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EAU-FORTE, nom vulgaire de l'acide | des relations trop importantes et trop nitrique ou azotique (voy. ACIDES). intimes pour qu'on s'étonne que, dans EAU OXIGÉNÉE ou bioxide d'hydro- | l'ordre politique, on ait songé à les réugène, composé plus curieux qu'important, découvert par M. Thénard et que l'on obtient en traitant par l'acide sulfurique le bioxide de barium. Il se forme un proto-sulfate de baryte qui se précipite, et l'oxigène en excès se combine à l'eau qui devient sirupeuse et d'une saveur métallique, restant liquide à 30 degrés au-dessous de zéro et se décomposant par la chaleur, par l'électricité et par un grand nombre de métaux et d'oxides métalliques. Il reste alors de l'eau et une portion d'oxigène se dégage.

Cette substance est légèrement caustique.

EAU RÉGALE, ainsi nommée parce qu'elle dissout l'or, qui autrefois était appelé le roi des métaux. L'eau régale n'est qu'un mélange d'acide hydro-chlorique et d'acide nitrique. Voy. Acides.

EAU SECONDE, expression employée par les ouvriers pour désigner deux substances très différentes et qu'il est bien souvent important de distinguer. L'eau seconde des orfèvres est de l'acide nitrique étendu d'eau qu'on emploie pour décaper les pièces de métal avant de les polir; au contraire, l'eau seconde des peintres est une lessive alcaline dont on se sert pour nettoyer les boiseries, en dissolvant les couches de peinture qui y adhèrent. Plus d'une fois ces liquides ont produit des empoisonnements volontaires ou fortuits. Pour le premier, le contrepoison est une solution alcaline qui neutralise l'acide; pour le second, au contraire, il faut avoir recours à une limonade acide qui puisse former un sel

neutre.

F. R.

EAUX ET FORÊTS. La police des rivières navigables et flottables, ainsi que celle de la pêche dans les eaux courantes et stagnantes, appartenait en France, avant 1789, aux officiers chargés de la conservation des bois. De là cette expression collective, qui s'appliquait à la fois à leur juridiction et à leur administration. Rien n'est d'ailleurs plus juste et plus naturel que l'association d'idées qu'indique cette dénomination: les eaux et les forêts ont, dans l'ordre physique,

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nir. Chez les Romains, une pensée analogue, également pratique et prévoyante, avait joint les bois au sol des montagnes et confié aux mêmes mains leur conservation commune, sous le nom de provincia ad sylvam et colles. La location et la police de la pêche dans les cours d'eau qui dépendent du domaine public sont actuellement chez nous les seules attributions de l'administration forestière qui n'aient pas pour objet direct la conservation des bois. C'est donc aux mots FORESTIER (code) et FORÊTS qu'il faudra chercher ce qui concerne cette administration. C'est là aussi qu'on trouvera les détails historiques et statistiques qu'exige l'importance de cette matière. Au mot PÊCHE FLUVIALE on exposera les règles qu'applique sur cet objet spécial l'administration des forêts, et au mot NAVIGATION celles de la police qu'exerce sur les rivières navigables et flottables l'administration des ponts et chaussées.

Il n'est question ici que de donner une idée de l'organisation et des pouvoirs des anciens offices des eaux et forêts, tels qu'ils résultaient de l'ordonnance du mois d'août 1669, l'un des monuments remarquables de ce ministère de Colbert qui posa en France les bases de l'unité administrative, après que celui de Richelieu y eût fondé l'unité politique. Il ne s'agissait pas encore à cette époque de séparer l'administration de la justice et de les circonscrire chacune dans leur domaine, de manière à prévenir leurs empiétements réciproques; c'était à la révolution de 1789 que cette tâche était réservée aussi la pensée qui domine l'ordonnance de 1669 est-elle tout autre. C'est contre l'anarchie des juridictions, contre la confusion des compétences que les règles qu'elle contient sont combinées. Il fallait empêcher les parlements, les justices seigneuriales, d'usurper les pouvoirs des maîtrises forestières, tout en contenant celles-ci dans leurs limites. Aux menaces d'interdictions et d'amendes arbitraires que l'ordonnance oppose aux envahissements des divers ordres de magistrats, on voit bien que dans l'an

cienne France c'étaient les entreprises des corps, et non la résistance des individus, qui entravaient la marche de l'administration. Une foule de tribunaux spéciaux, peu occupés par conséquent et impatients de leur oisiveté, étaient toujours prêts à franchir les bornes souvent douteuses de leurs attributions, afin d'accroître leur importance. Réprimer leurs écarts et régler leurs conflits était donc l'un des premiers devoirs et l'une des plus constantes nécessités de la haute administration.

Considérés comme ses agents, les grands-mattres et les maîtres particuliers des eaux et forêts correspondaient aux conservateurs et inspecteurs actuels❘ des forêts. Les grands-maîtres, au nombre de 18 ou 20 dans les derniers temps de la monarchie, avaient une ou plusieurs provinces pour département, et communiquaient directement avec le contrôleur général des finances. Ils lui adressaient les procès-verbaux de leurs visites, de leurs estimations des coupes à faire dans les bois du roi; ils présidaient aux adjudications; ils rendaient même des arrêtés pour la police forestière, pour celle de la navigation, de la chasse et de la pêche, pouvoir réglementaire que les conservateurs ne possèdent plus. Les bois des particuliers étant alors soumis, dans l'intérêt de l'état, au régime forestier, ils en surveillaient l'aménagement, aussi bien que celui des forêts des ecclésiastiques, des communautés d'habitants, des apanagistes; et ils administraient,de même que les forêts domaniales, celles dans lesquelles le roi possédait une part de jouissance et qu'on appelait, suivant les localités et suivant la proportion de cette jouissance, bois tenus en grurie, grairie, ségrairie ou tiers et danger. Outre les maîtres particuliers et les gruyers (officiers chargés de la conservation des bois trop éloignés du chef-lieu des maîtrises), des gardes généraux, sergents et simples gardes concouraient à la surveillance administrative et constataient par leurs procès-verbaux les crimes, les délits et contraventions qui donnaient lieu à l'exercice des fonctions judiciaires dont il nous reste à dire un mot.

La juridiction des eaux et forêts était

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volontaire ou contentieuse. La première était celle que les grands-maîtres et maitres particuliers exerçaient sur leurs subalternes, dont ils devaient juger et punir les infractions au service; la seconde était celle des tribunaux forestiers sur les particuliers poursuivis à la requête du ministère public ou sur la plainte d'autres particuliers. Les crimes commis sur les personnes, mais accessoirement à des faits de chasse, de pêche, à des délits forestiers ou à des infractions à la police des eaux navigables, étaient justiciables en premier ressort des juges forestiers, de sorte que les officiers des maîtrises rendaient à la fois des sentences criminelles, correctionnelles et civiles. Suivant leur importance et leur nature, les procès intentés pour faits relatifs aux eaux et forêts passaient par un ou plusieurs des degrés de juridiction que voici : les gruries, les maîtrises particulières, les grands-maîtres et maîtres particuliers en tournée, les Tables de marbre, et enfin les parlements. Les gruyers royaux, dont nous avons indiqué les fonctions administratives, ne statuaient, comme juges, que sur les délits punis d'une amende de douze livres et au-dessous, et sauf appel aux maîtrises particulières dont ils relevaient. Ces derniers siéges étaient composés du maître particulier, de son lieutenant, d'un garde-marteau et d'un procureur du roi. Les Tables de marbre, connues dans le ressort de certains parlements sous le nom de Chambres des eaux et forêts, étaient le tribunal des grandes maîtrises. Les grands-maîtres y avaient toujours séance. Ils les présidaient, assistés des conseillers de ces cours, lorsqu'elles devaient prononcer à l'ordinaire (c'est-à-dire sauf recours au parlement) sur les appels des sentences des maîtrises particulières. Mais dans les cas où la Table de marbre jugeait à l'extraordinaire (c'est-à-dire souverainement), c'était un président à mortier du parlement qui tenait l'audience avec plusieurs conseillers de ce corps: le grandmaître ne siégeait alors qu'après le dernier d'entre eux, et avec deux seulement des conseillers ordinaires des Tables de marbre.

Tout cela nous semble confus et com

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chaude à son point de départ, s'est refroidie avant de sortir de terre: de là une division naturelle des eaux minérales en chaudes et en froides. Les terrains secondaires et volcaniques sont ceux qui fournissent le plus grand nombre d'eaux minérales.

Sous le rapport de leurs propriétés physiques, ces eaux diffèrent d'avec l'eau ordinaire et aussi beaucoup entre elles. En général, elles sont limpides, incolores, plus ou moins odorantes et sapides; quelquefois louches et colorées; enfin plus ou moins pesantes, ou bien mêlées de gaz qui les rendent au contraire plus légères et mousseuses. Quant à leur température, elle est inférieure, égale ou supérieure à celle de l'atmosphère. Mais ces différences dépendent de causes parfaitement connues, et le calorique ne déroge en rien aux lois qui le régissent, ainsi qu'on le croyait jadis, prétendant que les eaux minérales étaient plus chaudes que ne le serait de l'eau chargée des mêmes substances et chauffée à la flamme de nos foyers, qu'elles rendaient la fraîcheur aux fleurs fanées, etc.

pliqué, habitués que nous sommes au mécanisme si simple de notre système judiciaire actuel, et cependant il y avait encore des gruries seigneuriales, dont les appels étaient portés directement aux Tables de marbre. L'ordonnance de 1669 avait trouvé cet état de choses❘ existant; elle l'avait respecté, mais en le régularisant : c'était déjà un bien. Son plus grand mérite n'est pas là cependant: il est dans la pensée d'avenir qui a dicté ses dispositions administratives, trouvées dignes encore, après 160 ans, de servir de base à notre Code forestier (vor.). O. L. L. EAUX MINÉRALES. Toutes les eaux contiennent en dissolution des substances minérales et l'eau absolument pure n'existe pas dans la nature; maison a réservé le nom d'eaux minérales à celles qui renferment des sels, des oxides, des acides, etc., en proportion assez considérable pour n'être plus propres aux usages domestiques. Ces eaux sont très nombreuses on en connaît plus de 1400, dont la composition varie plus ou moins. L'histoire des eaux minérales a été jusqu'en ces derniers temps environnée d'un vague merveilleux, d'où sont venues beaucoup d'erreurs: on les a considérées comme des présents du ciel, offrant, dans le traitement des maladies, des ressources qu'on ne trouvait point ailleurs. Rien pourtant n'est plus naturel que leur origine et leurs propriétés. Des eaux produites par la fonte des neiges ou des glaces, ou tombant des régions supérieures de l'atmosphère, s'infiltrent dans le sol et dissolvent diverses substances minérales formant les gisements sur lesquels elles coulent; puis elles passent audessus de foyers souterrains qui les échauffent à un degré plus ou moins considérable, et occasionnent souvent des réactions entre les matières dont elles sont chargées; enfin elles viennent se montrer à la surface du sol. Quelquefois le nombre et l'ordre de ces opérations est changé et donne en conséquence des résultats différents. Ainsi telle eau, froide d'abord, s'échauffe et vient sortir de terre avec une température plus ou moins élevée c'est ce qu'on nomme eaux thermales; telle autre, au contraire,

L'analyse chimique a dès longtemps révélé la composition des eaux thermales; cependant quelques personnes, intéressées peut-être, soutiennent qu'on ne peut opérer que sur le cadavre de ces eaux, si l'on peut ainsi dire, et que les substances qu'on en extrait ne s'y trouvent pas dans l'état où la nature les y a mises. Quoi qu'il en soit, on procède par l'évaporation, par les réactifs, et aussi par la synthèse. C'est au moyen de cette dernière qu'on est arrivé à imiter plus ou moins parfaitement les eaux minérales.

Presque tous les corps de la nature ont été constatés dans les eaux, outre que le calorique et l'électricité jouent un grand rôle dans leur histoire. Les gaz simples, les acides, les alcalis y ont été reconnus; mais ce sont particulièrement les sels qui y abondent et qui s'y dissolvent et s'y décomposent suivant que leurs éléments respectifs sont susceptibles de réagir les uns sur les autres. D'ailleurs ces principes, si nombreux déjà, se multiplient, en quelque sorte, par les proportions infiniment variées dans lesquelles ils peuvent se trouver rassemblés dans les eaux: aussi

peut-on dire avec vérité qu'il n'y en a pas une seule qui ressemble absolument à l'autre. Cependant, au milieu de cette multitude, il a bien fallu former quelques catégories, et l'on divise les eaux d'après leurs propriétés les plus saillantes, savoir: d'abord en eaux thermales ou chaudes et en eaux froides; puis ensuite en eaux acidules, sulfureuses, ferrugineuses et salines, selon la nature de leurs principes minéralisateurs. D'autres divisions ont été proposées ayant pour base la présence de substances gazeuses, d'acides, d'alcalis ou de sels, de métalloides, de métaux, et même de matières organiques.

première saison n'a pas réussi, d'en recommencer une seconde. D'ailleurs ils ne nient pas l'action médicamenteuse des eaux sulfureuses, ferrugineuses, salines, etc.; ils ne nient point qu'elles n'agissent directement en provoquant des selles, des sueurs, des évacuations d'urine. Ils comprennent également que les phénomènes observés aux eaux sont remarquables, tout en prétendant qu'on les obtiendrait également ailleurs, pourvu qu'on opérât avec les mêmes éléments et dans des conditions semblables; mais ces phénomènes, il faut, sous peine de double emploi, les étudier aux articles SOUFRE, FER, etc.

La mode, la routine, les intérêts particuliers ont conservé leur empire dans la matière qui nous occupe, nonobstant les lumières qu'y ont jetées les sciences naturelles et la philosophie médicale. On continue d'aller aux eaux par désœuvre

la guérison de l'ennui, de la satiété et de quelques autres maladies moins incurables peut-être. Les guérisons qui surviennent sont attribuées aux eaux, pour lesquelles une croyance superstitieuse établit une confiance qui peut être elle-même un moyen utile.

Disons maintenant dans quelles maladies les eaux ont été recommandées et le sont encore aujourd'hui par beaucoup de médecins. Ce sont les maladies chro

L'action médicinale des eaux minérales est un des points les plus controversés de la médecine pratique: ainsi, tandis que les uns, conservant d'anciennes idées, leur attribuent des propriétés miraculeuses et presque divines, d'autres, parmi lesquels on compte beaucoup de médecins expé-ment; on continue d'aller leur demander rimentés et consciencieux, pensent que les bons effets qui ont été observés s'expliquent naturellement par l'influence des médicaments actifs qu'elles tiennent en dissolution, et à laquelle il faut ajouter les circonstances dans lesquelles elles sont administrées, telles que le voyage, le changement d'air, de nourriture, d'habitudes, etc. Il en est qui, plus sceptiques encore, font remarquer que les eaux en général sont conseillées, soit contre des maladies simples et qui guérissent d'elles-niques, celles par conséquent dans lesmêmes, soit contre des affections incurables, de telle sorte que Vichy, Spaa, Bourbonne, Carlsbad, Toeplitz, Baden, etc., seraient les oubliettes des médecins qui enverraient mourir loin de leurs yeux et hors de leur responsabilité les malades pour lesquels ils ne savent que faire. Ces sceptiques disent encore qu'aux eaux ce qu'on prend le moins ce sont les eaux; que sous prétexte de traitement préparatoire, concomitant ou complémentaire, on emploie une foule de moyens étrangers aux eaux; que d'ailleurs on fait chauffer celles qui sont froides, refroidir celles qui sont chaudes, qu'on laisse déposer celles qui sont fort chargées, et qu'on ajoute à celles qui ne sont pas assez puissantes; qu'enfin on ne fait pas difficulté, lorsqu'une

quelles on a eu l'occasion d'employer, sans succès, beaucoup de médicaments. Ce qu'on doit d'ailleurs remarquer, c'est qu'un très grand nombre d'eaux assez différentes par leur composition chimique sont conseillées contre les mêmes affections. En général, les eaux thermales sont particulièrement indiquées contre les affections de la peau, contre les douleurs goutteuses, rhumatismales, nerveuses, les paralysies, et aussi contre les engorgements des articulations ou des viscères; on les emploie plus généralement en bains. Au contraire c'est plutôt à l'intérieur que se prennent les eaux froides.

D'après leur composition, les eaux acidulés sont vantées contre les maladies des voies digestives, et en particulier

contre celles du foie; mais surtout contre tions et des procédés qu'on regarde comles maladies des voies urinaires. Les eaux me fort importants. La quantité d'eau à ferrugineuses sont regardées comme to- boire, le nombre et la durée des bains, niques et recommandées dans les affec- sont autant de choses sacramentelles. tions caractérisées par la langueur gé- D'ailleurs chaque espèce d'eau a sa sainérale des fonctions, et aussi contre les son, son traitement préparatoire, accesdérangements des digestions. Les eaux soire, etc. Chaque source a également salines qui agissent comme purgatives ses accidents, tels que de la fièvre, des et comme diurétiques sont les plus em- éruptions cutanées, des superpurgations, ployées de toutes et conviennent dans le des hémorrhagies; chacune aussi a son plus grand nombre des cas. Enfin les eaux régime, indépendamment des indications alcalines sont usitées comme résolutives et relatives aux maladies. dissolvantes dans les scrofules, les flux muqueux, les ulcères, la gravelle, etc., et les eaux sulfureuses, surtout celles qui sont chaudes et iodurées, sont presque celles qui jouissent de la confiance générale dans les maladies où l'usage des excitants paraît être spécialement applicable.

Pour faire jouir des bienfaits des eaux minérales ceux qui ne pouvaient pas les prendre à la source, on a imaginé de mettre ces eaux en bouteilles pour les transporter au loin; mais on n'a pas vu que par le refroidissement, pour les thermales, et par le transport il se faisait des réactions chimiques qui les changeaient totalement, sans parler de ce qu'on leur ôtait un de leurs plus grands éléments de succès, savoir le voyage entrepris par les

en est la suite. On a également imaginé, et l'honneur doit en être rapporté surtout à M. le docteur Struve (voy.) à Dresde; on a imaginé de fabriquer des solutions de sels, d'acides et de gaz dans des proportions semblables à celles des eaux minérales, et cette fabrication est même devenue l'objet d'un commerce assez important. Quoi qu'en puissent dire les

Dans l'impossibilité de nommer toutes les eaux minérales, nous nous bornerons à indiquer celles qui jouissent de la plus grande réputation. Eaux acidules: Mont-personnes malades et la distraction qui Dor, Néris, Ussat, Seltz, Pougues, Chateldon, etc. Eaux ferrugineuses : Passy, Forges, Spaa, Bussang, Contrexeville, Vals, Cransac, qui sont froides; Bourbon-l'Archambault, Montferrand, Niederbronn, qui sont chaudes. Eaux salines, chaudes : Plombières, Luxeuil, Bourbonne-les-Bains, Bagnères, Aix, Bourbon-Lancy, Dax, Carlsbad, Toeplitz; froides: Pyrmont, Sedlitz, Seyd-partisans des eaux naturelles, il est évischutz, Epsom, Bath. Il faut y ajouter les eaux de mer (voy. DIEPPE, BOULOGNE, BRIGHTON, DOBBERAN, NICE, TRIESTE, etc.) et l'eau des salines. Eaux alcalines: Ems, Chaudes - Aigues, Vichy. Eaux sulfureuses: Barèges, Bagnères-de-Luchon, Saint-Sauveur, Bagnols, Bonnes, Cauterets, Saint-Amand, Enghien, Baden, Schlangenbad, Wisbaden, Aix-la-Chapelle, Schinznach. Plusieurs de ces noms feront la matière

dent que, si l'on renonce aux avantages de l'exercice et de l'air des montagnes, les eaux factices ou artificielles sont supérieures aux eaux naturelles transportées en bouteilles; car il ne faut pas croire que les effets des eaux, pour la guérison des maladies, dépendent de quelques grains, en plus ou en moins, de quelque sel insignifiant ou de quelque mince différence dans le volume d'un gaz. La fabrication des eaux minérales

d'articles particuliers, surtout par rap-artificielles est une opération de chimie

port aux localités où se trouvent les eaux et qui ont souvent une certaine importance historique, politique ou commerciale.

Le mode d'administration des eaux a, comme nous l'avons dit, quelque chose de mystique et de superstitieux, et chaque source possède à ce sujet des tradi

pharmaceutique difficile et délicate. Elle suppose la connaissance parfaite des substances contenues dans ces eaux, de leur quantité précise, et encore de l'état où elles y ont été introduites, comme des réactions qu'elles ont pu y subir. Des travaux importants ont été faits sur ce sujet; on regrette seulement qu'ils n'aient

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