Page images
PDF
EPUB

NOTES BIBLIOGRAPHIQUES

HISTOIRE D'UNE CONSPIRATION MAÇONNIQUE A MONTREAL — La Ligue de l'Enseignement.

Tel est le titre de la brochure que M. Henri Bernard vient de présenter an public.

Nous nous hâtons de la présenter à nos lecteurs et d'attirer leur attention sur cette étude que tous liront non seulement avec intérêt, croyons-nous, mais aussi avec profit

Dans cette étude qu'il a su rendre aussi attrayante, par la disposition des chapitres, qu'instructive par le sujet plein d'actualité et les preuves irréfutables dont il appuie chacun de ses arguments, M. Bernard prouve d'abord que la Ligue de l'enseignement, fondée à Montréal, en 1902, n'est qu'une succursale de la Ligue française et maçonnique de l'Enseignement.

Après avoir montré comment cette ligue s'est implantée au Canada, il nous indique le but qu'elle se propose et l'œuvre qu'elle accomplira chez nous. par l'exposé de l'œuvre aussi désastreuse et antipatriotique qu'immorale qu'elle a accomplie en France.

-

Rien ne nous paraissant devoir mieux faire ressortir toute l'importance de cette étude que sa table des matières; nous la reproduisons donc en son entier: PRÉFACE. Ire partie. Chapitre I, A la salle Poiré, le 9 octobre 1902. — II, Pourquoi cette Ligue? III, De mystère en mystère. IV, Un article de la Presse. V, Les journalistes promoteurs de la Ligue. VI, A propos de la bibliothèque Carnegie. — VII, Le voile du temple déchiré, ou l'origine maçonnique de la Ligue canadienne -VIII, Réponse aux dénégations du Canada. X, La Bibliothèque... Orient... par la Ligue...

II partie: La Ligue de l'Enseignement de France. - Chap. I, Origines et nature. - - II, But véritable de la Ligue.-III, Une morale... immorale! IV, Tactique et moyens d'action. - V, “L'influence considérable" de la Ligue. VI, Ce qu'a donné l'école née de la Ligue et ce qu'elle a coûté au public. VII, La décadence morale de la France, fruit de l'école sans Dieu. VIII, La Ligue condamnée par les Papes. - Epilogue. - Ouvrages consultés.

M. Bernard ne s'est pas contenté de rendre un sujet si difficile à traiter, irréfutable et agréable à lire, il a encore voulu que sa brochure se présente sou- un aspect attrayant, et que la forme en fût aussi soignée que le fond. Le format du livre, son impression et même la couverture imprimée en noir et rouge, tout montre que l'auteur connaît par expérience, quoiqu'il soit jeune, que même en littérature, il faut joindre l'agréable à l'utile.

Nos lecteurs pourront se procurer cette brochure dans toutes les librairies canadiennes-françaises. Le prix est de 25 cts l'exemplaire; franco, 30 cts.

PAILLETTES D'OR

[ocr errors]

- Publication honorée de plusieurs Brefs de Sa Sainteté. Douzième série. Recueil des années 1901-1902-1903. - Un joli volume in-18 de 160 pages. — Broché : 60 c.; couverture illustrée, 70 c. Ces petites brochures si bien nommées ont un succès inouï. Rarement des livres de ce genre ont en autant d'éditions, ont été l'objet de louanges de la presse et sont honorées d'autant de lettres élogieuses de cardinaux ou d'évêques (une quinzaine). - Cette collection a même eu l'honneur incomparable de trois Biefs pontificaux: cela vaut infiniment mieux que toutes nos louanges.

A. L.
4.

[ocr errors][merged small][merged small][merged small][ocr errors]
[graphic][merged small]
[merged small][merged small][graphic][merged small][merged small]

L est une question qui a déjà fait le sujet de bien des discussions et de bien des écrits de la part de nos économistes, mais dont la solution ne paraît pas encore avoir été trouvée. Cette question, c'est celle que fait naître le courant qui entraîne une si grande partie de la population de nos campagnes vers les villes et les centres manufacturiers, au détriment de l'agriculture.

Pour justifier le titre qui se lit en tête de la présente étude, il faut commencer par prouver que cette question est bien un problème d'économie sociale et, premièrement, bien définir certains des termes dont il y a lieu de se servir pour arriver à sa solution. D'abord, qu'entend-on par économie sociale? C'est la science des conditions morales

et matérielles des sociétés dans leurs relations avec le travail, d'une part, et de l'autre part, avec la production, l'accumulation et la distribution des richesses. Si, maintenant, l'on recherche comment le travail amène dans la société la production d'abord, produit ensuite l'accumulation, puis nécessite enfin la distribution des richesses, l'on se trouve en face de trois grands principaux facteurs qui sont l'agriculture, l'industrie, le commerce. Bien que l'agriculture et l'industrie soient les deux grands producteurs et accumulateurs de la richesse sociale et que le commerce en soit le principal distributeur, il n'en est pas moins un fait acquis que, sans l'agriculture, les deux autres facteurs resteraient sans effet. Et, cela est facile à prouver. L'homme, quelle que soit sa position dans la société, quelle que soit l'action qu'il exerce sur elle, moralement ou matériellement, ne peut conserver son pouvoir de travailler à l'accomplissement de la mission que Dieu lui a confiée que lorsqu'il est en possession pleine et entière, non seulement de sa force morale, mais encore de sa force physique. Il lui faut se nourrir pour posséder cette force physique indispensable pour travailler et c'est pour cela que Dieu a institué l'agriculture la mère nourricière de la société. Tout ce qui concerne l'agriculture concerne done directement l'économie sociale, et, partout et toujours, cette dernière est compromise dans son fonctionnement, lorsque l'agriculture souffre. Or, ce courant qui entraîne une grande partie de la population de nos campagnes vers les villes et les centres manufacturiers agit au détriment de l'agriculture et, conséquemment, de l'économie sociale.

Comme il est dit plus haut, cette question a été étudiée, scrutée même, minutieusement par nos économistes. On lui a assigné plusieurs causes telles que, entre autres, le luxe, l'ivrognerie, l'amour du plaisir, du bien-être, même l'esprit d'aventure qui serait un trait de notre caractère

« PreviousContinue »