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du Duc d'Abrantès, fort de soixante-neuf mille ier hommes, dont quinze mille, de la garde impé-effec riale, qui étoit au printemps de 1812 dans la Basse-Silésie, coûtoit par quinzaine au pays quatre cent mille écus, et qu'une partie du corps du Prince d'Eckmühl, qui n'étoit pas à beaucoup près aussi forte, cantonnée dans la Prusse occidentale, coûtoit vingt - sept mille écus par jour. Jusqu'au mois de septembre 1812 les troupes françoises et alliées ont emmené de la Prusse soixante-dix-sept mille neuf cent vingt chevaux, ét treize mille trois cent quarante-neuf voitures, et de huit cercles de la Prusse orientale seulement, vingt-deux mille sept cent vingtdeux bœufs.

La France auroit dû, conformément à l'article de la convention du 24 février cité plus haut, rembourser au moins les frais de fourniture des vivres et des voitures; on verra par la suite qu'elle n'en a rien fait.

Indépendamment de ces dépenses et de ces pertes énormes supportées par les habitans l'état en général en a aussi été accablé, car le gouvernement prussien a fourni à l'armée françoise bien au-delà de ce que lui prescrivoient les clauses de la quatrième convention du 24 fé

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vrier (1). Cet acte stipuloit que les lieux pour effectuer les livraisons seroient désignés par

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Objets que devoit fournir la Prusse.

200,000 quintaux de seigle.

l'in

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15,000 chevaux de 5 à 7 ans, savoir:

6,000 pour la cavalerie légère.

3,000 pour la grosse cavalerie.

6,000 pour l'artillerie ou les équipages militaires.

6,000 quintaux de poudre

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3,600 chariots attelés et pourvus de conducteurs, cha

cun devant porter 15 quintaux; la totalité devoit être répartie en 120 brigades de 30 chariots, ou trois grandes divisions, et être employée entre Magdebourg et l'Oder, entre ce fleuve et la Vistule, entre ce dernier et la frontière de la Russie..

Enfin le gouvernement prussien s'étoit engagé à établir des ambulances pour vingt mille malades, pourvues d'officiers de santé et de tout ce qui étoit nécessaire pour leur service.

Roi de Prusse auroit rempli les obligations qu'il avoit contractées par la convention du même jour pour le paiement des contributions; et qu'un traité particulier regleroit la durée de Toccupation de ces places par les troupes françoises.

Cet article, qui retardoit de nouveau laʼrestitution des trois places fortes, mettoit au moins leur entretien à la charge de la France (1); celui de Glogau, à compter du 24 février 1812, et de Stettin et de Custrin, à dater d'une autre époque qui commençoit réellement à la fin de mai 1812, terme auquel les contributions que la Prusse devoit encore à la France furent réellement acquittées par les fournitures faites conformément à la convention. Mais ce fut en vain que la Prusse sollicita l'exécution de ce traité; elle fut obligée de continuer à entretenir à ses frais les trois places et leurs garnisons françoises. La France ne lui a tenu compte de rien.

Il est étonnant que la Prusse, épuisée par la guerre de 1806, et par les vexations de toute es

(1) Depuis le traité de Tilsit jusqu'à cette époque la France avoit conclu avec la Prusse dix-huit conventions sans pouvoir obtenir la restitution des trois places fortes, qui devoit être le résultat de cette paix, ou dépendre au plus d'une convention subsidiaire.

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pèce qu'elle a endurées depuis la paix, ait encore pu satisfaire à ces fournitures excessives, payer en outre à la France, dans les mois de mars, d'avril et de mai, les quarante millions d'arriéré qu'elle lui devoit encore sur les contributions de guerre, et même devenir créancière de cette puissance, pour des avances considérables qui, à la fin de septembre, s'élevoient à soixante millions, et à la fin de l'année à quatre-vingt-quatorze millions de francs. Mais il n'est pas moins vrai que la Prusse, succombant sous le poids, alloit se voir dans l'impossibilité de le soutenir plus long-temps.

C'est ce qui engagea le Roi à envoyer à Wilna, vers la fin de septembre 1812, M. de Beguelin. Il devoit représenter à l'Empereur Napoléon et à ses ministres cette impossibilité, et l'état déplo

rable du pays, ainsi que l'urgente nécessité de re

médier aux injustices et aux abus dont on avoit à se plaindre, puis demander qu'on remboursât à la Prusse ses avances, ou du moins une portion suffisante pour la mettre en état de continuer ses livraisons pour la cause de la France. Le Duc de Bassano sembla d'abord écouter avec attention les représentations de ce plénipotentiaire, mais il le laissa sans réponse positive. Il n'avoit pas encore donné de solution satisfaisante lorsque la catastrophe

me francoise en Russie interrompit →FTUALIS & Wilna. On les reprit à Paris sement de 1815. M. de Beguelin reas une note du 26 février, que dans - ritiri la Prusse il devoit solliemboursemmt de ses avances à la via renine une grace, mais comme une 3 ne demandoit que ce qui lui

es unventions; que, par ces

Long Togemiz qot promis de faire apurer et

mois les comptes relatifs use on avoit vainement

que dans ce moment la
sections avec fidélité,
rate le reste des contri-
avance de quatre-
depens du bien-être

e ses spets, qui, ruinés par
grandoient hautement
malare l'amour sans

e Roi chéri et leur

suivre ses traces, poutorabies que l'on veeles voir inutiles

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