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Les places d'armes sont, dans les faubourgs :
Léopoldstadt, place des Carmelites;
Landstrasse, place des Augustins;
Vieder, place Saint-Paul;
Mariahulf, place de Mariahulf;
Saint-Ulric, place de la Cour ;
Josephstadt, place des Piaristes;

Allergasse, à la fin du jardin de Eichtenstein ;
Rossau, près la fontaine Eichtenstein.

Dans la ville:

Aubins-Viertel, place de l'Université ;
Karhtner-Viertel, place Saint-Etienne;
Viener-Viertel, place du Bourg;

Schottens-Viertel, à la Cour.

Lorsque l'appel d'assemblée se fera, on sonnera deux fois de la trompette à chaque place d'assemblée.

et y

La bourgeoisie se rendra à son poste, en prenant les armes attendra de nouveaux ordres. Il est défendu, sous des peines très-sévères, à toute autre personne que la bourgeoisie armée, de paraître. sur les places lorsque la trompette sonnera. Celui qui contreviendra à cette défense, sera arrêté par les patrouilles et livré à la police.

On a, au reste, pris des mesures pour que les citoyens pauvres et malades qui n'ont pas les moyens d'existence, soient reçus dans l'hôpital civil, pour y être soignés jusqu'à leur parfait rétablissement. Braves habitans de Vienne, vous ne méconnaîtrez pas la le bien de la pades mesures sagesse

trie exige.

que

Le magistrat concourra à leur exécution avec les sentimens qui l'ont toujours animé, et que vous lui connaissez. Nous attendons tout des habitans de cette résidence, qui se sont distingués dans toutes les circonstances.

A Vienne, le 10 novembre.

Le vice-bourgmestre.

PUBLICATION.

Sa majesté impériale, qui, d'après la promesse qu'elle en avait faite aux respectables états de Hongrie, a daigné clore elle-même la diète, a été empêchée, , par les circonstances intervennes depuis, de retourner à Vienne avant d'aller à Brünn, où elle s'était antérieurement déterminée de se rendre. Mais en attendant, il serait possible que les troupes impériales française entrassent dans Vienne : l'expérience a prouvé qu'elles observent une discipline sévère, et qu'elles allégeront les horreurs de la guerre, le plus qu'il sera possible. Par contre, l'on exige que le peuple se tienne en repos, qu'il se tienne dans l'ordre, et qu'il se conduise décemment. Je le recommande à un chacun; et bien loin que sa majesté, notre souverain, trouvât agréable un zèle déplacé qui pourrait compromettre la vie et les propriétés des citoyens, elle punirait sévèrement le moindre désordre, vu qu'elle n'a renoncé à la défense de sa résidence, que par une sollicitude gra cieuse pour les habitans.

Vienne, le 11 novembre 1805.

RODOLPHE, Comte de Wrbna,
commissaire de la cour.

XXIII BULLETIN.

Du château de Schoenbrunn, le 23 brumaire
an 14 (14 novembre).

Au combat de Diernstein, où 4 mille Français attaqués dans la journée du 20 par 25 à 30 mille Russes, ont gardé leur position, tué à l'ennemi 3 à 4 mille hommes, enlevé des drapeaux et fait 1300 prisonniers, les 4e et 9e régimens d'infan

terie légère, et les 100 et 32° régimens d'infanterie de ligne, se sont couverts de gloire. Le général Gazan y a montré beaucoup de valeur et de conduite. Les Russes, le lendemain du combat, ont évacué Krems et quitté le Danube, en nous laissant i500 de leurs prisonniers dans le plus absolu dénuement. On a trouvé dans leurs ambulances beaucoup d'hommes qui avaient été blessés, et qui étaient morts dans la nuit.

L'intention des Russes paraissait être d'attendre à Krems des renforts et de se maintenir sur le Danube.

Le combat de Diernstein a déconcerté leurs projets. Ils ont vu, par ce qu'avaient fait 4 mille Français, ce qui leur arriverait à forces égales.

Le maréchal Mortier s'est mis à leur poursuite; pendant que d'autres corps d'armée passent le Danube sur le pont de Vienne, pour les déborder par la droite, le corps du maréchal Bernadotte est en marche pour les déborder par la gauche.

Hier 22, à dix heures du matin, le prince Murat traversa Vienne. A la pointe du jour, une colonne de cavalerie s'est portée sur le pont du Danube, et a passé, après différens pourparlers avec des généraux autrichiens. Les artificiers ennemis chargés de brûler le pont, l'essayèrent plusieurs fois, et ne purent y réussir.

Le maréchal Lannes, et le général Bertrand aide-de-camp de l'Empereur, ont passé le pont les premiers. Les troupes ne se sont point arrêtées dans Vienne, et ont continué leur marche pour suivre leur direction.

Le prince Murat a établi son quartier-général dans la maison du duc Albert. Le duc Albert a fait beaucoup de bien à la ville. Plusieurs quartiers manquaient d'eau; il en a fait venir à ses frais, et a dépensé des sommes notables pour cet objet.

Ci-joint l'état de l'artillerie et des munitions trouvées dans Vienne. La maison d'Autriche n'a

pas d'autre fonderie ni d'autre arsenal que Vienne. Les Autrichiens n'ont pas eu le temps d'évacuer au-delà du cinquième ou du quart de leur artillerie et d'un matériel considérable. Nous avons des munitions pour faire quatre campagues et renouveler quatre fois nos équipages d'artillerie, si nous les perdions. Nous avons aussi des approvisionnemens de siége pour armer un grand nombre de places.

L'Empereur s'est établi au palais de Schoen

brunn.

Il s'est rendu aujourd'hui à Vienne à deux heures du matin. Il a passé le reste de la nuit à visiter les avant-postes sur la rive gauche du Danube, ainsi que les positions, et à s'assurer si le service se faisait convenablement. Il était rentré à Schoenbrunn à la petite pointe du jour.

Le temps est devenu très-beau. La journée est une des plus belles de l'hiver, quoique froide. Le commerce et toutes les transactions vont à Vienne comme à l'ordinaire ; les habitans sont pleins de confiance et très-tranquilles chez eux. La population de cette ville est de 250 mille ames. On ne l'estime pas diminuée de 10 mille personnes par l'absence de la cour et des grands seigneurs,

L'Empereur a reçu à midi M. de Wrbna, qui se trouve à la tête de l'administration de toute l'Autriche.

Le corps d'armée du maréchal Soult a traversé Vienne aujourd'hui à 9 heures du matin. Celui du maréchal Davoust la traverse en ce moment.

Le général Marmont a eu à Léoben différens petits avantages d'avant-postes.

L'armée bavaroise reçoit tous les jours un grand

accroissement.

L'Empereur vient de faire à l'électeur de nouveaux présens. Il lui a donné 15 mille fusils pris dans l'arsenal de Vienne, et lui a fait rendre toute l'artillerie que, dans différentes circonstances, l'Autriche avait prise dans les Etats de Bavière.

La ville de Kuffstein a' capitulé entre les mains du colonel Pompeï.

Le général Milhaud a poussé l'ennemi sur la route de Brünn jusqu'à Volkersdorff. Aujourd'hui à midi il avait fait 600 prisonniers, et pris un parc de 40 pièces de canon attelés.

Le maréchal Lannes est arrivé à deux heures après midi à Stokerau. Il y a trouvé un magasin immense d'habillemens, 8 mille paires de souliers et de bottines, et du drap pour faire des capottes à toute

l'armée.

On a aussi arrêté sur le Danube plusieurs bateaux qui descendaient le fleuve, et qui étaient chargés d'artillerie, de cuir et d'effets d'habillemens.

Relevé de l'inventaire général des bouches à feu et armes existantes dans ce moment à Vienne, au grand arsenal.

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Obusiers en bronze.

(Par livre, on veut dire que le boulet
en pierre pèserait 10 livres.)

De 10 livres.

De 12.

De 20.

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