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vernement, et avoir subi un examen et un concours selon les règles prescrites par le Concile de Trente.

Art. XXXI. Les églises catholiques romaines sont librement réparées aux frais des communautés ou des particuliers qui veulent bien se charger de ce soin. Toutes les fois que leurs propres ressources ne suffiront pas, ils pourront s'adresser au gouvernement impérial pour en obtenir des secours. Il sera procédé à la construction de nouvelles églises, à l'augmentation du nombre des paroisses, lorsque l'exigeront l'accroissement de la population, l'étendue trop vaste des paroisses existantes ou la difficulté des communications.

Le cardinal Lambruschini.
Le comte de Bloudoff.
A. Boutenieff.. -

Ordonnance de l'empereur d'Autriche, Ferdinand I", accordant la plus grande médaille d'or d'honneur à Jacques Szela, chef des massacreurs de Galicie en 1846.

Vienne, le 5 août 1847.

Désirant donner une preuve toute spéciale pour les marques de fidélité données à notre trône, et récompenser la conduite toute légale que le sieur Jacques Széla a tenue dans les événements de Galicie de l'année passée; désirant, en outre, le défendre contre les atroces calomnies qui se sont déchaînées contre lui, nous lui accordons très-gracieusement la plus grande médaille d'honneur en or, portant l'inscription de bene meriti, et suspendue à un grand ruban.

Ferdinand.

Arrêté du Gouvernement provisoire de France, pour la formation d'une légion polonaise.

Paris, le 10 mars 18482.

République française.

Liberté, Egalité, Fraternité.

Le Gouvernement provisoire, considérant que les réfugiés polonais, animés du désir de prouver leur reconnaissance et leur

1. Chodzko, Massacres de Galicie en 1846, p. 221,

2. Le Moniteur universel, numéro 72, du 12 mars 1848.

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dévouement pour la France, leur seconde patrie, demandent à être réunis en légion, à l'effet de servir, conjointement avec les Français, la cause de l'ordre et de la liberté; nya atas te Considérant qu'une pareille offre, faite au nom de ce peuple qui a déjà fourni à la France tant de fidèles compagnons d'armes et de gloire, doit être accueillie avec empressement par un gouvernement fondé sur les sympathies nationales et résolu à s'appuyer constamment sur elles, sympathies toujours si vives en faveur de la Pologne; fvisiíivzstein,zAya!{

Arrête ce qui suit:

Art. Ir, Il sera formé immédiatement une légion polonaise qui sera sous les ordres du ministre de la guerre. f Art. II. Le ministre de la guerre est chargé de l'exécution du présent arrêté. 1201 1 bột

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--Les membres du gouvernement provisoire:fensis ni Blanc. Cremieux. Dupont (de

Albert. Arago.

l'Eure). Flocon. Garnier-Pagès. - Lamartine.—

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stou 96 InsuLedru-Rollin. →→→ Marie. → Marrasty; el sup indb”.

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Proclamation de Charles Libelt, prisonnier d'État, condamné à

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mort par le décret prussien du 2 décembre 1847, adressée aur Polonais, en leur annonçant la révolution triomphante de Berlin, "du 18 mars, le décret royal délivrant tous les prisonniers d'État, et l'espoir de la régénération de la Pologne

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Berlin, le 20 mars 1848.
Compatriotes,7 19 7, 07 207 19iniqz fui quoq 1954

Je vous annonce une nouvelle qui remplira vos cœurs de joie : c'est que vos frères, condamnés par la Cour criminelle de Berlin, et tenus en prison, ont élé aujourd'hui, par une ordonnance royale, mis en liberté avec tous les détenus politiques, et vont bientôt rejoindre leurs foyers.

Le peuple de Berlin a obtenu du roi notre liberté, et nous a portés en triom phe devant son palais, pour lui exprimer la joie qu'il éprouvait de ce qu'il avait rendu la liberté aux Polonais. Tout le peuple n'est rempli que d'une seule pensée : c'est qu'une Pologne libre et indépendante soit constituée pour servir de rempart à la libre Allemagne. Il n'y a plus de doute que la question polonaise ne soit bientôt résolue; il est même possible que les gouvernements eux-mèmes en prennent l'initiative pour réparer le crime commis par le partage de la Pologne.

Compatriotes, appuyé sur la confiance que vous m'avez toujours accordée, je

1. Chodzko., Ann. polon., Ms, 1848.

vous supplie, dans ce moment où nos plus chères espérances vont être réalisées, de ne pas retarder la marche des politiques par des troubles quel

conques dans le grand-duché de vénements supplie, avant tout, de ne ma

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nifester ni haine ni vengeance envers vos frères allemands, car ce sont eux qui ont racheté notre liberté par le sang versé sur les barricades de Berlin, le 18 mars, et ce sont eux qui, s'il plaît à Dieu, aideront encore notre cause à se relever.

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-10% !! T£q Î9192297 μ9 5975, 91199990 Charles Libelt. 29 - 16% £ Dl. 297 do 295500 Hz 29 Proclamation du comité national polonais du grand duché de Posen, aux Polonais, à l'occasion de la révolution triomphante à Berlin, accomplie le 18 mars 1848.

szimnoloq migɔí smp he unshib mal' Posen, le 21 mars 1848'. 1/

Polonais et frères,

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L'heure a sonné aussi pour nous; l'union allemande roi de Prusse a décidé d'y adjoindre toutes les parties de sa

proclamée, le monarchie qui voudront y accéder. A nous, comme Polonais, ayant tout un passé historique et tout un élément de vie nationale à part, il n'est pas permis, il n'est pas posl'union de la Confédération Germanique, sans ensevelir à ja

sible

le d'accéder à l'union nationaux, et trahir notre patrie rachetée par le sang

mais

nos

de nos ancêtres.

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Aujourd'hui que la justice se fait jour elle-même, et que le moment de notre prochaine délivrance apparaît déjà, plusieurs citoyens polonais, voulant éviter toute collision et toute effusion de sang inutile, et possible, cependant, dans un premier moment d'excitation, se sont adressés aux autorités prussiennes pour leur exposer la nécessité de former un Comité qui aurait la direction du mouvement national nal et s'efforcerait de le maintenir dans la voie légale pour arriver à l'affranchissement de notre patrie, Dans une réunion du peuple qui a eu lieu aujourd'hui, les citoyens soussignés ont été élus membres de ce Comité national.

Polonais et frères, si l'amour de Dieu et de la patrie vous anime, si vous êtes prêts à leur offrir votre vie, si l'espérance vous fait lever aujourd'hui les yeux vers le ciel pour lui exprimer vos vœux et vos désirs, si vous avez pitié de vos frères exilés, qui, de par le monde entier, versent leur sang et leurs larmes en vue de la patrie, objet commun de notre amour et de nos espérances: appliquez-vous, avant tout, à éviter tout conflit qui pourrait amener une effusion de sang et une prostration de forces aujourd'hui inutiles et si nécessaires encore pour le moment où leur emploi pourra être salutaire et décisif; d'un autre côté, que votre amour pour la patrie, que votre dévouement pour elle ne faiblissent un moment, car nous devons être toujours prêts à pouvoir les porter en offrande. Nous, qui sommes vos élus, dans ce moment, nous ne manquerons pas, en suivant l'élan de vos cœurs et du nôtre, d'appliquer toutes nos forces, de rechercher tous les moyens et de nous sacrifier en entier pour reconquérir l'indépendance de notre patrie, et vous faire partager avec le monde entier la joie dont notre délivrance sera le signal.

Dieu veuille qu'un but aussi sacré nous maintienne tous dans la voie du

1. Archives du Comité, et Chodzko, Ann. polon., Ms. (1848).

dévouement sincère et réel. Nous adoptons pour emblème la cocarde blanche et rouge.

Les membres du Comité national polonais,

Abbé Jean

Paul Andrzeiowski. — Richard-Vincent Berwinski.
Joseph Choslowski. Abbé Fromholtz.
Janiszewski.-Cyprien Jarochowski. Jacques Krau-
thoffer. Mathias Mielzynski. André Moraczewski.
Wladislas Niegolewski. Jean Palacz. Gustave
Potworowski. Abbé Alexis Prusinowski. Valentin
Stefanski. Léon Szuman.

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Proclamation du comité national polonais du grand-duché de Posen, aux Allemands, en les assurant qu'ils seront regardés comme frères et amis s'ils confondent leur cause avec celle des Polonais.

Posen, le 21 mars 18481.

L'histoire de la Pologne atteste que nous avons défendu toujours, au prix de notre sang, les principes du christianisme. Nous fûmes vaincus par l'absolotisme, qui empêcha en même temps le développement de la liberté chez les peuples voisins. C'est lui qui nous a subjugués, qui nous a enlevé notre vie politique. Les peuples ne comprenaient pas alors notre cause et applaudissaient aux souverains qui se partageaient notre patrie. Les royautés persévérèrent dans leur voie et elles consommèrent le dernier acte de leur politique par la suppression de la république de Krakovie. Mais les peuples n'applaudirent plus cette fois; des voix nombreuses s'élevèrent de toutes parts contre ce nouveau crime politique (le 7° partage), et nous trouvâmes de nombreux amis parmi toutes les nations. Notre cause devint celle de l'Europe entière, et aujourd'hui que les peuples ont reconquis leur indépendance, ils sentent que leur liberté n'aura pas de garautie sûre, tant que la Pologne ne rentrera point en possession de ses droits.

Nous nous sentons de la reconnaissance pour vous, Allemands, en voyant que vous ne croyez à la durée de la liberté qu'autant qu'elle sera générale. Nous vous tendons donc la main et nous espérons avec confiance que notre cause s'arrangera de commun avec vous d'une manière paisible et amicale.

Le gouvernement des baïonnettes est fini; nous savons que nous ne combattrons plus contre vous; vous ne le voudrez pas vous-mêmes. Mais la guerre est possible d'un autre côté, la guerre contre l'Asie. Cette guerre, nous l'avons poursuivie sans relâche, depuis le commencement de notre histoire, et nous l'aurions glorieusement achevée si l'insouciance des nations ne nous en avait empêchés.

Cependant, nous ne croyons pas que de ce côté même la lutte se prolonge encore longtemps aujourd'hui; car les idées de l'humanité et de la liberté ent dû aussi se répandre déjà parmi les peuples soumis au tzar même. Ils ne se laisseront plus mener vraisemblablement comme des bêtes de somme, à une lutte, qui n'aurait de fin qu'à la mort du dernier Polonais. Ils nous serviroat

1. Sources précédentes.

comme nos amis de notre appui dans cette lutte des lumières contre les ténèbres. (Suivent les mêmes signatures,)

Adresse des délégués polonais de Posen, présentée au roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV, sur la réorganisation du grand-duché de Posen, dans le sens polonais, conformément aux promesses de 1815.

Sire,

Berlin, le 22 mars 1848'.

Dès que les gouvernements et les peuples d'Allemagne se sont réunis en un seul État, tous les habitants du grand-duché de Posen ont pensé que l'heure de la renaissance de la Pologne avait sonné. Ce sentiment devint une puissance morale irrésistible, et nous croyons qu'il sera appuyé par l'opinion de toute l'Allemagne.

Le mouvement qui vient d'éclater dans notre province pourra amener une lutte sanglante; nous l'avons arrêtée en annonçant à nos commettants que nous allions nous rendre auprès de vous, Sire, afin d'obtenir de Votre Majesté les arrangements qui seraient capables de satisfaire les espérances polonaises dans le grand-duché de Posen.

Sire, avant tout, nous vous demandons la réorganisation nationale du duché, pour que, sous vos auspices, elle puisse s'accomplir légalement, tranquillement, mais sans le moindre retard. Pour y arriver, il faudrait former une Commission provisoire qui, conjointement avec votre commissaire royal, s'occuperait de cette réorganisation. Les membres de cette Commission doivent posséder la confiance générale, et nous nous chargeons de vous en indiquer les candidats.

Cette Commission aurait pour but de s'occuper des objets suivants :

1° La formation d'une armée nationale, afin de remplacer la garnison actuelle du duché;

2o De confier toutes les fonctions aux Polonais régnicoles; 3o De former immédiatement une garde nationale;

4o De révoquer tous les employés actuels de la police et de les

1. Kozmian Jean, Événements de Posen.

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