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Voici des nouvelles de Madrid, toujours bonnes. La dépêche officielle que le Roi trouvera dans le courrier est très-satisfaisante.

De Londres nous avons la première bouffée du premier accès d'humeur. C'est inévitable. Cela durera quelque temps, et nous causera quelque embarras, que nous surmonterons.

Le Roi aurait-il la bonté de me dire s'il a le projet de rester à Neuilly demain samedi toute la matinée ? J'aurais l'honneur d'aller m'entretenir avec lui vers trois heures.

Je suis avec le plus profond respect, Sire, de votre Majesté, le très - humble et très - fidèle serviteur et sujet.

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A M. GUIZOT, MINISTRE DES AFFAIRES
ÉTRANGÈRES.

Neuilly, samedi, 12 septembre 1846.

Mon cher ministre, je vous remets vos lettres. Nous vous demanderons encore une copie de celle de Bresson, que je vous renvoie ci-jointe et de celle d'hier. Dès que j'ai lu au duc de Montpensier le passage où il est dit que l'infante jouit aujourd'hui :

10 Comme héritière de la couronne, d'une dotation annuelle de deux millions de réaux, jusqu'au jour où la reine aura un enfant;

2o Comme infante, d'une dotation annuelle d'un million de réaux;

Il m'a demandé immédiatement d'approuver que ces dotations cessassent à dater du jour de son mariage. J'ai complétement adhéré à ce vœu du duc de Montpensier. La Reine, qui était présente, a exprimé la même adhésion, et ma sœur, qui était présente aussi, a témoigné également qu'elle nous approuvait entièrement. Vous pouvez donc en informer Bresson. Bonjour, mon cher ministre.

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Le Roi pourrait-il donner aujourd'hui, dans la matinée, à M. King, son audience de congé? Il voudrait partir demain. Sa demande d'audience a été envoyée au cabinet du Roi. Il m'a paru hier bien pressé de la réponse. Si le Roi avait la bonté de me faire donner ses ordres, je ferais avertir sur-le-champ M. King.

Je me rendrai à Saint-Cloud ce matin à quatre heures.

Je suis avec le plus profond respect, Sire, de Votre Majesté, le très-humble et très-fidèle serviteur et sujet.

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y en a quelques-unes en blanc. Je les enverrai à Bres- | a-t-il entendu parler de la part du roi Léopold ? En son pour qu'il les tienne, s'il y a lieu, à la disposition tous cas, je lui soumets le projet d'ordonnance. de Son Altesse Royale, avec qui j'en suis convenu.

J'ai l'honneur de rendre au Roi les deux lettres des Infants. Je désirerais bien avoir une copie de celle de don François d'Assise qui est vraiment fort bonne.

La dépêche de lord Palmerston, du 19 juillet, n'a jamais été, que je sache, communiquée par Bulwer au gouvernement espagnol.

J'ai demandé à Bresson de nous procurer des copies des pièces qui nous manquent, particulièrement de la dépêche de M. Isturitz au duc de Sotomayor (fin juin) et de la réponse de lord Aberdeen.

J'ai fait faire, sur les copies du memorandum, les deux petits changements indiqués par le Roi.

Je suis avec le plus profond respect, Sire, de Votre Majesté, le très-humble et très-fidèle serviteur et sujet.

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Je suis avec le plus profond respect, Sire, de Votre Majesté, le très-humble et très-fidèle serviteur et sujet.

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Je reviens des obsèques de la baronne d'Arnim, ce qui m'a mis dans l'impossibilité d'aller à Saint-Cloud avant deux heures. On m'a dit là qu'on attendait, pour faire partir le convoi, une voiture du Roi qui n'est pas venue. Je crains qu'il n'y ait eu quelque oubli ou quelque méprise. Je n'ai jamais eu à m'occuper de cet envoi des voitures du Roi aux obsèques diplomatiques. J'ai demandé si M. le baron d'Arnim avait donné connaissance au Roi de la mort de sa femme. On m'a répondu que oui. Le Roi a-t-il pensé à le faire complimenter? S'il y a eu, dans tout ceci, quelque omission ou quelque erreur, il importerait que le Roi voulût bien la faire réparer, ou me faire savoir ce que j'ai à faire pour la réparer de sa part. Je regretterais que le baron d'Arnim crût avoir à se plaindre. Sa disposition est bonne.

J'ai vu M. de Sainte-Aulaire, et il m'a raconté le roi de Wurtemberg. Il m'a parlé aussi de ce que le Roi lui avait dit sur une lettre de Bulwer, à propos de l'Infant don Enrique, lettre que le Roi ne se rappelait pas. Le Roi a vu, dans le temps, cette lettre,

fort longue, où il y a en effet, sur l'Infant don Enrique, plusieurs phrases qui peuvent nous être fort utiles aujourd'hui. Je la remettrai sous les yeux du Roi.

Je vais m'entendre avec le général Saint-Yon, l'amiral Mackau et M. Passy, pour les ordres à donner pour la réception du Bey, qui doit bien être pareille à celle d'lbrahim Pacha.

Je désirerais bien que le Roi eût la bonté de nous donner un conseil demain samedi, ou dimanche, comnie il lui conviendra, et là où il lui conviendra. Il y a plusieurs choses dont je désirerais parler en conseil, entre autres les affaires de Suisse, qui s'aggravent beaucoup. La révolution de Genève donnera tout à fait le pouvoir aux radicaux. Nous parlerons aussi du bey de Tunis, du titre de duc à donner au duc de Riansarès, etc. Je viens de consulter le protocole. Il n'y avait rien à faire, m'assure-t-on, et point de voiture du Roi à envoyer aux obsèques de la femme d'un ministre. Tout est donc en règle; mais je pense que le Roi voudra bien, s'il ne l'a déjà fait, faire complimenter le baron

d'Arnim.

C'est le titre de duc de Montmorot que désire la Reine Christine pour le duc de Riansarès. Montmorot n'est pas autre chose qu'une des salines qui lui appartiennent. Cela me paraît simple. J'en préviendrai le garde des sceaux. Tout se passe merveilleusement à Madrid. J'attends avec inpatience les détails. Le Roi aurait-il la bonté de me renvoyer les dernières lettres de Bresson (du 3) et celles de Jarnac?

Je suis avec le plus profond respect, Sire, de Votre Majesté, le très-humble et très-fidèle serviteur et sujet.

GUIZOT.

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Voici de nouvelles lettres de Bresson, avec une lettre de Monseigneur le duc de Montpensier; et aussi une lettre de Jarnac, qui révèle toujours, dans lord Palmerston, la même confusion d'idées, de faits, et le même embarras.

Je viens de régler, avec M. Passy, ce qui regarde les intermèdes et fêtes de théâtre. La censure y fera attention, et, s'il y avait quelque question douteuse, on m'en avertirait.

J'ai écrit aux ministres de la guerre et de la marine sur les instructions à donner pour la réception du bey de Tunis. Tout est convenu également avec M. Passy pour l'intérieur. Je crois qu'il convient que le ministre de la guerre envoie à Toulon un de ses officiers d'ordonnance, et un interprète pour accompagner le bey

sur sa route.

Je pense que le Roi logera le bey à l'Élysée-Bourbon. Il me parait convenable de le traiter comme Ibrahim Pacha.

Je me rendrai aux Tuileries ce matin, entre deux et trois heures.

Je suis avec le plus profond respect, Sire, de Votre Majesté, le très-humble et très-fidèle serviteur et sujet.

GUIZOT.

P. S. Je n'ai aucun projet d'envoyer aujourd'hui un courrier à Madrid.

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J'envoie au Roi des lettres qui m'arrivent à l'instant, et qui lui feront plaisir, et à la Reine et à toute la famille royale. J'y joins une lettre particulière de Bresson sur un incident où nous avons eu le bonheur (que le Roi me pardonne de dire nous) qui nous accompagne dans tout ceci. J'avais reçu hier soir, très-tard, de Londres, un avertissement d'un projet semblable, et j'avais sur-le-champ, ce matin, adressé à Bresson la dépêche télégraphique dont je joins ici copie. Je n'en avais rien dit au Roi, et je ne lui en aurais rien dit encore. Puis que voilà le danger passé, je puis m'en réjouir avec le Roi.

Je suis avec le plus profond respect, Sire, de Votre Majesté, le très-humble et très-fidèle serviteur et sujet. GUIZOT.

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Je prie le Roi de vouloir bien lire attentivement le paragraphe marqué au crayon dans la lettre ci-jointe de Bresson, et l'article de l'Español qui s'y rapporte. Cela me frappe, surtout l'avis de Bresson, dont il faut tenir grand compte en pareille affaire. Je crois qu'avant d'agir dans le sens dont nous étions convenus hier, il vaut mieux attendre le retour des princes, et de plus amples explications de Bresson. J'avais vu hier Rumiguy, et je lui avais dit de partir ce matin pour Bruxelles. Je lui écris à l'instant de suspendre son départ jusqu'à nouvel ordre, s'il n'est déjà parti. J'espère que le Roi sera du même avis. Une fausse démarche à Madrid dans ce moment, une démarche mal interprétée, pourrait être fort nuisible, et les inconvénients d'un peu de retard, jusqu'à l'arrivée des princes, seraient, en tout cas, bien moindres que ceux d'une action trop précipitée et soudaine.

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Je suis avec le plus profond respect, Sire, de Votre | Roi, et qui fera un excellent effet. Je regarde l'arrivée Majesté, le très-humble et très-fidèle serviteur et sujet. de l'Infant amené par l'Infante, et amenés tous deux par Rumigny à l'Elysée-Bourbon, comme un fait capital. Nous enlevons ainsi aux incendiaires un de leurs deux tisons. Lord Palmerston n'aura plus à employer et à montrer que le comte de Montemolin, mauvaise machine de guerre pour Londres.

Sire,

AU ROI.

Mardi, 15 octobre 1846.

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Voici des lettres de Madrid. J'en ai une de Bresson, que je garde un moment, parce que je veux lui écrire ce matin, et qui finit par cette phrase: « Mon acte civil est prêt. » Le Roi peut donc être tranquille à cet égard. J'apporterai cette lettre au Roi, en allant diner aujourd'hui à Saint-Cloud, car, puisque le Roi veut bien me laisser le choix, j'aime mieux répondre à sa bonté que profiter de sa tolérance.

Je vais demander à Feuillet la réponse aux lettres de créance du prince de Wallerstein.

Je suis avec le plus profond respect, Sire, de Votre Majesté, le très-humble et très-fidèle serviteur et sujet. GUIZOT.

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J'ai l'honneur de renvoyer au Roi, comme il le désire, la lettre de Rumigny, plus une seconde lettre qui vient de m'arriver, et qui confirme la précédente.

Voici Bresson et une petite lettre de Glücksbierg, qui a bien son prix. Et d'assez bons renseignements de Pétersbourg et de La Haye.

Je joins ici une note du ministère de l'intérieur sur les représentations théâtrales de circonstance. J'y ai repensé. Ces objections-là me frappent beaucoup. Au milieu d'un si grand succès, il vaut mieux, je crois, ne pas risquer les petits ennuis. En agissant comme on l'a fait depuis 1830, les amis n'ont rien à dire, et les ennemis ne peuvent trouver un petit trou pour y faire passer leur venin. Il me revient que des conservateurs très-dévoués et très-intelligents sont de cet avis.

Je suis avec le plus profond respect, Sire, de Votre Majesté, le très-humble et très-fidèle serviteur et sujet. GUIZOT.

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Voici des lettres de Bresson et de Bois-le-Comte. Et un très bon article dans The Britannia.

Je n'ai rien reçu aujourd'hui de Bruxelles. J'ai vu Martinez de la Rosa. Il cherchera, d'ici à demain, un Espagnol à envoyer; il doit venir me revoir demain matin. J'espère que nous trouverons l'homme qui nous convient. Nous l'adresserons à Rumigny et à Colombi, avec toutes les précautions nécessaires pour aider au travail de l'Infante.

Je suis fort aise d'avoir le texte de la lettre de don

Enrique à Espartero, pour répudier l'alliance révolutionnaire.

J'écrirai à Bresson pour les croix du chancelier et du garde des sceaux. Je regrette de ne pas y avoir pensé

Je prie le Roi d'agréer le nouvel hommage de mon plus tôt. profond respect et de mon entier dévouement.

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Je suis avec le plus profond respect, Sire, de Votre Majesté, le très-humble et très-fidèle serviteur et sujet. GUIZOT.

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Voici des lettres de Jarnac, dont le Roi sera touché. Il est impossible de parler du Roi plus dignement et plus chaudement.

La lettre de lord John Russell est aussi inconvenante qu'embarrassée. Evidemment, il faut laisser tomber toute cette polémique de correspondance et de conversation. Nous sommes abondamment pourvus de bonnes pièces. J'ai déjà écrit, il y a quatre jours, à Jarnac, d'en rester là.

Il me semble que le Roi ferait bien de ne montrer au roi Léopold aucune de ces lettres-ci.

Rumigny a un peu raison. Il serait bon que, de Madrid, on donnât signe de vie à l'infant don Enrique et à l'infante Isabelle, et qu'on témoignât quelque gré, à l'un de son premier acte de résipiscence, à l'autre de son zèle et de sa bonue influence. J'en écrirai à Bresson. Je prie le Roi de vouloir bien me renvoyer la lettre de Rumigny, dès qu'il en aura fait usage.

Je sais que Kisséleff a écrit au colonel Jamin pour le prier de prendre les ordres de monseigneur le duc d'Aumale relativement aux caisses qu'il est chargé de lui faire parvenir, de la part du grand-duc Constantin. Il serait bon, je crois, que monseigneur le duc d'Aumale fit dire à Kisséleff de les lui apporter lui-même et le traitât avec bonté. Je viens d'écrire à Son Altesse Royale pour le lui demander. Le Roi voudrait-il bien m'appuyer un peu ?

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Le Roi voudra bien y joindre la communication de ma lettre à Jarnac, du 15 octobre, qu'il a communiquée à lord John Russell, et qui est le point de départ de toute cette correspondance. Il est nécessaire que le roi Léopold la lise pour comprendre les lettres suivantes. Le Roi en a une copie.

Je viens de causer longtemps avec Monseigneur le duc d'Aumale, et à ma complète satisfaction.

Je suis, avec le plus profond respect, Sire, de Votre Majesté, le très-humble et très-fidèle serviteur et sujet.

Sire,

AU ROI.

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Samedi 31 octobre 1846.

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