Beyaert, les Laureys, les Schadde, etc., ces maîtres et confrères vénérés auxquels j'adresse ici un respectueux salut, nous qui avions et avons encore l'honneur d'être appelés aux jugements des grands concours d'architecture organisés sexennalement par la ville de Gand, toujours nous n'avons rien eu de plus à cœur que de consigner dans nos rapports nos plus enthousiastes félicitations au maitre habile, compétent et dévoué de tant de brillants élèves.

Les travaux de Pauli et la place importante de directeur des cours d'architecture dont il était investi depuis 1850 à l'Académie des beaux-arts de Gand, la chaire qu'il occupait aussi de non moins magistrale façon à l'Université de cette ville, lui ouvrirent, en 1875, les portes de l'Académie royale de Belgique. Il ne tarda pas à y acquérir une réelle autorité, à telles fins qu'en 1885 la Classe des beaux-arts l'éleva aux fonctions de directeur. Sa voix, très écoutée dans nos séances, rendit en maintes circonstances de signalés services. Ses communications orales ou écrites furent toujours écoutées avec intérêt et profit, car, indépendamment de son talent comme architecte, Pauli était un causeur et un écrivain des plus intéressants. Il était organisé pour briller dans les assemblées; son éducation l'avait familiarisé avec la discussion, et une ténacité, irréductible parfois, le rendait propre à ces luttes de la parole.

Le soin, la haute compétence qu'il apportait dans les discussions sur les questions d'enseignement, la justesse de ses opinions, la netteté de son jugement, lui donnaient l'autorité du sage; sa bienveillance, sa droiture inflexible imposaient à tous le respect.

Au nom de la Classe des beaux-arts de l'Académie

royale de Belgique, je salue à nouveau ta mémoire, Adolphe Pauli, et, en mon nom personnel, je rappellerai avec gratitude la bienveillance que tu mettais, sans jamais marchander tes peines, au service de confrères plus jeunes ou moins expérimentés.

Que ce bronze, que nous inaugurons aujourd'hui, devienne le témoignage constant de l'admiration et de la reconnaissance de tes concitoyens, de tes amis, de tous tes confrères et de tes nombreux élèves!

RÉSULTATS DU CONCOURS ANNUEL POUR 1904.

PARTIE LITTÉRAIRE .

Deux mémoires ont été reçus en réponse à la première question :

Rechercher les sources et déterminer la portée du genre satirique, tel qu'il se manifeste dans la peinture flamande au moyen âge et à l'époque de la Renaissance.

Le premier porte pour devise: L'art satirique, c'est de l'histoire.

Le second Les sujets satiriques ou bouffons ont été traités dans beaucoup d'écoles accidentellement. Il a été donné aux Brabançons et aux Flamands d'en faire toute une école. (RENOUVIER.)

Commissaires MM. Rooses, Stallaert et Solvay.

:

ACADÉMIE ROYALE DE BELGIQUE.

BULLETIN

DE LA

CLASSE DES LETTRES

ET DES

SCIENCES MORALES ET POLITIQUES

ET DE LA

CLASSE DES BEAUX-ARTS

1901. - No 7.

CLASSE DES LETTRES

ET DES

SCIENCES MORALES ET POLITIQUES.

Séance du 1er juillet 1901.

M. PAUL FREDERICQ, directeur.

M. le chevalier EDM. MARCHAL, secrétaire perpétuel.

Sont présents: MM. G. Kurth, vice-directeur; S. Bormans, J. Stecher, T.-J. Lamy, G. Tiberghien, L. Van

1901. LETTRES, ETC.

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derkindere, le comte Goblet d'Alviella, F. vander Haeghen, J. Vuylsteke, A. Giron, le baron J. de Chestret de Haneffe, Mesdach de ter Kiele, H. Denis, le chevalier Éd. Descamps, G. Monchamp, Paul Thomas, Ernest Discailles, V. Brants, Polydore de Paepe, Aug. Beernaert, Ch. De Smedt, membres; J.-C. Vollgraff, associé; M. Wilmotte, H. Pirenne, Ern. Gossart, D. Mercier, A. Rolin et M. Vauthier, correspondants.

MM. Prins, Jules Leclercq, E. Nys et J. Lameere font motiver leur absence.

M. le Directeur porte à la connaissance de l'assemblée que l'Université de Glasgow vient de décerner le diplôme de docteur honoris causa à M. le comte Goblet d'Alviella et à M. E. Nys. (Applaudissements.)

CORRESPONDANCE.

M. le Ministre de l'Intérieur et de l'Instruction publique envoie une ampliation des arrêtés royaux en date du 28 juin :

1° Abrogeant le § 2 de l'article 10 des statuts organiques, aux termes duquel le directeur de la Classe ne pouvait être choisi deux années de suite parmi les membres étrangers à la ville de Bruxelles;

2o Décidant que les médailles d'or présentées comme prix des concours (art. 55 du règlement général) sont de la valeur de 600 francs au moins.

MM. le Dr E. Dümmler et E. Lehr accusent réception de leur diplôme d'associé.

La direction du Nordiska Museet, à Stockholm, annonce la mort de son fondateur et directeur Arthur Hazelius, né le 30 novembre 1833, décédé le 27 mai 1901.

L'Académie royale des sciences de Turin annonce la mort de l'un de ses associés, le Com. prof. Salvatore Cognetti de Martiis, décédé à Turin, le 8 juin.

Une lettre de condoléance sera adressée à chacune de ces institutions.

- M. Darboux, président pour 1901 de l'Association internationale des Académies, envoie des exemplaires du compte rendu de la session tenue à Paris, du 16 au 20 avril, ainsi que des exemplaires du texte arrêté par cette Assemblée pour le projet de l'Académie royale de Berlin, relatif au prêt des manuscrits, etc., entre les sociétés savantes affiliées, texte que l'Association désire voir communiquer aux gouvernements des pays où ces sociétés ont été instituées, en vue de la réalisation de

ses vœux.

M. le Secrétaire perpétuel fait savoir qu'il s'est empressé de prier M. le Ministre de l'Intérieur et de l'Instruction publique de saisir de ce document M. le Conservateur en chef de la Bibliothèque royale de Belgique, ainsi que les quatre Universités du pays.

La lettre précitée de M. Darboux annonçait que les pouvoirs du Comité qui a organisé l'assemblée générale de Paris, expirent à la fin de l'année civile (1901). Les Académies auront donc à désigner, dit-il, leurs délégués