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CHAPITRE XVI.-Grandes parades de Schoenbrunn, 140.-L'empereur court le risque d'être assassiné, 141.-Détails sur l'assassin, 142.-L'empereur le fait comparaître devant lui, 143.-Conversation avec ce jeune fanatique, ibid.-Distribution de faveurs au 15 août, 145.-Nouvelles de l'état des affaires d'Espagne, ibid.-Réflexions de l'empereur à ce sujet, 148.

CHAPITRE XVII.-Les conférences sont transportées à Vienne, 149.-Chimères de quelques intrigans, 150.-Anecdote à ce sujet, ibid.—La paix est signée, 151.-On fait sauter les remparts de Vienne, 153.-Deux enfans viennent de France demander la grâce de leur mère, ibid.—Regret de l'empereur, 154.-Singulière méprise, 156.

CHAPITRE XVIII.-Pertes de l'Autriche, 157.-Départ pour la France, ibid. -Arrivée à Fontainebleau, 158.-M. de Montalivet, 159.-Opinion de l'empereur sur cette famille, ibid.-Les rois de Saxe, de Wurtemberg et de Bavière à Paris, 160.-Véritable motif du divorce de l'empereur, 161.Le prince Eugène chargé d'en parler à l'impératrice, 163.-Cérémonie du divorce, 164.

CHAPITRE XIX.-L'impératrice Joséphine, son caractère, sa bonté, 165.— Démêlés de Napoléon et de son frère Louis, roi de Hollande, 166.—Ordre d'intercepter des dépêches, 167.—Encore M. Fouché, 168.-Position politique de l'empereur, 169.

CHAPITRE XX.-Projets d'alliance, 171 -L'empereur penche vers la Russie, ibid.-Réponse de l'empereur Alexandre, 172.-Intrigue, 173.-Le chevalier de Florette, ibid.-M. de Semonville, 174.-Réponse de la cour de Vienne, 176.-Embarras de l'empereur, ibid.-Il consulte son conseil, 177.-Diversité des opinions, ibid.

CHAPITRE XXI.-Voyage de Marie-Louise vers la France, 179.-Impatience de l'empereur, 180.-Il va au-devant de la nouvelle impératrice, 181. Rencontre sur la route, ibid.—Arrivée à Compiègne, ibid.—Propos indiscrets, 182.-Cérémonie du mariage civil, 183.

CHAPITRE XXII.-Cortége, 185.—Entrée à Paris, 186-Cérémonie religieuse aux Tuileries, 187.-Conduite des cardinaux, ibid.-Explication à ce sujet, 188.-Départ de l'empereur et de l'impératrice pour la Belgique, 190.-Canal de Saint-Quentin, ibid.-Anvers, ibid.-M. Decrès, 191.-Immenses résultats dus aux talens et à l'activité de ce ministre, ibid.-Retour de l'empereur à Paris, 192.-Effet que produit la nouvelle impératrice, 193. CHAPITRE XXIII.-M. Ouvrard, 194.-Ordre de son arrestation, ibid.Détails à ce sujet, 195.-Anecdote curieuse, ibid.—Le sénateur désappointé, 198-L'empereur me nomme ministre de la police, ibid.-Sensation que fait cette nouvelle à Paris, 199.-M. Fouché me laisse un renseignement, 200.-Instructions qui me donne l'empereur, 201.

CHAPITRE XXIV.-Situation politique de la France, 203.-L'empereur fait redemander ses lettres à M. Fouché, 204.-M. Ouvrard est remis en liberté, ibid. Fagan, 206.-Hennecart, ibid.—Intrigue de M. Fouché, ibid.

CHAPITRE XXV.—Plans de l'empereur, 208.-Son désir de faire la paix avec l'Angleterre, 209.-Tentative par le roi de Hollande, ibid.-M. de Labouchère autorisé par l'empereur, 210.-M. Ouvrard autorisé par M. Fouché, 211.-Une intrigue renverse les espérances de pacification, 216.Détails, 217.

CHAPITRE XXVI.-Le roi de Hollande abdique, 218.-Il nomme la reine régente, ibid.-Réflexions, 219.-Inquiétude de l'empereur, 220.-Opinion de l'empereur Alexandre sur le blocus continental, 221.-Détails sur le chagrin de l'empereurNapoléon à la nouvelle de l'abdication de son frère, 222. -Considérations politiques, ibid.-La Hollande est réunie à l'empire français, 224.

CHAPITRE XXVII.-Changemens dans l'administration hollandaise, 225.Effet que produit en France la réunion de la Hollande, 226.-Mort du prince d'Augustembourg, 227.-La couronne de Suède est offerte à Bernadotte, ibid.—Etat dans lequel je trouve le ministère de la police, 228.-Papiers de la famille d'Orléans, ibid.-L'empereur les lit, 229.-Ses paroles à ce sujet, ibid.

CHAPITRE XXVIII.-M. Fouché ne me fait connaître que quelques agens subalternes, 231.-Moyens que j'emploie pour découvrir les autres, 232.Je trouve de la bonne volonté, 233.-Mon oratoire se remplit, les saints de toutes les classes n'y manquent pas, 236.-Intrigans de Paris, 237.—Intrigans d'été dans la haute societé, ibid.-Complaisance des courtisans pour l'empereur, 238.-Bals masqués, 239.-Bienfaisance de l'empereur, 240.— Les femmes de Paris, ibid.

CHAPITRE XXIX.-Embarras dans lequel je me trouve, 241.-Organisation nouvelle sur la police, 242.-Commissaires dans les départemens, 243. -Diverses améliorations, 244.-Voitures publiques, 145.-Anecdote à ce sujet, 247.

CHAPITRE XXX.-Exilés, 249.-Prisonniers d'état, ibid.-Madame d'Aveaux, 250.-Rappel des exilés du faubourg Saint-Germain, 251.-L'ancienne noblesse vient à la cour de l'empereur, 252.-MM. de Polignac sortent de Vincennes, 253.

CHAPITRE XXXI.-Prisonniers d'état, 258.-Leurs noms, ibid.-Leurs délits, 259.-Prêtres immoraux, 260.-Visites annuelles des prisons d'état par deux conseillers d'état, 261.-Leurs rapports au conseil privé, ibid.Extréme sollicitude de l'empereur, 262.—Anecdote sur deux conseillers, 263.

FIN DE LA TABLE DES MATIÈRES DE LA SECONDE PARTI.

MÉMOIRES

DU

DUC DE ROVIGO.

CHAPITRE PREMIER.

L'Autriche menace de reprendre les armes.-Dispositions pour la cóntenir.Mesures administratives.-Organisation de la Prusse.-L'empereur échelonne ses troupes sur la Vistule.-Prétentions de l'Angleterre.-Blocus continental.

PENDANT que nous achevions de disperser les forces qui nous étaient opposées, l'empereur s'occupait d'asseoir sa position. Nous longions la Bohême pour courir aux Russes; l'Autriche en prit occasion d'affecter des craintes pour sa neutralité; et, comme si nous n'eussions pas eu assez de l'hiver et des Moscovites, elle feignit de redouter que nous ne franchissions les gorges de ses montagnes que pour la chercher. L'empereur ne pouvait se méprendre au prétexte: l'irruption de la Bavière lui avait appris le cas qu'il devait faire de la foi des cabinets. Il appela une nouvelle conscription, la fit rapidement arriver sur le Rhin, admit sous ses drapeaux les troupes de l'électeur de Hesse, qui venaient d'être licenciées. Il les envoya, partie en France, partie en Hollande et à Naples; il les éloigna, en un mot, des lieux

TOME II-1ère Partie.

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où on eût pu les ameuter contre nous. Il ne se borna pas à ces mesures; il fit armer les places, occuper les débouchés qui couvrent l'Italie; il réunit des troupes considérables à Vérone, à Brescia, sur l'Izonso; le roi de Bavière en assembla sur l'Inn. Nous fùmes bientôt en mesure sur tous les points.

Un autre objet non moins important était de régulariser l'action de la conquête. L'empereur y pourvut avec la supériorité de vues qui lui était propre ; il donna une nouvelle organisation aux vastes possessions que le sort des armes lui avait livrées; il divisa la Prusse en quatre départemens, auxquels il assigna pour chefs-lieux, Berlin, Custrin, Stettin et Magdebourg. Il fixa les limites de chacun, conserva les subdivisions, les institutions qui pouvaient faciliter la marche des affaires; il ne déplaça aucun fonctionnaire, laissa chacun gérer son emploi, juger, administrer, et se borna à exiger qu'ils ne tournassent pas contre lui la portion d'autorité dont il leur continuait l'exercice.* Un administrateur général des finances et des domaines, un receveur général des contributions, furent chargés de surveiller, de diriger l'action de cette vaste machine, et de prendre les mesures que les circonstances exigeraient. Chaque département reçut aussi un commissaire impérial, qui assistait aux délibérations des chambres de guerre et des domaines, et chaque province un intendant, qui remplissait les fonctions de préfet. Des receveurs particuliers furent institués pour veiller aux recettes, constater les versemens.

Les mouvemens, les passions qui agitaient la Prusse,

Formule du serment. "Je jure d'exercer loyalement l'autorité qui m'est "confiée par Sa Majesté l'empereur des Français et roi d'Italie, de ne m'en "servir que pour le maintien de l'ordre et de la tranquillité publique, de con"courir de tout mon pouvoir à l'exécution des mesures qui seront ordonnées "pour le service de l'armée française, et de n'entretenir aucune correspon"dance avec les ennemis."

exigeaient des moyens de répression capables de réprimer le pillage et la malveillance, Des brigades de gendarmerie furent détachées; le gouverneur général devait en déterminer l'emplacement et la force, mais elles ne pouvaient se recruter que parmi les propriétaires du pays. Les commandans particuliers conservèrent, en outre, auprès d'eux, des piquets de troupes françaises.

Berlin, comme centre du mouvement, méritait une attention particulière. L'empereur unit sa magistrature aux élections: deux mille bourgeois se réunirent, et choisirent soixante magistrats pour les gouverner. Ils formèrent également une garde nationale de seize cents hommes pour faire la police de leur ville. Les revenus, qui s'étendirent bientôt à la Hesse, au Hanovre, au duché de Brunswick, au Mecklembourg et aux villes anséatiques, prévinrent le gaspillage, assurèrent des rentrées abondantes, et pourvurent aux besoins de l'armée, sans fouler le peuple.

L'empereur était encore occupé à organiser la Prusse, lorsque les députés du palatinat de Posen vinrent lui présenter les vœux de leurs concitoyens, et le solliciter de proclamer l'indépendance de leur patrie. Il les accueillit avec une bienveillance particulière, mais refusa de faire la reconnaissance qu'ils demandaient. "La France, leur dit-il, "n'a jamais reconnu les différens partages de la Pologne; "je ne puis néanmoins proclamer votre indépendance que lorsque vous serez décidés à défendre vos droits, comme "nation, les armes à la main, par toutes sortes de sacrifices, "celui même de la vie. On vous a reproché d'avoir, dans "vos continuelles dissensions civiles, perdu de vue les vrais "intérêts et le salut de votre patrie. Instruits par vos "malheurs, réunissez-vous, et prouvez au monde qu'un même esprit anime toute la nation polonaise.

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Je cite cette réponse parce qu'elle fait voir combien sont dénués de sens les reproches que l'on a faits à l'empereur de

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