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N° 10.

ON NE REÇOIT PAS D'ABONNEMENT.

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CHAQUE NUMÉRO SE VEND SÉPARÉMENT. PRIX: 50 CENT. En payant six livraisons d'avance, on les recevra à domicile.

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DENONCIATION A LOUIS-PHILIPPE CONTRE LE DUC D'ORLEANS.

I.

que

l'ex-Roi a

[Le document qu'on va lire, curieux en lui-même, l'est rendu davantage encore par le soin mis à le conserver. Il est daté d'une époque à laquelle une certaine agitation travaillait les esprits, et que les adversaires belligérants de Louis-Philippe regardèrent comme propice à leurs projets. Il n'est que de dix jours antérieur à la journée du 12 mai 1839. Sont-ce les circonstances au milieu desquelles cette prétendue révélation s'est produite qui ont rendu l'ex-Roi plus ombrageux, et qui l'ont porté à ne pas détruire cette pièce, à la conserver, au contraire, dans un des deux portefeuilles où il renfermait ses papiers les plus précieux? Toujours est-il que nous y avons trouvé la lettre anonyme suivante, à laquelle sont demeurées soigneusement attachées les deux enveloppes qui la recouvraient.

La première de ces enveloppes portait pour suscription: A Sa Majesté le Roi des Français, et elle était marquée du timbre du bureau de poste de la maison du Roi, avec date du 3 mai. La seconde, l'enveloppe intérieure, outre la même suscription, portait encore, à un de ses angles supérieurs, ces mots : Au Roi seul. - Secret d'État. L'une et l'autre étaient fermées par un cachet avec armes, mais qu'on avait eu le soin de défigurer, en en faisant disparaître le relief alors que la cire était encore chaude. Tout ce qu'on en peut voir, c'est que ces armes sont surmontées d'un cimier.

De toutes les pièces conservées dans les deux portefeuilles, celle-ci est la seule sur laquelle nous trouvions apposé un cachet d'arrivée portant ces mots : Cabinet du Roi. — Arrivée, 3 mai 1839. Maintenant que nous avons dit toutes les précautions prises, voici la pièce qui les fit prendre ]

A S. M. LE ROI DES FRANÇAIS.

Sire,

2 mai 1839.

Les Rois ne peuvent tout savoir, lorsque d'ailleurs

les serviteurs les plus haut placés et les plus dévoués craignent d'affliger le cœur d'un père en lui parlant de la conduite politique d'un de ses enfants, de celui qui, en un mot, comme son aîné, se trouve plus près placé de son cœur comme de son trône.

Un chevalier de la Légion d'honneur sous votre

C'est à n'y rien comprendre! Et cependant plus de trois cents officiers se répètent les malheureux épanchements de Monseigneur. Dieu veuille que la mauvaise presse ne s'en empare pas! Voilà, Sire, ce que personne n'osera sans doute vous révéler, et cependant

règne, Sire, qui vous doit fidélité, croit donc devoir, protégé par son isolement des affaires, et qui n'aura jamais rien à demander au pouvoir, apprendre à Votre Majesté que Monseigneur le duc d'Orléans, dans son dernier voyage aux frontières du Nord, s'est permis, auprès de la plupart de MM. les officiers supé-il convient de mettre pour l'avenir un terme à cet égarieurs et autres, de manifester son mécontentement rement désastreux pour la France. C'est la fidélité qui personnel sur tout ce qui se faisait, disant, entre au- ne veut que la perpétuité de votre dynastie, qui ose tres choses parmi mille autres, qu'il avait moins de vous faire ces révélations. pouvoir qu'un électeur; qu'il était moins que lui; qu'il ne faisait que les commissions du ministre ; que tout était précaire et ne pouvait durer; qu'on ne pouvait dire ce que tout deviendrait, et cela du jour au lendemain; que notre armée n'était pas en état de tenir la campagne. On lui demande l'époque du baptême de M. le comte de Paris, il répond qu'il ne sait s'il le sera jamais; à d'autres, qu'il est plutôt près de Cherbourg qu'autrement!!! etc.

Votre Majesté comprend qu'il est inutile de lui fournir des preuves; elle est sur la voie de s'en procurer auprès de MM. les chefs de corps, comme auprès des personnes qui ont suivi le prince.

Il répète qu'il n'a jamais entendu qu'accomplir un devoir à l'abri de son obscurité tutélaire. Sa seule crainte est que cette lettre n'arrive pas aux pieds de Votre Majesté, comme il y met son respectueux dévouement et sa fidélité inébranlable.

CORRESPONDANCE DES MINISTRES DE LOUIS-PHILIPPE AVEC LUI).

II.

Ministère du 29 Octobre.

AU ROI.

Auteuil, 18 septembre 1842, 8 heures.

Sire,

Lady Cowley, qui n'a pas encore vu Versailles, me prie de l'y accompagner. Je crois que la comtesse Appony y viendra aussi. Je fais demander à la liste civile une autorisation pour un jour où le public ne soit pas admis, jeudi prochain, par exemple. Le Roi aurait-il la bonté de m'autoriser aussi à demander pour ces dames l'usage des fauteuils roulants? Sans cela, la fatigue de la visite leur en gâterait le plaisir.

Puisque je suis en train de recourir aux bontés du Roi, je me permettrai de lui demander la même faveur pour ma mère, qui n'a pas non plus vu Versailles, et qui désire que je l'y conduise un jour. Ce seront là mes

(1) Voir précédemment pages 133 et suivantes.

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vacances. Elles ne me sépareront pas du Roi et de ses

œuvres.

Je n'ai rien de plus grave à dire au Roi ce matin. Je suis avec le plus profond respect, Sire, de Votre Majesté, le très-humble et très-fidèle serviteur et sujet. GUIZOT.

AU ROI.

Auteuil, mercredi 21 septembre 1842. 8 heures.

Sire,

L'idée qui a frappé Votre Majesté sur l'inconvénient d'une seconde course à Eu, au moment de la visite de M. de Humboldt, m'était aussi venue à l'esprit. Décidément, il vaut mieux, je crois, qu'elle n'ait pas eu

lieu.

Je ferai mettre demain la mission de M. Humboldt au Moniteur, partie non officielle.

Je continue mon régime rafraîchissant, et il me réussit. Je prie le Roi de permettre que je le suive quelque temps et avec quelque régularité pour en recueillir les bons effets.

J'ai eu l'honneur de voir hier Monseigneur le prince de Joinville qui m'a dit qu'il ne pourrait partir que le 8 octobre. Il m'a paru que le traitement auquel il s'est soumis n'était point inutile et qu'il entendait mieux.

à ne pas rendre au Roi tout ce qu'ils lui doivent. M. d'Escherny est un jeune homme réellement capable, l'un des meilleurs débutants dans la carrière. M. de Cramayel n'est envoyé au Texas que pour faire l'intérim pendant le congé de Saligny, qui a perdu son père.

Je m'occuperai de Tamamea II, et de la reine Pomaré. Je parlerai à l'amiral du capitaine Vaillant. Le Roi a-t-il bien voulu parler au maréchal du désir Voici l'ordonnance pour envoyer Pageot aux Etats- qu'avait M. Laurence d'aller passer deux ou trois mois Unis, en l'absence de Bacourt, et avec le titre de en Afrique, uniquement pour regarder toutes choses, ministre résident, chargé de l'intérim. Ce titre, qu'il et de la convenance qu'il y aurait à lui donner cette demande instamment, et que le Roi lui a fait espérer, mission? Les débats sur l'Afrique tiendront beaucoup est la juste récompense de ses bons services depuis un de place dans la session prochaine. Il y faut préparer an. Plus j'y pense, plus je me persuade qu'il fera les voies à Monseigneur le duc d'Aumale. Sous l'un et bien à Washington. Il faut là un homme qui com- l'autre point de vue, Laurence sera utile et pourrait prenne bien l'esprit démocratique et sache s'y accom-être incommode. Sa bonne disposition importe surtout moder, sans en être imbu. au maréchal. Je prie le Roi de vouloir bien le lui per

Je suis avec le plus profond respect, sire, de Votre Majesté, le très-humble et très-fidèle serviteur et sujet.

J'envoie aussi au Roi une ordonnance qui pourvoit suader. La chose est assez urgente, car M. Laurence à quelques-uns des consulats créés par le dernier bud-est dans les Landes, d'où il faut le faire revenir pour get et fait quelques mutations parmi les consuls ac- qu'il parte dans la première quinzaine d'octobre (1). tuels. En proposant le comte de Ratti-Menton pour Il me semble que j'ai épuisé ce que j'avais aujourle consulat nouveau de Canton, j'ai voulu récompen-d'hui à dire au Roi. Mais si je puis faire de loin les ser sa ferme probité à Damas. Il sait bien l'anglais. affaires, je perds l'agrément et le fruit de la converC'est un homme capable de se conduire par lui-même, sation du Roi, perte bien vivement sentie. condition indispensable à cette distance. Canton deviendra un poste très-important, car je suis convaincu que les Anglais feront chaque jour, de leurs relations avec la Chine, une plus grande affaire. Ils ne la conquerront pas comme l'Inde; mais ils occuperont les embouchures des grands fleuves, construiront des forts, tiendront dans ces mers une flotte en permanence, feront en un mot tout ce qu'il faudra pour accaparer et exploiter ce marché de 200 millions d'hommes. Nous aurons là beaucoup à regarder et quelque chose à faire.

A Mossul, M. Botta est déjà établi comme agent consulaire. Le Roi a lu, de lui, dernièrement, une longue et curieuse dépêche. C'est un des observateurs les plus exacts que nous ayons. On peut croire ce qu'il dit; qualité rare parmi nos agents qui inventent bien souvent, en même temps qu'ils observent.

Le commandant Pellissier convient, je crois, parfaitement à Mogador. C'est un poste que j'avais promis pour lui à Monseigneur le duc d'Orléans, qui lui voulait beaucoup de bien.

M. Roujoux est, depuis plusieurs années, directeur de nos paquebots à Athènes. Il s'est marié en Grèce, où il a acquis une très-réelle et très-salutaire influence. Il nous servira bien dans le consulat de Syra.

Les autres nominations sont des mutations et des avancements réguliers.

Je joins à mon paquet deux notes sur MM. d'Escherny et de Cramayel. Le Roi verra que l'un et l'autre sont de bons serviteurs qui n'ont jamais songé

AU ROI.

GUIZOT.

Auteuil, 22 septembre 1842, 8 heures.

Sire,

Je prie le Roi de m'excuser si je lui écris très-brièvement aujourd'hui. Je n'ai rien d'intéressant à lui dire et j'ai une foule de petites choses à faire avant de partir pour Versailles. Cette course plaît beaucoup à ceux et à celles qui doivent en être. Mais le créateur de Versailles peut seul en être le cicerone,

La lettre du roi de Prusse est en effet très-convenable. J'en ferai déposer la copie au protocole. Mais il fallait faire mieux. Il n'a pas osé. Personne n'ose aujourd'hui faire ce qu'il croit bon. J'espère que je dis trop en disant personne, mais bien peu s'en faut. Le Roi agira sur Cunin-Gridaine. Il y a en effet à

(1) Il fut reconnu politique d'accorder la mission, et l'on en trouve la rémunération, montant à 15,000 francs, sur les fonds secrets du ministère de la guerre; voir précédemment pages 26 et 28 de cette Revue,

agir. Pure timidité aussi, crainte des entours, des con- | j'ai eu un vif plaisir à m'y retrouver et un vif regret de frères, de la mauvaise humeur, de la discussion. m'y retrouver sans le Roi, et d'y rester si peu. Notre J'ai vu La Rosière, et j'en ai été content. Il a vrai-promenade a duré trois heures et demie. La salle de ment de l'esprit et de la bonne volonté. Il y aura quel- Constantine m'a profondément ému, et je puis le dire que chose à faire de lui et pour lui. J'en entretiendrai aussi de toutes les personnes qui étaient avec moi. Je le Roi. me suis fait indiquer l'emplacement que le Roi a choisi pour la statue de monseigneur le duc d'Orléans. Il me semble qu'elle sera très-bien placée là.

M. de Sainte-Aulaire sera, je pense, aujourd'hui à Eu. Je prie le Roi de ne pas le garder. Lord Aberdeen est de retour à Londres depuis vendredi. Il n'y a nulle nécessité, mais quelque convenance à ce que SainteAulaire ne s'y fasse pas attendre.

Je suis avec le plus profond respect, Sire, de Votre Majesté, le très-humble et très-fidèle serviteur et sujet,

Sire,

AU ROI.

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Je quitte Versailles avec peine. J'ai promis à ma mère de l'y conduire jeudi prochain avec mes enfants. Elle a soixante-dix-huit ans, et ils sont bien jeunes. Je suis bien aise de leur montrer Versailles en même temps.

En rentrant chez moi, j'ai trouvé le billet ci-joint du chef de mon cabinet, M. Génie. J'en envoie au Roi la copie textuelle. Tout ce qui m'est revenu d'ailleurs, il y a trois ou quatre jours, c'est que l'Empereur avait été menacé d'un coup de sang. Les deux bruits se confirment l'un l'autre. Nous verrons ce qu'il y a de fondé dans le plus grave. Je crois comprendre par où

Auteuil, 22 septembre 1842, 9 heures il est venu à M. Génie. Ce serait en effet une source
et demie.
très-authentique.

Je reçois à l'instant le projet de lettre de Votre Majesté, au Roi de Prusse, et j'ai l'honneur de le lui renvoyer, sans autre modification que la suppression du mot immédiatement, qui me semble faire un double emploi avec aussitôt. La lettre me paraît, du reste, excellente, et très-propre à faire comprendre comment l'Europe peut aider le Roi dans la difficile tâche qu'il accomplit, et dont elle profite aussi bien que la France. Dès que le Roi m'aura envoyé sa lettre autographe, je la ferai partir pour Berlin, où le Roi de Prusse sera le 2 octobre.

Je suis avec le plus profond respect, Sire, de Votre Majesté, le très-humble et très - fidèle serviteur et sujet.

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J'ai l'honneur d'envoyer au Roi l'ordonnance de Pageot rectifiée, et une ordonnance pour M. de Humboldt. Il est venu hier chez moi en arrivant du château d'Eu, parfaitement content et reconnaissant de l'accueil qu'il y avait reçu. Il rendra, je n'en doute pas, un bon et utile compte de ses conversations avec le Roi.

La dépêche de D'André prouve que les bruits que j'ai transmis hier au Roi sur la santé de l'empereur Niconfidentielle de D'André. Je vais l'engager à reprendre, colas étaient plus qu'exagérés. Je joins ici une lettre toutes ses relations sociales. comme il l'indique, sans affectation et de bonne grâce,

premier, le seul qui ait été conservé, s'arrête ici. La date, qui (1) La lettre était écrite sur plus d'un feuillet double. Le se trouvait sans doute à la fin de cette lettre, ne peut être donnée par nous, mais le contenu nous a indiqué que nous devions la classer ici.

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AU ROI.

Auteuil, 27 septembre 1842, huit heures.

Sire,

J'ai l'honneur d'envoyer à Votre Majesté une lettre de M. le prince d'Orange, pour Monseigneur le duc de Nemours. Elle verra, par la dépêche de Bois-le-Comte, que le roi des Pays-Bas annonce tout haut, aux Français du moins, son intention de venir en France. Je crois, qu'en effet, il viendra; et je le crois aussi du grand-duc de Schwerin. J'ai bien remarqué, comme le Roi, le silence qu'il a gardé à ce sujet dans sa réponse qu'a rapportée Montguyon. Mais je vois, dans ce silence, la timidité d'un jeune prince qui ne veut pas s'engager d'avance et tout haut de peur d'avoir, dès aujourd'hui, une guerre ouverte à soutenir contre les adversaires de sa résolution, plutôt qu'un secret désir de ne pas persister dans cette résolution. Tout ce qui me revient de ce côté, et il me revient assez de choses, me persuade que le grand-duc désire réellement beaucoup ce voyage et se promet bien de le faire. Il n'y a, je crois, qu'à le laisser à sa propre pente, en lui témoignant pour notre compte beaucoup de bienveillance et nul empressement.

En général, Sire, je crois que les princes étrangers qui ne nous veulent pas précisément de mal, qui ne se sont pas constitués nos adversaires, ont au fond du cœur, par curiosité, par attrait de la nouveauté, par goût d'amusement, par l'empire qu'exerce sur eux la renom

Je prie le Roi de vouloir bien, s'il n'y a plus d'ob-mée du Roi qui honore et défend si bien aujourd'hui jection, me renvoyer les pouvoirs de M. de Cramayel. M. Dubois de Saligny est arrivé à Paris. Nous n'avons personne au Texas. La guerre entre cet Etat et le Mexique compromet des intérêts commerciaux assez actifs, quoique naissants. Un agent intérimaire me paraît nécessaire, et l'approche de la mauvaise saison rend nécessaire aussi son prompt départ.

Je désirerais bien que le Roi eût la bonté de me dire s'il a parlé au maréchal de la mission de Laurence en Afrique.

Le duc de Montebello partira le 27 pour Londres, en passant par Eu. Il paraît qu'il y a vraiment chances de réussir à réconcilier le prince de Capoue avec le roi de Naples. Cela ferait plaisir à la Reine.

Je suis, avec le plus profond respect, Sire, de Votre Majesté, le très-humble et très - fidèle serviteur et sujet.

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tous les trônes, le désir sincère et assez vif de se rapprocher de nous et de venir à Paris. Mais ils sont retenus par la mauvaise peur, la mauvaise honte, l'habitude prise, les paroles dites. J'ai la confiance que la ferme continuation et le succès prolongé de la bonne politique du Roi surmonteront ces obstacles et donneront à ces princes le courage qu'ils n'ont pas et qu'ils seraient bien aises de prendre. Mais c'est à condition, que nous ne ferons rien, que nous ne dirons rien pour hâter ce moment. Tout ce qui indiquerait, de notre part, le moindre dessein de les presser et de les compromettre, ralentirait, au lieu de l'accélérer, le cours naturel des choses qui les pousse vers nous.

Je regarde l'entrée de monseigneur le duc de Nemours au conseil comme un des faits où l'Europe verra l'un des plus clairs symptômes du progrès de l'esprit monarchique parmi nous. Il importe, ce me semble, qu'elle ait lieu sans aucun retard, et que dimanche prochain, à Saint-Cloud, au premier conseil, le maréchal en fasse officiellement la demande au Roi, qui en

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