Mémoires sur divers événemens de la Révolution et de l'émigration, Volume 2

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Popular passages

Page 158 - J'ai appris par M. de Moustier l'intérêt que » votre majesté avait témoigné, non seulement » pour ma personne, mais encore pour le bien » de mon royaume. Les dispositions de votre » majesté à m'en donner des témoignages dans » tous les cas où cet intérêt peut être utile pour » le bien de mon peuple, ont excité vivement ma » sensibilité; je le réclame avec confiance dans
Page 159 - J'espère que Votre Majesté approuvera mes idées, et qu'elle me gardera le secret le plus absolu sur la démarche que je fais auprès d'elle; elle sentira aisément que les circonstances où je me trouve m'obligent à la plus grande circonspection : c'est ce qui fait qu'il n'ya que le baron de Breteuil qui soit instruit de mon secret, et Votre Majesté peut lui faire passer ce qu'elle voudra.
Page 257 - La philosophie nous place au-dessus des « maux de la fortune; mais elle ne peut rien «contre les maux qui viennent d'avoir brisé « l'ordre de la nature. Ourika n'a pas rempli sa « destinée ; elle s'est placée dans la société sans « sa permission : la société s'est vengée.
Page 234 - Pour bien saisir le sel de la plupart il était nécessaire d'avoir certaines connaisances locales et d'avoir bu des eaux de la Seine. Le chevalier, nourri de succès, ne prévoyait guère une absence totale d'applaudissements. Cette espèce de chute lui •causa de la surprise. Au-dessus des faiblesses de l'amour-propre, il ne s'éleva pas contre ses juges, et se garda de les récuser; mais, avec une simplicité digne de La Fontaine, il conçut la pensée que l'âge et que les chagrins avaient affaibli...
Page 233 - ... si heureux de caractère et si parfait d'obligeance; ce chevalier possédait l'esprit français par excellence; mais cet esprit qui avait fait les délices de la cour de Lunéville, de celle de Versailles et des salons de Paris, soutenait mal chez les Prussiens l'épreuve de l'expatriation. Il était semblable à ces fleurs ornées des couleurs les plus variées que les feux du ciel vivifient, mais dont les rigueurs d'un âpre climat dessèchent les charmes : son silence habituel n'était interrompu...
Page 136 - Vous connaissez mes intentions, et je laisse à votre prudence à en faire l'usage que vous jugerez nécessaire pour le bien de mon service. J'approuve tout ce que vous ferez pour arriver au but que je me propose, qui est le rétablissement de mon autorité légitime et le bonheur de mes peuples. Sur ce , je prie Dieu , etc.
Page 202 - Ior et.LouisXYI se présenteront à tous les siècles comme autant de leçons terribles dont les fruits paraissent incertains. Les rois, faute de s'accorder sur le respect qui est dû à la dignité de leur caractère, ont conduit les peuples au sacrilége du régicide. Le désir de courir aux armes fut la suite naturelle de l'indignation que j'éprouvai. J'adressai mes vœux au baron de Flachslanden, qui se renferma dans les bornes d'une politesse vague. Voici la lettre qu 'il m'écrivit :
Page 233 - Boufficrs, que j'avais connu à Dunkerque lorsqu'il y servait dans le grade de colonel commandant du régiment de Chartres. Ce célèbre chevalier, si piquant d'imagination, si original de talent, si facile d'humeur, si heureux de caractère et si parfait d'obligeance; ce chevalier possédait l'esprit français par excellence; mais cet esprit qui avait fait les délices de la cour de Lunéville, de celle de Versailles et des salons de Paris, soutenait mal chez les Prussiens l'épreuve de l'expatriation....
Page 338 - ... l'engagea à demander un homme propre à le seconder. Son zèle et son dévouement donnaient la garantie qu'il offrirait de bon cœur les secours d'une parfaite connaissance et des courtisans et des ministres. » Sur le choix de Louis XVIII, Rivarol parut à Berlin; il possédait au suprême degré le don de la parole, il entraînait par une séduction irrésistible dans sa logique, et son cœur était plein d'enthousiasme pour les princes de la maison de Bourbon. Ce célèbre Français ne pouvait...
Page 185 - Qu'importé, après tout, par où l'on commence un portrait, pourvu que l'assemblage des parties forme un tout qui rende parfaitement l'original ? Le fameux Plutarque, qui traite ses héros comme ses lecteurs, commence la vie des uns comme bon lui semble, et promène l'attention des autres sur de curieuses antiquités, ou d'agréables traités d'érudition, qui n'ont pas toujours rapport à son sujet. Démétrius le preneur de villes...

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