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Les subventions départementales provenant d'emprunts et d'impositions extraordinaires autorisés par des lois spéciales; en 1839, 480,522 fr.

L'ensemble de toutes les ressources créées pour le service vicinal de 1839 donne une somme de 48,614,459 fr. Au maximum autorisé par la loi, ces ressources produiraient 69,000,000 fr. environ.

L'emploi des fonds en 1839 a été fait de la manière suivante :

Les chemins vicinaux de petite communication ont reçu 26,257,060 f., dont 16,293,496 fr. en prestations fournies en nature, et 9,963,564 fr. en argent; les chemins vicinaux de grande communication, 20,774,136 f., dont 5,923,477 fr. en prestations fournies en nature, et 14,850,659 fr. en argent; le personnel a pris dans la masse 1,853,263 fr.

A ne juger des effets obtenus que d'après l'énumération de ces ressources considérables, on pourrait être tenté de croire que depuis la mise en vigueur de la loi du 21 mai 1836, la plupart de nos voies de communications secondaires ont pris un aspect nouveau; qu'au moins les plus importantes de ces voies ont reçu partout les améliorations principales que réclamait leur état; qu'il est possible enfin de prévoir l'époque où notre territoire sera sillonné dans tous les sens de chemins sur lesquels la circulation ne sera pas interdite pendant une partie de l'année. La réalité cependant est loin de répondre à ces projets d'amélioration.

Nous ferons observer d'abord que la prestation en nature est loin de produire réellement le travail qu'elle représente. Quoique cet impôt pèse également aujourd'hui sur toutes les classes de la population, et qu'il ne puisse être comparé à l'odieuse corvée, qui mettait le paysan à la merci de son seigneur, on regarde presque partout la prestation comme une véritable corvée, dont on s'acquitte à contre-coeur. De plus, l'absence d'une direction convenable fait perdre encore une partie notable du travail de la

prestation. Sous l'influence de ces diverses causes, il est certain que l'effet produit par cet impôt n'est pas la cinquième partie de ce qu'il pourrait être.

Nous ne prétendons pas néanmoins que la prestation doive être supprimée et remplacée par un impôt d'argent. Les économistes qui ont dit que tout travail demandé à la population représentait un capital, et que le prélèvement de ce capital n'était pas plus onéreux que l'accomplissement du travail, n'ont pas réfléchi à la nature des occupations des agriculteurs. Ceux-ci ont dès mortes-saisons, pendant lesquelles leurs journées et celles de leurs attelages sont complétement perdues. Il est done avantageux à l'Etat de leur demander un travail qui a en nature une valeur bien plus considérable que celle que l'on pourrait équitablement exiger d'eux en espèces, si l'on ne voulait pas les obérer davantage. D'ailleurs, pour nier la puissance créatrice provenant du concours direct des populations, il faudrait ne pas savoir que la construction des principales routes de l'Europe est due à la corvée.

Nous croyons donc que l'on doit s'attacher plutôt à étendre qu'à restreindre ce moyen gigantesque de production, en ce qui concerne les chemins vicinaux.

Mais le vice fondamental de la loi du 21 mai 1836 consiste dans l'absence de toute mesure organique propre à assurer le bon emploi des ressources créées ou autorisées par cette loi. La nomination des agents-voyers est facultative; elle est abandonnée aux préfets, sans conditions de capacité, sans garantie contre les choix dus uniquement à la faveur ou à des considérations peu susceptibles d'être avouées. Aussi le personnel de ces agents est-il aujourd'hui tout à fait inférieur à ce que l'on était en droit d'attendre ou d'exiger. Les agents-voyers chefs sont généralement assez bien choisis; mais,

part un très-petit nombre d'exceptions, ils n'ont pour les seconder que des hommes dépourvus des connais

sances spéciales les plus nécessaires. L'exécution des travaux est ainsi complétement abandonnée à l'arbitraire, sans agents capables de la diriger convenablement. La loi n'a prescrit aucune condition relative au tracé des chemins vicinaux; de sorte que, dans beaucoup de départements, on a cru devoir se contenter d'élargir et d'empierrer des voies de communications que la roideur de leurs pentes rendra foujours à peu près impraticables. Les résultats obtenus ne sont soumis à aucun contrôle sérieux. On voit, dans deux départements voisins, les méthodes les plus opposées, les modes d'administration les plus différents, être appliqués aux chemins vicinaux. Pour la conservation des parties restaurées, le législateur s'est montré aussi imprévoyant que pour les autres points fondamentaux, en ne prescrivant pas l'établissement de cantonniers, et en la laissant seulement facultative. Nous n'hésitons pas à le dire, la loi du 21 mai 1836, en faisant une part trop forte aux influences et à l'esprit de localité, et en entravant l'action du pouvoir central, a presque complétement manqué le but que l'on devait chercher à atteindre; ou plutôt, en imprimant une fausse direction à des efforts souvent dignes d'éloges, elle nous fait désirer la publication de règlements qui deviennent chaque jour plus nécessaires. Encore quelques années de retard, et nous aurons dissipé en pure perte des sommes énormes dont le bon emploi aurait pu développer d'une manière notable la prospérité du pays.

Cependant le gouvernement avait entre les mains les moyens de parer aux graves inconvénients que nous venons de signaler. Tous les travaux d'utilité publique sont confiés à un corps d'ingénieurs qui se recrute exclusivement à la première école savante du monde, et qui constitue l'une des administrations les plus fortement organisées dans l'État. Rien n'était plus facile que de donner aux fonctions des ingénieurs l'extension qu'aurait réclamée le service des chemins

vicinaux : une faible augmentation dans le personnel des ingénieurs et des conducteurs employés sous leurs ordres aurait suffi pour parer à toutes les exigences de ce nouveau service. Alors les conditions de capacité, de moralité et d'impartialité, en ce qui concerne les personnes; d'expérience, d'art, de régularité, d'ensemble, pour ce qui touche à la conception et à l'exécution des travaux; de contrôle, de surveillance, en ce qui concerne les résultats obtenus et là comptabilité; ces conditions, disons-nous, étaient remplies sans que l'on fût obligé de faire chaque jour de vains efforts pour les réaliser.

Il est pénible d'avouer par quelles considérations mesquines peuvent se laisser parfois entraîner les hommes appelés à administrer les intérêts et les affaires d'un grand peuple. Mais nous ne pouvons nous dispenser de signaler ici la cause principale qui s'est opposée jusqu'à présent ou qui pourrait encore s'opposer à un retour aux principes véritables d'administration, en ce qui concerne les chemins vicinaux. Les préfets chargés de la nomination des agents-voyers, de la direction supérieure des chemins, dans leurs départements, de la publication des règlements particuliers, acquièrent sur cette branche de travaux publics une influence qu'il ne leur est pas donné d'exercer ailleurs. Ils sentent tout l'avantage qu'il leur est possible d'en tirer, pour eux personnellement et ils ne consentiraient pas maintenant à se dessaisir du pouvoir presque discrétionnaire qui leur est accordé; ils feraient même des efforts désespérés pour le conserver. Quels avantages ne trouvent-ils pas à pouvoir dire aux conseils généraux, auprès desquels bien peu d'entre eux savent prendre une attitude convenable: « J'ai achevé cette « année tant de kilomètres; j'ai dé<< pensé telle somme sur nos che<< mins.... » Peu importe, après cela, la manière dont les chemins ont été faits et dont l'argent a été dépensé.

S'il arrivait qu'on fût tenté de nous taxer d'exagération, nous invoque

rions, pour nous justifier, un témoignage officiel dont on ne récusera certainement pas l'autorité.

« Souvent, y est-il dit, l'absence « d'une bonne direction dans les tra« vaux qui peuvent être faits ne con« tribue pas moins que l'insuffisance << des ressources à porter obstacle à l'amélioration des communications « vicinales du second ordre....

quait dans les maisons royales. Dans son capitulaire de l'an 813, de villis, Charlemagne ordonne qu'il soit fourni aux femmes des gynécées de la toile de lin pour en faire des chemises.

Au neuvième siècle, c'était une galanterie que de faire des présents de chemises. Salomon, qui fut duc de Bretagne de 857 à 874, en envoya trente au pape Adrien II, avec trente pièces de drap de diverses couleurs. On imposait aux arrière - vassaux des redevances payables en chemises. On lit dans une charte du douzième siècle, qu'un vassal à qui il est fait une concession de terres devra, pour chaque métairie, payer tous les ans, à la Saint-Michel, un cens de trente sous, et à Pâques, dix œufs, une poule et onze chemises, dont une sera payée au métayer qui mettra les fonds en valeur. Une autre charte du même temps,

« On ne peut se le dissimuler, les <<< ressources affectées à ces voies de <«< communication, dans les cinquantesix autres départements, employées « sans direction suffisante, presque « sans contrôle, ne produisent que « des résultats presque insignifiants. « Cet état de choses est d'autant plus « à regretter, que ces ressources pour <«< ces cinquante-six départements ne «< s'élèvent pas à moins de quinze mil<< lions cinq cent mille francs (*). » Quelques-uns de nos lecteurs trou-émanée de Théodoric, abbé de Saintveront peut-être que nous avons donné à l'article CHEMINS un développement que ne comportait pas le cadre de ce dictionnaire; mais nous aimons à croire que d'autres, en bien plus grand nombre, nous sauront gré d'avoir mis à leur disposition la partie de notre législation administrative qui intéresse le plus les 37,234 communes de la France. Il n'est personne qui ne reconnaisse que les chemins vicinaux sont un des plus puissants moyens de civilisation, de progrès et de prospérité, et que, pour en hâter le percement ou l'amélioration, il importe de faire connaître à ceux qui sont appelés à en jouir, les obligations que les lois leur imposent et les devoirs qu'elles leur prescrivent.

CHEMISE. Ce vêtement de dessous, appelé en basse latinité, camisa, camisia, camisile, camisilis, camisilus, camsile, et en vieux français, camise, chainse, chaisel, chainsil, etc., remonte à la plus haute antiquité. Dès le huitième siècle, on en fabri

(*) Rapport au roi, par le ministre de l'intérieur, sur l'exécution, pendant l'année 1839, de la loi du 21 mai 1836, relative aux chemins vicinaux

Maxime de Trèves, exige, pour la cession de douze manoirs, le payement à lui et à son église de douze porcs engraissés et d'autant de chemises, pour droit d'investiture. On exigeait des femmes serves la fabrication hebdomadaire d'un certain nombre de ces vêtements. On voit, par un règlement établi pour les métairies de l'abbaye de Saint-Bertin, que les hommes du mo nastère devaient, par semaine, donner trois jours de travail, et les femnes fabriquer quatre chemises.

Différents règlements ecclésiastiques s'occupèrent des chemises des religieux de l'un et de l'autre sexe. Dans celui que Chrodégond, évêque de Metz, fit pour son diocèse, il dit qu'il serait donné annuellement aux clercs avan cés en âge, trois chemises; et que les prêtres et les diacres, probablement plus jeunes, n'en auraient que deux. Une charte de 1084 fixe à douze le nombre des chemises que les moines d'une abbaye auront pour véture, et une de 1118 attribue quinze livres pour les chemises des religieuses et du mo nastère de Saint-Colomban, et ne leur accorde que cent sous pour leur chaus

sure.

Une sentence arbitrale prononcée en

1335, entre l'évêque de Paris et son chapitre, nous apprend que les chemises étaient au nombre des offrandes que l'on faisait à la Vierge, et qu'on les suspendait dans l'église, près du pupitre où l'on chantait l'évangile. C'était un acte de dévotion de couvrir d'une chemise un saint en qui on avait foi. On lit dans la chronique de Mouzon, qu'un homme pieux vêtit un saint d'une chemise qu'il avait apportée avec lui. Un autre genre de dévotion consistait à toucher de sa chemise les reliques, les châsses ou la représentation d'un saint. Ce vêtement, ainsi sanctifié, acquérait une grande vertu; il préservait de maladie celui qui le mettait, ou guérissait les infirmités dont il pouvait être affligé.

On appelait aussi chemise un vêtement de lin que les prêtres mettaient par-dessus leurs habillements, et qui descendait jusqu'aux pieds. C'est l'aube qu'ils portent aujourd'hui et le rochet dont les chanoines ont seuls le droit de se revêtir. On donnait le même nom à une espèce de robe que les chevaliers portaient par-dessus leur armure. Plus tard, cette robe fut raccourcie, fendue sur les côtés, et les chevaliers y firent peindre ou broder leurs armoiries; telle fut l'origine de la chasuble, que les prêtres portent pour officier, et sur laquelle est brodée la croix, véritable blason des vassaux de Jésus-Christ. On appelait également chemise ou gambison une tunique de mailles de fer que l'on portait comme armure défensive; enfin l'on donnait encore ce nom aux caparaçons dont on couvrait les chevaux.

Etre forcé de paraître publiquement en chemise était, au moyen âge, une grande humiliation et une aggravation de peine. Quand un coupable était condamné à faire amende honorable, la loi voulait qu'il la fît les pieds nus et en chemise. Jusqu'aux temps modernes, certains condamnés à mort pour des crimes exceptionnels furent conduits à l'échafaud en chemise. D'un autre côté, exécuter un pèlerinage ou marcher en chemise à la suite d'une procession, était une œuvre pieuse à

laquelle on attribuait des grâces nombreuses et spéciales.

Les chemises étaient encore fort rares au temps de Charles VII, mais depuis, la culture du lin et du chanvre ayant pris un immense développement en France, et la coutume d'en faire en coton s'étant introduite, elles sont devenues si communes, que, pour fournir la preuve qu'un homme est réduit au dernier degré de la pauvreté, on dit maintenant qu'il n'a pas de chemise.

CHEMNITZ (combat de). L'armée de Silésie avait passé l'Elbe dans les premiers jours d'octobre 1813. Napoléon résolut de marcher aussitôt à elle et de l'attaquer avant qu'elle fût réunie aux trois autres armées des coalisés. Murat, qui se trouvait avec trois divisions à Freyberg, et Poniatowski, qui occupait Altenbourg, devaient masquer ce mouvement en contenant l'avant-garde de la grande armée de Bohême. Cette avant-garde était déjà parvenue à la hauteur de Pening et d'Altenbourg, lorsque les troupes de Napoléon n'étaient encore qu'aux environs de Duben, se dirigeant vers Rosslau et Wittenberg. Murat porta sur-le-champ ses divisions en avant de Freyberg, et prit lui-même la route de Chemnitz avec le deuxième corps d'infanterie et la cavalerie de Kellermann. A quelque distance de cette ville, il rencontra la division autrichienne du général Murray; les circonstances lui paraissant favorables, il fit attaquer. La fortune se décida bientôt pour les Français: Murray fut culbuté et repoussé vers Waldkirchen, après avoir perdu beaucoup de monde. L'ancien adjudant commandant Carrion-Nisas, qui servait dans les rangs de l'armée française comme volontaire du 20o de dragons, se distingua particulièrement dans cette affaire: il entra le premier dans un carré ennemi, qui fut fait entièrement prisonnier.

CHENELAYE (la), ancienne seigneurie de Bretagne, aujourd'hui département d'Ille-et-Vilaine, érigée en marquisat en 1644:

CHENERAILLES, petite ville de la

Marche, aujourd'hui chef-lieu de canton du département de la Creuse. Cette ville, qui était autrefois très-forte, fut détruite presque entièrement par les Anglais au commencement du quinzième siècle. Reconstruite, vers 1440, par Bernard et Jacques d'Armagnac, comtes de la Marche, elle soutint, en 1592, un siége contre les royalistes, qui ne s'en emparèrent qu'après huit mois de blocus. La population de Chenerailles est aujourd'hui de 1,028 hab.

il ouvrit les yeux à la lumière, le sang
grec qu'il reçut de sa mère, femme
d'une beauté et d'un esprit célèbres,
aient influé sur son génie et contribué
à lui donner ce caractère de simplicité
antique qui nous frappe dans ses vers.
Nul chez nous ne s'est rattaché plus
directement à l'antiquité en restant
poëte français, poëte moderne, il est
remonté jusqu'à Homère, et a dérobé,
en s'appropriant ses larcins, plusieurs
des beautés de cet idiome qu'il appelle
Un langage sonore, aux douceurs souveraines,
Le plus beau qui soit né sur des lèvres humaines.

A seize ans, André Chénier, élève du collége de Navarre, le savait déjà, ce langage, et avait traduit en vers une ode de Sapho. Cette pièce, sans être digne de voir le jour, porte déjà l'empreinte d'un talent original. A vingt ans, ses études terminées, il entra, en qualité de sous-lieutenant, dans le régiment d'Angoumois; mais le vide qu'il trouvait dans la vie de régiment, l'asservissement à des devoirs monotones, le dégoûtèrent: il revint à Paris au bout de six mois, avec le dessein de se livrer à la poésie sans distrac tion. Il se mit au travail avec une ar deur qui dérangea sa santé et finit par amener une maladie grave. Les deux frères Trudaine, ses intimes amis, après avoir hâté sa guérison par leurs soins, le décidèrent à les accompagner dans un voyage en Suisse. Chenier avait alors vingt-deux ans. « On a re trouvé, dit M. de la Touche, son édi

CHÉNIER (Louis de) naquit en 1723, à Montfort, en Languedoc, d'une famille originaire du Poitou. Il perdit de bonne heure son père et sa mère, abandonna à sa sœur tous ses biens, et partit pour Constantinople, où il dirigea bientôt après une maison de commerce, qu'il abandonna ensuite pour s'attacher au comte Desalleurs, ambassadeur de France près de la Porte. Après la mort de ce dernier, il géra les affaires de la marine et du commerce jusqu'en 1764. De retour en France, en 1765, il accompagna, deux ans après, le comte de Brugnon, que le roi envoyait en Afrique pour conclure un traité avec l'empereur de Maroc, et déploya dans cette mission une grande habileté. Nommé consul général, puis chargé d'affaires de France près de cette puissance barbaresque, il revint dans sa patrie en 1784, et fut, malgré lui, mis à la retraite. Il s'occupa alors de coordonner les nombreux matériaux qu'il avait recueillis dans ses voyages, et fit paraîteur, quelques restes de ses impres tre ses ouvrages sur l'Orient, compilations qui, bien que trop superficielles pour la partie historique, méritent cependant toute confiance pour les remarques locales. Lors de la révolution, Chénier devint membre du premier comité de surveillance de la ville de Paris. Au 31 mai 1793, il se montra favorable aux Girondins. Aussi, ni ses opinions, ni ses efforts ne purent-ils sauver du supplice André Chénier, son fils, dont la mort hâta la sienne, qui

arriva en 1796.

CHENIER (Marie-André de) naquit à Constantinople, le 29 octobre 1762. Il semble que le beau ciel sous lequel

le

sions passagères, mais rien qui se rapporte à l'idée d'écrire un ouvrage. On y sent même l'embarras d'une admiration trop excitée, et l'impuissance de cet enthousiasme qui, pour créer, a besoin de la magie des souvenirs.» Au retour de ce voyage, André Che nier fut emmené à Londres par comte de la Luserne, ambassadeur en Angleterre. Le temps qu'il y passa n'eut pour lui que dégoûts et impa tiences; la dépendance où il était placé lui pesait, et des souffrances physiques se joignaient à cette irritation d'esprit. Ce fut seulement en 1790 qu'il se fixa à Paris. Il y reprit ses travaux com

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