19 toifes 4 pour le contenu du quart de cercle. Enfin fi on prend la moitié du produit d'un arc de ce cercle que l'on fuppofe de longueur multipliées par 5, on aura pour ce demi-produit pour le contenu du fecteur, gueur de cet arc. 12 toifes de 30 toifes fuivant la lon CHAPITRE II. De l'Étendue de terrein qu'il faut fourrager pour nourrir au verd les chevaux d'une armée. 146. ON N fait qu'il ne fuffit pas à une armée d'avoir toutes fortes de munitions de guerre en magafins, d'où elle les tire à mefure qu'elle en a befoin; d'avoir des fubfiftances pour les troupes, c'eft-à-dire, du pain, de la viande, des farines, &c; qu'il lui faut encore du fourrage & du grain pour nourrir ses chevaux; que du fourrage on en fait des amas & des magasins découverts & clos d'une barrière ou d'un foffé, pour les mettre en fûreté & à l'abri des incendiaires : ce fourrage fe distribue par rations ou bottes d'un certain poids. Ces productions champêtres fe fauchent en ordre, & par canton que l'on choifit, autant qu'il eft poffible, du côté de l'ennemi, afin de le priver de ce fourrage, & de fe ménager pour le befoin des reffources aux environs & derrière foi. Dès que les productions des campagnes font en état de nourrir les chevaux, on va s'en pourvoir fur le lieu indiqué: le jour étant marqué pour cela, & les fourrageurs marchant en ordre, on les y conduit fous une escorte, & on forme une chaîne de troupes ou une enceinte, autour du terrein indiqué pour le fourrage, afin de les mettre à l'abri des attaques des ennemis. De ce qui eft fauché l'on fait des balots ou des trouffes liées avec des cordes, dont le cavalier charge fon cheval: chacune d'elles pese ordinairement 350 ou 400 livres, le nourrit pendant fept jours. & Il eft intéreffant d'évaluer la quantité de fourrage verd néceffaire pour la fubfistance des chevaux des corps de troupes qui font à une armée, & d'apprécier auffi ce que l'on en peut avoir fur une campagne qu'on a deffein de faucher; mais avant de faire cette recherche, il faut confidérer que les champs ne font pas des terreins de même qualité, qualité; qu'ils ne produifent pas la même chofe; que les années ne font pas également abondantes; qu'il y a des herbes à grains qui montent plus ou moins haut les unes que les autres, & qu'elles ne rempliffent pas autant des champs de même étendue; il faut encore confidérer qu'il eft affez ordinaire de trouver des terres en repos, d'autres en friches, de maigres & de médiocres; ce qui fait autant de difficultés lorfque l'on veut connoître ce que l'on pourra trouver d'herbes vertes fur une campagne. Quoi qu'il en foit, on va hafarder fur ce fujet un calcul d'approximation, ou qui pourra du moins fervir d'exemple pour mieux faire. Nous fuppofons une année commune, des terres de moyenne qualité, des herbes d'un poids milieu entre celui de leur printems & celui de leur chaine maturité: & nous ferons nos approproximations fur l'arpent de 1000 toifes quarrées, dont la perche courante ou linéaire eft de 19 pieds. POIDS QUE PRODUIT EN VERD L'AR- 147. L'arpent de froment fur pied donne environ • celui d'orge fur pied, en verd, donne 7000 liv. pefant; 5000 celui de feigle fur pied, en verd, donne & celui de pré donne en- 5500 liv. pefant; 5000 4000. Nous admettons que les prés artificiels, tels que le trefle, la luzerne, le fainfoin, les pois, &c, donnent à peu-près le même poids en verd, que le pré naturel. Ainfi ces cinq arpents de différentes productions donneront en femble 26500 livres pefant d'herbes vertes; mais pour avoir égard aux champs en non-valeur, aux chemins, &c, nous réduirons cette quantité à un s ou environ de moins, ce qui étant divifé par donne au quotient fourrage verd 25000 livres ; 5000 livres de 5, par arpent indiftin&tement: mais un cheval dépense journellement 50 livres de ce fourrage. Par conséquent fi l'on divife par on trouvera nombre de chevaux qu'un arpent nourrira dans un jour. PRÉPARATION AU CALCUL DE CE QU'IL FAUT DE FOURRAGE VERD A UNE 148. Pour faire ce calcul, il faut confidérer, 1°. ce qu'il y a de chevaux par compagnie de cavalerie & de dragons; ce que l'on en doit compter à chaque officier de ces compagnies, tant pour leur propre perfonne que pour le transport de leur bagage: 2°. ce qu'il y a de compagnies par efcadron, combien d'efcadrons de troupes réglées à l'armée: 3°. combien ces escadrons compofent de régiments, par conféquent autant d'états-majors: ce que chaque officier de ces états-majors, felon l'ordonnance & fon grade, a de chevaux, y compris les bêtes de charge: ces quantités réunies donneront d'abord le nombre de chevaux des corps de cavalerie & de dragons. A l'égard de l'infanterie on fera attention, 1o. à ce qu'il y a d'officiers par compagnie, & à ce que chacun d'eux doit avoir de chevaux, felon fon rang : 2°. à ce qu'il y a de compagnies par bataillon, & combien de bataillons a l'armée: 3°. à ce que ces bataillons compofent de régiments; ainfi combien d'états-majors d'infanterie ; |