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2o Les taches produites avec l'antimoine à l'aide de l'appareil de Marsh, mises en contact avec le chlorite de soude, ne changent pas de couleur;

3o Les taches produites avec l'antimoine et l'arsenic à l'aide de l'appareil de Marsh, mises en contact avec le chlorite de soude, perdent une partie de leur couleur, ce qui, selon nous, est dû à la dissolution de l'arsenic dans le chlorite de soude, en effet, si l'on sépare le chlorite qui a séjourné sur les taches arsenico-antimoniales, qu'on l'additionne d'acide hydrochlo→ rique, et qu'on y fasse passer un courant d'acide sulfhydrique, on obtient alors un précipité de sulfure d'arsenic de couleur jaune, précipité qui est entièrement soluble dans l'ammoniaque.

Nous nous proposons de continuer les recherches que nous avons commencées relativement à l'action des chlorites sur les taches arsénicales et antimoniales, recherches qui nous ont été suggérées par la lecture de la note publiée par Bischoff, notre but sera 1o d'examiner si l'on ne pouvait pas tirer parti de la propriété que possède le chlorite de soude de dissoudre instantanément l'arsenic pour le séparer des autres métaux avec lesquels il est souvent en combinaison; 2° quelle est l'action du chlore et des autres chlorites sur les taches arsénicales, antimoniales, etc.

.. Nous ferons connaître prochainement la suite de nos expériences sur le procédé indiqué par Bischoff. A. Chevallier.

EMPOISONNEMENT PAR L'ÉMÉTIQUE.

La Gazette médicale contient une observation sur un cas d'empoisonnement par le tartre stibié, observation due à M. Sacli. Cette observation présente quelque intérêt en raison de la petite quantité d'émétique prise par le sujet.

Voici cette observation. Un homme de 40 ans, d'un tempérament lymphatique sanguin, se trouvant légèrement indisposé à la suite d'un excès de table, voulut, par précaution, prendre un vomitif'; la dose d'émétique fut de 15 centigrammes dissous

dans 125 grammes d'eau commune. Le vomissement ne se prononça pas, bien qu'il eût eu la précaution de boire ensuite de l'eau tiède en abondance. Au bout de quelques heures, il commença à accuser du malaise, des nausées, de la chaleur à l'épigastre, agitation, vertiges, syncopes, etc. Un peu après, il perdit le sentiment et tomba dans un accès de stupeur interrompu de temps en temps par des convulsions; dypsnée, bâillements, face livide, pouls lent et plein. L'émétique avait été pris vers les sept heures du matin, ce fut à trois heures du soir que se déclara la perte du sentiment, et ce ne fut que le lendemain que M. Sacli vit le malade; jugeant qu'il était trop tard pour chercher à retirer le poison de l'estomac, et même pour tenter de le neutraliser, il s'appliqua à combattre les accidents. Deux saignées, l'une de 1 kilogramme, l'autre de 750 grammes, furent faites; des applications de sangsues derrière les oreilles et à l'épigastre eurent lieu; des bains froids et généraux, des lavements émollients, de l'huile de ricin, des boissons délayantes et laxatives furent administrées. A midi, il y avait un mieux sensible, bien que la perte de connaissance persévérât. Le deuxième jour, il ne restait plus qu'une légère douleur à l'épigastre, un peu de pesanteur à la tête, de faiblesse dans les membres, et d'embarras de la parole. A. C.

PHARMACIE.

SUR LA PRÉPARATION DU SIROP DE SAPONAIRE.

On sait qu'on trouve dans la Pharmacopée de Guibourt une formule pour le sirop de saponaire, formule qui consiste à prendre :

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A faire infuser et passer au bout de douze heures, à ajouter

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Puis à faire cuire de manière à amener le sirop à 30°.

M. Cousseran, pharmacien à Toulouse, croyant qu'il n'y avait dans aucun ouvrage de pharmacologie de formule pour

la préparation de ce sirop, s'est occupé des moyens à mettre en pratique pour l'obtenir. Après s'être convaincu, par plusieurs essais et expériences, que la racine de la saponaire officinale récoltée avant la floraison était la partie de cette plante qui contenait le plus du principe le plus actif de ce végétal, il a proposé le mode de préparation suivant :

:

1° Extrait alcoolique de racine de saponaire.

Pr. Racine de saponaire récoltée avant la floraison de la plante et réduite en poudre grossière, Alcool à 21° (Cartier).

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1000 gram.

6500 gram.

Faites macérer pendant vingt-quatre heures la racine dans 4 kilogram. d'alcool; portez à l'ébullition et filtrez bouillant. Soumettez de nouveau le marc à l'action de 2 kilogr. d'alcool à la même température; placez le tout sur un filtre; projetez-y par portions les 500 grammes d'alcool restant, et exprimez à l'aide d'une forte presse.

Les liqueurs filtrées doivent être ensuite soumises à la distillation au bain-marie, pour en retirer la plus grande partie de l'alcool, et le résidu, évaporé à la même température, doit être desséché à l'étuve pour obtenir un extrait sec.

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60 grammes.

Extrait alcoolique de saponaire 1000 grammes.
120 grammes.

Eau distillée.

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;

Faites dissoudre l'extrait dans l'eau, filtrez et ajoutez au sirop prescrit, préalablement concentré, jusqu'à 900 grammes, pour être ramené à 1000 grammes par l'addition de la solution extractive.

L'auteur ayant obtenu de 240 à 250 grammes d'extrait par kilogramme de racine, a cru devoir fixer les proportions à 60 grammes d'extrait par chaque kilogramme de sirop; de manière que cette quantité représente 250 grammes de racine, ou qu'une cuillerée de sirop renferme la matière extractive et médicamenteuse de 7 à 8 grammes (2 gros environ) de racine.

(Expose des trav. de la Soc. de med, de Toulouse.)

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