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sentiellement une vie laborieuse; 2° parce que Jésus-Christ, le modèle des prêtres, a mené sur la terre une vie de travail continuel; 3° parce qu'un clerc oisif et fainéant sera traité comme le serviteur inutile.

A qui est-ce qu'un clerc doit l'obéissance? 1° A l'Eglise, en observant exactement ses lois et en se soumettant à ses décisions; 2° à son évêque, en exécutant ses ordres, et de ceux à qui il a confié son autorité; 3° à son directeur, en n'entreprenant rien d'important sans son conseil; 4° à ses parents, en tout ce qui n'est pas manifestement contraire aux devoirs de son état.

Omnes episcopum sequimini ut Christus Jesus Patrem. (S. IGNAT. mart., Epist. ad Smyrnos, num. 8.)

LEÇON IX.

Des vices que les clercs doivent éviter.

Quels sont les vices principaux dont un clerc doit avoir plus d'horreur?

Ce sont l'orgueil, l'oisiveté, l'avarice, la légèreté, l'amour du jeu.

Quels mauvais effels l'orgueil fait-il dans le clergé?

1° Il empêche qu'un ecclésiastique ne fasse du fruit, ce qui arrive presque toujours lorsqu'on remarque en lui de la vanité; 2° il le rend ridicule à ceux qui le voient; 3° il excite pour l'ordinaire, entre les ministres des autels, des querelles et des divisions scandaleuses.

Que faut-il faire pour éviter un vice si funeste?

Outre qu'il faut souvent demander à Dieu la vertu d'humilité, il faut aussi veiller sans cesse sur soi pour ne rien donner à la vanité, et se souvenir de ce mot du Fils de Dieu Apprenez de moi que je suis doux et humble de cœur. (Matth. x1, 29.).

Le vice de l'oisiveté est-il bien funeste à un ecclésiastique?

Oui, car on peut dire qu'il y a plus d'ecclésiastiques damnés par l'oisiveté, que par d'autres crimes, étant d'ailleurs la mère de tous les vices.

L'avarice est-elle bien contraire à la profession d'un clerc?

Elle l'est à proportion que son état de mande plus de détachement.

Quels sont les effets les plus ordinaires de l'avarice dans les ecclésiastiques?

1° Elle les avilit par des complaisances basses qu'ils ont pour ceux dont ils attendent des récompenses; 2° elle les porte à des trafics honteux des choses les plus saintes; 3° elle forme en eux un caractère de dureté pour les pauvres, et les engage à faire des épargnes sordides.

Qu'entendez-vous par la légèreté qui est si opposée à l'esprit ecclésiastique?

J'entends un certain caractère étourdi, précipité et fantasque, qui fait qu'on n'agit que par humeur, et qu'on n'est point fixe dans le bien.

Quelles règles un ecclésiastique doit-il suivre par rapport au jeu?

1° De s'interdire les jeux de cartes, de dés, de paume et de mail; 2° d'employer peu de temps à ceux que les canons lui permettent; 3 de jouer sans cupidité et sans désir déréglé du gain; 4 de ne jouer qu'avec des personnes sages et bien réglées; 5o d'éviter la colère et les emportements.

La chasse est-elle un divertissement convenable à des clercs?

Non, car les lois des conciles la leur inlerdisent, tant à cause de la perte du temps et de la bienséance, qu'à cause du port des armes et du danger qu'ils courent de se blesser.

Nullum invenimus in divinarum serie Scripturarum de venatoribus justum. (S. AMBR. in psal. cxvIII.)

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Il faut être revêtu d'une soutane, ayant les cheveux courts et coupés au milieu de la tête, en forme de couronne, et portant sur son bras gauche un surplis blanc et propre, et dans la main droite un cierge.

Que signifie cette soutane?

1 Par sa simplicité, elle exprime la modestie, et que le clerc doit renoncer à toutes les vanités du siècle; 2° par sa couleur, qui est celle du deuil, elle signifie qu'un clerc consent de mourir au monde; 3° par sa longueur, qui couvre tout le corps, elle désigne la pudeur et la chasteté; 4° par sa nouveauté, le changement intérieur qui doit s'opérer dans son âme.

Les simples clercs doivent-ils toujours porter cet habit?

Il serait à souhaiter qu'ils le portassent continuellement, pour s'ôter l'occasion de beaucoup de péchés; mais au moins il est très à propos qu'ils le portent les jours de dimanches et de fêtes; et, pour les autres jours, ils ne doivent point porter d'habit de couleur, ni qui soit conforme à celui des laïques.

Quel bien arrive-t-il de porter toujours la soulane?

C'est un témoignage qu'on aime son état, et qu'on sera un jour fidèle à porter ce saint habit, lorsqu'on y sera étroitement obligé par la réception des ordres sacrés; il donne aussi plus de retenue et empêche une infinité de désordres.

Que signifie le surplis?

Sa blancheur signifie la pureté de l'âme d'un clerc. Saint Jérôme témoigne que, de son temps, les clercs étaient vêtus de blanc dans les fonctions qui regardent le saint sacrifice. (S. HIER., Adv. Pelug., lib. 1.)

Que signifie le cierge?

Que le tonsuré doit être la lumière de l'Eglise par ses exemples; or, il offre ca cierge à Jésus-Christ, en la personne de

l'évêque, pour lui protester par cette offrande qu'il veut se consacrer au service de Dieu.

Que signifie le retranchement des cheveux ?

Que le tonsuré est le Nazaréen du Seigneur, c'est-à-dire consacré à Dieu, qu'il s'engage à Jésus-Christ et à l'Eglise par une espèce de servitude, et qu'il renonce à toute superfluité mondaine.

Pourquoi coupe-t-on les cheveux en forme de couronne?

Pour exprimer que le clerc triomphe du monde, et qu'il participe déjà en quelque chose à la dignité du sacerdoce de la loi chrétienne, qui est appelé par l'apôtre saint Pierre un sacerdoce royal. (1 Petr. 11,9; Voy. (I le Catéchisme du concile de Trente, p. 2.) La couronne des clercs est-elle fort ancienne?

On la croit aussi ancienne que le christianisme; dès l'ancienne Loi, on en voit des vestiges dans les bandelettes dont les prêtres ceignaient leur front; et dans la nouvelle Loi, on voit, dès le siècle, que la dignité sacerdotale est désignée figurément par le nom de couronne, comme le nom de trône et de sceptre est employé pour exprimer la royauté (96).

Que dites-vous de ceux qui portent des cheveux longs, frisés et poudrés avec vanité et affectation?

1 Qu'ils n'ont pas l'esprit de leur état, puisqu'ils ont honte d'en observer les lois; 2° qu'ils n'ont pas même l'esprit du christianisme, au sentiment de l'apôtre saint Pierre, qui interdit aux femmes même ces vains ajustements: Quarum non sit extrinsecus capillatura..... aut indumenti vestimentorum cultus. (I Petr. II, 6.) Tel est aussi le sentiment de saint Paul, dans sa Ir Epître à Timothée (c. 11, 9): Mulieres non in tortis † crinibus, etc.

Comam ne studiose nutriant, capillis simplicem cultum adhibeant. (Conc. Mediol.) LEÇON XI.

Des sentiments dans lesquels il faut entrer pendant qu'on reçoit la tonsure, où l'on traite aussi des prières de l'Eglise en la donnant.

De quels sentiments faut-il être animé lorsqu'on reçoit la tonsure?

Des sentiments, 1° de confusion, à la vue de l'honneur que Dieu fait aux clercs, en les admettant comme d'autres jeunes Samuels, à porter l'habit des prêtres devant le Seigneur; 2 sentiments de zèle, pour être véritablement des victimes dévouées à Dieu et à sa gloire; 3° sentiments de religion, qui leur fassent détester la mauvaise maxime des gens du siècle, qui regardent la tonsure comme la chose du monde la plus indifférente, et qui n'emporte avec soi aucune obligation.

(96) Ego de corona Domini Cypriani litteras accepi, non contra rempublicam. (ANASTAS., in Vila S. Cornelii, edit. Vatic.)

(97) Conserva me, Domine. (Psal. xv, 1.)

Que demande la sainte Eglise dans la première oraison qu'elle fait pour ceux qui s'approchent pour être tonsurés?

Elle demande pour eux le Saint-Esprit, 1° afin qu'il leur donne de l'amour pour l'habit clérical; 2° afin qu'ils soient préservés de l'amour du siècle et de tout aveuglement d'esprit.

Que fait ensuite l'évêque ?

Il récite avec les assistants un psaume qu'on peut appeler l'hymne propre de la consécration des clercs (97).

Quel est le sens de ces paroles qu'ils prononcent, lorsqu'ils disent: « Dominus, pars,» etc. (98) ?

C'est comme si le clerc disait: Mon Dieu, je renonce à l'affection des créatures, pour ne m'attacher qu'à vous; que d'autres ambitionnent sur la terre un héritage, je n'en désire point d'autre que vous-même; si je perds quelque chose en ce monde, je sais bien que vous me le rendrez au centuple.

Que signifient ces paroles de l'évêque, en donnant le surplis aux tonsurés ?

Il demande pour eux qu'ils soient revêtus du nouvel homme; et, étant dépouillés de l'ignominie de l'habit de séculier, ils prennent l'esprit et les sentiments de JésusChrist, dont ils doivent imiter la vie et les vertus.

Qu'y a-t-il de remarquable dans la dernière oraison que prononce l'évêque ?

L'Eglise demande pour le clerc, que comme il porte une couronne sur la tête, pour honorer la couronne d'épines de NotreSeigneur, il puisse un jour mériter de porter dans le ciel la couronne de gloire

Que doit faire un clerc après avoir reçu la

tonsure?

Il doit remercier Notre-Seigneur de l'avoir admis dans le saint état de la cléricature; 2 il est obligé de réciter ce jour-là même, par manières de pénitence que lui impose l'évêque, les sept psaumes pénitentiaux, avec les litanies, les versets et les oraisons; 3° il doit bien se donner de garde d'imiter ceux qui ne sont pas plus tôt sortis des pieds de leur évêque, qu'ils quittent leurs habits de clercs pour en prendre de séculiers; enfin, ils doivent mener une vie plus simple, s'assujettir au règlement de vie qui sera proposé à la fin de ces instructions, pour n'être pas de ceux dont parle le Psalmiste:

Commisti sunt inter gentes, et didicerunt opera eorum: et factum est illis in scandalum. (Psal. cv, 35.)

LEÇON XII.

Du règlement de vie d'un clerc.

Ne serait-il pas bon d'avoir un règlement qui marquát à un jeune clerc tout ce qu'il doit faire pendant la journée ?

(98)..... Dominus] pars hæreditatis meæ et calicis mei; tu es qui re titues hæreditatem meam mihi, (Ibid., 5.)

Oui ; quand on est réglé, le temps dure moins, on avance beaucoup, et on a la consolation de faire, nuit et jour, la volonté de Dieu, si on prend cette règle de la main de son directeur.

Comment peut-on régler sa journée pour se sanctifier dans l'état ecclésiastique?

1 Il faut se lever à une heure réglée, comme cinq heures et demie en été, et six heures en hiver; s'habiller modestement, en faisant les actes du Chrétien, et récitant quelque prière vocale, par exemple: le Te Deum, le Miserere. 2° Quand on est habillé, il faut faire la prière du matin, ensuite l'oraison mentale d'un quart d'heure au moins dans quelque bon livre, et suivant la méthode qui sera donnée ci-après. 3° Aller à la Messe, y assister avec respect et modestie. Etudier, après avoir demandé les lumières du Saint-Esprit ; ensuite aller en classe, où il faut que les clercs soient un modèle de vertu, et qu'ils tâchent de bien faire pour l'étude, non par vanité, mais par amour pour Dieu, et pour se rendre capables d'être un jour utiles aux autres. 5° Avant de dîner, lire un chapitre ou deux du Nouveau Testament, ou de quelque livre de l'Ancien, qui sera conseillé par le directeur. 6° Dire le Benedicite avant le repas, offrir son action à Dieu, manger sobrement, bien tremper son vin; après le diner, prendre environ une heure de récréation. 7° Après la récréation, il faut apprendre ses leçons, ou étudier ses cahiers pour aller en classe; au retour, faire une petite visite au très-saint Sacrement; de retour chez soi, il faut repasser ce qu'on a appris, ou faire le devoir de classe. 8° Sur les six heures, faire, pendant une demi-heure, la lecture spirituelle d'un livre qui traite des obligations de son état, ensuite réciter le chapelet. 9° Le souper, la récréation pendant une heure environ; ensuite, faire la prière du soir, lire le sujet de l'oraison du lendemain, se coucher au plus tard à dix heures. 10 Tous les dimanches, assister en surplis à la grand'Messe, au sermon, et aux vêpres dans sa paroisse. 11° Se confesser et communier tous les quinze jours; avoir un directeur éclairé sur les obligations de son état; ne rien faire sans son conseil, et n'en point changer sans une raison importante. 12° S'interterdire le jeu de cartes, de dés, de paume, de mail, la fréquentation du sexe, l'entrée dans les cabarets, la compagnie des ecclésiastiques et laïques relâchés; la chasse, les danses, les promenades où se trouve le beau monde ; de chanter des airs profanes, toute affectation de vanité dans ses habits. 13° Faire tous les ans la retraite spirituelle ; fréquenter les séminaires du diocèse.

Omnia decenti ordine perficiuntur in Christo. (S. IGN. mart., Episc. ad Smyrn.) LEÇON XIII.

Conduite pour l'oraison mentale.

Qu'est-ce

que l'oraison?

C'est une élévation de notre esprit et une application de notre cœur à Dieu, pour lui

rendre nos devoirs et en devenir meilleurs pour sa gloire.

Combien l'oraison a-t-elle de parties? Trois la préparation, le corps de l'oraison et la conclusion.

Combien y a-t-il de sortes de préparations pour l'oraison ?

éloignée; 2° la préparation prochaine; 3° la On en distingue trois: 1° la préparation préparation immédiate.

En quoi consiste la préparation éloignée? Elle consiste en trois choses: 1° dans l'éloignement du péché et la pureté du cœur; 2° dans la mortification des passions; 3° dans la garde de ses sens.

En quoi consiste la préparation prochaine? Elle consiste, 1° à prévoir, la veille et en se levant, le sujet d'oraison; ce qui se fait en se rappelant les devoirs qu'il faudra rendre à Dieu, les considérations qu'il faudra faire, les résolutions qu'il faudra prendre; 2° elle consiste aussi à se tenir dans le silence et dans le recueillement jusqu'au lendemain après l'oraison; 3° à la commencer exactement à l'heure déterminée.

En quoi consiste la préparation immédiate?

Elle consiste, 1° à se mettre en la présence de Dieu, par un acte de foi et d'adoration; 2o à se reconnaître indigne de paraître devant Dieu, tant à cause de son néant, qu'à cause de la multitude de ses péchés : ce qui se fait en entrant dans des sentiments de pénitence, et en produisant un acte de contrition, comme aussi en s'unissant à Notre Seigneur Jésus-Christ, pour prier en son nom; 3° à se reconnaître incapable de prier d'une manière utile pour le salut, sans le secours de la grâce ce qui se fait par des actes de renoucement à son propre esprit et à ses propres affections, comme aussi par l'invocation de l'Esprit-Saint, en lui demandant la grâce de bien faire oraison.

De quoi est composé le corps de l'oraison? De trois choses principales, qui sont l'adoration, la considération, les résolutions. Pourquoi appelez-vous le premier point du corps de l'oraison, adoration?

Parce qu'en premier point il faut rendre à Dieu où à Notre-Seigneur, par rapport au sujet que l'on médite, les devoirs qui leur sont dus, qui, outre l'adoration, consistent dans l'admiration, la louange, l'action de grâces, l'amour, la joie ou la compassion.

Pourquoi appelez-vous le second point du corps de l'oraison, considération?

Parce que nous y considérons les motifs et les raisons qui découvrent l'importance du sujet que nous méditons, comme d'un mystère ou d'une vérité chrétienne.

Quelles sont les autres choses qui doivent entrer dans le second point?

Il y en a trois 1 la conviction, qui se fait ou par une simple vue de foi, en acquiesçant à ce qu'elle nous enseigne, où par raisonnement, pesant les motifs proposés, les uns après les autres; 2° la réflexion sur soi-même, qui doit être accompagnée de présent, de désir pour l'avenir, souhaitant regret pour le passé, de confusion pour le

de régler sa vie sur les vérités que l'on a méditées; 3° la demande, qui doit se faire avec humilité, confiance et persévérance; et, pour la bien faire, on peut représenter amoureusement à Dieu, 1° que c'est sa sainte volonté que nous soyons parfaits; 2° que ce sera pour sa gloire; 3° qu'il ait égard aux mérites de son Fils.

En quoi consiste le troisième point du corps de l'oraison ?

A former avec une grande défiance de soimême, et une grande confiance en Dieu, par rapport au sujet qu'on a médité, des résolutions particulières, présentes et efficaces. En quoi consiste la dernière partie de l'oraison, que l'on appelle la conclusion?

Elle consiste, 1° à remercier Dieu de nous avoir soufferts en sa présence, et des grâces qu'il nous a faites dans l'oraison; 2° à le prier qu'il nous pardonne nos fautes et négligences, et qu'il bénisse nos résolutions avec la journée présente; 3° à faire le bouquet spirituel, c'est-à-dire choisir une ou deux pensées de celles qui nous ont le plus touchés dans l'oraison, pour nous les rappeler pendant la journée, et nous en servir pour nous élever à Dieu On finit par le Sub tuum, en se mettant sous la protection de la sainte Vierge.

Orationi instate vigilantes in ea. (Col. IV, 3.)

LEÇON XIV.

Du sacrement de l'ordre.

Qu'est-ce que l'ordre ?

C'est un sacrement qui donne le pouvoir et la grâce de faire les fonctions publiques qui ont rapport au culte de Dieu et au salut des âmes.

Qui est-ce qui a institué ce sacrement ? C'est Jésus-Christ dans la dernière cène, lorsqu'il dit à ses apôtres : Faites ceci en mémoire de moi. Et après sa résurrection, lorsqu'il leur dit: Recevez le Saint-Esprit; ceux dont vous remettrez les péchés, ils leur seront remis. (Joan. xx, 22, 23.)

D'où vient le nom d'hiérarchie, et comment définit-on la hiérarchie ecclésiastique?

Ce nom vient de deux mots grecs, qui signifient en latin sacer principatus. On la peut définir en disant que c'est une puissance qui subordonne les personnes sacrées les unes aux autres, comme les inférieurs le sont aux supérieurs; en deux mots, c'est la subordination qui règne entre les membres du clergé.

Qu'est-ce qui fait la beauté de la hiérarchie ecclésiastique?

C'est cette subordination elle-même, qu'il est facile de remarquer entre les ministres sacrés; car l'évêque impose les mains pour le ministère; le prêtre consacre le corps et le sang de Jésus-Christ; le diacre coopère prochainement au saint sacrifice; le sousdiacre en présente la matière à l'autel ; l'acolyte la prépare, et l'y porte; l'exorciste chasse les démons; le lecteur instruit les ignorants: le portier chasse les indignes.

Quels sont les effets du sacrement de l'ordre ?

1° La puissance d'exercer les fonctions attachées à chaque ordre; 2° la grâce pour les faire avec bénédiction; 3° le caractère qui ne se peut effacer, et qui fait qu'on ne peut recevoir deux fois ce sacrement.

Quelles sont les vertus propres de chaque ordre?

1° L'évêque, comme ayant la plénitude du sacerdoce, les doit avoir toutes dans un degré éminent; 2° le prêtre doit exceller dans l'amour de Dieu et du prochain; 3° le diacre doit avoir trois vertus en recommandation: le zèle, la foi et l'amour des pauvres; 4° le sous-diacre doit être orné d'une chasteté tout angélique; 5° l'acolyte étant par son ordre la lumière du monde, ne doit donner que de bons exemples; 6° le lecteur doit être pénétré de respect pour les saintes Ecritures; 7° l'exorciste, par son humilité, doit triompher du démon, et le portier par sa religion doit tenir tout en ordre dans la maison de Dieu.

Pourquoi l'Eglise a-t-elle établi les interstices, qui sont un temps pendant lequel on doit demeurer dans chaque ordre ?

Elle les a établis, 1° afin que ceux qui sont ordonnés puissent acquérir, pendant ce temps, la vertu, la science et l'expérience que requiert le sacerdoce; 2 afin qu'ils puissent exercer l'ordre reçu, et en bien apprendre les fonctions; 3° afin que l'Eglise puisse mieux connaître ceux à qui elle doit confier les fonctions du ministère et la conduite de ses enfants; 4° afin d'inspirer aux séculiers et aux ecclésiastiques même, un plus grand respect de nos mystères, voyant le soin, la e ne et le travail qu'il faut prendre pour s'en rendre digne.

Que faut-il faire pour se bien disposer à la grace des ordinations?

1° Il faut être en état de grâce; 2° faire une bonne retraite; 3° prendre avis d'un sage et prudent directeur; 4° faire de bonnes œuvres, des prières ferventes, quelques jeunes et quelques aumônes à cette intention.

Quelles sont les dispositions qui doivent accompagner l'ordination?

La première est de dresser son intention pour recevoir l'ordre que l'évêque confère; la seconde, d'être dans un saint désir de recevoir le Saint-Esprit prêt à se répandre sur ses ministres, comme il se répandit sur les apôtres au jour de la Pentecôte; la troisième, d'être attentif aux prières, avertissements et paroles de l'évêque, surtout ment; la quatrième est d'éviter toute immocelles qui font partie essentielle du sacredestie, et les discours superflus, pendant le temps de l'ordination.

Quelles sont les choses qu'il faut faire après la réception des ordres?

La première est de considérer l'excellence de l'ordre et de la grâce qu'on vient de recevoir, et en remercier Notre-Seigneur. La seconde, de faire le même jour la pénitence

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