Histoire de l'ambassade dans le grand duché de Varsovie en 1812

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Pillet, 1815 - Ambassadors - 239 pages

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Page 215 - Cet archiduc avait cru m'arrêter; il a « publié je ne sais quoi ; mon armée avait déjà «^fait une lieue et demie en avant, je ne lui avais « pas fait l'honneur de faire des dispositions, et « on sait ce que c'est quand j'en suis là. Je ne puis « pas empêcher que le Danube grossisse de seize * pieds dans une nuit. Ah ! sans cela, la monarchie « autrichienne était finie; mais il était écrit au ciel « que je devais épouser une archiduchesse. Gela fut « dit avec un grand air de gaîté....
Page 217 - L'Empereur , se réchauffant à force de parler, ne s'était aperçu de rien. 11 avait répondu , sur la proposition de traverser la Silésie : « Ah ! ah ! la Prusse. » Enfin , après avoir répété de nouveau 'deux ou trois fois du sublime au ridicule il n'ya qu'un pas...
Page 213 - Sur les protestations réitérées de ces messieurs de la satisfaction qu'ils éprouvaient à le voir sain et sauf après tant de dangers : « Dangers ! pas » le moindre. Je vis dans l'agitation; plus je » tracasse , mieux je vaux. Il n'ya que les » rois fainéans qui engraissent dans les pa» lais : moi, c'est à cheval et dans les camps.
Page 217 - suivi ; ah ! ce sont de bons sujets ; ils me » retrouveront. » Alors il se jeta dans toutes sortes de divagations sur la levée de ce corps de cosaques, qui à l'entendre devait arrêter cette armée russe , devant laquelle trois .cent mille Français venaient de fondre. Les ministres eurent beau insister sur l'état de leur pays , il n'en démordit pas. Jusque-là j'avais cru devoir leur laisser le champ libre. Je ne me permis de me mêler à la conversation que lorsqu'il s'agit de l'appitoyer...
Page 218 - L'empereur se réchauffant à force de parler ne s'était, aperçu de rien. Il avait répondu sur la proposition de traverser la Silésie : Ah! ah! la Prusse... Enfin , après avoir répété de nouveau, deux ou trois fois , du sublime au ridicule il n'ya qu'un pas , avoir demandé s'il était reconnu , et dit que cela lui était égal ; avoir renouvelé aux ministres l'assurance de sa protection, et les avoir engagés à prendre courage , il demanda à partir.
Page 214 - Bah! l'armée est su» perbe; j'ai cent vingt mille hommes; j'ai » toujours battu les Russes. Ils n'osent pas » tenir devant nous. Ce ne sont plus les sol» dats de Friedland et d'Eylau. On tien» dra dans Wilna ; je vais chercher trois » cent mille hommes. Le succès rendra les » Russes audacieux ; je leur livrerai deux » ou trois batailles sur l'Oder , et dans six » mois je serai encore sur le Niemen. Je >> pèse plus sur mon trône qu'à la tête de » mon armée ; sûrement je la quitte...
Page 215 - Russie , je ne puis pas empêcher qu'il gèle. « On vient me dire tous les matins que j'ai « perdu dix mille chevaux dans la- nuit; eh « bien, bon voyage! » Cela revint cinq ou six fois.
Page 215 - pas passé neuf degrés de glace ; de même des « hommes; allez voir les Bavarois , il n'en reste « pas un. Peut-être dira-t-on que je suis resté « trop long-temps à Moscou. Cela peut être : « mais il faisait beau ; la saison a devancé l'époque « ordinaire; j'y attendais la paix. Le 5 octobre, « j'ai envoyé Lauriston pour en parler. J'ai pensé « à aller à Pétersbourg , j'avais le temps , dans « les provinces du midi de la Russie , à passer
Page 216 - L'empereur Alexandre est aimé. Ils » ont des nuées de cosaques. C'est quelque » chose que cette nation! Les paysans de » la couronne aiment leur gouvernement. » La noblesse est montée à cheval. On m'a » proposé d'affranchir les esclaves ; je n'en » ai pas voulu , ils auraient tout massacré :
Page 55 - Gibraltar ; je donnerai 5o millions de » subsides par an aux Polonais ; ils n'ont pas » d'argent ; je suis assez riche pour cela. » Sans la Russie le système continental est » une bêtise. L'Espagne me coûte bien cher; » sans elle je serais le maître de l'Europe. » Quand cela sera fait , mon f1ls n'aura » qu'à s'y tenir ; il ne faudra pas être bien

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