16 livres, La ration de foin pefant feau, qui pesent peferont Ainfi on aura 12 livres, 1800000 livres. 4200000 livres pour le poids du foin & de l'avoine à faire porter par eau. Pour juger de ce qu'il faut de bateaux, il faut en examiner la capacité; nous suppoferons ici qu'ils font de même grandeur les uns & les autres. Qu'ils ont en haut qu'ils ont en bas que leur profondeur eft de 10 pieds, 9 pieds, 4 pieds, & leur longueur de 22 pieds entre l'avant & l'arrière-bec, que l'on ne comprend pas, afin de laiffer ces parties aux bateliers, & libres pour les manœuvres : ces mesures étant connues, on aura pour le trapèze ABCDA 38 pieds quar- Fig. 129) rés (127); ce qui, multiplié par la longueur EF d'un bateau, ou par & 181), produit 22 pieds (178. 836 pieds cubes pour la capacité d'un bateau. 190. On fait qu'un bateau porte un poids égal à la pefanteur de la quantité de pieds cubes (165) d'eau qu'il peut contenir. Ce bateau en contien 58520 pour le nombres, on aura. poids dont on pourra charger ce bateau. La pefanteur de 150000 rations de foin & d'autant d'avoine étant nombre de bateaux néceffaires à ce tranfport, foit qu'on les charge de foin & d'avoine, ou les uns d'une chofe, les autres de l'autre. REMAR QUE. 191. Si les bateaux que l'on affemblera pour faire ce tranfport font de différentes grandeurs, il faudra calculer la capacité de chacun en particulier, pour juger de ce qu'ils porteront tous enfemble, & pour les charger à proportion de leurs dimenfions. Lorsqu'il arrive qu'on ne peut pas affembler affez de bateaux pour qu'ils ne faffent qu'un voyage, ils en font plufieurs; & au retard près, c'eft comme fi l'on avoit fuffifamment de bateaux. Exemple. 192. Si au lieu de 72 bateaux trouvés ci-deffus pour le tranfport fuppofé à faire en un feul voyage, on n'en a que 30, il y en a qui feront deux voyages, & d'autres qui en feront trois. 193. On fuppofe que l'on a 3500 facs de farine à faire paffer à l'armée par la rivière, & avec les mêmes bateaux : Le fac de farine pefant ordinairement 325 livres, les 3500 facs peferont en total & divifant cette quantité par 1137500; 58520, port d'un bateau (190), il viendra au quotient 20 pour le nombre de bateaux néceffaires à ce tranfport, ou pour le nombre de voyages, fi l'on en a une quantité limitée. C'est ainsi que l'on fuppute la quantité de voitures d'eau néceffaires à proportion de leur capacité, & du poids que l'on auroit à tranfporter, comme des canons, des mortiers, des bombes, des boulets, des armes, des balles, des gabions, des fauciffons, &c. DU TRANSPORT PAR TERRE. 194. Imaginons la même quantité 150000 rations de foin & autant d'avoine pelant ensemble 4200000 livres (189) à faire parvenir par terre à une armée, en fe fervant pour cela des charriots, des charrettes, ou des voitures à roues du pays. Dans ce cas, il faut avoir égard à la nature des chemins, à la foibleffe de deux ou trois chevaux au plus, plus, qu'un payfan peut atteler à fa voiture, & mettre tout au moindre, afin de calculer le poffible, au lieu de fe flatter & de fe tromper, ainsi que cela peut arriver lorfque l'on charge les voitures & les chevaux fans confulter leurs forces, & fans faire attention à l'espèce de chemin, aux montées, aux defcentes, & à fa longueur; ainfi par fuppofition nous eftimerons ici, que du fort au foible, chaque voiture peut conduire 150 rations de foin feulement, ou qu'elle portera 2400 livres pefant de foin ou d'avoine, ou d'autre chose. Ainfi divifant le poids à transporter 4200000 on trouvera au quotient 1750 pourle nombre de voitures, ou pour le nombre de voyages que feront ensemble toutes les voitures que l'on raffemblera pour faire ce transport. 195. Si l'on avoit 1500 facs de farine à faire 1 faire également transporter par les voitures du pays: le fac pefant 325 livres, les 1500 facs peferont ensemble 487500 livres ; ce qui étant divisé par le à roues, ou par donnera au quotient port d'une voiture 2400 (194), 203 pour le nombre de voitures, ou pour le nombre de voyages qu'elles devront faire. Ces exemples fuffifent pour enfeigner de quelle manière on connoît le nombre de voitures d'eau ou de terre qu'il faut pour faire le tranfport des fubfiftances, ou des munitions néceffaires à une armée. CHAPITRE QUATRIEME. Du Calcul de fourrage bottelé & non-bottelé en magasin, à l'air, & en lieux couverts, & du Calcul des grains. LORSQU'IL ne refte plus d'herbes fur la campagne, on oblige le pays d'apporter dans le magafin le fourrage néceffaire pour la fubfiftance des chevaux d'une armée; les différents diftricts de ce pays, en conféquence de ce qu'on leur demande, en font la répartition, comme bon leur femble, fur les paroiffes de leur dépendance, & L |