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13. Une ligne droite EF qui par fes ex

trémités aboutit à une circonférence en paffant par fon centre C, fe nomme diamètre. Le diamètre coupe donc une circonférence en deux parties égales ou en deux demi-circonferences. Ainfi une demicirconférence contient 180 degrés; conféquemment un quart de circonférence contient 90 degrés. (11)

14. Une ligne droite GH, qui de part & d'autre aboutit à une circonférence fans paffer par fon centre, fe nomme corde ; & une corde appartient à la petite & à la grande portion d'une circonférence, puifqu'elle leur eft commune.

15. Une ligne droite IK qui coupe en deux points une circonférence, s'appelle fecante. Sa partie IL contenue entre les deux points où la courbe eft coupée, s'appelle partie intérieure ; & celle LK qui est dehors, s'appelle partie extérieure à la cir

culaire.

16. Une ligne droite LM qui ne fait qu'approcher ou toucher une circonférence fans pouvoir la couper, eft nommée tangente; & le point O où une tangente touche une courbe, eft appellé point de contact.

17. Une portion GI, ou IA ou DF de circulaire fe nomme arc: un arc prend le

nom de la quantité de degrés qu'il contient, comme lorfque l'on dit, un arc de 30 degrés; ou il prend le nom de moitié, de quart, de tiers, de fixième, lorsqu'il eft la moitié, le tiers, le quart, le fixième, &c. d'une circonférence.

DU TRACE DE LA CIRCULaire.

Opération fur le papier.

18. Pour tracer une circonférence fur le papier, on fe fert d'un compas que l'on ouvre de la grandeur que doit avoir le rayon (12), on pofe une des pointes de ce compas au point donné pour centre (11), & on fait tourner fur le papier l'autre pointe autour de ce centre: alors elle décrit la circonférence ou la circulaire, puifqu'elle trace une ligne courbe qui eft toujours également éloignée du même point. (11)

Opération fur le terrein.

19. Le tracé d'une circulaire fe fait fur le terrein comme fur le papier, en se servant d'un cordeau & d'un piquet au lieu compas. On n'a pas occafion à l'armée de tracer de circulaire ou de portion de cette courbe, à moins que l'on ne veuille

de

que

:

ménager des places d'armes faillantes audelà du foffé d'une fortification paffagère, l'on conftruit pour contenir l'ennemi, pour fermer un pofte, ou même pour envelopper un magafin, ou oppofer une barrière aux voleurs & aux incendiaires. Soit donc que l'on veuille ménager de l'espace pour une troupe qui occupe un pofte qu'elle doit difputer à des affaillants, ou que l'on ait intention de ne pas faire de fouille de terre inutile, & qui donneroit du fuperflu, on arrondit les foffés vers la pointe des ouvrages pour tracer cet arrondiffement, qui eft une portion de cirFig. 11. conférence, on enfonce un piquet au point où doit être le centre de l'arc; on a un cordeau où l'on fait deux boucles à la diftance l'une de l'autre, de la longueur du rayon; on introduit dans l'une le piquet central P, on paffe une fiche ou une pointe de fer dans l'autre boucle; on tend bien le cordeau fur terre; & avec cette fiche tenue bien droite, on trace l'arc ou l'arrondiffement QR du foffé. Comme la féchereffe & l'humidité allonge ou raccourcit les cordeaux, une chaîne, un bâton affez long, ou plufieurs tenant les uns aux autres par des anneaux, pourroient être employés par préférence au cordeau, fur-tout s'il s'agit de tracer un arc avec beaucoup de précision,

ou qui foit à une grande distance de fon centre, comme cela arrive dans la conftruction de certains édifices.

De la Ligne de niveau & de la Ligne à-plomb.

20. Une ligne également éloignée dans Fig. 12, toute fa longueur du centre de la terre, & par conféquent une portion AB de la circonférence de notre globe, eft appellée ligne de niveau, ou du vrai niveau.

Une ligne CD tangente (16) à la terre, eft nommée ligne du niveau apparent, ou ligne horisontale.

21. Une ligne tracée par un fil EF, où Fig. 131 pend librement un plomb F, fe nomme ligne verticale: tous corps pefants tendant au centre de la terre, on peut dire qu'une ligne verticale ou qu'une ligne-à-plomb eft le prolongement d'un rayon de la terre; ainfi une ligne horisontale étant une tangente à la furface de notre globe, eft donc une perpendiculaire (27) à la verticale au même endroit.

La ligne du vrai niveau fert à donner du cours aux eaux des canaux, des aqueducs, des rigoles, &c. Elle fert avantageufement à procéder au defféchement des terreins inondés ou marécageux, afin de les mettre

Fig. 14.

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en culture; elle fert encore à la guerre & découvrir une campagne que l'ennemi á fubmergée dans la vue de rendre une for tereffe inacceffible, afin d'empêcher d'en approcher ou d'en faire aifément le fiège: dans ce cas d'inondation, on fait des foffes, ou des faignées pour détourner ou pour faire couler ces eaux, fécher la campagne, & parvenir à ouvrir la tranchée; mais pour réuffir dans cette entreprise, il faut qu'elle foit précédée d'un nivellement.

La ligne verticale ou à-plomb, & la ligne du niveau apparent, ou horifontale, fervent ensemble à élever des édifices qui ne penchent point fur terre, afin qu'ils fubfiftent autant qu'une bonne construction peut le promettre; elles fervent encore à fituer les inftruments de mathématiques avec lefquels on fait des obfervations d'angles ou des hauteurs d'aftres, dans une pofition horisontale ou verticale, selon le cas.

Des Lignes parallèles.

22. Les lignes qui confervent conftam:ment la même diftance entre elles, fe nomment lignes parallèles; telles font les lignes AB, CD, & les circulaires qui ont le

même centre.

Du

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