Correspokndance sur l'École impériale polytechnique, par m. Hachette

après avoir fait mention des brillantes découvertes de M. Davy, chimiste anglais, a donné l'analyse du travail de MM. GayLussac et Thénard, commencé en mars 1808, époque à laquelle ils ont obtenu, par un procédé de leur invention, le nouveau Métal (le potassium ), qui a été l'agent principal de leurs découvertes. En lisant le précis de M. Berthollet, on se convaincra que ce nouvel ouvrage contribuera autant aux progrès de la chimie, que le traité du célèbre Lavoisier sur cette science. (Voyez la Correspondance, pag. 445-453 du premier volume, et pag. 28 du 1 cahier, pag. 109 du 2°. cahier du second volume.

De la Défense des places fortes, ouvrage composé par ordre de S. M. I. et R., pour l'instruction des Elèves du Corps du Génie. Par M. CARNOT. Seconde édition; Paris 1811.

Cette nouvelle édition contient un Mémoire additionnel fort intéressant, sur les améliorations dont l'art défensif est susceptible.

M. Carnot jugeant que la meilleure des armes pour la défense rapprochée, est la grenade, a imaginé un nouveau moyen de la lancer. Il a fait monter sur un petit mortier à grenade une platine de fusil d'infanterie, et une espèce de fût avec un crochet qui empêche le recul, de manière qu'un homme peut trèsaisément charger un petit mortier, le pointer et le tirer seul comme un mousquet. Cette arme porte fort loin : l'essai en a été fait au Champ-de-Mars. Avec une simple cartouche ordinaire de fusil, elle porte la grenade jusqu'à trois cents pas, passant par-dessus les arbres.

Un autre Mémoire additionnel contient diverses données et plusieurs résultats d'expériences nécessaires pour la direction et l'exécution des travaux relatifs à la guerre offensive et défensive. Ce Mémoire sera très-utile aux militaires de toute arme.

Traité élémentaire des Machines, suivi d'un Rapport de M. Carnot, membre de l'Institut; I vol. in-4°., 28 pl. in-fol. par M. HACHETTE, Instituteur de l'Ecole Polytechnique; ouvrage dédié à M. le sénateur Monge.

Projet d'Hôpital pour quinze cents Malades. Par M. ROHAULT, ancien Elève de l'Ecole Polytechnique.

Depuis long-temps on fait des vœux pour que l'Hôtel-Dieu de Paris soit remplacé par un hospice plus vaste et mieux situé. Le projet de M. Rohault a déjà obtenu les suffrages des ingénieurs et des architectes les plus éclairés.

Thèse de Mécanique ( la première qui ait été soutenue devant la Faculté des Sciences de Paris), par M. BOURDON, ancien Elève de l'Ecole Polytechnique, Docteur-es-Sciences, et Professeur de Mathématiques au Lycée Charlemagne. Brochure in-4°. ; avril 1811.

Cette thèse, que M. Bourdon a dédiée à son ami et ancien condisciple S. D. Poisson, est divisée en deux parties; dans la première, il a exposé la théorie des axes principaux des corps solides, par une méthode semblable à celle qu'il a suivie pour la détermination des axes principaux d'une surface du second degré (voyez pag. 189); la seconde partie renferme la théorie du mouvement d'un corps solide autour d'un point fixe.

Considérations générales sur l'application de la Chimie aux diverses branches de la Médecine.

Tel est le titre d'une Thèse présentée et soutenue à la Faculté de Médecine de Paris, le 18 avril 1811, par M. A. J. DE LENS, de Paris, Docteur en Médecine.

Cet ouvrage est divisé en sept articles, qui comprennent les applications de la Chimie à l'Art de l'Anatomiste, à la Physiologie, à l'Hygiène, à la Pathologie, à la Pharmacie, à la Matière médicale, à la Thérapeutique, à la Médecine légale et à la Médecine pratique : chacun de ces articles offre des subdivisions relatives au sujet qui y est traité.

L'auteur de cette Thèse, dont le père jouit de l'estime due à de longs et utiles services dans l'administration de l'Ecole Polytechnique, a fait ses premières études de chimie dans cette école; M. Guyton-Morveau, à qui l'on doit l'heureuse application de la chimie à la désinfection de l'air, a adressé au père de ce jeune médecin des complimens sur le jugement et l'érudition qu'il a remarqués dans cette première production de son fils, et sur la manière brillante avec laquelle il débute dans la carrière.

§. IV. PERSONNEL.

Nomination à des places dans l'Ecole.

M. Morlet (Marie-Pierre-Hippolyte), capitaine du génie, ex-élève de l'Ecole Polytechnique, a été nommé par S. Ex. le

Ministre de la Guerre, à l'une des places de sous-inspecteur des études.

M. Petit (Alexis-Thérèse), ex-élève, a été nommé répétiteur de physique.

M. Janot Destainville, ex-élève, a été nommé adjoint aux répétiteurs d'analyse, à la place de M. Petit.

M. Demarteau (Jacques-Antoine), ex-élève, a été nommé répétiteur adjoint à la place de M. Boucharlat, nommé professeur de mathématiques au Prytanée militaire de la Flêche.

MM. Collin et Cluzel ont été nommés répétiteurs de chimie; le premier en remplacement de M. Gay-Lussac, nommé instituteur; et le deuxième en remplacement de M. Drappier, démissionnaire.

Les membres du Conseil d'Instruction de l'Ecole Polytechnique, employés dans l'Université Impériale, sont :

MM. Legendre, conseiller-titulaire ;

Ampère, inspecteur-général;

Lacroix, doyen, Professeur de la Faculté des Sciences de l'Académie de Paris;

Tous les professeurs de la Faculté des Sciences de l'Académie, chargés de l'enseignement des Mathématiques, c'est-à-dire de l'analyse, de la mécanique, et de l'astronomie, sont, à l'exception du doyen ( M. Lacroix), anciens élèves de l'Ecole Polytechnique. MM. Biot et Dinet enseignent l'astronomie ; M. Francœur est professeur d'algèbre.

M. Poinsot, qui remplace M. Labey comme instituteur d'analyse à l'Ecole Polytechnique, est inspecteur-général de l'Uni

versité.

M. Petit, répétiteur de physique à l'Ecole Polytechnique, est chargé provisoirement du cours de physique du Lycée Bonaparte. Arrêté de S. Exc. le Grand-Maître de l'Université, du 6 octobre 1810.)

Promotions des anciens Elèves de l'Ecole Polytechnique à des grades supérieurs.

ARTILLERI E..

Un colonel, M. Berge.

Six lieutenans-colonels, MM. Demay. -Husson.-Capelle. - Boussaroque. Renaud. Bernard (L. M. ).

GÉNIE.

Un colonel, M. Valazé.

Un major, M. Malus.

Vingt-deux lieutenans-colonels, MM. Richaud.-- Bernard (Simon ). Goll. Prevost Vernois. Delaage. Legentil.-Lafaille. Rohault (Fleury.)-Lamy.- Constantin. Thuilier. Beaulieu. Daullé. Bodson. Bouchard. Cossigny. - Burel. Moret. Treussart. Vincent. Guilley (Amédée). - Andoueaud.

Treize ingénieurs en chef, MM. Lamandé. - Brisson. — Saint-Genis.Fevre (J.-B.-Simon ). - Garella. Cavenne. Eudel. Gorse. Grebert. Jousselin. -Raffeneau.

Vauvilliers.

MINE S.

Un ingénieur-divisionnaire, M. Héron-de-Villefosse. Un ingénieur en chef de première classe, M. Brochant de Villiers.

Trois ingénieurs en chef de deuxième classe; MM. Gallois. Calmelet. De Bonnard.

Prix biennal accordé à l'auteur de la découverte la plus importante sur la lumière ou sur la chaleur.

La Société royale de Londres a, dans sa séance du 22 mars 1811, décerné ce prix à M. Malus (*),

(*) Voyez la Théorie de la double réfraction de la Lumière dans les substances cristallisées, Mémoire couronné par l'Institut dans la séance publique du 2 janvie 1810. M. Malus a,. dans ce Mémoire, confirme la loi d'Huygens sur l double réfraction de la lumière, en faisant voir l'accord parfait de cette loi avec les phénomènes déjà connus, et avec un grand nombre d'autres qu'il a lui-même observés, et principalement avec ceux qui dépendoient de la réflexion de la lumière par les surfaces inférieures des cristaux diaphanes à double réfraction.

Distribution des Prix faite par S. Exc. le Ministre de l'Intérieur, M. le Comte de Montalivet, à MM. les Elèves de l'Ecole Impériale des Ponts-et-Chaussées, le 18 avril 1811.