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Le Journal de Bruxelles annonce, d'après ses lettres de Rome, que Sa Sainteté Pie IX a nommé M. le comte Van der Straten Ponthoz, chevalier grand'croix de l'ordre de Saint-Grégoire.

DIOCÈSE DE PARIS. L'adoration perpétuelle du très-Saint-Sacrement aura lieu les 1er et 2 décembre à Notre-Dame; les 3, 4 et 5, à la chapelle de SaintJoseph, rue du Faubourg-Saint-Jacques, 68 bis.

Mercredi prochain, 3 décembre, fête de saint François-Xavier, patron de l'œuvre de la Propagation de la Foi, il sera célébré en l'église des MissionsEtrangères, par Mgr Maurice de Saint-Palais, Evêque de Vincennes (Etats-Unis), une messe qui sera suivie d'un discours en faveur de l'OEuvre par M. l'abbé Deguerry, curé de la Madeleine.

Il n'y aura pas de quête. Le trésorier de l'OEuvre est M. Choiselat-Gallien, rue Cassette, no 34.

Une retraite pour les conférences de Paris de la Société de Saint-Vincentde-Paul commencera le mardi 2 décembre, à huit heures du soir, dans la chapelle des Catéchismes de Saint-Roch. M. l'abbé Pététot, curé de cette paroisse et vicaire-général d'Orléans, ouvrira ce jour-là les exercices de cette retraite, qu'il continuera les jours suivants, jusqu'au samedi inclusivement.

Mgr Lyonnet, Evêque nommé de Saint-Flour, est arrivé à Paris. DIOCÈSE D'ORLEANS.

C'est dimanche prochain que commenceront à SainteCroix les prédications du R. P. de Ravignan.

DIOCÈSE D'ANGERS.- Dimanche prochain s'ouvre pour Angers le Jubilé sémiséculaire de 1850. Nous reproduirons la veille la partie du Mandement où Mgr l'Evêque indique les exercices à accomplir afin de gagner l'indulgence plénière, ainsi que l'ordre dans lequel auront lieu les exercices d'ouverture de cette grande solennité.

DIOCÈSE DE CArcassonne.

On nous écrit de Montolieu :

Que les vrais amis de la religion bénissent le ciel avec nous!

La population de notre contrée, à la voix d'un de ses enfants, M. l'abbé Régis, chanoine de Nevers, vient de secouer cette indifférence religieuse qui caractérise malheureusement de nos jours les masses industrielles. Jamais élan plus unanime à profiter des grâces d'un Jubilé, d'une communion générale, d'une plantation de croix !

Le bon pasteur, M. le curé Pradel, a trouvé dans ces jours de salut un bien grand dédommagement à son zèle et à son dévouement.

Le missionnaire se rend en ce moment à la Madeleine d'Alby pour y donner une retraite de Jubilé, qui sera la première station prêchée dans cette église.▸

DIOCÈSE DU MANS. Mgr de Saint-Palais, Evêque de Vincennes, aux EtatsUnis, est arrivé au Mans il y a quelques jours; le vénérable Prélat en est parti Jundi pour faire un petit voyage dans la Mayenne. Il doit revenir dans notre ville et retourner à Paris par Ruillé-sur-Loir.

C'est dans son diocèse, qu'à la prière de Mgr Bruté, de sainte mémoire, et avec l'autorisation de Mgr Bouvier, quelques Sœurs de la Providence de Ruillésur-Loir, allèrent porter le secours de leur admirable charité. Leur dévouement s'y exerce toujours au prix des plus pénibles sacrifices, mais avec des fruits trèsconsolants. Cette pieuse colonie compte aujourd'hui neuf établissemeuts, et plus de cinquante Sœurs, professes ou novices. Le diocèse de Vincennes, qui comprend l'état de l'Indiana, est situé au centre des Etats-Unis, à six cents lieues de l'Océan.

C'est aussi dans ce diocèse que se trouve la maison de Notre-Dame-du-Lac, fondée et dirigée par des prêtres auxiliaires de Notre-Dame-de-Sainte-Croix.

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DIOCÈSE DE VANNES. De nombreux services ont encore eu lieu cette semaine dans diverses paroisses de notre diocèse, pour le repos de l'âme de MarieThérèse de France.

Mercredi dernier, à Naizin, M. le marquis de Langle a fait célébrer dans cette intention un service funèbre qui a attiré un grand concours de population.

A Muzillac, une cérémonie semblable a été célébrée, le jeudi 20 novembre, dans l'église cantonale, par son digne curé M. Lequellec, assisté de tout le clergé du canton. Avant l'absoute, M. Lacambre, dont le talent de prédication est connu de toute la Bretagne, est monté en chaire pour prononcer l'oraison funèbre de la fille de Louis XVI. Le discours de M. Lacambre a vivement impressionné son nombreux auditoire.

Nous pleurons une femme, s'est-il écrié, mais réjouissons-nous, car nous avons maintenant auprès de Dieu un ange tutélaire qui veillera sur nous et priera pour notre infortunée patrie. »

DIOCÈSE DE POITIERS. — La paroisse de Migné, le 10 de ce mois, a assisté à une pieuse et touchante cérémonie, qui a laissé dans le cœur de chacun des assistants de vives impressions. De grand matin on apercevait à travers la campagne la foule venant des villages les plus éloignés et se dirigeant vers la maison de Dieu, où l'on préparait une véritable fête de famille.

Les petits enfants parés de leurs habits de fête, s'avançaient la joie peinte sur le visage que relevaient encore l'éclat de leur jeunesse et la candeur de leur innocence. Plus loin, on voyait des mères braver l'intempérie de la mauvaise saison pour apporter dans leurs bras des enfants encore au berceau. Toutes ces mères étaient avides de faire participer leurs enfants à cette cérémonie.

A l'heure fixée, les mères se pressaient dans l'église et environnaient le sanctuaire où, grâce au zèle du vénérable pasteur, tout était disposé avec ordre. A l'entrée s'élevait à l'Enfant Jésus un autel magnifiquement paré. Ensuite on remarquait chaque collecteur et chaque collectrice, muni d'une petite corbeille contenant les noms des enfants de sa division, à la tête de sa petite famille, comme quelques-unes des collectrices aimaient à le dire après la fête. Des cantiques analogues à la circonstance étaient chantés avec ensemble et goût, d'un côté par les élèves des Frères de l'école chrétienne, et de l'autre par les petites filles des Sœurs de la Croix. Pour relever encore la pompe de cette solennité, on avait placé dans le chœur un harmonium qui, touché par une main habile, captivait par ses sons l'attention de tous ces jeunes enfants. Pendant la messe, notre digne pasteur, ministre de ce Jésus qui, parcourant les villes et les bourgades de la Judée, aimait à se laisser entourer par les petits enfants, a prêché, et ses éloquentes paroles, empreintes de la charité et de la sublimité du christianisme, ont été écoutées avec le plus religieux recueillement. Après la messe, il restait encore à tirer quatre noms sur les douze déposés dans chaque corbeille (ces noms sont, comme on le sait, destinés à être envoyés en Chine pour les nouveaux baptisés). A chaque nom désigné par le sort, la joie brillait sur le visage de la mère et de l'enfant élu. Enfin la cérémonie s'est terminée par le chant du Magnificat.

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DIOCÈSE DE NANCY. L'ouvroir de Lunéville est une société de charité dont le but principal est de se réunir, chaque semaine, pour confectionner des vêtements destinés aux familles pauvres de la localité, et cela, après avoir pourvu, au moyen de cotisations annuelles, à l'achat des étoffes nécessaires. C'est ainsi

que, dans le courant de 1850, il a été distribué 180 chemises, 120 blouses, 30 pantalons, 110 robes et jupes, 60 camisoles, 12 tabliers, 18 mouchoirs et près de 50 couvertures en laine ou layettes pour les petits enfants.

Le compte-rendu de l'exercice précédent avait fait pressentir le bien que produirait l'Institution annexe des fileuses, dont le but est de procurer de l'ouvrage aux ouvrières habituées au travail et auxquelles l'âge ou les infirmités ne permettent plus de s'y livrer comme par le passé. Le fonds, que des personnes charitables ont fait dans cette intention, s'est élevé à 1,000 fr.; mais il serait à désirer qu'il s'élevât à 1,200 ou 1,500 fr. pour subvenir aux avances nécessaires. Ce dernier chiffre, malgré son importance relative, sera bientôt atteint, parce que dans une ville où la charité est traditionnelle, il aura suffi d'indiquer que le fonds de roulement est insuffisant pour obtenir des personnes bienfaisantes son accroissement et son complément. L'Association, cette année, a été secourue efficacement par le gouvernement; une somme de 500 fr. lui a été adressée par le ministre de l'intérieur, auquel il avait été rendu compte de l'OEuvre, qui compte aujourd'hui deux cent dix-sept zélées coopératrices.

-- On nous écrit de Rambervillers:

Depuis trois ans, notre ville possède une école maternelle ou salle d'asile. Cet établissement, confié à l'habile et active direction d'une digne Sœur de la Doctrine chrétienne, surpasse les espérances qu'en avaient conçues toutes les classes de la population. 280 jeunes enfants y trouvent un abri, l'instruction qui leur convient et l'éducation; ils y contractent des habitudes d'obéissance et de propreté, de religion et de travail.

Le 19 novembre, fête de sainte Elisabeth, leur patronne, les Dames de l'Ouvroir de Charité de Rambervillers ont fait la plus agréable surprise à leurs jeunes et intéressants protégés. En présence du clergé de la ville, de quelques membres du conseil municipal, de plusieurs délégués cantonaux et d'une foule nombreuse, elles ont distribué aux enfants les plus instruits et qui vont entrer à l'école primaire, des livres; aux indigents des vêtements (près de 175 objets : robes, blouses, chemises, etc.); à tous des gâteaux d'excellente qualité. Aussi quelle joie quels applaudissements! Cette fête, à la fois maternelle et chrétienne, s'est terminée par des chants et des exercices exécutés par les enfants avec une précision qui ne laissait rien à désirer. (Espérance.)

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Les enseignements des dernières années n'ont pas été stériles pour tout le monde c'est ce que le gouvernement prussien vient de prouver en rendant non-seulement à l'Eglise son enseignement, mais en demandant cette fois luimême, par une circulaire datée du 1er octobre, et promulguée depuis peu, le concours du pouvoir ecclésiastique dans cette branche importante de l'administration. Dans cette pièce mémorable, le gouvernement abandonne pleinement et sans restriction son droit d'inspection au pouvoir spirituel; car, dit la pièce en question, pour motiver cette mesure nous avons acquis la plus intime conviction que LA PROSPÉRITÉ DE L'INSTRUCTION PRIMAIRE, MÊME PAR RAPPORT A L'INSPECTION, DÉPEND De son union AVEC L'EGLISE..... union que nous tenons à voir se consolider de plus en plus. ›

TOSCANE. Le Costituzionale annonce que Mgr l'Archevêque de Pise est mort dans cette ville le 20 novembre. De son lit de mort, le Prélat avait adressé au gouvernement du grand-duc la prière de ne pas désorganiser l'Université de Pise, dans laquelle, d'après des dispositions pontificales, doit avoir lieu l'enseignement de la théologie et de la jurisprudence.

PIEMONT. L'Armonia continue à publier les protestations des Evêques contre l'érection d'un temple protestant à Turin. Après celle des Evêques de la province de Turin, ce journal donne la protestation des Evêques de la province de Gènes.

-On sait que plusieurs membres de l'Episcopat, qui avaient souscrit, avant sa publication, au Droit public élémentaire du marquis Diego Soria, protestent depuis que ce livre a paru et en réprouvent les doctrines. Nous avons déjà cité la protestation de l'Evêque de Nice, l'Armonia publie également celle de l'Evêque de Fossano et celle de divers ecclésiastiques.

Le journal catholique la Campana vient d'être condamné à six jours de prison et à 100 fr. d'amende pour avoir reproduit un article d'une feuille étrangère où se trouvaient, contre le député de la Montagne, M. Valerio, des attaques que le tribunal a jugées diffamatoires. Ce même tribunal, dit la Campana, vient d'absoudre le Fischietto, accusé par le ministère public d'offense grave contre la religion.

ESPAGNE. Le Patriarche des Indes occidentales, Mgr Antonio de Posada Rubin de Celis, est mort à Madrid, dans la matinée du 25 de ce mois, d'une attaque d'apoplexie.

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ALLEMAGNE. - La Gazette d'Augsbourg donne les nouvelles suivantes, que nous reproduisons sous toute réserve :

On a beaucoup parlé, dans ces derniers temps, du projet d'établir un siége épiscopal à Hambourg. Nous trouvons à ce sujet, dans les feuilles du nord de l'Allemagne, les notices historiques suivantes : Napoléon avait conçu le projet de fonder des siéges épiscopaux à Amsterdam, à Dusseldorf et à Hambourg; mais Pie VII, qui était alors prisonnier de l'empereur à Fontainebleau, ne voulut pas agréer la proposition qu'il lui fit à ce sujet. Les choses restèrent dans cet état jusqu'à l'année 1838. A cette époque, le clergé aurait bien voulu fonder un évêché à Hambourg, afin de pouvoir agir de là sur les difficultés religieuses survenues à Cologne. On voulait nommer M. Laurent, d'Aix-la-Chapelle, plus tard Evêque de Lauenbourg. Mais le projet échoua contre les objections vennes de Brême et de Berlin. Maintenant on espère que Berlin ne s'y opposera plus. Ilambourg appartient en ce moment à l'évêché de Paderborn, dont le diocèse se trouverait considérablement réduit si l'on créait un siége épiscopal sur les bords de l'Elbe..

BADE. On lit dans le Mercure de Souabe:

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« Les bourgades et les villes ont été évangélisées. Voici le tour de la capitale du duché de Bade, et ce sont les RR. PP. de la Compagnie de Jésus, autrefois si bafoués dans ce pays, qui, après avoir prêché la pénitence à Fribourg, Manheim et Heidelberg, se font entendre à Carlsruhe. Du 26 octobre au 9 novembre, les RR. PP. Roh, Roder et Zeil ont prêché trois fois par jour, au milieu d'un concours vraiment extraordinaire. Mgr l'Archevêque de Fribourg a voulu bénir cette mission par sa présence et en faire la clôture solennelle. Après un sermon d'adieu du R. P. Roh, Sa Grandeur donna la bénédiction du très-Saint Sacrement. Le moment le plus solennel, et qui a remué profondément tous les cœurs, fut lorsque ce prince de l'Eglise, vénérable vieillard, entonna le Te Deum, que chanta toute l'assemblée des fidèles. Précédemment, le R. P. Roh avait prêché la retraite pastorale, et au commencement d'octobre la mission de Rastadt, couronnée d'un plein succès. A. DE COURSON.

Chronique et Faits divers.

Le procureur de la République a fait saisir hier à la poste et dans ses bureaux, le journal la Révolution, à raison d'un article intitulé: La Gauche et le Président de la République. Des poursuites sont dirigées contre le gérant et le signataire de l'article, sous la double inculpation de : 1° excitation à la haine et au mépris du gouvernement de la République; 2° offense à la personne du Président de la République.

fets.

Le Moniteur publie un grand nombre de destitutions et mutations de pré

La Patrie raconte la fermeture d'une nouvelle réunion électorale qui, de la salle Martel, s'était transférée dans un cabaret de Montmartre, à l'enseigne du Boeuf rouge. L'apparition du commissaire de police, M. Vassal, accompagné de trois sergents-de-ville, a produit, à ce que raconte le journal, un tel effet sur les 1,800 assistants qu'ils se sont enfuis par toutes les issues, principalement par les fenêtres.

-L'affaire dite du Comité central de résistance, dont on n'a pas oublié les fameux bulletins, s'est terminée hier au soir par la condamnation des accusés

suivants :

Préaud, à cinq ans d'emprisonnement, 3,000 fr. d'amende et à cinq ans d'interdiction des droits civiques.

Michault, à trois ans d'emprisonnement, à 2,000 fr. d'amende et à cinq ans d'interdiction des droits civiques.

Jérôme Olivier Marle et Lelièvre, chacun à deux ans d'emprisonnement, 1,000 fr. d'amende et à cinq ans d'interdiction des droits civiques. Tous ont été en outre condamnés solidairement eux dépens. La Cour a prononcé l'acquittement de Louis Marle et de Robyns. On lit dans le Maine, journal du Mans, du 24 novembre :

«L'assassinat du brave Gérard ne restera pas impuni. Un des misérables qui s'étaient réunis au nombre de cinq pour assassiner un soldat isolé, est depuis samedi soir sous la main de la justice et tenu au secret. »

-Sur le rapport du ministre de la guerre, le Président de la République a rendu le décret suivant, daté du 26 novembre: Est nommé chevalier de l'ordre national de la Légion-d'Honneur, M. Gérard (Isidore Gaspard), dragon au 7° régiment il compte quatre années de service effectif; a fait preuve de beaucoup de sang-froid et d'éuergie dans une attaque nocturne dont il a été l'objet de la part de plusieurs hommes armés, lorsqu'il était en faction. Ayant essuyé deux coups de fusil, dont le second, tiré à bout portant, l'a blessé grièvement au bras droit, il a fait feu de la main gauche, et s'est intrépidement élancé à la poursuite des assassins, qui ont pu s'échapper à la faveur de l'obscurité.

Dans son rapport sur les dépenses de 1848, la Cour des Comptes avait suspendu son jugement sur certaines parties des comptes du receveur municipal attendu le défaut de production de pièces justificatives. Elle a reçu ces pièces et elle vient de procéder à l'apurement de ces dépenses. - Il est un fait fort curieux dont le rapport de la Cour ne parle pas, mais dont nous croyons pouvoir garantir l'authenticité. On sait qu'un corps de troupes abandonna quelques canons sur le boulevard ou dans les environs. Ces canons furent placés sur une barricade formidable qui s'élevait près de la rue Cadet. Ils étaient chargés à mitraille et gardés par des hommes qui avaient placé le drapeau rouge sur cette barricade. Le 27 février on entama des négociations pour faire conduire ces canons à la mairie. Ces négociations échouèrent. Si vous voulez nos canons, venez

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