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bien passer pour l'ange des ténèbres; rien de plus facile que de s'égarer en voulant expliquer ces attributs.

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les Perses; elle couvrait le front des rois de
Pont et d'Arménie; les prêtres juifs la por-
taient aussi en forme de petite couronne
faite de bysses; mais le grand prêtre en avait
une d'hyacinthe, entourée d'une triple cou-
ronne d'or, garnie sur le devant d'une lame
d'or, sur laquelle était gravé le nom de Jé-
hovah. La tiare du Pape est une espèce de
bonnet rond et assez élevé, environné de
trois couronnes d'or, enrichies de pierre-
ries, posées en trois rangs l'une sur l'autre,
qui se termine en pointe, et soutient un
globe surmonté d'une croix. Le Pape Hor-
misdas, élu en l'an 514, n'avait sur ce bon-
net que la couronne royale d'or, dont l'em-
pereur de Constantinople avait fait présent à
Clovis, roi de France, et que ce monarque
avait euvoyée à Saint-Jean-de-Latran. Le
Pape Boniface VIII, élu en 1294, y ajouta la
seconde; et le Pape Jean XXII, mort en 1334,
etle
y mit la troisième couronne, pour marquer la
juridiction spirituelle du Pape sur l'Eglise
souffrante, militante et triomphante, ou bien
encore sur les trois parties du monde qui
étaient alors connues. On donne aussi à la
tiare le nom de Trirègne.

TI-CAN (TEMPLE DE). Cette divinité tient en Chine le rang que Pluton avait chez les Grecs. C'est le dieu des richesses et il pré-. side aux naissances. Il est représenté dans son temple le sceptre à la main, la couronne sur la tête et entièrement dorée. Huit ministres, dorés comme lui, lui servent d'assistants. On voit près de lui sur deux tables, cinq juges des enfers. Mais comme ces statues n'auraient point eu assez d'expression pour le peuple, on a eu soin de peindre ces mêmes juges sur la muraille, assis sur leurs tribunaux, jugeant les hommes et prononçant leurs sentences. Devant eux paraissent une quantité de diables les plus hideux qu'il a été possible d'imaginer. Ils s'occupent à tourmenter les méchants; les uns sont jetés dans des chaudières d'huile bouillante, d'autres rôtis sur des grils, ceux-ci coupés en morceaux, ceux-là sciés en deux; enfin plusieurs déchirés par des chiens. Le premier des juges voit les crimes des hommes dans ua grand miroir; un autre dispose des âmes qui doivent passer dans d'autres corps. Une balance pèse un pécheur chargé de crimes, qui ont pour contre-poids des livres de dévotion et les marques de certaines pratiques religieuses. Au milieu de l'enfer, on aperçoit un fleuve sur lequel il y a deux ponts, l'un d'or, l'autre d'argent, pour passer en paradis, avec un certificat signé par les bonzes. D'un autre côté sont deux portes d'airain qui ferment le séjour des flammes. Ce temple est un des plus riches et des plus fré quentés de la Chine.

TIEDEBAIK. Idole chinoise, particulièrement adorée dans la ville d'Osacca. On la représente avec une tête de sanglier qui porte une superbe couronne: elle a quatre bras; dans une main elle tient un sceptre, et dans les trois autres, un anneau, une tête de dragon, et une fleur. On voit sous ses pieds une figure monstrueuse qui pourrait

TIENSU.-Idole des peuples du Tonquin. Ils révèrent la Tiensu comme la patronne des arts; ils l'adorent, et lui font des sacrifices, afin qu'elle donne de l'esprit, du jugement et de la mémoire à leurs enfants.

TIERS ET DANGER. - Sous l'ancienne monarchie, c'est ainsi qu'on nommait les droits qui se payaient au roi ou à quelque seigneur sur les coupes de bois appartenant aux particuliers, en Normandie. Le droit de tiers ne se confondait pas avec celui de danger; quelques bois devaient l'un et l'autre; mais il y en avait qui ne devaient que le tiers sans danger, et d'autres qui ne devaient que le danger sans tiers: cela dépendait des titres et de la possession. Le droit de tiers était véritablement du tiers du prix de la vente, et celui de danger du dixième de ce même prix; néanmoins il était libre au roi, à ses fermiers et aux seigneurs, à qui le droit était dû, de l'exiger en espèce ou en deniers à leur choix. Les possesseurs des bois sujets aux droits de tiers et danger, pouvaient prendre, pour leur usage, les bois de saules, mort-saules, épines, aulnes, genets, genièvres, ronces, le bois mort en cime, racine ou gisant. Charles IX fit vendre et aliéner le droit de tiers et danger, en vertu d'un édit du mois de juin 1571

:

TIERS ETAT. L'ancien royaume de France était composé de trois ordres, savoir de l'Eglise, de la noblesse, et du peuple désigné sous le nom de tiers état. On trou ve sous la première et la seconde race de nos rois des convocations solennelles nommées parlements: mais on n'y appelait que les grands seigneurs et non le peuple qui depuis fut honoré du nom de tiers ordre, ter tius ordo. Ce ne fut que bien avant, sous la troisième race, que les levées ou impôts, supportés, non sans grand murmure de la part du peuple, déterminèrent Philippe le Bel, en 1304, par le conseil d'Enguerrand de Marigny, surintendant des finances, à ordonner qu'en chaque sénéchaussée et bailliage, le peuple députerait certaines per sonnes notables à l'assemblée générale, pour délibérer sur les nécessités de l'Etat, et y représenter les besoins et les facultés du peuple. Par là le peuple, qui se trouva bonoré d'être consulté en ces occasions, paya les impôts sans se révolter, comme il avait fait lorsque Philippe le Bel voulut établir le centième sur tous les biens du royaume. Le P. Daniel prétend que la France ne fut représentée la première fois par les trois

corps qu'en 1355, dans l'assemblée réunie à Paris par le roi Jean.

TIERS LOT. Autrefois, les biens des abbayes et prieurés commendataires se partageaint ordinairement en trois lots, dont un appartenait à l'abbé et un autre aux religieux. Le troisième était nommé tiers lot: T'abbé en jouissait, mais il devait acquitter les charges auxquelles il était assujetti. Les réparations et réédifications de l'église abbatiale et des lieux réguliers, la dépense du service divin, comme les ornements, le linge et le luminaire, les charges de l'hôtellerie et de l'infirmerie, les anciens décimes, les gages des médecins, chirurgiens et apothicaires, ceux du portier, la pension des religieux, des docteurs en théologie, étaient les charges ordinaires du tiers lot; mais il y a encore d'autres charges dont nous parlons aux articles ABBAYES, HOSPITALITÉ, PORTION CONGRUE, RÉPARATIONS, etc. Voy. ces mots et DÉCIMES.

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TIERS ORDRES. Ils n'étaient pas anciennement des ordres religieux, mais simplement des associations de personnes séculières et même mariées, qui se soumettaient à l'esprit et à la règle d'un ordre religieux, autant que le pouvait permettre l'état dans lequel ils vivaient. Les tierçaires ont, dans les pays où ils existent encore, des règlements qu'ils doivent suivre. Ils doivent faire un an de noviciat, au bout duquel temps, ils sont admis à faire des vœux simples. Il serait difficile de décider en quel temps ont commencé les tiers ordres. Les Carines, les Augustins, les Franciscains, les Prémontrés se disputent tous l'honneur de leur avoir donné naissance. Le frère de Coria, Carme espagnol, dans un traité imprimé à Séville en 1592, avance que les Carmes et les tierçaires Carmes descendent directement du prophète Elie. Il ajoute que les chevaliers de Malte et saint Louis ont appartenu au tiers ordre des Carmes, etc. Il est bien entendu que les Carmes n'ont jamais adopté ces rêveries.

TIMAR.

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District ou portion de terre que le sultan des Turcs accorde à une personne, à la condition de le servir pendant la guerre en qualité de cavalier. Le timar s'accorde souvent à un spahis, ou autre personne en état de servir à cheval, mais on n'en a la jouissance que pendant sa vie.

TIMARIOTS.En Turquie, ceux qui En Turquie, ceux qui possèdent des timars. Les timariots sont obligés de servir en personne avec un nombre d'hommes et de chevaux proportionné aux revenus de leur timar. Celui qui jouit

d'un timar de 2,500 aspres (environ 150 fr.) de revenu, doit fournir un cavalier monté et armé; celui dont le timar vaut le double, en doit fournir deux, etc. Ces cavaliers doivent se tenir prêts à marcher, dès qu'ils en reçoivent l'ordre, et ce, à peine de la vie, de sorte que la maladie même ne peut pas leur servir d'excuse. Outre ce service, les timariots payent le dixième de leur revenu; leurs appointements varient depuis 4 ou 5,000 aspres jusqu'à 20,000.

L'origine des timariots est rapportée aux premiers sultans qui, étant les maîtres des fiefs ou terres de l'empire, les érigèrent en baronnies ou commanderies, pour récompenser les services de leurs plus braves soldats, et surtout pour lever et tenir sur pied un grand nombre de troupes, sans être obligés de dépenser de l'argent.

Mais ce fut Soliman II qui introduisit le premier l'ordre et la discipline parmi ces barons ou chevaliers de l'empire; et ce fut par son ordre qu'on régla le nombre de cavaliers que chaque seigneur eut à fournir à de son revenu. proportion

Ce corps a toujours été extrêmement puissant et illustre dans toutes les parties de l'empire; mais son avarice, défaut ordinaire des Orientaux, a causé depuis peu sa déca

dence et son avilissement.

TINEL. Anciennement c'était ainsi

qu'on appelait la salle basse où mangeaient les officiers ou grands seigneurs de la cour des princes. Nous trouvons dans l'histoire du Dauphiné, que le portier de l'hôtel avait cinq florins de gages, pour faire nettoyer les cours et la salle du grand commun, appelée le tinel. Il devait y faire placer les bancs, les chaises et les autres meubles nécessaires : il dressait aussi les tables, et l'officier de la aneterie mettait le couvert. On ne devait entrer aux heures du repas dans le tinel que ceux qui avaient droit d'y manger, à moins d'une permission expresse du grand maître.

On appelait aussi tinel la cour du roi; et pour désigner les gens de cour de ce temps, on disait le tinel. On nommait tinel le son de la cloche du palais, qui indiquait l'heure du repas.

TIRAILLEUR. Tirailler, c'est faire un feu irrégulier et à volonté, c'est le feu le plus usité à l'armée. Les tirailleurs sont des hommes qui marchent en éventail devant les bataillons ou escadrons pour aller attaquer l'ennemi. Ils entament l'affaire que les corps continuent. Qnelquefois elle se borne à un tiraillement insignifiant, peu meurtrier et sans résultat. C'est ce qui s'appelle, à proprement parler, tirailler; mais si l'affaire s'échauffe, les tirailleurs se replient sur les flancs des colonnes. L'infanterie et la cavalerie légère font ce service. Le genre de guerre le plus simple, celui qui exige le moins de tactique est sans contredit le tiraillement à volonté. L'homme cherche, attaque et combat son adversaire. Les autres voient le danger de leurs camarades, prennent fait et cause, se mêlent sans ordre, sans com

les Perses; elle couvrait le front des Pont et d'Arménie; les prêtres juit taient aussi en forme de petite c faite de bysses; mais le grand prêtre une d'hyacinthe, entourée d'une tri. ronne d'or, garnie sur le devant d'u d'or, sur laquelle était gravé le not hovah. La tiare du Pape est une e bonnet rond et assez élevé, envir trois couronnes d'or, enrichies de ries, posées en trois rangs l'une su qui se termine en pointe, et so globe surmonté d'une croix. Le P. misdas, élu en l'an 514, n'avait su net que la couronne royale d'or, pereur de Constantinople avait fai: Clovis, roi de France, et que ce avait envoyée à Saint-Jean-dePape Boniface VIII, élu en 1294. seconde; etle Pape Jean XXII, m y mit la troisième couronne, pou juridiction spirituelle du Pape souffrante, militante et triomphal encore sur les trois parties du étaient alors connues. On don tiare le nom de Trirègne.

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TI-CAN (TEMPLE DE). Cette en Chine le rang que Pluton a Grecs. C'est le dieu des richess side aux naissances. Il est rep: son temple le sceptre à la main, sur la tête et entièrement dorée tres, dorés comme lui, lui ser tants. On voit près de lui sur cinq juges des enfers. Mais con tues n'auraient point eu assez ( pour le peuple, on a eu soin de mêmes juges sur la muraille, assis tribunaux, jugeant les hommes d çant leurs sentences. Devant eux p une quantité de diables les plus hide a été possible d'imaginer. Ils s'oc tourmenter les méchants; les uns s dans des chaudières d'huile bouillan tres rôtis sur des grils, ceux-ci co morceaux, ceux-là sciés en deux; en sieurs déchirés par des chiens. Le des juges voit les crimes des homme ua grand miroir; un autre dispose de qui doivent passer dans d'autres corp balance pèse un pécheur chargé de qui ont pour contre-poids des livres de tion et les marques de certaines pra religieuses. Au milieu de l'enfer, on çoit un fleuve sur lequel il y a deux l'un d'or, l'autre d'argent, pour passe paradis, avec un certificat signé par les zes. D'un autre côté sont deux portes rain qui ferment le séjour des flammes temple est un des plus riches et des plus quentés de la Chine.

TIEDEBAIK.-Idole chinoise, part lièrement adorée dans la ville d'Osacca la représente avec une tête de sanglier porte une superbe couronne: elle a qu bras; dans une main elle tient un scep et dans les trois autres, un anneau, une de dragon, et une fleur. On voit sous pieds une figure monstrueuse qui pourr

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Les Juifs ont conservé plus extravagants les uns qu le choix des trompettes et de s'en servir. La trompen d'une corne de bélier; si l'o faire une corne de bœuf or serait illegitime; elle doit et pearrait légitimement s'en is bien même ce serait un mes

que l'ordre de sonner de la tr de hai qui défend le vol, sont

différents. Si la corne a servi es d'idoltre, il faut la jeter; s sede en travers, elle est book

est ea long, cet accident a
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mieux l'on remplit le précepte;
peuvent en sonner.

Le premier jour de ce mois,
le premier de l'année judaïque GTA
nagogue; un prêtre

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..e celui qui
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ois, les Juifs de Godolias, même jour les Joire d'un mirafaveur, pendant par écrit, et les e mettre le nom . Tel jour, telle ontife et ministre nné par les vieilttes le lendemain, Jules. La sentence bien étonné, lorsnom de Dieu était

e mois, à cause de
et de l'ordre que
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P. Le dix est le jour
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Le P. Pezron, dans son Antiquité des Celtes, ne veut point du tout que les Titans soient des hommes fabuleux; il prétend que les Titans sont les descendants de Gomer, fils de Japhet: l'un, appelé Aimon, régna dans l'Asie Mineure; le second, nommé Uranus, qui en grec signifie ciel, étendit ses conquêtes jusqu'aux extrémités de l'Europe et de l'Occident; le troisième, qui est Saturne ou Chronos, prit le premier le titre de roi, et Jupiter, le dernier de ses fils, fut le plus renommé de tous. Il fonda l'empire des Titans, et l'éleva au plus haut point de gloire, par son habileté et le bonheur de ses armes. Son fils, Teuta ou Mercure, et son oncle Dis, que nous nommons Pluton, établirent les Titans dans les Gaules, et ils y formèrent un empire, 'qui subsista l'espace de trois cents ans. Au surplus le P. Pezron se croit fondé à croire que les Titans étaient plus grands et plus forts que les autres hommes, et que c'est sur ce fait qu'a été fondée l'histoire des Titans.

TOGE. Habillement des Romains. C'était une longue robe sans manches, qui se mettait par-dessus les autres vêtements et descendait jusqu'aux talons. Les toges étaient différentes pour la longueur, pour la couleur et pour les ornements, suivant la diversité des rangs, de la richesse et du sexe. La toge des femmes était longue et communément bordée de pourpre. Horace nous apprend que celles qui avaient été répudiées pour cause d'adultère, étaient obligées de porter la toge des hommes. La toge prétexte distinguait les personnes de qualité c'était une robe blanche, bordée de pourpre, que prenaient à treize ans les fils des patriciens, et ils ne la quittaient qu'à dix-sept, pour y substituer la toge virile. Cette dernière était toute blanche et se prenail avec cérémonie dans le temple de Jupiter-Capitolin. Ceux d'entre les Romains qui briguaient des charges, portaient la toge blanche, ainsi que les nouveaux mariés. La toge noire était la marque du deuil, de la tristesse ou de la pauvreté. Il était indécent de se trouver dans un festin avec la toge noire. La toge parsemée de grandes palmes de pourpre, enrichie d'or, était l'habillement des triomphateurs, mais seulement le jour de leur triomphe; il fut permis à PaulEmile et au grand Pompée de la porter en d'autres rencontres. La toge militaire se portait retroussée, et la toge domestique ne pouvait se porter que dans la maison. Les toges se quittaient pendant les Saturnales, temps de liberté et de plaisirs.

TOISON D'OR (Ordre de la). - Cet ordre fut institué par Philippe le Bon, duc de Bourgogne, en 1429. Ce prince fit porter à ses chevaliers, au bas de leur collier, la représentation d'un mouton semblable à celui de Colchos. Le collier est composé de fusils et de pierres à feu, aver la devise, Ante ferit quam flamma micet: « → avant que la fumière ne brille. » les chefs et les gran la toison, en leur

gne sont Ordre de 'e durs

mandement, et voilà le combat animé. Les officiers dirigent: un parti cède du terrain, l'autre en gagne, les masses se mettent en mouvement, se heurtent ou suivent simplement en renforçant les tirailleurs, et voilà une bataille gagnée pour les uns, perdue pour les autres.

franchi de Cicéron, en inventa un plus grand nombre, et régla le premier comment les écrivains en notes devaient se partager, et quel ordre ils devaient observer pour écrire les discours qu'on prononçait en public. Persannius fut le troisième inventeur des notes, mais seulement de celles qui exprimaient les prépositions. Philargirus et Aquila, affranchis de Mécène, en augmenté

en sorte qu'il en forma un recueil de cinq mille. Saint Cyprien mit en notes les expressions particulières aux chrétiens. Quelques auteurs attribuent l'invention des notes sténographiques aux Egyptiens, d'où elles seraient passées chez les Grecs, et ensuite chez les Romains.

TIRAS. Nom que les Japonais donnent aux temples, qui dans toute l'étendue de T'empire sont consacrés aux idoles étrangèrent le nombre; Sénèque en ajouta d'autres, res. Ces édifices n'ont point de fenêtres, et ne tirent de jour que par les portiques, qui conduisent à une grande salle où les idoles reposent dans des niches. Au milieu de ces temples sont ordinairement des autels isolés et fort riches, sur lesquels sont placées les idoles favorites; un très-grand nombre de bougies odoriférantes brûlent devant elies. Le temple est toujours surmonté d'un dôme; il y en a qui sont d'une prodigieuse grandeur, mais l'on doit surtout admirer la somptuosité des bâtiments qui accompagnent les Tiras et servent de demeure aux bonzes.

TIRINANXES OU TERUMWANCES. Nom que les insulaires de l'île de Ceylan donnent aux plus distingués d'entre leurs prêtres. Le chef des Tirinanxes est souverain pontife de la religion, et connaît de toutes les affaires qui la concernent. Pour marque de sa suprême dignité, il porte un ruban tissu d'or et une espèce de sceptre ou d'éventail, qui a quelque rapport avec le talapat des Siamois. On ne reçoit dans l'ordre des Tirinanxes, que les personnes de la plus haute naissance, et du mérite le plus distingué, et c'est parmi eux que l'on choisit les supérieurs des autres prêtres. Leur habit consiste dans une robe d'étoffe jaune, arrêtée au milieu du corps par une ceinture de fil. Ils se font raser la tête et ne portent point de bonnets. Le respect du peuple pour ces prêtres est égal à celui qu'il a pour ses dieux « Partout où ils vont, dit le voyageur Knox, on étend un siége sur une natte et un linge blanc pour les faire asseoir, ce qui est un honneur qu'on ne fait qu'au roi.» Il n'est pas permis aux Tirinanxes de s'appliquer à des ouvrages manuels; ils ne peuvent se marier, et ils commettraient un trèsgrand crime s'ils osaient toucher le bras d'une femme. Ces prêtres ne font qu'un repas par jour, et le soir on leur sert une légère collation. L'usage du vin leur est interdit; mais, pourvu qu'ils n'aient point coopéré à la mort des animaux, il leur est libre de se nourrir de leur chair. Au reste, ils abandonnent leur ordre, lorsqu'ils le jugent à propos, en observant de jeter leur robe dans la rivière, et de se laver la tête et le corps avec une scrupuleuse exactitude; alors ils entrent dans l'état séculier et peuvent se marier.

TIRONIENNES (NOTES). NES On nomme ainsi des espèces de signes sténographiques, par le moyen desquels les Latins écrivaient d'une manière très-rapide et très-abrégée.

Selon saint Isidore, c'est Ennius qui inventa le premier onze cents notes. Tirou, af

TISIPHONE.-Une des trois Furies, et celle qui venge les meurtres, ainsi que son nom le désigne. Les mythologues disent que, couverte d'une robe ensanglantée, elle est constamment assise nuit et jour à la porte du Tartare, et qu'aussitôt que l'arrêt est prononcé aux criminels, elle se lève armée d'un fouet vengeur, et les frappe impitoyablement.

TISRI. C'est le nom du premier mois de l'année civile des Juifs, et le septième de leur année sainte. Le premier jour de ce mois ils célèbrent la fête des Trompettes. Plusieurs motifs engagent les Hébreux à sonner de la trompette: 1° parce que Isaac prêt à recevoir le coup mortel, un bélier, arrêté dans le buisson par les cornes, fut immolé à sa place; 2° parce que Moïse, retourné sur la montagne pour demander à Dieu de nouvelles Tables de la loi, fit sonner de la trompette dans tout le camp, afin d'empêcher les Israélites de retomber dans l'idolâtrie. C'est en mémoire de cette action de Moïse que les Juifs croient qu'il faut sonner de la trompette depuis le premier août jusqu'au vingt-huit, le soir et le matin, après avoir fait ses prières: 3° parce que le premier jour de chaque année, Dieu juge tous les Israélites, et que le son de la trompette avertit le peuple de se préparer à ce jugement terrible.

Les Juifs ont conservé mille scrupules plus extravagants les uns que les autres sur

choix des trompettes et sur la manière de s'en servir. La trompette doit être faite d'une corne de bélier; si l'on employait à la faire une corne de boeuf ou de veau, elle serait illégitime; elle doit être courbe. On pourrait légitimement s'en servir quand bien même ce serait un meuble volé, parce que l'ordre de sonner de la trompette et celui qui défend le vol, sont deux préceptes différents. Si la corne a servi à quelque acte d'idolâtrie, il faut la jeter; si elle est fendue en travers, elle est bonne; si la fente est en long, cet accident la rend inutile; plus on fait de bruit avec la trompette, et mieux l'on remplit le précepte; les femmes peuvent en sonner.

Le premier jour de ce mois, qui est aussi le premier de l'année judaïque civile, on se rend à la synagogue; un prêtre, un lévite

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