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CHRONOLOGIE

Rigault, capitaine de la marine marchande, est autorisé en 1643 à prendre possession, au nom du roi de France, de Madagascar et Dépendances.

Pronis et Foucquembourg, agents de la société Rigault, débarquent à Manghafia, dans la baie de Ste-Luce. Pronis prend le commandement en 1644, se fait remarquer par sa dureté envers les indigènes et son caractère autoritaire vis-à-vis des colons. Il est remplacé par Flacourt, mais à la rentrée en France de ce dernier, il reprend le commandement. Le feu se déclare au fort et tous les approvisionnements sont détruits. Pronis en meurt de douleur (août 1654).

Flacourt (de) arrive le 4 décembre 1648 à Fort-Dauphin et prend le commandement; intelligent et ferme, il fait respecter notre pavillon, mais abandonné de la Métropole, il rentre en France le 16 février 1655.

Cauche (François), explorateur, fait vers 1650 un voyage dans toute l'île; il est partout bien accueilli par les indigènes.

Des Perriers, ancien lieutenant de Pronis, succède au précédent dans le gouvernement de Fort-Dauphin et venge la mort du capitaine Delaforest, tué avec cinq matelots dans un guet-apens. Rentre en 1860.

Champmargon (de) (1660-1665), protège à Madagascar l'établissement de la première mission catholique, fondée par les Lazaristes. Le père Etienne ayant été assassiné par des gens de Diam-Manang, il inflige une défaite à ce chef quoique n'ayant avec lui que cent cinquante Européens. Il remet le 14 juillet 1665 le gouvernement de Fort-Dauphin aux représentants de la compagnie des Indes Orientales.

La Caze, major général de l'île, homme intelligent et énergique, dirige plusieurs expéditions avec le concours de tribus indigènes; le succès de ses armes rétablit la situation des Français qui paraissait à cette époque un peu compromise. Meurt à Madagascar en 1671.

Kercadiou (de), capitaine, arrive dans l'île en 1663 avec des renforts et des vivres; il réconcilie La Caze et Champmargon.

Beausse (de) (1664), premier représentant de la compagnie des Indes Orientales, président du conseil souverain destiné à remplacer les anciens gouverneurs; malade dès son arrivée, il meurt le 14 décembre 1665.

Montaudon (de), successeur du précédent, continue de gouverner avec un conseil et n'obtient aucun résultat (1666).

Mondevergues (de), homme très humain et très juste,

cherche à réglementer nos premiers établissements dans la Grande Ile, à la suite de leur abandon par la compagnie des Indes Orientales, et n'y réussit pas. Calomnié par son successeur, il meurt au château de Saumur, où il avait été emprisonné.

Faye (de), directeur nommé par la compagnie des Indes Orien

tales, administre la société sous la haute direction de De Monde vergues.

Caron, navigateur hollandais naturalisé français, est d'abord directeur d'un établissement hollandais de l'Inde, puis vient en mission à Madagascar, Surate et Trinquemale; la fortune rapide qu'il fait dans ces régions détermine son rappel. Il meurt en 1674, sans laisser de regrets.

La Haye (de), amiral, arrive à Fort-Dauphin en novembre 1670, mais bientôt malade, il se rend à Bourbon au mois d'avril suivant afin de s'y rétablir, puis il quitte définitivement les mers malgaches et part aux Indes avec son escadre.

La Bretèche (de), gendre de La Caze; ne peut, faute de moyens, lutter contre les indigènes et évacue, en 1672, notre établissemeni de Fort-Dauphin, en emmenant avec lui tous les colons.

Labigorne, ancien soldat de la compagnie des Indes; épouse Béty, sœur de Zanhare, chef de la contrée de Foulpointe, et rend de réels services au commerce français sur la côte orientale (vers 1760).

Maudave (de), gouverneur de Fort-Dauphin, propose un plan ayant pour but de créer un établissement exclusivement commercial, mais les ressources lui manquent pour le mettre à exécution et la Métropole ne le soutient pas, sous prétexte que son projet est basé sur de faux principes. Fort-Dauphin est évacué de nouveau et de Maudave va mourir dans l'Inde, à Mazulipatam, en 1778.

Benyowski, Hongrois naturalisé Français, débarque le 2 février 1774 dans la baie d'Antongil. Il élabore de vastes projets de colonisation auxquels la Métropole ne donne pas de suite; il démissionne alors, se fait reconnaître comme chef par les indigènes et songe à

fonder un établissement pour son propre compte. L'Amérique lui fournit les fonds nécessaires pour mettre ses idées à exécution, mais le Gouvernement français, décidé à empêcher cet établissement, envoie contre lui des troupes de l'Ile de France. Benyowski est tué dans le premier engagement (mai 1786).

Lescalier, chargé en 1792 par la Convention Nationale d'étudier et de choisir une position avantageuse pour la colonisation, fait un rapport favorable sur Madagascar.

B. de Saint-Vincent (1801), envoyé par le gouvernement de Maurice, déclare que Madagascar seul peut nous. faire une position. forte dans la mer des Indes.

Sylvain Roux est le premier agent français à Tamatave (1806); il est obligé de quitter son poste par suite de l'abandon dans lequel le laisse la mère-patrie, mais non sans avoir lutté pendant quatre ans en faveur de notre établissement; parti en France pour exposer ses doléances au roi, il obtient de revenir à Tamatave avec une expédition, mais il meurt à la peine (1823).

Blévec, capitaine du génie, officier de mérite, que sa complexion faible oblige presque aussitôt après son arrivée à se rendre en congé à La Réunion. Nommé commandant de Sainte-Marie à la mort de Sylvain Roux, il n'a que des moyens insuffisants à sa disposition; il proteste contre le titre de roi de Madagascar illégalement pris par le roi des Hovas.

Lambert, due d'Emyrne (1861-1864), négociant français que Radama II appela auprès de lui; fut envoyé en ambassade auprès des cours européennes pour notifier l'avènement de ce souverain, qui le chargea aussi de demander au Pape des missionnaires et des religieuses pour fonder des hospices et des écoles dans l'ile. Après avoir accompli sa mission, il revint à Tananarive, faillit être assassiné pendant la révolution qui amena la mort de Radama et dut quitter l'île à ce moment (1864).

Laborde Jean (1862), consul de France à Madagascar Jeté sur la côte par un naufrage, il est amené à Tananarive où, grâce à l'élévation de son caractère et à ses multiples connaissances, il ne tarde pas à se faire aimer et apprécier. Il installe une fabrique d'armes, crée de nombreuses industries et soutient toujours les intérêts français avec énergie et désintéressement; banni de l'ile (1857) dans les dernières années du règne de Ranavalo Ire, il y rentre sous son successeur Radama; mais pendant la période de réaction qui suit l'assassinat de ce prince, il est en butte aux hostilités du Gouvernement malgache qui, à sa mort, refuse de reconnaître les droits de ses héritiers..

Dupré, capitaine de vaisseau, préside la mission envoyée au couronnement de Radama II et signe avec lui un traité de commerce et d'amitié aux termes duquel nos nationaux et nos produits doivent jouir à Madagascar d'une situation privilégiée.

Louvières (de), consul plénipotentiaire envoyé par Napoléon III, en 1866, afin de négocier un nouveau traité pour la société Lambert; il meurt à Madagascar peu de temps après son arrivée sans avoir pu réussir dans sa tâche.

Garnier, consul de France à Tananarive, signe, le 8 août 1868, avec Ranavalona II, un traité paraissant nous être favorable, mais dont les restrictions sont telles que les avantages accordés deviennent illusoires.

Grandidier, savant français, né à Paris en 1836, est envoyé à Madagascar en 1865, et, pendant cinq ans, jusqu'en 1870, fait de l'île une exploration à peu près complète, dont il rend compte dans l'ouvrage le plus considérable qui ait jamais paru sur la Grande Ile, sous le titre de Histoire physique, naturelle et politique de Madagascar (1875-76).

Cassas, envoyé comme consul à Tananarive (6 juin 1879), fait entendre d'énergiques réclamations contre les empiètements du Gouvernement hova.

Mayer, succède à M. Cassas, avec le titre de commissaire de la République (18 septembre 1880); ses protestations n'obtiennent pas plus d'effet que les réclamations de son prédécesseur.

Baudais (1881-1885), consul de France à Tananarive, présente des réclamations au sujet de l'héritage Laborde et proteste contre l'installation du drapeau hova sur la côte Nord-Ouest de l'ile. Cette protestation ne produit pas de résultat; il amène alors son pavillon et part pour Tamatave, où après s'être entendu avec le commandant de la division navale, il fait abattre les drapeaux hovas par la force.

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