Le problème de l'enseignement secondaire

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Librairie Paul Ollendorff, 1899 - 126 pages
 

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Popular passages

Page 104 - Comme dans une lampe une flamme fidèle, Au fond du Parthénon le marbre inhabité Garde de Phidias la mémoire éternelle, Et la jeune Vénus, fille de Praxitèle, Sourit encor, debout dans sa divinité, Aux siècles impuissants qu'a vaincus sa beauté.
Page 3 - M. Thiers, osons le dire à un siècle orgueilleux de lui-même, l'antiquité est ce qu'il ya de plus beau au monde. Laissons, Messieurs, laissons l'enfance dans l'antiquité, comme dans un asile calme, paisible et sain, destiné à la conserver fraîche et pure ». Le...
Page 36 - Un cri s'élève d'un bout de la France à l'autre , et réclame pour les trois quarts de la population française des établissements intermédiaires entre les simples écoles élémentaires et nos collèges.
Page 6 - Le corps universitaire était, en 1810, à peu. près l'expression des idées de la société. En 1848, il était déjà si arriéré qu'un observateur étranger pouvait écrire : « Le corps des professeurs en France est devenu tellement stationnaire, qu'il serait impossible de trouver une autre corporation qui, en ce temps de progrès général, surtout chez la nation la plus mobile du monde, se maintienne avec autant de...
Page 73 - En est-ce assez, ô ciel ! et le sort, pour me nuire, At-il quelqu'un des miens qu'il veuille encor séduire? Qu'il joigne à ses efforts le secours des enfers : Je suis maître de moi comme de l'univers : Je le suis, je veux l'être.
Page 76 - Je ne suis bon à rien, qu'à écrire. Et cela même, je n'oserais jurer que c'est à mon latin que je le dois; car ni vous ni moi n'avons la prétention d'écrire plus purement, après tout, que Louis Veuillot, qui n'avait suivi que les cours de la « mutuelle », ni que George Sand, qui n'avait pas « fait ses classes ». Alors ?... Il reste que l'étude des langues mortes vaille du moins comme exercice désintéressé de l'esprit.
Page 95 - ... ceux qui veillent à l'empêcher. L'exagération même de certains cris d'alarme s'excuse : car il faut crier fort pour être entendu du grand public, surtout en l'espèce. De toutes nos institutions, en effet, l'Université est peut-être celle dont le fonctionnement est le moins connu de lui. Il a pour les choses de l'armée, de la marine, des colonies, même de la magistrature, de l'assistance publique, du clergé, une curiosité soutenue, que des rubriques spéciales dans les grands journaux...
Page 77 - ... à mon latin que je dois de comprendre les écrivains des trois derniers siècles, de communiquer pleinement avec eux; c'est à lui que je dois de ne pas prendre sérieusement pour un grand écrivain tel romancier à cent éditions, et, inversement, de ne pas croire aux solécismes que le digne Monselet découvrait dans Racine. Voilà, certes, des avantages. « D'un autre côté, je vois que nos meilleurs écrivains avaient de fortes études latines. La démonstration n'est presque pas à faire...
Page 20 - L'enseignement classique n'est pas un enseignement de préparation à une carrière déterminée; c'est un enseignement qui doit donner l'éducation intellectuelle et morale dans sa généralité et dans son intégralité. Il doit rendre familières à l'élève ces idées générales qui sont une partie essentielle de ce patrimoine intellectuel reçu en héritage de la liberté politique et de la liberté de pensée de la Grèce, et qui, transmis par Rome, retrouvé par la Renaissance, enrichi par...
Page 76 - C'est mon latin, ajoutait-il, qui m'assure une bonne syntaxe, qui me permet d'éviter les impropriétés, de garder aux mots leur vrai sens, de les fortifier quelquefois en les rapprochant de leur signification étymologique. C'est encore...

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