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été faits prisonniers. Le nombre des officiers est de 1,500 à 2,000. Chaque officier a signé sa parole d'honneur de ne pas servir; on espère qu'ils la tiendront exactement: s'il en était autrement, le dois de la guerre seraient suivies dans toute leur rigueur.

Etat des officiers-généraux autrichiens faits prisonniers aux affaires de Elchingen, Wertingen, Memmingen, Ulm, etc,

MM. le baron Mack, feld-maréchal-lieutenant, quartier-maître-général;

Le prince de Hesse-Hombourg, feld-maréchallieutenant;

Le baron de Hipschis, idem;

Le comte de Giulay, idem, quartier-maître,
général de l'armée du prince Ferdinand;
Le baron de Laudon, idem;

Le comte de Klenau, idem;

Le comte de Gottescheim, idem;

Le comte de Riese, idem;

Le comte Baillet, idem;

Le comte de Werneck, idem;

Le prince de Hohenzollern, idem;

Le prince de Lichtenstein, général-major
Le baron d'Abel, idem;

Le baron d'Ulm, idem;

Le baron de Weidenfeld, idem;
Le comte d'Awersberg, idem;
Le comte de Gehneddy, idem;
Le comte de Fremel; idem;
Le comte de Stiecker, idem;

Le comte de Hermann, idem, pris à Elchin

-gen;

Le comte de Hermann, idem, pris à Ulm;

Le comte de Reichter, idem;

Le comte de Dieuersberg, idem;

Le comte de Mitkiery, général-major;
Le comte de Wogel, idem;

MM. le comte de Weiber, idem;
Le comte de Hohenfeld, idem;
Le baron d'Aspre, idem;
Le comte de Spaugen, idem.

Capitulation de la garnison de Memmingen.

M. le général de division Saligny, chef de l'étatmajor du 4e corps de la grande armée, au nom de S. M. l'Empereur des Français, et d'après les ordres de S. Exc. le maréchal Soult, et M. le comte de Spangen, général-major, commandant dans Memmingen, sout convenus de la capitulation sui

vante :

Art. 1er La garnison autrichienne de Memmingen se rend prisonnière de guerre au 4e corps de la grande armée, commandé par S. Exc. le maréchal

Soult.

2. La garnison sortira avec les honneurs de la guerre.

3. MM. les officiers seront libres de se rendre dans leurs foyers, en donnant leur parole d'honneur de ne servir qu'après échange, grade par grade, ou de suivre le sort de leur troupe.

4. Les officiers conserveront leurs armes, leurs chevaux et leurs équipages; les sous-officiers et soldats tous leurs effets d'habillement.

5. Les non-combattans, tels que les chirurgiens, médecins, aumôniers, fourriers et musiciens, seront rendus.

6. Tous les papiers qui regardent la place, ou l'armée autrichienne, seront remis à M. le chef de l'état-major de l'armée française.

7. Toute l'artillerie, tous les approvisionnemens de guerre et de bouche, tous les chevaux de troupe et de transport, seront remis à l'armée française, d'après l'état de situation de la place.

8. S. Exc. M. le maréchal promet avec plaisir de

faire donner à tous les malades les mêmes soins qu'aux malades de l'armée française.

9. Il sera donné des chariots pour le transport des effets de MM. les officiers.

Fait en présence du général Sébastiani, du colonel Fitteau et des officiers supérieurs de la place. Memmingen, le 22 vendémiaire (14 octobre).

Signés, le genéral de division SALIGNY; le général HORACE SEBASTIANI; M. FITTEAU, colonel au 3e régiment de dragons; le comte DE SPANGEN, général- major; WOUWERMANS, colonel; le baron DE LAUer, major et ingénieur, etc.

Traduction d'une proclamation de l'électeur de Bavière aux Bavarois.

BAVAROIS,

Dans un moment où j'étais uniquement occupé de votre prospérité, où je ne prévoyais aucun danger, j'ai été forcément séparé de vous.

L'Autriche, pour la conservation de laquelle le généreux sang des Bavarois a coulé si souvent, avait conçu des plans perfides contre vous et contre moi. On demandait, avec menace vos fils, mes braves soldats, pour être disséminés dans l'armée autrichienne, et pour combattre une puissance qui de tous temps a protégé l'indépendance de la Bavière.

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Ainsi, les Bavarois ne devaient plus combattre pour leur patrie, mais pour des intérêts étrangers: ainsi, jusqu'au nom de l'armée bavaroise devait être détruit.

Mes devoirs, comme prince et comme père d'un peuple fidèle et indépendant, ont dû me porter à repousser des propositions aussi déshonorantes pour la nation, et à maintenir avec fermeté la neutralité de mes états.

Je me flattais encore de voir l'espoir de s'accom

plir le plus ardent de mes vœux, le repos de la pa. frie les négociations à ce sujet n'étaient pas encore rompues, lorsque l'Autriche, fidèle au système d'anéantir l'indépendance de la Bavière, viola les traités les plus sacrés, fit passer l'Inn à son armée, et vous traita comme les habitans d'un pays conquis. Les réquisitions les plus onéreuses furent faites; on vous priva des instrumens les plus néces saires à votre industrie, même ceux de votre agriculture; vos champs furent dévastés, vos bestiaux enlevés de force; on vous inonda d'un papier-monnaie déprécié; même un grand nombre de vos fils ont été contraints de servir sous les drapeaux de l'Autriche. Après une invasion aussi perfide, après des outrages aussi inouis, il était de ma dignité, comme prince et comme protecteur de la nation, de prendre les armes et de délivrer la patrie de ses oppres

seurs.

L'Empereur des Français, l'allié naturel de la Bavière vole à notre secours avec ses intrépides guerriers; il vient pour nous venger: déjà vos frères et vos fils combattent dans les rangs de ces braves habitués à la victoire, et déjà nous voyons l'aurore de notre salut.

Bavarois, qui portez patiemment les maux dont vous accablent les ennemis de la patrie, souvenezvous de votre prince, qui connaît vos souffrances, qui les partage, et qui ne peut supporter l'idée d'être séparé de vous que dans la persuasion qu'en conservant sa liberté individuelle, il s'est assuré les moyens d'agir avec une indépendance absolue, pour ses chers et fidèles sujets.

Notre bonne cause est sous la protection d'un Dieu juste, et d'une armée courageuse, commandée par un héros invincible.

Que le mot de ralliement de chaque Bavarois soit pour son prince et pour la patrie!

Wurzbourg, le 10 octobre 1805.

Signé, Max, JOSEPH, électeur,

XIIIe BULLETIN.

Haag, 6 brumaire an 14 ( 28 octobre).

Le corps d'armée du maréchal Bernadotte est part de Munich le 4 brumaire. Il est arrivé le 5 à Wasserburg, sur l'Inn, et est allé coucher à Altenmarkt: six arches du pont étaient brûlées. Le comte Manucci, colonel de l'armée bavaroise, s'était porté de Roth à Rosenheim. Il avait trouvé également le pont brûlé, et l'ennemi de l'autre côté. Après une vive canonnade, l'ennemi céda la rive droite. Plusieurs bataillons français et bavarois passèrent l'Inn, et le 6 à midi, l'un et l'autre pont étaient entièrement rétablis; les colonels du génie Morio et Somis ont mis la plus grande activité à la réparation desdits ponts; l'ennemi a été vivement poursuivi dès qu'on a pu passer; on a fait à son arrière-garde 50 prisonniers.

Le maréchal Davoust, avec son corps d'armée, est parti de Freysing le 4, et s'est trouvé le 5 à Mulhdorf. L'ennemi a défendu la rive droite, où il avait établi des batteries très-avantageusement situées. Le pont était tellement détruit, qu'on a eu de la peine à le rétablir. Le 6 à midi, une grande partie du corps du maréchal Davonst était passée.

Le prince Murat a fait passer une brigade de cavalerie sur le pont de Mulhdorf, a fait rétablir les ponts d'OEting et de Marekhl, et les a passés avec une partie de sa réserve. L'Empereur s'est porté de sa personne à Haag.

Le corps d'armée du maréchal Soult est bivouaqué en avant de Haag; le corps du général Marmont couche ce soir à Wihsbiburg; celui du maréchal Ney à Landsberg; celui du maréchal Lannes sur la route de Landshut à Braunau. Tous les renseigne mens qu'on a sur l'ennemi, portent que l'armée russe marche en retraite.

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