RELIGIEUSES, HISTORIQUES ET LITTÉRAIRES PAR DES PÈRES DE LA COMPAGNIE DE JÉSUS QUATORZIÈME ANNÉE QUATRIÈME SÉRIE TOME TROISIÈME PARIS AU BUREAU DE LA REVUE CHEZ JOSEPH ALBANEL, LIBRAIRE 15, RUE DE TOURNON, 15 ET CHEZ AUGUSTE DURAND, RUE CUJAS, 7. (Ancienne rue des Grès-Sorbonne.) 1869 LE MARIAGE CHRÉTIEN ET LE CODE NAPOLEON' On nous a plus d'une fois raconté en fort bon lieu que, lorsque Maleville fit paraître, en 1807, son Analyse raisonnée, etc., - un premier et bien modeste commentaire du Code civil alors vierge encore, Napoléon, qui ne s'attendait à rien de tel, ne put s'empêcher de s'écrier avec humeur : « Mon Code est perdu!» Il s'était imaginé, ce grand capitaine, qu'une nation est faite pour être conduite par ses chefs comme une armée bien façonnée à la manoeuvre, qu'on peut enfermer le droit et la loi dans des formules d'une précision géométrique, et que désormais, grâce à lui, le juge n'aurait plus que faire de tout ce qui s'appelle jurisprudence, attendu qu'il lui suffirait de savoir son Code à peu près comme un sous-lieutenant sait sa théorie. Comme il était loin du compte! On sait si les commentaires ont manqué à son œuvre, surtout depuis la chute de l'empire, et maintenant voici venir les critiques, les projets de réforme. Par une singulière ironie, aujourd'hui c'est un professeur de droit, occupant une des chaires de la Faculté de Paris, qui soumet un projet de révison du Code civil à cette Révision du Code Napoléon, par M. Batbie, professeur d'économie politique à la Faculté de Droit de Paris. Mémoire lu à l'Académie des sciences morales. — Études de législation, etc., par A. Duverger, professeur de Code Napoléon.— Instructions dogmatiques sur le mariage chrétien, par le R. P. A. Braun, S. J. Québec, 1866. — Considérations sur les lois civiles du mariage, par Désiré Girouard, avocat. Montréal, 1868. Quelques mots concernant la réconciliation de l'Église avec la loi sur le Mariage civil, par D. K. Schédo Ferroti. Dresde, 1868. - Tractatus canonicus de Matrimonio, A Septimio M. Vecchiotti. Turin et Milan, 1868. |