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remplacer par ceux qui seraient élus à la pluralité des voix, par les ayants droit.

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Léon Przyluski, archevêque. — Mathias Mielzynski.
Gaëtan Kraszewski. — Roger Raczynski.

Janiszewski.

L'abbé Jem

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Réponse du roi de Prusse Frédéric-Guillaume IV, à l'adresse des polonais, du 22 mars, en accédant à leurs demandes, quant à la réorganisation du grand-duché de Posen, dans le sens Polonais.

༄།་སྒོཧཱ་དྷ་ཅ、;.「¥h, Berlin, le 24 mars 1848 karan

Répondant au désir qui m'a été témoigné par la députation 'du grand-duché de Posen, je consens volontiers à une réorgani sation nationale du duché, et qui devra être réalisée le plus tôt possible. Je consens aussi à la création d'une Commission, composée des deux nationalités, laquelle, de concert avec mon président supérieur du duché, s'entendra sur le mode de cette réorganisation et m'en soumettra les résultats. Cette commission ne pourra toutefois commencer ses travaux que si l'ordre légal et la dignité des autorités de grand-duché de Posen sont mainFrédéric-Guillaume.

tenus.

Adresse à l'assemblée nationale réunie à Frankfort-sur-Mein, pour l'engager à arranger pacifiquement les affaires de Pologne, par un Congrès Européen, présentée par Henry-Miroslas Nakwaski, nonce à la diète de Pologne de 1831.

Genève, le 24 mars 18487.

Hommes d'Allemagne, voilà la seconde fois que vous vous réunissez pour délibérer sur les affaires et les destinées de l'Allemagne ! C'est un devoir que vous remplissez envers votre patrie; mais vous devez vous élever encore plus haut, vous devez provoquer une troisième réunion, non-seulement des hommes de l'Allemagne, mais des hommes de l'Europe! Vous devez le faire, et dans l'inté rêt de cette dernière et dans l'intérêt bien entendu de l'Allemagne. Il faut en finir une fois avec tous les mésentendus qui partagent la grande famille européenne au profit des privilégiés et des despotes!

Le signal du réveil a été donné en France; l'Allemagne y répond dignement, mais ce n'est pas assez, c'est à votre nation, qui est au centre de l'Europe, à

1. Archives de Prusse.

2. Archives d'Allemagne, et Chodzko, Annales polonaises, Ms. (1848).

consolider la grande œuvre. La Pologne est toute prête à l'aider, et, une fois restaurée, elle sera assez puissante pour sauvegarder l'Occident contre le barbarisme asiatique, s'il voulait encore déborder. La France, l'Allemagne et la Pologne d'accord, la paix de l'Europe est consolidée, et le règne de la justice pourra être rétabli dans le monde.

C'est à vous, hommes d'Allemagne, à convoquer les hommes de l'Europe en "un grand congrès qui règle les destinées, non-seulement de cette partie du globe, mais du monde entier ! Appelez les représentants de toutes les nations, nous accourrons à votre voix....

Et qui est-ce qui oserait ne pas écouter les décisions d'un pareil congrès? Soyez-en sûrs, le tzar, s'y soumettrait le premier et reculerait derrière la Dzwina et le Borysthène pour garder sa couronne, si son peuple aussi ne se relevait à cette voix éuropéenne! Et si le tzar osait résister, serait-il en état de tenir longtemps tête à ces représentants de l'Europe civilisée qui décréteraient au nom de la liberté et de la justice, lui qui n'a pu nous vaincre en 1831 (et cela avec l'aide d'un de vos rois) qu'en renouvelant par trois fois ses armées, qu'il n'a pu porter qu'à 300 000 hommes en tout? ཟླ་མ༴, ༡y "x༢,"ཎྜ

L'Allemagne a sa dette à payer à l'Europe. C'est dans son sein qu'a eu lieu ce malheureux congrès qui est le premier motif de tout le mal qui tourmente cette partie la plus civilisée du monde, depuis trente-trois ans. C'est donc dans son sein que doit avoir lieu un congrès qui efface à jamais les injustices du premier, et rende leurs limites à ces nations et les droits aux peuples,.,1,

L'Allemagne a aussi une triple dette à payer à cette Pologne qui, sous les murs du même Vienne l'a sauvée de l'islamisme, au partage de laquelle les princes allemands ont cependant le plus contribué; et enfin de cette Pologne dont quelques enfants égarés et tenus dans une ténébreuse ignorance par un monarque allemand, ont été poussés à ces horribles massacres, provoqués en Galicie par les fonctionnaires autrichiens. L'Allemagne a une occasion de payer ces dettes en délivrant la Pologne du tzarisme.

Je n'entrerai pas dans les détails; comme je m'adresse à des hommes les plus éclairés de la Germanie, il serait téméraire de ma part de vouloir leur donner des leçons. Je sais que ce peu de mots suffira pour qu'ils me comprennent, et que, s'ils jugent le moment opportun, ils suivront mon conseil. Je n'ajouterai que quelques paroles que me suggère ma position de Polonais pour venir à l'appui de mon projet.

A la suite des persécutions, des alliances et des congrès où l'on traitait les hommes comme des bêtes de somme; à la suite des usurpations de toutes espèces, il s'est établi parmi les habitants des mêmes contrées, des différences sous le rapport des mœurs, des nationalités et des religions, dont les despotes pourraient facilement profiter. Sans parler des Slaves du Midi qui en offrent le plus grand exemple; je citerai seulement le pays des bords de la Baltique appartenant aujourd'hui à la monarchie prussienne, pays qui a plusieurs différentes populations les Polonais (Mazoviens et Lithuaniens), les Allemands, les Juifs; ces populations sont peut-être au moment de s'entr'égorger, si, au lieu de paroles de paix, on leur lance des paroles de haine? La terre est assez imprégnée de sang humain qu'ont fait verser dans ces contrées, en y exterminant les anciens Prussiens, vos chevaliers Teutons; combattus à leur tour par les Lithuaniens, nos ducs de Mazovie, nos Jagellons, et qu'enfin Napoléon y a répandu en écrasant la nouvelle monarchie prussienne! C'en est assez de ces massacres comme ceux des païens prussiens; de ces combats comme celui de Grunewald

et de Tanneberg ou d'Eylau, de ces batailles meurtrières où, non-seulement les deux races slave et germanique se sont égorgées, mais où les Français sont venus mêler leur sang.

Quoique les intérêts de l'Europe même exigent que la Pologne soit forte et puissante et que ses frontières touchent à la Baltique et à la Mer Noire comme pendant plusieurs siècles; quoique les intérêts matériels des habitants des bords de la Baltique soient par leur position géographique intimement liés aux destinées de la Pologne, que ses habitants se prononcent librement, que le congrès européen décide la question!...

Hommes d'Allemagne, en avant! du courage! Ne vous tenez pas dans les strictes bornes de votre Germanie, et vous pourrez assurer la paix du monde et faire renaître la justice... Ce n'est que de cette manière que vous consolideraz le bonheur de votre grande et belle patrie. Dites à ceux des vôtres qui desires: être libres, mais qui voudraient encore tenir les Slaves enchaînés, qu'ils abattezt d'une main ce qu'ils élèvent de l'autre. Encouragez-les à nous aider, à briser nos chaînes!

Ecoutez la voix de celui qui, revêtu dans sa patrie de hautes fonctions. a acquis en plusieurs pays et sous divers gouvernements pendant dix-sept antées d'exil, assez d'expérience pour oser s'adresser à vous, et qui se croit en devcit de le faire parce qu'il a juré, comme membre de la représentation nationale.de travailler de tous ses moyens et dans toutes les occasions à la résurrection de la Pologne! Agréez, etc.

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H.-M. Nakwaski,
Nonce à la dernière diète polonaise.

Proclamation du Comité central Franco-Polonais, présidé par le dur Eugène d'Harcourt, aux Polonais, à l'occasion des révolutions française, autrichienne, prussienne et italienne, qui ont éclaté à Paris, à Vienne, à Berlin et à Milan.

Polonais, nos frères,

Paris, 27 mars 1848'.

L'ébranlement de l'Europe a brisé le tombeau de la Pologne. Un peuple héroïque, martyr de la justice et de la liberté, va renaître. La France, qui a donné le signal de cette résurrection, y applaudit du plus profond de ses entrailles, elle s'y associe avec un invincible espoir, avec la plus tendre, la plus fraternelle sympathie.

Un an à peine s'est écoulé depuis que la confiscation de Krakovie a mis le comble à l'œuvre de l'iniquité diplomatique et absolutiste. Le triomphe du mal semblait irrévocable; on eût dit la Pologne à jamais clouée dans son cercueil. Mais Dieu attendait là ses tyrans pour les confondre et pour les châtier.

Polonais ! déjà deux de vos anciens oppresseurs, sur leurs trônes ébranlés et humiliés, ont été, par le génie de l'époque, forcés de briser à moitié les chaînes "qui vous enserraient. Le cri de vive la Pologne a retenti au milieu de l'insarrection victorieuse de Vienne. Les Polonais, avec leur drapeau national, gardent, à Berlin, le palais d'où partit la complicité du partage de la Pologne. "Le grand duché de Posen est déjà rendu à la vie nationale. La Galicie, naguère

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souillée par de si honteux massacres, échappe déjà à l'Autriche..... Dieu fera le reste.

Polonais! vous serez libres! Vous aurez désormais une patrie! le monument sacrilége que le dix-huitième siècle nous a légué sera anéanti; l'œuvre impie du Congrès de Vienne sera effacée de la carte de l'Europe; la barrière de la liberté et de la civilisation contre le despotisme oriental sera enfin relevée.

Polonais! vos plus anciens amis, vos plus fidèles et vos plus dévoués défenseurs saluent avec vous l'aurore de cette réparation si longtemps attendue. Formé en 1831, sous la présidence de Lafayette, pour seconder votre héroïque révolution; reconstitué en 1846, le lendemain de l'insurrection de Krakovie, le Comité central franco-polonais s'est toujours intimement associé aux épreuves et aux luttes de votre impérissable nationalité. Il aura bientôt à applaudir à votre victoire. Comptez toujours sur son fidèle et ardent concours.

Polonais! acceptez ce cri de joie que nous arrache la certitude de votre résurrection nous y croyons comme vous nous en avons pour gages la justice de Dieu, l'honneur de la France et l'espérance du monde.

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D'Harcourt, président.

Lasteyrie (Charles), président honoraire.

G. W. Lafayette, anc. député, vice-président.

Taillandier (Alphonse), anc. député, vice-président.

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Baron, anc. député. Bé

ranger, chansonnier. - Bessas-Lamégie.-Beaumont (Gustave de), anc. député. Beaumont (de la Somme), anc. député. - Biesta (Hippolyte). Boissel, anc. député.

- Bonnin, anc. député. Boulay de la Meurthe (Henri), anc.

député. Bureaux de Puzy, anc. député.

Melun.

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Cambacérès, anc. député.

--

Chopin (Jean

de

Chapuis, colonel. Chapuis de Montlaville, ancien député. Marie). · Considérant (V.), rédac. de la Démocratie pacifique. Cordier, anc. député. - Ducuing (François). Durieu (Xavier), rédac. du Courrier Français. Dutrône, conseiller à la Cour royale d'Amiens. Féron. Fontaine, François, directeur de la Revue indépendante. Garbé, Hugo (Victor). Jouvencel, ancien député. Isambert, anc. député. Jullien (M. A. de Paris). - Labaume (Edouard). — Lafayette (Oscar), anc. député. Lafayette (Edmond), avocat. Larabit, anc. député. → Lasteyrie (Ferdinand), anc. député. - Laverdant (Désiré). Lesseps (C.), anc. député, rédac. de l'Esprit public. Luneau, anc. député. Madier de Montjau, anc. député. Marchal, anc. député.

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Paya (J. B.), directeur de l'Esprit public. - Pelletier, lieutenant général. Perrée (Louis), directeur du Siècle. Pieron, anc. député. Saint-Albin (Hortensius), anc. député. Saint-Marc Girardin, anc. député - Sarrans (Ber.), rédac. en chef de la Semaine. Selle (César), rédac. de l'Alliance. Subervie, général et anc. député. Sue (Eugène). Teulon, anc. député. - Vresse (de), directeur du Courrier Français. Zeltner (Frantz), colonel. Zeltner (Arthur).

Pétition des députations polonaises de Galicie et de Krakovie, adressée à l'empereur d'Autriche, roi de Galicie et de Lodome rie Ferdinand Ier, sur la nécessité de reconstruire la nationalité polonaise indépendante, quoique sous la suprématie autrichienne.

Sire,

Léopol, le 6 avril 1848'.

Les événements extraordinaires qui se succèdent ont complétement change le système politique de l'Europe. Des systèmes appuyés si longtemps par la force des baïonnettes et par les efforts des plus grands diplomates, ont été renversés en un seul instant. L'indépendance des nations s'est donc visiblement élaborée. Les décrets les plus menaçants et les armées les plus nombreuses seront sans force contre la volonté nationale. Pour conjurer avec gloire et profit les orages qui s'accumulent de toutes parts, il faut, selon le caractère des événements, sortir au plus vite, des anciens errements politiques: il faut agir sincèrement et énergiquement dans la nouvelle voie. L'hésitation, l'incertitude, une attente oisive peuvent amener un bon conseil, mais qui deviendrait insuff sant.

Sire, cette partie de la Pologne qui reste sous votre domination depuis le malheureux déchirement de notre patrie, causé par les partages successifs, se trouve maintenant dans une position dangereuse, et qui s'aggrave de plus e plus. Cette position, malgré l'adresse du 18 mars 1848, et que nous avions déposée aux pieds de votre trône, nous force de nouveau, et après nous ête réunis aux vœux des citoyens du cercle de Krakovie, de vous exprimer craintes, et de vous demander d'employer les moyens indispensables et les plas prompts, pour remédier aux catastrophes et aux souffrances qui menacent votre trône, vos peuples, et jusqu'à la civilisation tout entière!

Par notre position géographique, nous serons les premiers exposés à ces catastrophes; aussi la sympathie de toutes les nations a justement pressenti que nous remplirons de nouveau la glorieuse mission d'être le boulevard de l'Europe contre l'esclavage et l'obscurantisme arrivant du nord-est!

Sire, vos prédécesseurs ont bien senti que le violent partage de notre patrie était une criante injustice et une immense faute politique. Depuis ce moment, commence une longue suite de luttes, de persécutions et de haines, entre deux peuples d'abord amis, nous voulons dire les Allemands et les Polonais. Depuis cette époque date l'affaiblissement de la véritable puissance autrichienne; car, la force politique est relative, et si une nation voisine s'accroit en prépondérance, l'autre se trouve, nécessairement, reléguée au second plan.

Nous avouons avec gratitude, qu'au congrès de Vienne de 1815, votre ministère avait demandé la réparation des torts commis envers nous, et voyait la nécessité de la reconstruction de la Pologne entière et indépendante. Mais ces bonnes intentions qui pouvaient alors être entravées par les circonstances, pourraient trouver aujourd'hui leur accomplissement. Nous ne cachons point que c'est le dernier mot de nos désirs; que, pour y arriver, nous sommes prêts à verser notre sang et sacrifier nos fortunes. Cette seule pensée est la source de toutes les forces nationales, de tous les dévouements. Par votre haute patente du 15 mars 1848, vous reconnaissez et respectez le droit de chaque nationalité.

1. Archives de Galicie, et Chodzko. Ann. polon. Ms. (1848).

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