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Lyon.—A la Guillotière, J.-M. BAJat, impr.,

rue des Trois-Rois.

DE FRANCE,

PENDANT LA DERNIÈRE ANNÉE

DE LA

RESTAURATION,

PAR UN ANCIEN MAGISTRAT.

Ne quid veri non audeat, ne quid falsi audeat, ne qua suspicio gratiæ sit in scribendo, ne qua simultatis. (CICER. de Orat. 2, 15.)

TOME SECOND.

BIBL:

PARIS.

DESENNE, LIBRAIRE-ÉDITEUR,

RUE HAUTEFEUILLE, 28.

1839.

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de Sussy, à la réunion des députés et à l'Hôtel-de-Ville, dans l'intérêt de Charles X. Le duc d'Orléans est proclamé par les députés lieutenantgénéral du royaume. - Résumé numérique des trois journées. Situation de la cour. Explication orageuse du Dauphin avec le duc de

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Son entrevue nocturne

avec M. de Mortemart. - Il se rend à l'Hôtel-de-Ville.

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Départ de la

famille royale pour Rambouillet. Arrivée de la Dauphine. Prétendu programine de l'Hôtel-de-Ville. Premiers actes du nouveau gouvernement. Premiers devoirs rendus aux victimes de la guerre civile.

Le duc de Mortemart, ambassadeur de France en Russie, et capitaine de l'une des compagnies des

gardes-du-corps, avait servi avec honneur dans les armées impériales. Membre de la Chambre des pairs, il s'était fait remarquer dans le parti constitutionnel par des opinions sages et modérées. Son caractère était plus estimé que sa capacité. On a vu plus haut que son retour en France avait été motivé par l'affaiblissement de sa santé. Ce dernier incident était, dans les circonstances où l'on se trouvait, le contre-temps le plus funeste que la fortune de Charles X eût à redouter. Nous verrons bientôt. quelle influence il devait exercer sur le sort d'une négociation qui, déjà en arrière des événements, réclamait une activité et une énergie proportionnées à l'importance de ce désavantage.

M. de Mortemart partit le 30, à huit heures du matin, accompagné de M. d'Argout; l'un et l'autre mirent pied à terre à la porte du bois de Boulogne; ils ne pénétrèrent dans Paris qu'avec d'extrêmes difficultés. Un silence affreux régnait dans cette vaste cité. La consternation était peinte sur tous les visages. Chacun interrogeait l'avenir avec l'impression accablante du présent, et l'avenir, ainsi consulté, ne répondait que par de sinistres images. Partout le génie de la guerre civile avait semé de profondes et sanglantes traces de son action. Les pouvoirs publics, partout absents, semblaient ensevelis dans un bouleversement absolu. Telle était

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