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ministration départementale, qui aura à se prononcer sur la valeur des objections présentées.

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Enfin, Messieurs, votre troisième bureau a reçu plusieurs publications de la Commission forestière permanente à Paris, ayant trait à l'amélioration du régime sous lequel sont placées les propriétés forestières, à la protection plus efficace de ces propriétés, à l'abaissement des droits qui pèsent sur leurs produits, à leur plus libre circulation. Toutes ces questions nous semblent avoir été prévues dans les vœux que vous avez formulés l'année dernière.

En conséquence, votre troisième bureau vous propose de les renouveler en ces termes :

1o Annexion de l'administration forestière au ministère de l'agriculture et du commerce;

2o Fixation plus équitable des frais de régie, ramenés à la proportion réelle de la dépense;

3o Exécution plus prompte des aménagements des forêts communales et d'établissements publics;

4o Répression plus efficace des délits forestiers, soit à l'aide d'un acquittement plus complet des amendes, restitutions, etc., dues pour les délits, soit à l'aide de la transaction, qui supprimerait les frais, cause principale du défaut de payement, ou de prestations, à défaut de ressources pécuniaires;

5o Extension de l'instruction forestière par l'accès plus facile aux cours de l'école forestière, ou par la création de chaires de sylviculture près de quelques-unes de nos Académies;

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6o Soulagements à accorder aux souffrances de la propriété forestière particulière, par la modération des taxes et octrois qui affectent les bois; par la révision des règlements et tarifs de douane, qui ferment aujourd'hui aux produits des forêts françaises l'accès des marchés étrangers; par l'abaissement des tarifs de transports sur les chemins de fer, afin que le bon y soit traité sur un pied d'égalité avec les matières similaires.

Le conseil, adoptant les conclusions du rapport de son troisième bureau, déclare exprimer comme siens les vœux qui y sont formulés.

CUBAGE ET ESTIMATION.

PLANCHETTE - DENDROMÈTRE A FENÊTRE (1).

On appelle dendromètres de dendron ( arbre) et metron (mesure), les instruments destinés à mesurer la hauteur et la grosseur des arbres, sur pied, à un point quelconque de la tige.

Deux planchettes rectangulaires en bois de 0,314 de longueur et 0,12 environ de largeur, réunies par des charnières, forment le bâti de la planchette-dendromètre à fenêtre.

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La fig. 1 représente l'instrument ouvert.

A B, tringle de métal graduée tournant sur pointes et formant fil à plomb.

CD, règle mobile, glissant à coulisse dans une rainure graduée.

E F, fenêtre fixée sur la règle mobile.

G H, règle fixe portant trois lignes graduées, et garnie sur le bord d'une bande de cuir.

J K, lame de verre dépoli pour faire des calculs.

L, ocul aire pour viser le point de l'arbre dont on recherche la hauteur. M, oculaire pour viser le diamètre.

Ces deux oculaires sont destinés à l'œil droit de l'observateur et disposés de telle sorte qu'il est inutile, pour le mesurage de la hauteur, de fermer l'œil gauche.

La fenêtre correspond à l'oculaire M. Un crin horizontal à l'oculaire L.

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(1) Se trouve au Bazar forestier, rue de l'Arbre-Sec, 46, à Paris.

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La figure 2 représente la position de l'instrument au moment où l'observateur détermine la hauteur.

Il se place indifféremment à 10, 11, 12, ou 20, 22, 24 mètres du pied de l'arbre, et pose le milieu des pieds à l'extrémité de cette distance, qui est mesurée à partir du centre du tronc. Sa main droite supporte la planchette munie du pendule A B; sa main gauche, la planchette garnie de la règle G, H, qui rase le pendule. — L'œil appliqué sur l'oculaire L, il relève ou abaisse l'instrument jusqu'à ce que le crin passe par le point dont il recherche la hauteur.

Au moment précis où le crin prend cette position, il presse la planchette G H contre le pendule, incline l'appareil, et maintient la pression (opération que la bande de cuir rend très-facile) jusqu'à ce qu'il ait lu, sur l'une des trois lignes graduées de la règle GH, la hauteur du point visé. Pour 10 ou 20 mètres de distance, la lecture se fait sur la ligne supérieure.

Pour 11 ou 22 mètres de distance, la lecture se fait sur la ligne du milieu.

Pour 12 ou 24 mètres de distance, la lecture se fait sur la ligne inférieure.

A 10, 11, 12 mètres, chaque millimètre exprime un décimètre. A 20, 22, 24 mètres, chaque millimètre exprime deux décimètres. L'observateur obtient ainsi la hauteur du point visé au-dessus de son œil. Pour avoir la longueur de l'arbre au-dessous, il vise le pied et opère comme précédemment.

L'addition du résultat des deux observations fait connaître la longueur totale de la tige.

Les procédés suivis reposent sur des relations de triangles semblables,

qui exigent que l'arbre observé soit parfaitement d'aplomb.

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l'est pas, ce qui arrive le plus souvent, on fait deux observations dans deux directions entièrement opposées, et l'on prend la moyenne des deux hauteurs trouvées.

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La figure 3 représente la position de l'instrument au moment où l'observateur détermine le diamètre de l'arbre.

L'œil sur l'oculaire M, il soutient l'appareil à l'aide de la main gauche, dirige la fenêtre sur le diamètre à mesurer, et, avec l'index de la main droite, augmente ou diminue son ouverture de manière à ce que les bords des deux montants rasent les deux extrémités du diamètre.

Il a préalablement déterminé la hauteur.

A l'instant où l'instrument la donne, la longueur comprise, sur le pendule, entre les lignes graduées de la règle G H, et les pointes sur lesquelles il tourne, représente exactement le dixième ou le vingtième de la distance diagonale, qu'il y a de l'œil au point de l'arbre, dont l'observateur recherche le diamètre.

Le dixième, s'il est placé à 10, 11, 12 mètres du pied de l'arbre. Le vingtième, s'il est placé à 20, 22, 24 mètres du pied de l'arbre. Le pendule étant gradué en millimètres, chaque millimètre exprime un décimètre dans le premier cas; deux décimètres dans le second.

Ceci compris, la fenêtre posée sur la règle mobile peut être établie (on le conçoit facilement) à une distance de l'oculaire M, proportionnelle à la distance diagonale donnée par le pendule.

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La proportion choisie et la fenêtre fixée, l'observateur, placé à 10, 11, 12, ou 20, 22, 24 mètres du pied de l'arbre, agit comme nous venons de l'indiquer quelques lignes plus haut.

L'ouverture qu'il donne à la fenêtre (ouverture qu'un vernier permet de mesurer à un dixième de millimètre près) est de la sorte proportionnelle au diamètre cherché.

Elle représente le 1/400 de ce diamètre, si la proportion choisie pour l'emplacement de la fenêtre sur la règle est 1/100; - le 1/50 si la proportion choisie est 1/50;-le 1/20 si la proportion est 1/20°, etc.

La proportion le plus habituellement choisie, c'est un fait d'expérience pratique, sera 1/50°, et par suite nous l'adoptons dans l'exemple que nous donnons ci-après.

Dans cet exemple, l'observateur stationne à 11 mètres du pied de l'arbre, et le point de la tige dont il recherche le diamètre est placé à 12 mètres au-dessus de son œil.

Le pendule indique, dans ce cas, 16,30 pour la longueur de la diagonale.

Le 1/50o de 16,30 étant 0,326, l'observateur place la fenêtre à Om,326 de l'oculaire M; et il obtient une ouverture qui représente le 1/50e du diamètre réel.

Dans l'hypothèse d'une ouverture de 0,0009, le diamètre cherché serait 0m,0009 X 50 ou 0m, 45.

Dans l'hypothèse d'une ouverture de 0,0053, le diamètre cherché serait Om,0053 X 50 ou 0,265.

Dans l'hypothèse d'une ouverture de 0,0190, le diamètre cherché serait Om,0190 X 50 ou 0m,950, etc., etc.

Les divisions et les multiplications par 5 pouvant se remplacer par des multiplications et des divisions par 2, 'les évaluations se font de tête sans aucune difficulté.

Comme pour les hauteurs, si l'arbre n'est pas entièrement d'aplomb, il est nécessaire de faire deux observations dans deux directions opposées et de prendre la moyenne des résultats.

Fig. 4.

La figure 4 représente l'instrument fermé. L'un des bords est divisé en 100 parties égales; l'autre est garni d'une bande de cuivre dentée,

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