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Sir W. Beresford, après une résistance opiniâtre part de l'ennemi, s'empara, avec la division de sir L. Cole, du village de Saint-Boès; mais le terrain étoit si resserré, que les troupes, malgré les tentatives réitérées du major-général Ross et de la brigade portugaise du général de brigade Vasconcellos, ne purent se déployer pour attaquer les hauteurs; et cependant il étoit impossible de tourner l'aile droite de l'ennemi sans étendre extraordinairemest notre ligne.

En conséquence je changeai de la manière suivante le plan de bataille; je fis avancer à l'instant la troisième et la sixième division, et j'envoyai en avant la brigade du colonel Barnard de la division légère, avec l'ordre d'attaquer le côté gauche de la hauteur sur laquelle étoit l'aile droite de l'ennemi.

Par cette attaque, dans laquelle le cinquantedeuxième régiment, aux ordres du lieutenantcolonel Colborn, se trouvoit en tête, et étoit soutenu à sa droite par les brigades du major-général Brisbane de la troisième division, et du colonel Keane, et par une attaque simulée qu'exécutèrent, à l'aile gauche, la brigade du major-général Anson de la quatrième division, et à l'aile droite, sir Th. Picton, avec le reste des troisième et

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sixième divisions, commandées par sir H. Clinton, l'ennemi fut délogé des hauteurs, et la victoire nous resta.

Cependant sir R. -Hill avoit forcé le passage du gave au-dessus d'Orthès, et voyant l'état des choses, il avoit, avec la deuxième division d'infanterie, sous les ordres de sir W. Stuart, et la brigade de cavalerie du major-général Fane, marché directement sur la grande route d'Orthès à Saint-Séver, en se tenant de cette manière sur l'aile gauche de l'ennemi.

Dans le commencement, l'ennemi se retira avec un ordre admirable, en profitant de toutes les positions avantageuses qu'il rencontra; mais la perte que lui firent éprouver les attaques réitérées de nos troupes, et le danger dont le menaçoient les mouvemens de sir R. Hill, le forcèrent de hâter sa marche. La retraite finit par se changer

en fuite, et ses troupes furent dans le plus grand désordre.

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Sir S. Cotton profita de la seule occasion qui se présenta pour faire une attaque avec la brigade de lord E. Somerset, dans le voisinage de Sault-de-Navailles, où l'ennemi avoit été rejeté par sir R Hill, après avoir été chassé de la grande

attaqua celui qui avoit passé dans la soirée. Ce corps consistoit en six cents hommes de la seconde brigade de la garde aux ordres du majorgénéral Edouard Stopford, qui repoussa sur-lechamp l'ennemi. La brigade d'artificiers fut en cette occasion de la plus grande utilité.

Aujourd'hui on a détruit cinq chaloupes à l'ennemi, et une frégate mouillée dans l'Adour a beaucoup souffert par le feu d'une batterie de canons de dix-huit : elle a été obligée de remonter le fleuve jusque dans le voisinage du pont.

Sir J. Hope a investi le 25 la citadelle de Bayonne, et don Manuel Freyre, en conséquence des ordres que j'avois laissés pour lui, a marché en avant. Le 27, lorsque le pont fut prêt, sir J. Hope jugea qu'il convenoit de serrer la citadelle de Bayonne plus étroitement qu'auparavant, et attaqua le village de Saint-Etienne, qu'il emporta après avoir pris un canon et fait quelques prisonniers. Ses avant-postes sont actuellement à quatre cent cinquante toises des ouvrages extérieurs de la citadelle.

Le résultat des opérations dont j'ai douné le détail à votre Seigneurie, est que Bayonne, SaintJean-Pied-de-Port et Navarreins sont investis, et

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que l'armée, après avoir passé l'Adour, est en possession de toutes les grandes communications sur le fleuve, puisqu'elle a défait l'ennemi et pris. ses magasins.

Votre Seigneurie aura vu avec plaisir ce que l'on doit à l'habileté de sir W. Beresford, sir R. Hill, sir J. Hope, sir S. Cotton, et des généraux, des officiers et des troupes qui sont sous leur commandement.

Je ne suis pas en état de parler convenablement de leurs services, quoique je sache les apprécier, et je ne puis pas non plus exprimer combien la nation a d'obligation à leur zèle et à leurs talens pour la position dans laquelle se trouve actuellement l'armée.

Toutes les troupes, angloises et portugaises, se sont distinguées, notamment la quatrième divi, sion sous le commandement de sir L. Cole, à l'attaque de Saint-Boès, et aux efforts qu'elle a faits plus tard pour se mettre en possession de l'aile droite des hauteurs; la troisième, la sixième, et la division légère commandées par sir Th. Picton, sir H. Clinton, et le Baron Alten, à l'attaque des positions ennemies sur les hauteurs; les mêmes divisions et la septième, par diverses opé

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rations et des attaques durant la retraite de l'ennemi.

L'attaque faite par

le septième régiment de hussards aux ordres de lord E. Somerset fut trèshabilement conduite; la manière dont l'artillerie s'est comportée durant toute la journée mérite mon entière approbation. J'ai aussi de grandes obligations au quartier-maître-général sir George Murray, et à l'adjudant-général sir F. Pakenham, ainsi qu'à lord Fitzeroy Somerset, et aux officiers de mon état-major; enfin au maréchal don Michel Alava, pour le secours dont ils m'ont été.

Les dernières nouvelles que j'ai de la Catalogne sont du 20. Les commandans françois des forteresses de Lérida, Méquinenza et Monzon, obéissant à des ordres supposés que leur avoit envoyés le Baron d'Eroles sous le chiffre du maréchal Suchet qui lui étoit tombé entre les mains, ont évacué ces places.

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Après que les troupes qui en formoient les garnisons se furent réunies, elles furent, dans leur marche vers la frontière françoise, cernées dans le défilé de Matorell par un détachement du corps anglo-sicilien et par un détachement de la première armée espagnole. Le lieutenant - général Copons leur accorda une capitulation, mais je

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