DE LA QUESTION DU REBOISEMENT ET NOUVEL EXAMEN DES CIRCONSTANCES CLIMATOLOGIQUES Et des faits économiques qui se rattachent à l'existence PAR A. FOREST Avocat, ancien Sous-Préfet, Membre correspondant de l'académie des Sciences, La question forestière, d'abord l'objet de vives sollicitudes, a été bientôt atteinte par l'indifférence. Elle est aujourd'hui presque abandonnée. Ce résultat, auquel les préoccupations politiques ont pu concourir, tient surtout aux difficultés inhérentes à la question, et aux obstacles qu'elle doit rencontrer dans l'exécution. On ne saisit pas facilement les véritables fonctions que les forêts remplissent dans l'ordre de la création; et dans le doute, en présence d'intérêts irritables ou rebelles, on incline à leur refuser une action quelconque sur les phénomènes atmosphériques. On est bien forcé de reconnaître que sur les collines et les montagnes elles ont une destination utile, en concourant à consolider le sol et à combattre ou à neutraliser ainsi l'action dévastatrice des torrents; mais en même temps on dédaigne ou on néglige une production spéciale dont on proclame l'utilité, quoique restreinte. On assimile les produits forestiers, n'importe leur situation, aux autres produits résultats de la liberté humaine, et par là on considère le re |