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Sommaires de quarante - sept Leçons sur le Mouvement des Corps solides, l'Equilibre et le Mouvement des Fluides; données à l'Ecole Impériale Polytechnique, en 1809, par M. de PRONY; I vol. in-4°.

COURS DE MÉCANIQUE, par M. Poisson.

1. Partie, comprenant la Statique et, les différens Principes de la Dynamique ;

I vol. in-4°. de 159 pages.

2. Partie, comprenant la suite de la Dynamique, l'Hydrostatique et l'Hydrodynamique (Cette 2. Partie est sous presse).

Nota. Ce Cours n'a encore été imprimé que pour l'usage des Elèves de l'Ecole Polytechnique.

Le 15. Cahier du Journal de l'Ecole Polytechnique vient de paroître par les soins de MM. Poisson et Hachette, membres de la Commission que le Conseil d'instruction à chargée de l'impression de son Journal, Ce Cahier renferme sept Mémoires d'Analyse de MM. Poisson, Lagrange, Monge, Laplace ; un Mémoire sur la méthode du plus grand commun Diviseur, par M. Bret, ex-élève; une Notice de M. de Prony sur l'Ecluse de M. de Betancourt, et un Mémoire d'Optique par M. Malus; 1 vol. in-4°., décembre 1809.

On imprime en ce moment un nouveau Cahier, qui sera le dixième de la Collection entière et com plette du Journalde l'Ecole Polytechnique.

DE LA DÉFENSE DES PLACES FORTES.

Ouvrage composé par ordre de Sa Majesté Impériale et Royale, pour l'instruction des Elèves du corps du Génie; par M.CARNOT, ancien officier de ce corps et ancien ministre de la guerre, membre de l'Institut de France et de la Légion d'honneur ;

1 vol. in-8. 527 p. Paris, 1810.

on

Cet ouvrage est divisé en deux parties. Dans la première, prouve que tout militaire chargé de la défense d'une place doit

périr plutôt que de la rendre; dans la seconde partie, on indique les moyens que fournit l'industrie pour assurer la meilleure défense des places. L'auteur termine cet ouvrage par la conclu

sion suivante :

De l'écrit qu'on vient de lire, résulte, je crois, bien évidemment cette vérité tranquillisante; c'est que les barrières de l'Empire français sont absolument inexpugnables, pour quelque puissance ou réunion de puissances que ce soit, si elles sont bien défendues; c'est qu'une bonne garnison établie dans l'une de nos places actuelles, et animée du noble désir de s'illustrer par une défense mémorable, peut, aussi long-temps qu'elle se trouvera pourvue de subsistances et de munitions, tenir tête à une armée dix fois aussi nombreuse, et se promettre enfin de la faire échouer, et même de la détruire entièrement, si celle-ci s'obstinoit à vouloir surmonter la résistance.

S. IV. PERSONNEL.

M. Fourcroy, instituteur de Chimie à l'Ecole Polytechnique depuis sa création, est décédé le 16 décembre 1809. Les nombreux et utiles services qu'il avoit rendus, comme savant et comme administrateur, lui ont mérité la haute réputation dont il jouissoit, et les éloges que l'amitié et la reconnoissance se sont empressées d'offrir à sa mémoire.

Un décret impérial du 31 mars 1809 avoit autorisé M. GayLussac, répétiteur de Chimie à l'Ecole Polytechnique, à prendre le titre de professeur de Chimie-pratique à la même Ecole; un autre décret du 17 février 1810 nomme M. Gay-Lussac instituteur de Chimie, en remplacement de M. le comte Fourcroy, décédé.

Le même décret nomme M. Thenard professeur de Chimiepratique, en remplacement de M. Gay-Lussac.

Un autre décret du 7 juillet 1809, nomme M. Lacroix, membre de l'Institut et instituteur d'Analyse à l'Ecole Polytechnique,

examinateur permanent près la même Ecole, en remplacement de M. Bossut.

Le même décret laisse à M. Bossut, comme récompense de ses travaux, la jouissance de son traitement de 6000 fr.

M. Ampère, l'un des inspecteurs-généraux de l'Université et répétiteur à l'Ecole Polytechnique, a été nommé instituteur d'Analyse en remplacement de M. Lacroix, par décret impérial du 28 décembre 1809.

M. Poinsot, ex-élève de l'Ecole Polytechnique et professeur au Lycée Bonaparte, a été nommé le 29 octobre 1809, par S. Exc. M. le Gouverneur, d'après la présentation du Conseil de perfectionnement, pour faire, en remplacement de M. Labey, le Cours d'Analyse aux élèves de la première division.

S. Exc. M.leGouverneur a nommé, le même jour, M. Binet (Paul-René) répétiteur d'Analyse en remplacement de M. Ampère, et M. Petit (A.-T) adjoint aux répétiteurs, en remplacement de M. Bazaine, élève des Ponts et Chaussées, démissionnaire.,

M. Arago (Dominique-Franc.-Jean), ancien élève de l'Ecole, membre de l'Institut de France, adjoint au bureau des longitudes, est autorisé, par décision de S. Exc. M. le Gouverneur, en date du 2 janvier 1810, à suppléer M. Monge pendant l'année 1810, toutes les fois que la santé de cet instituteur ne lui permettra pas de faire le cours dont il est chargé,

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La présente autorisation a été communiquée au Conseil de perfectionnement dans sa séance du 2 février 1810,

Extrait d'une lettre de M. Livet.

De Warsovie, le 17 octobre 1809.

J'ai l'honneur de vous adresser M. Linsky, Examinateur de l'École d'artillerie et du génie du duché de Warsovie..

Je suis actuellement Professeur en chef à l'École d'artillerie et du génie; les Élèves que nous avons cette année étudient avec

autant d'intérêt que de succès la Géométrie descriptive; nous avons terminé maintenant la théorie des ombres pour commencer incessamment la perspective.'. \

J'ai rencontré en Pologne beaucoup d'Élèves de l'École Polytechnique; je suis particulièrement lié avec deux anciens Élèves de cette Ecole, MM. les Colonels Malet et Bontemps, dont le premier est Directeur du génie, et le deuxième de l'artillerie.

On a fait connoître (pag. 32 de ce volume de la Correspondance, n°. 1) les noms des trois anciens Élèves promus à l'époque de janvier 1809 au grade d'ingénieur en chef des ponts et chaussées; M. Lesage, inspecteur de l'École impériale des ponts et chaussées a eu la bonté de communiquer les noms de ceux qui ont obtenu, cette année (1810), le même grade; ils sont au nombre de 'trois :

1o. M. Fèvre (J.-B.-Simon ). Voyez le r. volume de la Correspondance, page 99.

id. 107.

2o. M. Garella (Hyacinthe).

3o. M. Cavenne (Franç.-Alexandre).

id. 93.

Extrait du rapport lu par M. BIOT à la Séance publique de la Classe des Sciences Physiques et Mathématiques de l'Institut, du 2 janvier 1810, sur les opérations faites en Espagne pour prolonger la Méridienne de France jusqu'aux Iles Baléares.

Tandis que nous suivions paisiblement en France la série des travaux et des calculs qui devoient compléter l'opération et en faire connoître le résultat définitif, M. Arago avoit été beaucoup moins heureux. Tant qu'il n'avoit eu à vaincre que les obstacles de la nature, les progrès de son entreprise avoient répondu à sa constance et à son habileté. Déjà il avoit terminé les triangles qui devoient lier Yvice à Mayorque et faire connoître l'arc de parallèle terrestre compris entre ces deux stations. Il s'étoit transporté à Mayorque avec M. Rodriguez, et aussitôt il avoit été s'établir sur le sommet d'une haute montagne, nommée le

1

Puch de Galatzo. Déjà il avoit observé les signaux d'Yvice et un assez grand nombre de passages d'étoiles à la lunette méridienne pour déterminer la différence des longitudes. Quelques jours encore, et le résultat de ces observations étoit invariablement fixé. Mais tout-à-coup le bruit se répand parmi le peuple que ces instrumens, ces feux, ces signaux ont pour objet d'appeler l'ennemi, de le diriger vers l'île et de lui montrer le chemin. Ce n'est plus qu'un cri de trahison et de mort. On veut aller à Galatzo en armes heureusement M. Arago avoit été averti. Vêtu en paysan mayorquain, il part pour Palma, empor tant avec lui ses observations, qui renfermoient déjà les élémens nécessaires pour le calcul de deux degrés de longitude. Arrivé à Palma, sans être aperçu, il se rend à bord de notre vaisseau, y reste deux jours caché, et cependant dépêche un bâtiment et des soldats à la cabane pour sauver et ramener les instrumens que les paysans engagés à son service avoient fidèlement gardés. Mais bientôt lui-même est en proie à de nouvelles alarmes. Le vaisseau où il s'étoit retiré n'est plus un asyle inviolable. Soit trahison, soit foiblesse, l'officier espagnol qui le commandoit, et qui jusqu'alors s'étoit montré notre ami, ne voulut, malgré ses promesses, ni protéger M. Arago, ni le conduire en France. Le capitaine-général ne parvint à le sauver qu'en l'enfermant dans la citadelle. C'est là qu'il resta plusieurs mois prisonnier, ayant non-seulement à regretter sa liberté, mais à craindre souvent pour sa vie. Une fois des moines fanatiques tentèrent de corrompre les soldats de garde, et les engagerent à se défaire de lui. Cependant notre bon et digne ami M. Rodriguez ne l'abandonnoit pas dans son infortune. Incapable de manquer à l'amitié et à l'honneur, il' alloit par-tout priant, pressant, fatiguant la junte par de continuelles démarches, demandant hautement la liberté de son collègue, et représentant l'injustice de sa détention; enfin, il obtint sa délivrance. On permit à M. Arago de passer à Alger sur une petite barque. Il y fut conduit par un de nos matelots mayorquains, l'un des plus expérimentés marins de l'Espagne, ́ét' qui' nous avoit toujours témoigné un attachement sans bornes et un dévouement absolu. '

Arrivé dans cette ville, M. Arago est accueilli par le consul de France, M. Dubois-Thainville,qui le comble de bontés; bientôt il s'embarque sur une petite frégate de commerce algérienne pour revenir en France. Après la navigation la plus heureuse, il arrive en vue de Marseille; il se croyoit déjà dans le port, lorsqu'un corsaire espagnol voyant ce navire entrer dans un port français, l'attaque, le prend et l'emmène avec lui à Roses. M. Arago pouvoit échapper encore; il étoit porté sur la

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