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partement du Doubs, ex-employé, demeurant à Paris, vieille rue Saint Marc, No. 14,

Henry Odille Pierre Jean Rolland, âgé de 45 ans, natif de Dieppe, département de la Seine inférieure, intéressé dans l'entreprise des équipages militaires de l'armée des Côtes, demeurant à Paris, rue de la Loi, No. 152, maison du Cercle.

Frédéric Lajolais, âgé de 39 ans, natif de Wissembourg, département du Bas Rhin, ex-Général de Brigade, demeurant ordinairement à Strasbourg, Grande rue,, N°. 6, logé, lors de son arrestation, à Paris, rue Culture Sainte Catherine, N°. 525.

Jean Victor Moreau, âgé de 40 ans, natif de Morlaix, département du Finistère, général, demeurant à Paris, rue d'Anjou, Faubourg Saint Honoré, No. 922.

Pierre David, âgé de 55 ans, natif de Lubersac, département de la Correze, ex-curé d'Uzerche, demeurant à Paris, rue de Beaune, No. 627.

Michel Roger, âgé de 33 ans, natif de Toul, département de la Meurthe, sans état et sans domicile en France, logé, lors de son arrestation, à Paris, rue Xaintonge, No. 49.

Michel Hervé, âgé de 50 ans, natif de Rennes, département d'Ille et Villaine, ancien cordonnier, disant chaircutier, demeurant à Rennes, rue de la Poisonnerie, No. 20, et logé, lors de son arreststion, à Paris, rue de la Vieille Draperie, No. 13.

Claude Lenoble, âgé de 47 ans, natif de Havel, département de l'Aube, se disant commis d'entrepreneur de bâtimens, demeurant à Paris, cul de sac Sainte Marine en la Cité, No. 4.

Jean Baptiste Coster, âgé de 32 ans, natif d'Epinal, dé partement des Vosges, se disant ancien militaire, sans domicile en France, et logé, lors de son arrestation, à Paris, rue Xaintonge, No. 49.

Yves Marie Joseph Rubin Lagrimaudière, âgé de 27 ans, natif de Rennes, département d'Ille et Vilaine, propriétaire sans domicile connu en France, arrêté à Paris, rue du Bacq, maison de Denand marchand de vin, No. 642.

Victor Deuille, âgé de 31 ans, natif de Rouen, départe ment de la Seine inférieure, sans état et sans domicile en France, arrêté commune d'Andilly, Canton d'Emile Montmorenci, département de Seine, et Oise.

Armand Gaillard, âgé de 29 ans, natif de Querville, près de Rouen, département de la Seine inférieure, sans état el sans domicile en France, arrêté commune de Mériel, canton de l'Ile Adam, département de Seine et Oise.

Noël Ducorps, âgé de 42 ans, natif de Saint Piat, près Maintenon, département d'Eure et Loir, domestique, se disant commissionnaire en pierres à feu, demeurant à Saint Piat: et lors de son arrestation, logé à Aumale, département de la Seine inférieure.

Aimé Augustin Alexis Joyaut, âgé de 26 ans, natif de Lenac, département du Morbihan, sans état et sans domicile en France, logé, lors de son arrestation, à Paris, rue Jean Robert, No. 24.

Nicolas Datry, âgé de 34 ans, natif de Verdun, département de la Meurthe, sans état, demeurant ordinairement à Rennes et logé, lors de son arrestation à Paris rue Jean Robert, No. 24.

Louis Gabriel Marie Burban, âgé de 29 ans, natif de Queslamberg, département du Morbihan, sans état; se di sant domicilié à Rennes, rue Saint François, maison d'un vitrier, et logé, lors de son arrestation, à Paris, rue Jean Robert, No. 24.

Guillaume Lemercier, âgé de 26 ans, natif de Bignan, département du Morbihan, imprimeur, se disant domicilié à Grand Champ, même département, arrêté au Village de Launay, commune de Mézières, département d'Ille et Villaine.

Pierre Jean Cadudal, âgé de 40 ans, natif du Brich, canton de Peveigné, département du Morbihan, se disant jardinier, et domicilié au dit Brich, arrêté au village de Launay, commune de Mézières, département d'Ille et Villaine.

Jean Lelan, âgé de 27 ans, natif de Quervinac, canton de Port Liberté, département du Morbihan, se disant cultivateur, et domicilié à Locle Marin, même départenient, arrêté au village de Nocher, canton de Saint Aubin d'Aubigné, département d'Ille et Villaine.

Joseph Laurent Even, âgé de 39 ans, natif de Callac, département des Côtes du Nord, notaire public, demeurant au dit lieu de Callac.

Jean Merille, âgé de 28 ans, natif de Saint Flont, départe ment de l'Orne, propriétaire, résidant au Mans, département de la Sarthe.

Gaston Troche, âgé de 23 ans, natif d'Eu, département de la Seine inférieure, horloger, demeurant à Eu.

Ecroués en la maison de justice du Temple, le 22 du présent mois, en vertu de mandats d'arrêt décernés le même jour, comme, prévenus de délit prévu par l'article 612 de la loi do 3 Brumaire, An. 4,

. Contre Michel Joseph Pierre Troche, âgé d'environ 58 ans, natif de Londinières, département de la Seine inférieure, canton de Neufchatel, marchand horloger, et président du tribunal de commerce de la ville d'Eu, domicilié en ladite ville d'Eu.

Pierre Monnier, âgé de 37 ans, natif de Criquers, département de la Seine inférieure, maître de pension, demeurant à Aumale, même département.

Marie Anne, Collusse, femme de Pierre Monnier, âgé de

35 ans, native de Rouen, département de la Seine inférieure, maîtresse de pension, demeurant à Aumale, même départe

ment.

Jean Baptiste Denand, âgé de 48 ans, natif de Bougainville, département de la Somme, marchand de vin, demeurant à Paris, rue du Bacq, No. 642.

Sophie Duval, femme de Jean Baptiste Denand, âgé de 54 ans, native de Deuil, département de Seine et Oise, marchande de vin, demeurant à Paris, rue du Bacq, No. 642.

Jacques Verdet, âgé de 48 ans, natif de Vaucouleurs, département de la Meuse, employé à la liquidation générale de la dette publique, demeurant à Paris, rue du Puits l'Hermite, division du Jardin des Plantes, No. 8.

Catherine Melanie Monot Osvalt, femme de Jaques Verdel, employé, âgée de 30 ans, native de Lunéville département de la Meurthe, demeurant rue du puits l'Hermite, No. 8. divi sion du Jardin des Plantes,

Pierre Antoine Spin, âgé de 48 ans, entrepreneur de bâtimens, uatif de Paris, y demeurant cul de sac de la Pompé, No. 2, division de Bondi..

Marie Michel Hizay, âgée de 27 ans, native de Paris. ouvrière, demeurant rue Neuve, Saint Nicolas. No. 16, division de Bondi.

Aussi écroués le même jour, 22 du présent mois, en la dite Maison de Justice du Temple, en vertus de mandats d'arrêt du dit jour, comme prévenus de délit prévu par l'article 612 de la loi du 3 brumaire, an 4, et par l'article premier du titre 3 de la seconde partie du code pénal.

Et contre Pierre Jean Baptiste Dubuisson, âgé de 47 aus, natif de Paris, peintre en éventails, demeurant à Paris, rue Jean Robert, No. 24.

Madeleine Sophie Lambotte, femme de Dubuisson, âgée de 38 ans, native de Paris, institutrice, demeurant à Paris, Rue Jean Robert, No. 24.

Marie Antoine Caron, âgé de 59 sans, natif du Marle, département du Mont blanc, marchand parfumeur, demeurant à Paris, rue du Four, Faubourg Saint Germain, No. 167.

Simon René Gallais, âgé de 36 ans, natif d'Angers, département de Maine et Loire, fripier, demeurant à Paris, Rue Saint Martin, No. 60.

Et Jeanne Aimée Françoise Guerard, femme de Gallais, âgée de 51 ans, native de Hericy, près Fontainebleau, département de Seine et Marne, marchande de meubles, demeurant à Paris, rue Saint Martin, No. 60.

Pareillement écroués en la dite maison de Justice du Temple, le même jour du 22 présent mois, en vertu de mandats d'arrêts décernés le dit jour, comme prévenus de délits prévu par l'article 612 de la loi du 3 brumaire, an 4, par

l'article premier du titre 3 de la seconde partie du code pénal, et par les articles 1, 2, et 3 de la loi du 9 ventose, an· 12, relative aux receleurs de Georges ét autres brigands.

Expose ce qui suit:

L'armée de Condé était en Brisgaw, lorsque le gouvernement anglais crut devoir la prendre à sa solde, au mois d'avril, 1795.

Pour en diriger le mouvement, Wickham et Craufurd se rendent à Mulheimi.

A peine y sont-ils, qu'on pense aux moyens de corruption.

La preuve en existe dans une pièce trouvée à Venise, dans le portefeuille de d'Antraigues. Elle est écrite en entier de

sa main."

Elle est en tête de la correspondance saisie à Offembourg, dans le charriot de Klinglin, le 2. Floréal, an 5, envoyée au ministre de la Police, par le général Moreau, le 10 Vendemiaire, an 6, et imprimée par ordre du gouvernement français.

Suivant cette pièce, on appelle à Malheim un cidevant comte français, habile dans l'art de manier les esprits.

Oa lui propose de faire sonder les dispositions du général Pichegru dont le quartier général est à Altkirch.

L'ex-comte y consent il se rend à Neufchatel, et choisit deux personnes qu'il croit susceptibles de faire des démarches, avec discrétion et intelligence.

Ces deux personnes partent le 13 août elles ont de la peine à joindre Pichegru; les obstacles sont toujours renais sans. Enfin, une d'elles saisit une occasion, lui parle d'un objet indifférent, puis iui dit qu'elle a quelque chose à lui communiquer de la part du Prince de Condé.

Pichegru la conduit dans un Cabinet reculé, it élant tête à tête, lui dit expliquez-vous; que veut Monseigneur le Prince de Condé.

La personne hésite et balbutie. Rassurez-vous, lui dit Pichegru; je pense comme le Prince de Condé. Que veut-il de moi ?

La réponse est facile à deviner; mais la personne n'avait pas d'instructions par écrit à communiquer. Pichegru ne veut pas s'expliquer.

Il assigne un rendez-vous à trois jours, au quartier général, dhe ore fixe.

Le ci-devant Prince de Condé, investi de tous pouvoirs, par le prétendant, avait transmis à l'ex-comte reux nécessaires pour entamer une négotiation avec Pichegru.

Cet ex-comte lui écrit une lettre, dans laquelle il emploie tous les moyens possibles pour intéresser son orgueil. I lui parle de la reconnaissance du Prétendant;

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. De l'intention de le nommer maréchal de France, et gouverneur d'Alsace;

De lui donner le cordon rouge, le Château de Chambord avec son parc, douze pièces de canon enlevées aux Autrichiens, un million d'argent comptant, 200 mille Liv de rente, un Hôtel à Paris, &c. &c.

De donner le nom de Pichegru à la commune d'Arbois, de l'exempter de tout impôt pendant 15 ans.

De confirmer dans leurs grades tous les Officiers de l'armée qu'il commandait.

D'assurer un traitement à tout Commandant de place qui trahirait, et une exemption d'impôt, pour toute ville qui ouvriroit ses portes ;

Il ajoute, que le Prince de Condé désire qu'il proclame le Roi dans ses murs, lui livre la ville d'Huningue, et se réunisse pour marcher sur Paris.

Pichegru, après avoir lu cette lettre, demande une preuve formelle que le ci-devant Prince de Condé approuve ce que lui écrit son agent.

La réponse est rapportée à cet agent, qui se rend auprès du ci-devant Prince de Condé, pour l'engager à écrire à Pichegru.

La lettre, après beaucoup d'observations, est enfin écrite; elle assure Pichegru qu'il doit avoir pleine confiance dans les lettres que cet agent lui écrira de sa part. Pichegru, en l'ouvrant, reconnaît l'écriture et la signature, il la remet aussitôt au porteur en lui disant: J'ai vu la signature et cela me suffit, la parole du Prince est un gage dont tout Français doit se contenter: reportez-lui sa lettre.

Il s'ouvre alors sur la communication qui lui a été faite : je ne ferai rien d'incomplet, dit-il; je ne veux pas être le troisième tome de la Fayette et de Dumouriez; je connais mes moyens, ils sont aussi sûrs que vastes; ils ont leur racine, non-seulement dans mon armée, mais à Paris; dans la convention, dans les départemens, dans les armées des généraux mes collègues, qui pensent comme moi.

Je ne veux rien faire de partiel; il faut en finir.

La France ne peut exister en République, il lui faut un Roi, il faut Louis XVIII, mais il ne faut commencer la contre-révo lution que lorsqu'on sera sûr de l'opérer promptement; voilà quelle est ma devise.

Le plan du Prince ne mène à rien; il serait chassé de Huningue dans quatre jours, et je me perdrais en quinze.

Mon armée est composée de brave gens et de coquins ; il faut séparer les uns des autres, et aider tellement les premiers par une grande démarche, qu'ils n'ayent plus la possibilité de reculer, et ne voient plus leur salut que dans le succès.

Pour y parvenir, j'offre de passer le Rhin, où l'on me dési

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