes devoirs, comme chef du pouvoir exécutif, sont tracés par le serment que je viens de prêter: Protéger la religion de l'Etat, conserver l'intégrité de la nation, observer et faire observer la constitution et les lois. Ces devoirs, que je remplirai fidèlement, tracent la ligne que j'aurai à suivre dans l'exercice de mes fonctions; mais, comme la nature de l'action que la constitution me confère suppose et exige des attributions diverses, je vous crois intéressés à connaître l'usage que je ferai du pouvoir remis en mes mains.

>> Les institutions sont filles du temps. En quelque état qu'on les considère, elles portent toujours le sceau de l'imperfection humaine. Le véritable progrès politique ne consiste pas à procla mer tels ou tels principes, mais à les accommoder à l'état social d'un pays en préparant avec calme et en adoptant avec mesure les réformes indiquées par les nécessités publiques. L'expérience

des premières années a laissé voir dans notre constitution quelques défauts propres aux circonstances où elle fut faite. Heureusement, cette constitution ellemême indique les moyens de suppléer aux lacunes que l'expérience fait connaître. Autant que mon autorité me le permettra, je chercherai le remède convenable d'accord avec la représentation nationale, et en conservant intactes les garanties individuelles parmi lesquelles la première est la liberté de la pensée, je ferai en sorte que les garanties sociales trouvent dans la loi la force qui leur

est nécessaire.

» L'absence de quelques lois organiques en harmonie avec les principes de la constitution fait de notre code fondamental comme un recueil de théorèmes politiques sans signification dans la vie sociale, ce qui a pu le faire considérer quelquefois comme un arsenal où toutes les opinions pouvaient trouver des armes. Un de mes soins spéciaux sera de solliciter du congrès des lois qui complètent notre organisation politique.

>> On a dit que le meilleur gouvernement était celui qui administrait le mieux. Pour bien administrer, il faut que l'action soit prompte, énergique et intelligente, qu'elle atteigne partout pour protéger tantôt la societé, tantôt le citoyen, qu'elle puisse connaître toutes les nécessités publiques, pour chercher ou appliquer le remède opportun. Améliorer la loi qui détermine les attributions des autorités civiles, en rendant leurs obligations effectives et en fixant leur hiérarchie; préparer une loi qui organise les municipalités comme corps administratifs chargés de certains intérêts locaux, sont à mon avis des nécessités urgentes.

» L'autorité ainsi placée à sa juste hauteur, affranchie dans son action, sous la sanction des lois, servie par des agents dévoués, investis de pouvoirs suffisants et responsables, le gouvernement sera en situation d'entreprendre une multitude d'améliorations matérielles que le pays réclame; les voies de communications sont au premier rang de ces améliorations dans les conditions particulières de notre territoire, pour le développement de notre richesse fu

ture.

>> Toutes les mesures qui tendent à sti

muler l'agriculture et les mines occuperont l'attention assidue du gouvernement. Le Pérou est un pays essentiellement agricole et minier, et, en écartant des obstacles qui arrêtent ces sources de la richesse publique, mon désir est de faciliter leur développement par la création d'écoles spéciales ou d'établissements de crédit qui inettent à la portée de l'honnêteté laborieuse l'instrument efficace de toute industrie : le capital. De même que je crois absurde la protection accordée à ces industries factices, sans rapport avec les conditions naturelles d'un pays, dont le résultat est de faire payer cher ce qu'on pourrait avoir à bon marché et d'imposer une contribution au plus grand nombre au profit de quelques-uns, je suis d'avis que l'unique protection rationnelle est celle qui s'adresse au genre d'industrie le plus en rapport avec le caractère d'un peuple, et qui offre le plus de chances de rémunérer amplement son travail et son capital.

>> Les mêmes principes me font penser que la liberté de commerce, une facilité plus grande dans les transactions, la simplification des formalités de douane et un tarif modéré, sont d'impérieuses exigences de notre situation mercantile. Je me flatte que le congrès, s'il veut suivre mes indications, accordera les moyens nécessaires pour y satisfaire. Dans un pays qui a une côte étendue et ouverte, difficile à surveiller complétement, qui manque d'intérêts manufacturiers à protéger, et qui tire des douanes un de ses principaux revenus, les droits élevés et prohibitifs sont au moins un contre-sens. Un système si funeste, avec le temps, placerait notre pays dans une de ces situations difficiles et violentes où se trouvent aujourd'hui d'autres nations par suite d'erreurs héréditaires, situations d'où on ne sort pas, souvent sans commotions et sans victimes. Parmi nous, la prospérité du commerce ne demande qu'une chose, c'est qu'on lui accorde toute la liberté compatible avec les intérêts du fisc, et que le gouvernement ne s'occupe que d'améliorer l'état de nos ports, en ce qui touche leur bonue police, leur commodité et leur sécurité.

>> Il y a une classe composée d'artisans et autres personnes consacrées aux pe

tites industries, laquelle vit de son travail quotidien, dont le produit est entièrement absorbé par les plus strictes nécessités; cette classe, dans ma pensée, mérite la protection spéciale du gouvernement; la patente, ou contribution industrielle, qu'elle paie, est un impôt qui pèse sur son aisance ou absorbe ses faibles économies sans une notable utilité pour l'Etat. Je suis d'avis qu'il convient d'exonérer la classe laborieuse de cette charge, autant en raison de la situation nécessiteuse des personnes sur qui elle pèse que parce que les bons principes condamnent ces contributions, qui, paralysant le travail dans sa source, sont d'une perception difficile et vexatoire et de peu de profit pour les rentes publiques.

>> Mon illustre prédécesseur, guidé par son patriotisme élevé, et à l'ombre de la paix dout a joui la république, a pu consacrer son attention au rétablissement du crédit public. Ses soins ont produit des fruits féconds, et aujourd'hui il est accompagné dans sa retraite par la gloire de ses éminents services. Il reste néanmoins encore quelque chose à faire dans cette voie, et, en suivant ses traces, je ferai en sorte que la représentation nationale donne au crédit la solidité dont il a besoin, en reconnaissant, comme la raison le conseille, toutes les obligations de l'État, quelle que soit leur origine et quelle que soit leur importance. Une nation ne peut exister ni prospérer sans crédit, et celui-ci ne peut s'obtenir tant qu'il y a une seule obligation en souffrance qui puisse faire accuser sa bonne foi, ou mettre en doute ses sentiments de justice.

>> La plus grande difficulté, peut-être la plus grave que doive rencontrer mon administration pour réaliser ses plans en faveur du commerce, de l'industrie et du crédit national, c'est la monnaie étrangère qui, sans valeur légale, par un abus et une tolérance inexcusables à l'origine, a envahi nos marchés, et est aujourd'hui presque la seule valeur circulante que nous ayons. En dehors même du discrédit qui résulte pour une nation de se soumettre à un type étranger pour son change, en dehors de la fraude autorisée dans les transactions par une monnaie où manque l'aloi, le mal est arrivé à un tel point, qu'il me

nace toutes nos fortunes; il faut y porter remède, ou le contenir du moins et nous sauver, si nous le pouvons, de cette contribution qui, sous la forme la plus onéreuse et la plus immorale, s'est imposée à notre industrie.

>> Pour adopter, sur ce point, un plan efficace, il faut sans doute disposer de fonds suffisants, afin de couvrir les déficits que le trésor devra nécessairement prendre à sa charge. C'est au congrès à les accorder; pour ma part, j'y aiderai en faisant dans les budgets toutes les économies compatibles avec le service et les obligations de l'Etat.

L'accroissement des revenus publics dans ces dernières années me fait espérer que nous pourrons faire face aux nécessités les plus indispensables. Une de ces nécessités que l'opinion signale et à laquelle je désire satisfaire par tous les moyens en mon pouvoir, c'est le développement de l'immigration européenne. Cette immigration n'est pas seulement utile pour suppléer aux bras que ré-· clame notre agriculture défaillante et pour donner une impulsion à notre industrie, mais encore pour introduire un nouvel élément de force et de vie dans notre corps social et politique. Les circonstances désavantageuses où se trouve le Pérou pour attirer ce courant d'hommes laborieux que l'Europe ne peut nourrir et qui cherchent sur notre continent asile, commodités et fortune, nous font une obligation de leur enseigner le chemin de nos côtes au moyen de quelques sacrifices pécuniaires qui ne seront jamais excessifs comparés aux résultats qu'ils produiront; à mon sens, ces sacrifices doivent moins être considérables qu'opportuns et bien dirigés. Sans favoriser des spéculations hasardeuses qui pourraient elles-mêmes rendre impossible l'objet que nous nous proposons, le gouvernement s'appliquera à rechercher les moyens les plus propres à attirer, établir et fixer sur notre sol l'émigrant européen le plus avantageusement possible pour lui et avec le moins de charges pour le trésor.

La prompte et exacte administration de la justice est un de ces moyens, son but étant de garantir deux choses que les hommes cherchent dans toutes les régions: la sécurité personnelle et l'inviolabilité de la propriété. Les condi

tions essentielles d'une exacte administration de la justice sont de bonnes lois et de bons magistrats. La prochaine législature est appelée à doter la nation de nouveaux codes, et, en ce qui touche le choix des juges incombant au gouvernement, je veillerai à ce qu'ils aient l'intégrité et le savoir exigés par leur charge.

Si la prospérité matérielle du pays réclame l'attention du gouvernement, l'instruction et l'éducation religieuse et morale du peuple méritent principalement tous ses soins. Il est impossible que les intérêts matériels atteignent à un degré notable de développement sans une instruction générale; il n'est pas possible qu'un pays soit heureux, si on n'a point nourri en lui les idées saines, les sentiments d'ordre, de justice et de moralité. Il appartient au clergé de propager l'instruction religieuse; le gouvernement doit se borner à l'appuyer dans l'exercice de sa mission sacrée, laissant à l'autorité ecclésiastique toute sa liberté dans la limite des lois.

L'instruction primaire sera de la part du gouvernement l'objet de soins particuliers comme étant la base de l'éducation populaire. Elle peut être considérée comme une sorte de dette publique; elle doit être mise à la portée de tous, être distribuée libéralement, et même, en certains cas, prendre un caractère obligatoire... Pour réaliser un plan quelconque d'instruction publique, le gouvernement a à lutter contre un inconvénient : l'absence de professeurs capables, et il n'y a d'autres moyens de lever cet obstacle que de former d'avance des maîtres et de faire de l'enseignement une carrière qui assure le bien-être de ceux qui l'embrassent.

mes

L'armée a un double titre à ma considération. Elevé dans ses rangs, plus chers souvenirs me lient à elle, et elle a mes plus vives sympathies. Chef de l'Etat, je vois en elle l'exemple de la subordination aux lois et le ferme appui de l'ordre public. Ses services durant la dernière administration, comme ceux de la marine, assurent à la force armée parmi nous la reconnaissance nationale.

Dans la direction des relations extérieures, ma ligne de conduite est simple, comme je crois qu'il convient à nos intérêts. Nous n'avons à demander any

autres nations que justice, respect pour nos droits comme Etat indépendant, et des facilités pour notre commerce. Nos actes internationaux seront conformes à l'équité, au respect des droits des autres peuples et aux intérêts mutuels du commerce.

Concitoyens,

Ordre, liberté pratique, réformes administratives, améliorations matérielles, tels sont les objets auxquels je consacrerai mes soins. La défiance de mes propres forces doit me porter à rechercher la coopération des hommes laborieux et capables de m'aider dans l'accomplissement de ina tâche, et à faire aussi appel à votre union pour que vous aidiez tous au progrès de la patrie commune : travaillons de bon accord pour que le Pérou atteigne de nos jours à ce degré de bien-être auquel notre patriotisme peut raisonnablement aspirer. Ni aux individus, ni aux peuples il n'est donné d'anticiper sur le temps la prospérité et la puissance d'une nation sont le fruit du travail successif de bien des générations. Chacune d'elles a sa tâche qui lui est assignée par la Providence. Remplissons la nôtre conformément à ses vues, et, sur le sol qu'elle a daigné nous donner, dans le temps qu'elle a bien voulu nous marquer, avec les moyens qu'il lui a plu de nous accorder, efforçons-nous, par nos constants efforts, de nous attirer la considération et le respect des autres peuples, et laissons un nom honorable à nos enfants. Lima, 20 avril 1851.

JOSE RUFINO ECHENIQUE.

HAITI.

PROCLAMATION de l'empereur Soutlouque.

Liberté, indépendance, empire d'Haïti.

Aux habitants de l'ouest :

« Moi, Faustin Jer, empereur d'Haïti, depuis longtemps la discorde a troublé la malheureuse Haiti, et elle nous divise encore malgré la raison et nos intérêts, qui sont les mêmes pour tous. Nous déplorons cette division, et, dans

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