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les chrétiens des cultes dissidents de vénérer les sanctuaires qui leur sont chers comme aux catholiques, et d'y célébrer. Voici, en conséquence, l'énumération sommaire des principaux sanctuaires possédés par les catholiques en 1757, date à laquelle on s'est reporté dans les réclamations ultérieures :

A JÉRUSALEM.

A. Église du Saint-Sépulcre.

Le saint sépulcre 1.

Les deux coupoles 2.

La pierre de l'onction 3.

Les sept arceaux de la Vierge 4.

La prison de Jésus-Christ 5.

Les tombes de Godefroy et de Baudouin 6. La moitié de la chapelle de l'Invention de la Croix.

Toutes les nations chrétiennes avaient l'autorisation d'y entretenir des lampes et d'y célébrer. Enlevé, depuis, aux Latins par les Grecs.

2 Possession enlevée aux Latins par les Grecs.

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vaient aussi, avant l'incendie de 1808, le cœur de Philippe de Bourgogne et les dépouilles mortelles de Philippe Ier, roi d'Espagne. Depuis cet événement, les moines grecs ont brisé ces tombeaux, dispersé les ossements qu'ils contenaient, témoins muets, mais irrécusables, du droit des Latins, et usurpé l'emplacement où reposaient ces cendres illustres.

La chapelle de l'Apparition de Jésus à Madeleine.

La chapelle de l'Apparition de Jésus à la Vierge.

La chapelle de la Vierge in Golgotha.
La chapelle de Stabat-Mater.

L'arceau impérial '.

B. En dehors de l'église.

La moitié du Calvaire.

L'église de la Flagellation.

A GETHSÉMANI (Jardin des Oliviers).

La chapelle souterraine renfermant le tombeau

de la Vierge 2.

La grotte de l'Agonie.

A BETHLEEM.

La grande église ou église supérieure 3.
La grotte de la Nativité et ses trois clefs.

La grande étoile d'argent indiquant le lieu de la Nativité 4.

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littéralement pressoir d'huile; aujourd'hui Djesmaniye. 3 Possession enlevée aux Latins par les Grecs.

Dérobée furtivement par les Grecs en 1847.

A TIBÉRIADE.

L'église de Saint-Pierre.

A BÉTHANIE.

Le tombeau de Lazare '.

SUR LE MONT THABOR.

L'église de la Transfiguration.

DANS LES MONTAGNES DE JUDA.

L'église de Saint-Jean-Baptiste.

Les couvents ne sont pas compris dans cette énumération.

A la même époque, les Grecs avaient la jouissance du chœur et du sanctuaire dans l'église du Saint-Sépulcre, de la chapelle d'Adam, de la moitié de la chapelle de l'Invention de la Croix et de la moitié du Calvaire. A Bethléem, ils possédaient une petite chapelle en dehors de l'église, un autel dans la grande nef de l'église supérieure, une table de marbre servant d'autel dans l'église inférieure (en commun avec les Arméniens).

A Gethsemani, ils avaient un autel dans le transept oriental de l'église du Tombeau; à Cana ils possédaient l'église du Premier-Miracle.

Les Arméniens possédaient, dans l'église du Saint-Sépulcre, la chapelle de la Division des vêtements, la chapelle de Sainte-Hélène et le lieu où

Il est situé à côté des ruines d'un monastère bâti par Mélisende, régente du royaume de Jérusalem (1140-1142).

se tenaient les amis de Jésus-Christ pendant le crucifiement. A Gethsemani, un autel.

Les Abyssiniens gardaient, dans l'église du Saint-Sépulcre, la chapelle de Saint-Longin, celle de l'Impropere et le lieu où se tenaient les femmes pendant que Jésus était mis dans le sépulcre. A Gethsemani, un autel.

Les Syriens étaient en possession de la chapelle dite du Sépulcre de Joseph d'Arimathie et d'une chapelle de l'abside occidentale. A Gethsémani, un autel.

Les Koptes possédaient un autel adossé au SaintSépulcre.

Tous les changements survenus dans cet état de choses, depuis l'année 1757, constituent les empiétements et les usurpations dont la France a demandé le redressement. C'est par erreur, et faute de renseignements suffisants, qu'on croit généralement que l'incendie de 1808 est le point de départ des usurpations commises par les Grecs. Ce point de départ, aux yeux des Latins, en tirant le rideau sur le passé, est l'année 1757.

Nous connaissons l'énumération des lieux saints; mais il s'en faut de beaucoup que les monastères, les églises et les sanctuaires élevés par la chrétienté soient tous encore aujourd'hui entre ses mains : quelques-uns ont été écrasés par la conquête, d'autres ont été incendiés, et nulle main n'en a relevé les ruines; plusieurs, enfin, ont passé aux mains des nouveaux maîtres du sol.

Au nombre des églises détruites, il faut mentionner celle de la Samaritaine sur le puits de Jacob, à Naplouse; celle de la Transfiguration, au Thabor, et celle de la Décollation, à Sébasté, l'ancienne Samarie. Les musulmans se sont emparés de l'église de la Présentation, bâtie par Justinien dans l'enceinte du temple à Jérusalem; c'est aujourd'hui une mosquée. Ils ont usurpé également les églises des Apôtres, du Saint-Cénacle, sur le mont Sion, et de l'Ascension, au mont des Oliviers.

La terre où naquit, dans une humble condition, celui dont les enseignements sont publiés aujourd'hui dans le monde entier, et acceptés comme dogmes par les nations les plus éclairées; les lieux où s'accomplirent les principaux événements de sa vie et la ville où il subit le martyre, après avoir fait entendre la parole de vérité, ont de tout temps été l'objet de la vénération et de la sollicitude des chrétiens : les Arabes eux-mêmes donnent à Jérusalem le nom de ville sainte, El Kóds! Et quand ces lieux vénérés eurent été conquis par les ennemis du christianisme, on y vit arriver de pieux et intrépides pèlerins qui bravaient les souffrances et la mort pour adorer le berceau de Jésus-Christ et pleurer sur son tombeau. D'autres s'arrêtaient sur cette terre sainte, pour y attendre leurs frères d'Occident: ils y bâtissaient des retraites et des monastères; ils relevaient les vieilles églises renversées et incendiées, subissant mille

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