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neuve fait venir le mot encan du latin | dont on ne se sert plus aujourd'hui. E. R. in quantum, pour combien. Ménage l'a- ENCAQUEUR. C'est l'ouvrier chargé vait d'abord dérivé d'incantum, fait d'in-d'encaquer les barengs à la suite de la cantare, dans la signification de procla- | mer, parce que, disait-il, on proclame les choses qui sont à vendre dans les encans, ce qu'on appelle crier ; néanmoins, dans la suite il embrassa le sentiment de Caseneuve. Selon Court de Gébelin, les encans se font dans les provinces à son de trompe, et ce mot viendrait d'in cantu, venté faite en cant, pour dire, en chant, au chant. Enfin, on trouve dans la basse latinité le substantif encanum, et le verbe | encantare, vendre à l'encan.

On peut en général vendre à l'encan❘ toute espèce d'effets mobiliers, excepté les marchandises appartenant à un marchand et faisant actuellement l'objet de son commerce. Ce mode de vente est nécessaire quand il y a lieu de vendre des meubles appartenant en tout ou en partie à des incapables, tels que des mineurs ou des interdits. Il faut également l'employer pour le mobilier d'une succession, si la vente est faite par un héritier bénéficiaire, si l'un des intéressés est absent, si la succession est vacante, etc. La loi détermine les formalités à suivre dans ces divers cas.

Les ventes à l'encan ne peuvent être faites que par le ministère d'officiers publics ayant qualité pour y procéder. Ce sont principalement les commissaires-priseurs, notaires, huissiers et greffiers des tribunaux et des justices de paix. A Paris, les commissaires-priseurs ont un droit exclusif; dans les départements, il en est de même dans les communes où ces officiers sont établis: ailleurs ils n'ont que la concurrence avec les notaires, greffiers et huissiers.

pêche, c'est-à-dire de les saler, dispo ser et presser dans de petits vases de bois ou barils connus sous le nom de caques. Les auteurs ne sont pas d'accord sur la question de savoir à qui l'on est redevable du procédé qui nous conserve cette utile récolte des mers: les uns en revendiquent l'honneur pour Guillaume Buckels (de là le mot allen and Bückling, hareng saure), natif de Bieruliet, dans la Flandre hollandaise; les autres, au contraire, soutiennent que, plus de 400 ans avant lui, les Irlandais et autres peuples du Nord, même ceux qui avoisinent la Manche, savaient déjà appliquer l'encaquage à leur pêche. En présence de ces deux versions contradictoires, ce qu'il y a de plus vraisemblable, c'est que Buckels ne découvrit pas, mais seulement perfectionna l'art de saler et d'encaquer les harengs, art qu'il tenait, sans doute, des Norvégiens et des Danois qui, au dire de Philippe de Mazières, dans un ouvrage publié en 1389, avaient l'habitude de recueillir et saler en casques des harengs.

Deux mots maintenant sur la manière d'opérer.

Aussitôt que les harengs (voy.) sont à bord du bâtiment pêcheur, l'encaqueur les ouvre, en extrait les treuilles ou entrai!les, en réservant, toutefois, les laites et œufs, et met les poissons dans la saumure. Au bout de 12 ou 15 heures il les retire, les fait égoutter ou varander, les lite, c'est-à-dire les dispose par lits dans les caques, en ayant soin de saupoudrer de sel chacune des couches, après quoi il ferme hermétiquement les barils, pour conserver la saumure et préserver le poisson de l'évent, ce qui suffirait pour le gâter. En France, du moment où le bateau-pêcheur est arrivé au port, le pro

A Rome, la vente à l'encan était appelée hasta ou subhastatio, parce que, dans les temps reculés, lorsqu'on adjugeait le butin pris sur l'ennemi, on met-priétaire et les matelots perdent le droit tait un javelot au-dessus des choses ex- de saler leur poisson; on le met en vente posées en vente, pour en indiquer l'ori- à l'encan, et il devient la propriété du gine. De la vint l'usage de placer cette plus offrant enchérisseur. même espèce d'arme à l'endroit où se fai- Le navire une fois en rade, on décharge saient les ventes et les locations à l'en- les barriques, pour les porter chez le maîchère. On trouve dans plusieurs anciennes tre saleur, chargé de la mise en vrac, aucoutumes françaises les mots subhasta- | trement dite saurissage. Cette opération, tion et subhaster (vendre à l'enchère), la plus importante de toutes, parce qu'elle

a pour but d'empêcher la putréfaction | plafonds, lambris, meubles, parquets,

de la liqueur chargée de lymphe et de sang, consiste à donner à l'huile renfermée dans les sauris une propriété savonneuse qui lui permette de se mêler à l'eau et la garantisse du rance, en la soustrayant à l'action de l'air.

Lorsque les harengs ont été assez braillés pour se trouver débarrassés de la lymphe et du sang, on les verse sur de grandes tables garnies de rebords vers lesquels les tables inclinent, de manière à faciliter l'écoulement de la liqueur dans un large vase de bois disposé à cet effet en dessous de la table; on fait bouillir cette liqueur dans une chaudière de fer, et après l'avoir écumée durant l'ébullition, on la soutire dans une cuve de bois, pour la laisser refroidir. On prend ensuite les laites de 30 harengs par chaque barrique, qu'on triture dans un mortier de pierre, en ajoutant un peu de la liqueur au fur et à mesure que la trituration avance; on continue ainsi jusqu'à ce que le mélange prenne le caractère d'un liquide savonneux, puis on le verse dans la cuve en mêlant le tout ensemble. Alors on couche les harengs dans de nouveaux barils, de manière à renfermer dans deux le contenu de trois des précédents; on a soin de les bien fermer, puis on verse, par le bondon, autant de sauris bouilli que le vase en peut contenir; on ferme le bondon; cela fait, le hareng peut entrer dans la circulation.

Pour serrer davantage leur poisson dans les secondes barriques, les Hollandais font usage d'une presse mécanique et salent le hareng avec du sel de Portugal, qui, bien que plus corrosif que celui de France, leur donne plus d'apparence et de lustre.

L'encaquage est aussi très usité en Allemagne, le long de la mer du Nord et de la Baltique; les Bückling de Kiel sont E. P-C-T.

surtout renommés.

ENCAUSTIQUE (du grec ¿yxavOTLzos, marqué avec le feu, racine syzziw, je brûle). L'encaustique était un mode de peinture que les anciens avaient le secret d'employer, au moyen de cires coloriées et liquéfiées au feu. Aujourd'hui on désigne sous ce nom, une préparation dont la cire fait la base et dont on enduit les

murs, etc., dans le double but de les garantir de toute altération et de leur donner un lustre et un brillant qui les rendent agréables à l'œil, L'encaustique, formée d'un enduit de cire ou de résine, et d'huile de lin lithargirée, a de nombreuses propriétés préservatives: elle défend de l'humidité les rez de-chaussées et généralement tous les endroits bas, oppose une barrière aux infiltrations des voûtes et terrasses, empêche les bassins et autres vases de perdre le liquide qu'ils renferment, contient l'eau dans le plâtre qui se moule aisément sur toutes les formes que la main de l'art lui imprime; enfin, elle sert à enduire les statues de pierre tendre, les médailles en plâtre, les basreliefs, colonnes, entablements, mitres de cheminées, et mille autres objets qui, sans cela, seraient trop sujets à se détériorer.

Le mode de préparation de l'encaustique, loin d'être uniforme, admet presque autant de variations qu'il y a d'individus qui s'en occupent. Ainsi, par exemple, les uns font dissoudre un quart de livre de savon dans cinq litres d'eau de rivière; ils y ajoutent une livre de cire coupée en petits morceaux, déterminent la fusion par le calorique, ajoutent à ce mélange deux onces de cendres gravelées (sous-carbonate de potasse), laissent refroidir le tout, en ayant soin de le remuer de temps à autre, afin que les parties de densités différentes se trouvent amalgamées en une sorte d'émulsion épaisse, et ils ont de quoi couvrir environ 56 mètres ou 14 toises carrées de carreau ou de parquet. Mais comme cette composition ne souffre le frottage qu'au bout de 15 à 20 heures, on lui en substitue souvent d'autres que nous allons indiquer. Faites fondre 4 onces de cire jaune avec une once d'huile de térébenthine; versez le mélange dans un mortier chauffé à l'eau bouillante; ajoutez-y successivement 8 jaunes d'œufs; triturez le tout ensemble, et vous obtiendrez une pâte qu'il faudra délayer avec une pinte d'eau chaude que l'on y verse peu à peu, en l'agitant continuellement. Cette encaustique, appliquée avec une brosse ou une éponge sur les carreaux

des appartements peints, au préalable, | à la détrempe, sèche au bout d'une heure ou deux. Alors, si l'on promène fortement sur les carreaux ou le plancher une brosse large et rude sur laquelle on appuie le pied, on obtient bientôt un poli très brillant qui se conserve fort longtemps, pourvu qu'on renouvelle le frottage deux ou trois fois par semaine.

A la place de la composition que nous venons de faire connaitre, on emploie encore avantageusement la suivante : faites bouillir, pendant une demi-heure, cinq onces de soude dans une marmite de fer, avec une pinte d'eau et deux onces de chaux vive; retirez l'eau du feu quand | elle a suffisamment déposé; tirez-la au clair dans une bassine de cuivre ou de fer; ajoutez trois onces de cire jaune, coupée en bien petits morceaux; faites bouillir le tout pendant une demi-heure environ, et remuez de temps à autre avec une spatule de bois; laissez reposer ensuite, et l'opération est terminée. Cette espèce d'encaustique ne s'emploie qu'à froid; on l'étend de la même manière que la précédente, sur laquelle elle a l'avantage d'une plus longue durée.

difficile à ressusciter que nous n'avions
trouvé dans l'héritage des anciens aucun
monument de cette espèce. Cependant,
en 1749, Bachelier nous donna, dans son
buste de Minerve, le premier échantillon
de peinture en cire connu de nos jours. Peu
de temps après (1752), le comte deCaylus
parvint, à force de recherches, à décou-
vrir que la peinture encaustique était ap-
plicable bois, à la toile et au plâtre.
Voici la marche qu'il conseille de suivre
dans la préparation des matières à em-
ployer: broyer les couleurs avec la cire
sur un fond échauffé, puis faire fondre
les cires colorées avec leur vernis propre,
ou bien fondre la cire dans le vernis et
y ajouter la couleur, réduite en poudre
très fine. L'huile de térébenthine sert à
humecter les couleurs, laver les pinceaux,
et pour retoucher les tableaux, leur don-
ner de l'accord, on emploie un vernis
préparé avec le mastic et l'esprit-de-vin.
Le blanc d'œufs est surtout recommandé
pour fonctionner, dans ce cas, comme
vernis gras. Du reste, le comte de Cay-
lus et M. Mignot développèrent large-
ment ce procédé dans des mémoires très
intéressants, publiés en 1755; après eux
la peinture encaustique eut longtemps
la vogue, et plusieurs peintres l'employè-
rent avec un véritable succès, surtout
en Allemagne. Nous parlerons ailleurs
de Reifenstein, mais parmi les plus ré-
cents, nous nommerons MM. Walter à
Berlin, Roux à Heidelberg et Pierre
Kraft à Vienne.
E. P-C-T.

Mais pour en revenir à l'encaustique, si renommée chez les anciens, c'était un mode de peinture dans lequel les couleurs et les cires employées étaient passées au feu, et, pour ainsi dire, calcinées. On en attribue l'invention à Aristide de Thèbes (qui vivait vers l'an 340 av. J.-C.), et le perfectionnement à Praxitèle. Pamphile en donna des leçons à Pausias, le premier artiste que les auteurs citent avec distinction dans ce genre. Il parait constant que cette peinture était en grande faveur chez les Grecs et les Romains; Pline (H. N. xxxv, 11) en parle fort au long, mais il n'en indique ni la recette ni les procédés plastiques, en sorte que les modernes se sont long-ture, ils employaient le pinceau pour appliquer temps épuisés en recherches inutiles sur ce sujet*. Le secret était d'autant plus

(*) Les anciens avaient deux espèces de peinture a l'encaustique. Dans la premiere, qui ne méritait pas à vrai dire le nom de peinture, ils couvraient un mur, une cloison, une planche, d'une couche de cire à laquelle, dans l'état de fusion, on avait mêlé des couleurs fines pulvérisées; puis ils dessinaient au style ou burin les figures qu'ils voulaient représenter. Pour les mi

ENCÉLADE, voy. TITANS et GÉANTS. ENCENS, substance gommo-résineuse connue dès la plus haute antiquité et regardée comme très précieuse à cause de la bonne odeur qu'elle exhale en niatures, ils portaient ces mêmes couches cautérisées, si l'on peut s'exprimer ainsi, sur l'ivoire dont la blancheur marquait les contours du dessin. Dans la seconde espèce,qui est une véritable pein

des couleurs sur la cire préparée comme nous l'avons dit, et un style chauffé servait à étendre

ces couleurs et à les affermir dans la couche, au moyen d'une espèce de cautérisation faite avec un fer appelé cauterium Cet art paraît s'être perdu au v siècle; ou en doit une description exacte au marchese Haus; Montabert, dans son Traité de la peinture (t. VII et VIII), Roux dans son ouvrage sur les Couleurs (Heidelb., 1823), et plusieurs autres ont contribué à le faire con

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brûlant, et qui la faisait employer dans les temples, où son usage s'est continué jusqu'à nos jours. Son nom latin, thus, vient du grec Jú05, dérivé sans doute luimême de Sów, j'offre un sacrifice; le nom d'oliban, sous lequel il est parfois désigné, vient, suivant quelques étymolo gistes, d'oleum Libani, huile du Liban. Les naturalistes ne sont point d'accord sur l'arbre qui produit l'encens : les uns pensent que c'est le boswellia serrata, les autres l'attribuent au juniperus lycia ou thurifera. Le premier donne, à ce qu'il paraît, l'encens le plus précieux. Quoi qu'il en soit, il vient des contrées les plus chaudes de l'Afrique et de l'Asie, et se présente sous la forme de larmes ou en morceaux irréguliers d'un blanc jaunâtre, se ramollissant à la chaleur, sans saveur et sans odeur, excepté lorsqu'on le jette sur les charbons ardents, où il répand un parfum délicieux. On distingue, suivant le degré de pureté, l'encens måle, l'encens femelle, et la manne d'encens.

Dans l'Orient, il est extrêmement employé comme parfum, soit seul, soit mélangé avec diverses substances odoriférantes, et l'on en brûle souvent dans les maisons où règne l'aisance.

Plusieurs gommes résines, provenant de végétaux divers et présentant une odeur plus ou moins analogue à celle de l'encens, ont été confondues avec cette substance et ont servi à la falsifier. En médecine, l'encens a été introduit dans différentes compositions stimulantes; l'on a aussi fait usage des vapeurs qui en proviennent comme d'un moyen excitant local, à part l'action excitante qu'elles exercent sur le cerveau et sur le système nerveux. F. R. ENCENSEMENT, en latin, thuris suffimentum, thymiamatis suffitus, thurificatio. Les païens pratiquaient l'encensement en jetant de l'encens sur un brasier aux pieds des idoles. Il était ordonné aux Israélites de rendre hommage à Jéhovah en brûlant sur son autel un parfum composé tout exprès des aromates les plus odoriférants, p. Les prètres étaient chargés d'entretenir le feu et d'y jeter de l'encens. A propos du passage de l'Exode, XXX, 7, Leclerc dit que cet

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usage de fumigation, outre le but religieux, était nécessaire pour faire disparaître les mauvaises exhalaisons.

Les encensements furent adoptés de bonne heure dans le culte chrétien, et on les voit en usage dans les liturgies les plus anciennes, de saint Jacques, de saint Basile, de saint Chrysostôme, dans les écrits de saint Ephrem, de saint Ambroise, et de plusieurs autres pères.

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Suivant le rit actuel de l'Église catholique, les encensements sont très multipliés pendant la liturgie; le célébrant bénit ainsi l'encens: Que le Tout-Puissant, en l'honneur de qui tu seras brúlé, te bénisse. Lorsque le prêtre encense les offrandes, il récite les trois versets du psaume 140: « Que ma prière monte « vers toi, Jéhovah, comme l'encens; « l'hommage de mes mains suppliantes «< comme la fumée du sacrifice du soir. Mets, Jéhovah, une garde à ma bouche, une sentinelle sur le bord de << mes lèvres; ne permets pas que mon « cœur soit entraîné dans le crime, ni qu'il s'égare dans des pensées coupa<< bles avec les artisans de l'iniquité. On encense aussi les ministres des autels, comme représentant la divinité, et, par un abus inexplicable, les rois, les grands, les magistrats, le peuple. On prodigue l'encens aux morts; il n'est presque pas de bénédiction solennelle qui ne soit accompagnée d'encensement. Autrefois, en France, le refus de cet honneur était une source intarissable de procès et de ridicules.

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ENCENSOIR, cassolette surmontée d'un couvercle en forme de dôme et suspendue à de petites chaînes, dont on se sert pour encenser. On admire ceux de Notre-Dame de Paris, ainsi que l'habileté avec laquelle les enfants de chœur les balancent dans l'air et les reçoivent dans la main. La matière ordinaire des encensoirs est le cuivre argenté, quelquefois l'argent, rarement l'or. L'historien Fl. Josèphe dit dans ses Antiquités judaiques (livre viit, chap. 3), que Salomon fit faire vingt mille encensoirs d'or pour porter les parfums dans le temple, et cinquante mille réchauds du même métal pour porter le feu du grand autel au petit, qui était dans le

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ENCÉPHALE (Ev xɛpun, dans la tête). C'est le cerveau en général, et par extension l'axe cérébro-spinal,ou l'ensemble des centres nerveux contenus dans le crâne et dans la colonne vertébrale. Comme on a traité au mot CÉRÉBROSPINAL de cet appareil considéré sous ce dernier point de vue, nous ne nous occuperons ici que de l'encéphale proprement dit, renvoyant en outre au mot MOELLE ÉPINIÈRE pour des détails plus explicites sur la portion qui est contenue dans la colonne vertébrale.

L'importance de l'encéphale en physiologie et en pathologie, sa suprématie dans l'organisme, les travaux intéressants dont il est aujourd'hui l'objet sous le point de vue psychologique, nous font un devoir d'entrer dans des développements quelque peu étendus sur sa structure et sur ses fonctions. Néanmoins, quant au premier point, nous croyons devoir prévenir nos lecteurs qu'on s'imaginerait en vain pouvoir se faire une idée bien précise d'un organe aussi compliqué d'après une simple description, si l'on ne s'aidait de dissections, ou au moins de figures bien faites, d'imitations en cire, etc.

L'encéphale proprement dit, ou la portion cranienne du système nerveux central, est une masse de substance pulpeuse dans laquelle on distingue trois parties principales: le cerveau proprement dit, le cervelet, et la moelle allongée.

Le cerveau proprement dit occupe la plus grande partie de la boite du crâne. Sa forme est celle d'un ovoide arrondi supérieurement, aplati en dessous, et dont la grosse extrémité est en arrière. Il est composé de parties paires situées les unes à droite, les autres à gauche, et réunies par des faisceaux de fibres nerveuses, appelées commissures. Chez l'homme, la plus volumineuse partie du cerveau est constituée par les hémisphères. Ce sont deux masses offrant cha

cune la forme d'un quart d'ovoïde, et séparées par un sillon profond, à la base duquel on découvre une bande horizontale (le corps calleux) qui sert de commissure ou de communications entre les hémisphères. Ceux-ci offrent à leur surface inférieure trois portions ou lobes. Sur toute leur superficie on aperçoit les circonvolutions, sorte d'éminences arrondies séparées par des anfractuosités, et se contournant sur elles-mêmes en replis tortueux. Si l'on pénètre plus profondément dans la structure des hémisphères, on y découvre deux cavités (les ventricules latéraux). A leur fond on voit deux éminences grisâtres, pisiformes (les corps stries), et plus en arrière les couches optiques, autres éminences ellipsoides, formées extérieurement de substance blanche, et entre lesquelles est un troisième ventricule communiquant avec les deux antérieurs. Entre le troisième ventricule dont nous venons de parler et le quatrième (ventricule du cervelet), à la face dorsale de la moelle allongée, sont situés quatre petits mamelons arrondis (les tubercules quadrijumeaux), séparés par un sillon crucial et renfermant dans leur intérieur un canal de communication entre les ventricules précités. Enfin les hémisphères tiennent aux parties centrales du système nerveux par deux prolongements on pédoncules (les jambes du cerveau). Ces pédoncules étant coupés, on peut séparer les hémisphères des autres parties de l'axe cérébro-spinal.

La seconde partie de l'encéphale, ou le cervelet, n'offre que le quart environ du volume du cerveau. Il occupe la partie postérieure et inférieure du crâne, entre l'os occipital et un repli de la dure-mère, dit la tente du cervelet. Il est

peu près globuleux, mais plus étendu transversalement que d'avant en arrière, et se compose essentiellement de deux lobes ou hémisphères cérébelleux séparés par une rainure et offrant à l'intérieur une cavité unique (le quatrième ventricule), qui correspond, comme nous l'avons vu, avec le ventricule moyen par un conduit particulier |(l'aqueduc de Sylvius). Le centre de chaque hémisphère cérébelleux pré

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