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litiques de haute gravité. Sa Majesté voudrait du moins, Monsieur l'amiral, que vous prissiez le temps d'y réfléchir encore. Dans tous les cas, elle a trop de confiance dans ses relations personnelles avec vous, pour hésiter à vous demander la communication de l'ouvrage avant l'impression.

Voilà, Monsieur l'amiral, quel était l'objet de ma visite. J'ai pris le parti de vous l'écrire, pour ne pas suspendre indéfiniment la mission qui m'était confiée, et je saisis avec empressement cette occasion pour vous renouveler les assurances de mon respect et de mon dévouement.

C. FAIN.

A M. LE BARON FAIN.
Paris, 27 juin 1842.

Monsieur le baron,
Je viens de recevoir la lettre que vous m'avez fait
l'honneur de m'écrire le 26 juin. J'avais en effet l'in-
tention de faire imprimer des notes que j'ai rédigées
en forme de résumé des incidents qui se sont passés
pendant mon ambassade, et auxquels j'ai pris part,
mais en m'abstenant scrupuleusement d'y faire inter-
venir aucun document officiel. Je croyais et je crois
encore que cette démarche n'était interdite à personne;
car j'étais non moins résolu à ne faire tirer ces notes
qu'à un très-petit nombre d'exemplaires, et de les
garder pour moi. C'est plus que jamais ma résolution,
et je donne ordre par ce courrier, à l'unique personne
que j'ai chargée de cette affaire, de reprendre sur-le-
champ ces papiers, et de me les garder.

m'écrire le 26 courant, pour ne pas manquer la poste; mais j'ai à cœur d'y ajouter quelques explications, que je prends la liberté de placer ici. Je serais désespéré que le Roi pût me croire la pensée de faire de l'opposition à son gouvernement. J'en suis incapable, comme j'en ai donné la preuve depuis près de trois ans ; car mon dévouement pour Sa Majesté est sans bornes.

Mais, je me crois le droit d'empêcher l'histoire de m'attribuer des actes dont je ne suis pas l'auteur, et, dans cette vue, je suis dans l'usage de noter les faits dont je suis témoin, principalement ceux auxquels j'ai concouru, et à mesure qu'ils s'accomplissent. C'est ce que j'ai fait à Constantinople, et depuis mon retour. Quoique ce résumé soit peu volumineux (car j'ai scrupuleusement évité d'y joindre aucun document officiel), il était gênant d'en faire des copies pour mes amis, quand je voudrais leur en faire part. C'est ce qui m'a fait souhaiter d'en avoir un petit nombre d'exemplaires imprimés, mais avec la résolution très-arrêtée de n'en laisser sortir aucun de mes mains, du moins jusqu'à mon retour à Paris, qui n'aura lieu que dans quelques mois. Cet écrit est l'exposé très-succinct de mon ambassade, presque entièrement dépouillé de tout commentaire. Je n'ai fait en cela qu'imiter des exemples nombreux, et aucune publicité n'en serait possible, que par l'indiscrétion d'une personne, dans laquelle j'avais une entière confiance. La réserve que j'ai observée depuis près de trois ans, malgré des attaques réitérées que personne n'a réfutées, n'a donc pas cessé, et je continue de la considérer comme un devoir pour moi.

Mais la presse est d'une licence infinie; dix ateliers de biographie existent à Paris, qui presque tous m'ont Je ne croyais pas d'ailleurs qu'après trois ans écoulés écrit pour me demander, même avec menaces, des rendepuis mon retour d'Orient, il y eût le moindre in-seignements sans lesquels ils se croiraient autorisés à convénient à résumer les faits qui se sont passés sous mes yeux. Ayez la bonté de dire au Roi, si vous le croyez nécessaire, que je ferai tout ce qui dépend de moi pour que ces notes, qui sont, je le répète, exemptes de tout caractère officiel et de tout sentiment d'aigreur contre le cabinet qui m'a rappelé, ne reçoivent aucune publicité.

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présenter les faits tels qu'ils les supposent ; j'ai constamment gardé le silence. Cependant, per.sant que le temps écoulé avait donné à la question d'Orient un cachet historique, j'ai achevé le résumé qui fait l'objet de votre lettre, en vous renouvelant l'assertion que, tout en l'imprimant, mon intention formelle a été de la garder pour moi jusqu'à mon retour, et même à toujours, si la convenance m'en était démontrée. Je viens d'en renouveler l'ordre positif, sur votre première observation.

Voilà, monsieur le baron, l'explication que je désirais vous donner et ajouter à ma réponse d'hier. J'y joindrais une copie de mon écrit par le courrier d'aujourd'hui même, si elle était achevée, mais ce sera le plus tôt possible, tant j'ai hâte de vous mettre à même de voir que cet écrit ne contient rien qui porte atteinte aux sentiments qui m'animent et qui sont ceux d'un dévouement absolu au Roi.

Je n'ai pas caché que je crois ne pas m'être trompé dans la question d'Orient, et que j'ai été blessé du

brusque rappel qui m'a frappé, en m'attribuant des torts que je n'ai pas eus. Je n'ai vu dans cette mesure qu'une déférence pour la presse, que j'avais le droit de signaler, mais en m'abstenant, à l'égard du cabinet auteur de cette mesure, de toute aigreur et de toute récrimination; et, si j'ai formulé ma pensée à cet égard, je répète que je voulais que ce fût pour moi seul, croyant d'ailleurs, je le répète encore, que le temps qui s'est écoulé jetait dans le domaine public les faits dont il s'agit. Il est parfaitement entendu que le document dont je parle sera tout à votre disposition pour en faire l'usage qui vous paraîtra convenable au but que nous nous proposons tous deux.

Recevez, monsieur le baron, l'assurance de ma considération la plus distinguée, et permettez moi d'ajouter la plus affectueuse.

BARON ROUSSIN.

AU MÊME.

Dunkerque, 29 juin 1842.

Monsieur le baron,

J'ai eu l'honneur de vous écrire hier que, conformément à votre demande du 26 courant, je vous adresserais aujourd'hui le document que le Roi désirait connaître; je n'ai pris que le temps de le faire copier, et il est ci-joint. J'espère que Sa Majesté y verra qu'il n'a rien d'hostile; il n'est que l'exact exposé de ce qui s'est passé, et de ce dont j'ai été témoin. Je crois done sincèrement qu'il ne blessera personne, puisque, tôt ou tard, ce qu'il contient sera connu comme conforme à la vérité. Je croyais le moment arrivé de laisser passer cet exposé, et cependant j'avais résolu de le garder encore pour moi pendant quelque temps; j'avais prescrit de mettre chez moi les épreuves qui m'étaient destinées, et de n'en tirer aucune autre; sur votre avis, monsieur le baron, j'ai écrit de retirer aussi ma note, et je ne puis douter que, par le courrier de demain, je n'apprenne que cela a été fait.

Je serais désespéré qu'il en fût autrement, car je veux obéir au Roi; l'idée de lui avoir déplu m'afflige profondément; je n'en avais pas l'intention. Je n'ai nul penchant pour la polémique personnelle; et je me suis tu près de trois ans, malgré bien des provocations; je ne demande pas mieux que de continuer. J'ai cru que le moment actuel, que l'absence des Chambres et des préoccupations d'autre genre, laisseraient passer ma démarche inaperçue; j'ai fait pour l'annuler tout ce qui était en mon pouvoir.

Ci-joint le document en question et une lettre pour Sa Majesté avec la copie de cette lettre.

Je vous prie, monsieur le baron, de recevoir l'assurance de ma considération la plus distinguée et la plus affectueuse.

BARON ROUSSIN.

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La liberté que je prends de soumettre à Votre Majesté l'écrit ci-joint m'est suggérée par un avis de M. le baron Fain, qui m'informe, par ordre du Roi, qu'on me croit disposé à le répandre dans un but hostile à votre Gouvernement.

Je proteste contre une telle pensée qui ne m'est pas venue à l'esprit et qui n'y viendra jamais; j'ai écrit ces pages, uniquement pour me rendre compte à moi-même de ma conduite dans la position élevée que j'ai occupée, et qui a été le théâtre d'événements graves auxquels j'ai participé, et afin d'en laisser un jour à mes enfants l'exposé fidèle. En imprimant ces pages, je n'avais d'autre intention que de m'en procurer quelques exemplaires pour les communiquer à mes amis, lorsque les circonstances permettraient de le faire sans inconvénient; et pour garant de la sincé rité de cette intention, je crois, Sire, pouvoir invoquer le passé. Pendant près de trois ans et malgré de nombreuses attaques directes et indirectes, dirigées contre moi, je me suis scrupuleusement abstenu d'y répondre; je n'ai pas d'autre dessein aujourd'hui.

Voilà, Sire, l'exacte vérité. J'avais fait la plus expresse injonction à la personne que j'ai chargée de suivre l'impression de ma note, d'en tirer un petit nombre d'épreuves pour moi seul et de s'assurer qu'aucun autre n'en serait distraite. Sur l'avertissement de M. le baron Fain, j'ai aussitôt révoqué la première partie de cet ordre.

Je ne chercherai pas, Sire, à justifier cet écrit, qui se borne à l'exposé des faits dont j'ai été témoin, et de mon opinion à leur égard; mais j'affirme de nouveau que mon intention était complétement inoffensive.

Je termine, en suppliant Votre Majesté de me permettre de lui offrir l'hommage du respectueux, profond et inaltérable dévouement avec lequel j'ai l'honneur d'être, Sire, de Votre Majesté, le très-humble, très-obéissant et très-fidèle serviteur.

BARON ROUSSIN.

A M. L'AMIRAL ROUSSIN.
Monsieur l'amiral,

Je me suis empressé de remettre au Roi la lettre et

le mémoire manuscrit, que vous m'aviez fait l'honneur précier. Elle vous en remerciera elle-même à votre retour à Paris. de me confier.

gner

Sa Majesté m'a chargé, M. l'amiral, de vous témoicombien elle a été sensible à cette obligeante communication, et à la résolution que vous m'annoncez de ne pas publier en ce moment votre mémoire. Elle n'attendait pas moins de votre loyauté, qu'elle a depuis longtemps appris à connaître et qu'elle sait ap

Dès à présent, j'ai l'honneur de vous remettre votre mémoire manuscrit, en vous renouvelant, de la part de Sa Majesté l'expression des sentiments qu'elle vous porte.

Veuillez agréer, M. l'amiral, etc.

C. FAIN.

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Prince, j'ai reçu la lettre que vous m'avez adressée, le 18 du mois dernier, au sujet de l'aîné de vos fils, dont vous désirez l'admission à l'École spéciale militaire de Saint-Cyr.

A S. M. LE ROI DES FRANÇAIS.

Sire,

Bucharest, le 8/20 juillet 1847.

La lettre que Votre Majesté m'a fait l'honneur de m'écrire le 18 du mois dernier m'a pénétré d'un sentiment de bonheur tel qu'on en éprouve bien peu dans le cours de la vie. Gage précieux de votre auguste bienveillance, la grâce que nous recevons, moi et mon fils, ajouterait encore, s'il était possible, à notre affection pour la France, et à notre respectueuse gratitude pour le monarque qui préside à ses destinées. Mon fils saura, j'ose l'espérer, répondre à une si haute faveur. Pour moi, Sire, c'est le cœur tout ému de vos bontés que je

J'ai apprécié, et comme père et comme Roi, la tendre sollicitude qui vous a dicté ce vou. Les obstacles qui s'opposaient à son accomplissement vous étaient connus à l'avance; mais le désir de vous donner une marque de bienveillance particulière m'a porté à faire rechercher les moyens de les lever. J'ai la satisfaction de vous annoncer que, par une exception qui vous est toute personnelle, votre fils sera admis aux épreuves ordinaires du concours pour l'entrée à l'École spéciale. Je ne doute pas qu'il ne se rende digne de cette faveur par la manière dont il sortira de ces épreuves et dont il se conduira comme élève interne de l'École. J'aime-viens renouveler à Votre Majesté l'hommage des vœux rai à le suivre avec intérêt dans le cours de ses études et à vous donner ainsi un nouveau gage de mon estime et de ma bienveillance. Sur ce, je prie Dieu qu'il vous ait, Prince, eu sa sainte et digne garde. Écrit en notre palais de Neuilly, le 18e jour du mois. de juin de l'an de grâce 1847.

que je forme pour son glorieux règne, ainsi que celui de du profond respect avec lequel je suis, Sire, Votre Majesté, le très-humble et très-obéissant serviteur.

G. BIBESCO.

LOUIS-PHILIPPE.

Les Correspondants de M. Guizot, ambassadeur à Londres.

A M. GUIZOT, A LONDRES.

Paris, 11 juin 1840.

Mon cher monsieur, Plusieurs de nos amis vous ont écrit, je n'ai pas fait comme eux; mon silence n'est pas de l'oubli, et j'ai été bien heureux de causer de vous avec M. Génie,

toutes les fois que j'en ai trouvé l'occasion; mais que vous dire, moi qui ne puis me faire à la situation, ni la comprendre; moi sur lequel elle exerce un effet si singulier, troublant toutes mes idées, me tenant dans une sorte d'idiotisme politique. Je n'ai plus de hase pour poser mes pieds, il me semble que le terrain se dérobe sous moi, que le vide est dans mon cerveau.

Je ne cesse de dire; Grand Dieu rends-nous le jour,

l'obligeance de recommander mon neveu Edmond Teisserenc, qui se proprose d'y aller étudier les travaux publics?

AU MÊME.

Paris, 22 juillet 1840.

et combats contre nous ! mais le jour ne vient pas et je crains que cette obscure mêlée ne dure longtemps. J'ignore qui en sortira vainqueur, mais je crains fort que personne n'en sorte plus grand et plus glorieux. Quant à vous, qui en êtes momentanément à l'écart, permettez-moi de trouver heureux qu'il en soit ainsi, et de souhaiter que cette situation se prolonge pour vous, tant que vous pourrez honorablement la prolonger. Vous êtes au milieu d'une grande nation qui sait priser à leur véritable hauteur les hommes de votre Mon cher ami, ce billet vous sera remis par M. Greftrempe. Vous y occupez un poste éminent, gardez-le. fulhe, qui va passer cinq ou six jours en Angleterre. Je Vous ne pouvez pas vous associer ici à la politique l'ai assuré que vous seriez charmé de le voir. Du reste, d'expédient qui s'y fait; vous vous briseriez inutile-il a des liaisons intimes à Londres avec plusieurs perment contre elle, si vous veniez la combattre; vous sonnages considérables, et sa conversation, quand il aura avez souvent grondé les mauvais instincts du eu des rapports avec eux, pourra n'être pas sans intérêt pays aime trop ceux qui le caressent et il a son homme pour vous. pour cela, lequel nous promet, quand il sera plus assis, une bonne tyrannie ministérielle. Il a trop haute opinion de lui, et trop mauvaise des autres, pour qu'il n'en soit pas incessamment ainsi.

pays;

le

J'ai lu notre avenir dans son irritation extravagante, quand la Chambre, avec un merveilleux bon

a donné un échec à sa fanfare bonapartiste. J'étais côte à côte avec lui dans ce moment, et je garderai long souvenir de ce que j'ai vu et entendu. J'entends dire que son esprit aventureux et son excessive légèreté lui créeront quelque jour des embarras qui pourront nous rendre la liberté ; comme je ne crois pas que mon pays aime sérieusement la liberté, je crains qu'il ne soit longtemps aveugle, et qu'il ne se lasse pas sitôt de ce nouveau maître.

Au reste, il devient de moins en moins remuant, et de plus en plus absorbé par les intérêts individuels et matériels. Si le culte de ces intérêts n'est pas suffisant pour faire les grandes nations, il aura été dans cette occasion une sauvegarde précieuse, et, dans l'absence de tous autres liens, aura maintenu l'ordre social.

Une démocratie fortement centralisée, fortement gouvernée, voilà tout ce qu'on peut espérer de constituer dans ce pays-ci; quant à un véritable gouvernement représentatif, rêves d'âmes libres et généreuses. Ce rêve a été le mien; je m'en suis nourri à votre école, ce sera un de mes plus chers souvenirs, et votre amitié, si vous voulez bien me la continuer, me dédommagera de tous ces mécomptes.

Agréez, mon cher monsieur Guizot, l'assurance de l'attachement le plus sincère.

MURET (de Bord).
Avez-vous en Prusse quelque ami à qui vous auriez

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Je vois le cabinet presque plus inquiet de l'affaire d'Espartero que de celle de l'Orient, qui m'occupe beaucoup plus que la première. Il y a là, dans mon opinion, bien plus de dangers. Dieu veuille, que vous nous les évitiez !

Le Chancelier, qui sort de mon cabinet, me charge de tous ses compliments pour vous. La pauvre madame Pasquier n'a presque plus la tête à elle, et ses médecins en sont à souhaiter qu'elle perde le peu de raison qui lui reste.

Vous a-t-on dit le mariage de Fréville avec une demoiselle Moulinié, sœur d'un de nos curés de Paris, et jeune personne de trente-cinq à quarante ans? C'est l'abbé Dupanloup qui a fait cet arrangement. Vous savez celui de lady Acton avec le fils de lord Grandville. — J'ai été heureux d'avoir de vos nouvelles par Mallac. Je voudrais bien qu'il eût une position.

Je ne suis pas fixé sur ce que je ferai cet été. Je sais seulement que je n'irai pas dans le Midi.

La clôture de la session vous a rassuré sur la proposition Rémilly. Vous pouvez être aussi tranquille à l'égard de la dissolution.

Je pense que nous aurons une nomination de Pairs, dans le cours de l'été. D'après deux ou trois conversations que j'ai eues avec Thiers, j'espère que les choix seront bons.

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Paris. Imp. Lacrampe et Fertiaux, rue Damiette, 2.

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Quand nous avons intenté contre M. Blanqui le procès dans lequel vient d'intervenir l'Ordonnance qu'on va lire, notre adversaire était alors dans une situation qui n'interdisait pas de l'attaquer.

Sa position actuelle nous fait une loi de nous borner à nous défendre. M. Blanqui, pour détruire l'effet du document que nous avons publié dans cette Revue, no 1, a cherché à faire croire ou que nous avions fabriqué ce document, ou que nous l'avions publié le sachant fabriqué. Qu'on lise, et l'on verra si notre justification est assez complète.

Dans le n° III de cette Revue, p. 33, nous annonçions que nous publierions, dès qu'elles seraient terminées, et l'enquête judiciaire et l'enquête entreprise par la Commission instituée par les Clubs pour prononcer entre M. Blanqui et nous.

Une sommation à M. le Procureur de la République nous a mis en possession d'une expédition de l'Ordonnance de la Chambre du conseil.

que nous

Quant à la Commission d'enquête des Clubs, bien que nous nous soyons toujours empressé de nous rendre devant elle quand elle nous a fait l'honneur de nous y appeler, bien ayons immédiatement fourni les renseignements qu'elle pouvait attendre de nous, et répondu aux questions que nous a adressées son président, M. Etienne Arago, nous avons vainement attendu le jugement que, spontanément, elle s'était donné mission de prononcer.

Pour suppléer à cette décision, à cet arrêt, qui, nous ne savons par quelle cause, venait à nous manquer, nous avons voulu du moins reproduire un dossier administratif qui était conservé aux archives de la Sûreté générale au Ministère de l'Intérieur, et qui renfermait une correspondance confidentielle entre M. Duchâtel et MM. les préfets d'Indre-et-Loire et de Loiret-Cher, correspondance relative à M. Blanqui. Quand nous nous y sommes présenté pour demander communication et prendre copie de ces pièces, on nous a produit à leur place un

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